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Soyez écolos et affamez les pauvres


José

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Et c'est reparti avec la connerie du carburant bio en Grande-Bretagne : l'année prochaine entrera en fonction une raffinerie de biocombustibles qui épuisera les réserves britanniques de blé et obligera les Britanniques à acheter le blé (vous savez, le truc qui sert à faire du pain) manquant sur le marché mondial. Conséquence mathématiquement prévisible : augmentation du cours mondial du blé et les pauvres du Tiers-monde la sentiront bien profonde la bonne conscience écologique des bobos occidentaux.

[…]

Now Robin Pagnamenta reports in the Times that "Britain's self-sufficiency in wheat will end next year because a giant new biofuel refinery needs so much of the staple crop that home-grown supplies will be exhausted." Yes, we are now buying wheat on world markets to turn into fuel that is more expensive than that we can buy elsewhere or pump out of North Sea wells. That puts upward pressure on world prices, forcing up the price of foodstuffs. To affluent people this will be an inconvenience; to the poor it might mean starvation.

[…]

http://www.adamsmith.org/blog/environment/…e-200910074240/

Posté
Et c'est reparti avec la connerie du carburant bio en Grande-Bretagne : l'année prochaine entrera en fonction une raffinerie de biocombustibles qui épuisera les réserves britanniques de blé et obligera les Britanniques à acheter le blé (vous savez, le truc qui sert à faire du pain) manquant sur le marché mondial. Conséquence mathématiquement prévisible : augmentation du cours mondial du blé et les pauvres du Tiers-monde la sentiront bien profonde la bonne conscience écologique des bobos occidentaux.

http://www.adamsmith.org/blog/environment/…e-200910074240/

Mais ce genre de nouvelle confirme une chose. Investir dans les matières premières agricoles est une bonne idée. Le monde a déjà faim, il aura encore plus faim dans les années à venir.

Posté
Et c'est reparti avec la connerie du carburant bio en Grande-Bretagne : l'année prochaine entrera en fonction une raffinerie de biocombustibles qui épuisera les réserves britanniques de blé et obligera les Britanniques à acheter le blé (vous savez, le truc qui sert à faire du pain) manquant sur le marché mondial. Conséquence mathématiquement prévisible : augmentation du cours mondial du blé et les pauvres du Tiers-monde la sentiront bien profonde la bonne conscience écologique des bobos occidentaux.

http://www.adamsmith.org/blog/environment/…e-200910074240/

t'inquiéte, bientôt on bouffera des steaks de pétrole!!!

Posté

Face à un problème de "Tragedy of the commons" concernant la production agricole, voici un bel argument pour le controle des naissances, un

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Mais ce genre de nouvelle confirme une chose. Investir dans les matières premières agricoles est une bonne idée. Le monde a déjà faim, il aura encore plus faim dans les années à venir.

Investir dans un secteur dont les prix sont totalement distordus et être à la merci d'une décision de Washington ou de Bruxelles pour se retrouver ruiner mais quelle grande idée.

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Investir dans un secteur dont les prix sont totalement distordus et être à la merci d'une décision de Washington ou de Bruxelles pour se retrouver ruiner mais quelle grande idée.

Pas d'accord. De nombreux patrons de hedge funds ce sont mis à ce type d'investissement.

Leur scénarios à MT/LT est le suivant :

1) Baisse des surfaces agricoles à cause de l'exode rural, de l'étalement urbain, des bio-carburants, de la faible attractivité du métier de paysan

2) Hausse régulière de la consommation de produits agricoles (céréales entre autres) dans les pays en développement

3) Baisse des revenus de nombreux agriculteurs avec la crise qui limite leur pouvoir d'achat et leur capacité à augmenter les rendements (baisse de l'utilsation d'engrais et de pesticides…)

4) Restrictions budgétaires au niveau des états. Les subventions vont baisser car c'est devenu insoutenable. La baisse des aides risque fort de pousser à la hausse les prix (les subventions permettaient de faire survivre une offre non-compétitive sans aide, on peut donc assister, au début au moins, à une baisse de production).

Pour l'investissement, l'idée est de diversifier bien sûr, pas de mettre tous ses oeufs dans le même panier :icon_up:

Posté
1) Baisse des surfaces agricoles à cause de l'exode rural, de l'étalement urbain, des bio-carburants, de la faible attractivité du métier de paysan

Comprends pas: si 10 paysans occupant chacun 10 hectares, (habitation et exploitation comprises) donc un total de 100 hectares vont à la ville faire autre chose (activités nécessitant pour chacun un bureau de 15 m2 et habitation de 100 m2 dans une tour (ce qui fait que 10 familles occupent… 100 m2 de sol), le résultat est… la baisse des surfaces agricoles ? En ville, ils occupent maintenant une surface totale de 250 m2 ! Rajoutez, si vous voulez, la quote-part de routes asphaltées, de parcs et de cinémas, vous ne changerez pas le nouvel ordre de grandeur.

Ce qui baisse peut-être - par ce biais-là - ce sont les surfaces réellement exploitées, mais certainement pas les surfaces exploitables.

On peut accepter, en revanche, que, sur du très long terme, la bouffe coûte de plus en plus chèr - les manigances fiscales étant de la gesticulation de surface, sans influence majeure sur une lame de fond. La question est simple: la population mondiale augmente-t-elle à un rythme supérieur à celui de la production agricole ? Si oui, la part moyenne de chacun au "gateau alimentaire" diminue. Les prix payés aux producteurs augmenteront (indépendamment de la manière dont le gateau sera partagé, ensuite, entre les acheteurs).

La production agricole, grosso modo, peut augmenter par:

- plus de terrains cultivés et/ou

- augmentation de la production annuelle à l'hectare

J'ai bien peur que les deux voies soient physiquement limitées, du moins dans l'état actuel des connaissances.

La question, néanmoins, pour investir là-dedans, est de savoir si le retour sur investissement aura lieu dans 5 ans ou 50.

Tant qu'on raisonne en termes "génériques" ( le long-terme et le court-terme) c'est simple. Quand on veut préciser ce que court et long signifient… ca devient casse-tête.

Posté
Investir dans un secteur dont les prix sont totalement distordus et être à la merci d'une décision de Washington ou de Bruxelles pour se retrouver ruiner mais quelle grande idée.

+1 en revanche à court terme, si tu prévois une forte hausse comme en 2007/2008 rien ne t'empêche de prendre quelques futures que tu pourra liquider rapidement. Mais investir sur le long terme dans un secteur qui dépend autant des décisions de l'état que l'agriculture, c'est très dangereux.

1) Baisse des surfaces agricoles à cause de l'exode rural, de l'étalement urbain, des bio-carburants, de la faible attractivité du métier de paysan

2) Hausse régulière de la consommation de produits agricoles (céréales entre autres) dans les pays en développement

3) Baisse des revenus de nombreux agriculteurs avec la crise qui limite leur pouvoir d'achat et leur capacité à augmenter les rendements (baisse de l'utilsation d'engrais et de pesticides…)

4) Restrictions budgétaires au niveau des états. Les subventions vont baisser car c'est devenu insoutenable. La baisse des aides risque fort de pousser à la hausse les prix (les subventions permettaient de faire survivre une offre non-compétitive sans aide, on peut donc assister, au début au moins, à une baisse de production).

On produit assez de bouffe pour couvrir les besoins de l'humanité, et encore actuellement une grande partie des surfaces cultivables sont utilisées pour des cultures vivrières peu productives dans les pays pauvres; avec le progrès économique la productivité s'améliorera, ainsi que la capacité à transporter la nourriture de là où elle est produite à là où elle est consommée.

Les scénarios cataclysmiques à la Christophe Barbier, je n'y crois pas, la croissance des pays émergents ne va pas nous faire crever de faim dans 10 ans.

Posté

Sauvez la terre, mangez un pauvre (et sa famille, ses voisins, les amis de ses voisins…) :icon_up:

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Comprends pas: si 10 paysans occupant chacun 10 hectares, (habitation et exploitation comprises) donc un total de 100 hectares vont à la ville faire autre chose (activités nécessitant pour chacun un bureau de 15 m2 et habitation de 100 m2 dans une tour (ce qui fait que 10 familles occupent… 100 m2 de sol), le résultat est… la baisse des surfaces agricoles ? En ville, ils occupent maintenant une surface totale de 250 m2 ! Rajoutez, si vous voulez, la quote-part de routes asphaltées, de parcs et de cinémas, vous ne changerez pas le nouvel ordre de grandeur.

Ce qui baisse peut-être - par ce biais-là - ce sont les surfaces réellement exploitées, mais certainement pas les surfaces exploitables.

On peut accepter, en revanche, que, sur du très long terme, la bouffe coûte de plus en plus chèr - les manigances fiscales étant de la gesticulation de surface, sans influence majeure sur une lame de fond. La question est simple: la population mondiale augmente-t-elle à un rythme supérieur à celui de la production agricole ? Si oui, la part moyenne de chacun au "gateau alimentaire" diminue. Les prix payés aux producteurs augmenteront (indépendamment de la manière dont le gateau sera partagé, ensuite, entre les acheteurs).

La production agricole, grosso modo, peut augmenter par:

- plus de terrains cultivés et/ou

- augmentation de la production annuelle à l'hectare

J'ai bien peur que les deux voies soient physiquement limitées, du moins dans l'état actuel des connaissances.

La question, néanmoins, pour investir là-dedans, est de savoir si le retour sur investissement aura lieu dans 5 ans ou 50.

Tant qu'on raisonne en termes "génériques" ( le long-terme et le court-terme) c'est simple. Quand on veut préciser ce que court et long signifient… ca devient casse-tête.

Par étalement urbain, j'entends l'expansion des villes (routes, habitations, bureaux) qui mangent des surfaces dédiées autrefois à l'agriculture. En France, c'est très visible en Province, certains villages ruraux sont devenus en 10 ans de vraies petites banlieues résidentielles, les agriculteurs ayant disparus.

Sur la baisse des surfaces cultivées, pour reprendre encore l'exemple français, les forêts n'ont jamais été aussi importante depuis 3 siècles. Ceci est lié à l'abandon de terres auparavant agricoles qui tombent en friche.

Sur la hausse des prix à LT (horizon supérieur à 5 ans), je pense en effet que la hausse de la population mondiale + la hausse de la consommation moyenne de denrées alimentaires (l'Inde et la Chine progresse régulièrement) + la baisse des surfaces cultivées + les réglementations visant à limiter la pollution (interdiction de certains pesticides…) vont créer un déséquilibre entre l'offre et la demande et donc une hausse des prix.

Mais je répête que investir dans des trackers ou fonds commodities ne doit être qu'un investissement de diversification. L'idée n'est pas de mettre toutes ses billes sur ce type de sous-jacent.

PS : je suis surpris du débat suscité par ma réponse :icon_up:

Posté

Ce que vous dites prouve bien que l'on est pas en manque de terre arable, puisqu'une partie est laissée à l'abandon.

Et même si les rendements à l'hectare ne croissent de manière exponentielle ils croissent toujours.

Posté
Ce que vous dites prouve bien que l'on est pas en manque de terre arable, puisqu'une partie est laissée à l'abandon.

Il y a une baisse des terres réellement cultivées avec :

- Des terres laissées en friche

- Des terres qui disparaissent car utilisées pour autres choses que la culture

Au final, on a une baisse des surfaces cultivées. Evidemment, si les prix se mettent à hausser, certaines terres abandonnées seront de nouveaux cultivées (même si ça prend un peu de temps de défricher et de retrouver un bon rendement) et certains projets de construction pourront être abandonnés, la terre cultivée offrant finalement un rendement suffisamment important pour ne pas être vendues.

Posté
Par étalement urbain, j'entends l'expansion des villes (routes, habitations, bureaux) qui mangent des surfaces dédiées autrefois à l'agriculture. En France, c'est très visible en Province, certains villages ruraux sont devenus en 10 ans de vraies petites banlieues résidentielles, les agriculteurs ayant disparus.

Sur la baisse des surfaces cultivées, pour reprendre encore l'exemple français, les forêts n'ont jamais été aussi importante depuis 3 siècles. Ceci est lié à l'abandon de terres auparavant agricoles qui tombent en friche.

Sur la hausse des prix à LT (horizon supérieur à 5 ans), je pense en effet que la hausse de la population mondiale + la hausse de la consommation moyenne de denrées alimentaires (l'Inde et la Chine progresse régulièrement) + la baisse des surfaces cultivées + les réglementations visant à limiter la pollution (interdiction de certains pesticides…) vont créer un déséquilibre entre l'offre et la demande et donc une hausse des prix.

Mais je répête que investir dans des trackers ou fonds commodities ne doit être qu'un investissement de diversification. L'idée n'est pas de mettre toutes ses billes sur ce type de sous-jacent.

PS : je suis surpris du débat suscité par ma réponse :icon_up:

Les gens de ces banlieues ne sont pas tombés du ciel: s'ils sont aujourd'hui dans ces banlieues et dans ces bureaux, c'est qu'ils ne sont plus ailleurs. Ce "ailleurs" subit donc un phénomène inverse. La croissance démographique "interne" d'une ville - seul phénomène aboutissant à une occupation nette de terrain autrefois agricole - est peu significative dans la genèse de quartiers entiers en espace de quelques années.

5-10 ans: trop court, à mon avis, pour que la "lame de fond" balaie les possibles distorsions des administrations. Ergo: risqué. Ergo: ne pas y mettre toutes se billes. D'accord.

Il y a une baisse des terres réellement cultivées avec :

- Des terres laissées en friche

- Des terres qui disparaissent car utilisées pour autres choses que la culture

Au final, on a une baisse des surfaces cultivées. Evidemment, si les prix se mettent à hausser, certaines terres abandonnées seront de nouveaux cultivées (même si ça prend un peu de temps de défricher et de retrouver un bon rendement) et certains projets de construction pourront être abandonnés, la terre cultivée offrant finalement un rendement suffisamment important pour ne pas être vendues.

Qui saurait nous dire quel est le potentiel des terres actuellement non (ou mal) cultivées ? Je regarde, par exemple, une carte de l'Europe, allant jusqu'aux Monts Oural. L'immensité de l'espace Ukraine + Russie occidentale est ahurissant. Et, à ma connaissance, il s'agit là de terres avec un potentiel agricole phénoménal. Quelqu'un a-t-il fait des estimations en ce sens ? Ce serait intéressant….

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