Invité jabial Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 C'est assez marrant puisque d'un côté, tu envisages le mariage comme un contrat (quand tu parles d'un contrat de travail et d'indemnités en le rapprochant au divorce) mais d'un autre tu n'admets pas que l'on divorce sauf pour faute. J'en conclus quoi pour le contrat de travail ? On tombe ici dans un problème commun sur liborg, la confusion sur un même fil de la morale et de la politique. Tout contrat peut être rompu, le mariage aussi. Divorcer comme on déménage, c'est parfaitement légitime mais c'est méprisable.
john_ross Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Divorcer comme on déménage, c'est parfaitement légitime mais c'est méprisable. Je plussoie vigoureusement.
Johnnieboy Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Bon, il y a deux débats qui se développent en parallèle sur ce fil et ça embrouille un peu tout. Essayez donc de préciser sur quel plan vous vous placez lorsque vous évoquez le mariage : moral ou juridique. JR parle évidemment de morale, Jabial de droit mais Luis mélange un peu tout à mon goût. On voit qu'ici encore, on a droit à la version naïve du conservatisme du "C'était mieux avant !". Si en plus c'est défendu avec des sophismes tel que De même, la seule possibilité de pouvoir divorcer le fragilise [le mariage]., on est pas sorti de l'auberge !Si une institution si forte et civilisatrice (dieu que ce mot est moche !) que le mariage ne résiste pas à la simple possibilité de pouvoir être défait, c'est que finalement, cette institution n'était pas si importante et indispensable, du moins son maintien jusqu'à la mort des époux. Disons que de nos jours, on divorce dans les faits et juridiquement, avant on restait sous le même toit, on faisait chambre à part, on se parlait pas, bobonne se faisait fourrer par le jardinier, le précepteur, etc et tout le monde jasait dans le village à ce propos tandis que papy mettait ses habits à la va-vite dans son baise-en-ville (qu'on ne me dise pas que le nom de ce sac est innocent !) pour aller se taper sa jeune maîtresse qu'il entretenait à la ville au vu et au su de tous. Quel exemple pour les enfants, quel parangon de la civilisation occidentale ! Bref, soyons sérieux deux minutes, le mariage a de tout temps était une institution plus ou moins bancale et il serait absurde que de le placer au même niveau que l'institution de la famille (non, ma phrase n'est pas absurde et ne se contredit pas !) Concernant l'aspect juridique du mariage et du divorce en France, je souscris plus ou moins à la vision de Jabial mais je tiens à ajouter que si tu veux pas te faire plumer, les contrats de mariage, c'est pas pour les chiens !
Fenster Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Divorcer comme on déménage, c'est parfaitement légitime mais c'est méprisable. Ça dépend.
Luis Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Laisser tomber ou pas ça dépend des cas. Des fois ça vaut mieux, d'autres fois non. Parfois le couple arrive a surmonter, parfois ça termine en massacre. C'est de la responsabilité de chaque parti de voir ce qui est le mieux. Sans doute. Mais cela n'implique qu'il faille faciliter les procédures de divorce. C'est un sophisme qui confine à la dé-responsabilisation, un peu comme dire que c'est à cause des pubs que les gens achètent. Bien sûr que les gens achètent à cause des pubs ! Alors, oui, ce n'est pas la seule raison, mais si ce n'était pas le cas, on se demanderait pourquoi les entreprises dépensent autant en com'. Pour en revenir au mariage, il ne s'agit pas de dire que c'est parce que le divorce est facilité que les gens divorcent, mais que le fait qu'il soit facile n'aide pas à surmonter les passes difficiles dans un couple, et est plutôt un facteur de séparation. Eh oui, ce n'est jamais neutre de proposer une alternative. D'autre part je ne suis pas d'accord quand vous dites qu'aujourd'hui on ne tolère pas les relation indéfectibles. Il y a une virgule en trop dans ma phrase. On ne tolère pas que des liens indéfectibles valent plus que le consentement des personnes, à tout instant. Par exemple, si dans le couple, l'un des deux décide sur un coup de tête, après une mauvaise dispute, qu'il veut se séparer de l'autre, pas sûr que l'on invite à y réfléchir à deux fois. Or, une telle séparation dans de telles circonstances aurait été impensable il y a quelques dizaines d'années. Si j'ose dire c'est plutôt nôtre système socialiste et l'institutionnalisation du mariage qui ont une part de responsabilité dans ce beau bordel. L'effet d'aubaine des avantages auprès de l'Etat a boosté le nombre de mariages d'intérêt! Socialiste ou "libéraux", même combat dans l'affaire : il s'agit de faire du mariage un contrat comme un autre, révocable à tout moment pour peu que le consentement n'y soit plus. Quant aux mariages d'intérêt, je ne vois pas trop le rapport : le mariage a toujours été plus ou moins une affaire d'intérêts, malheureusement.
Tremendo Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 On tombe ici dans un problème commun sur liborg, la confusion sur un même fil de la morale et de la politique.Tout contrat peut être rompu, le mariage aussi. Divorcer comme on déménage, c'est parfaitement légitime mais c'est méprisable. J'acquiesce, tout est dit. Le divorce est légitime mais l'augmentation des divorces m'inquiète et n'est pas que le fait de l'évolution de la législation, l'effet est meme mineur de mon point de vue, il est surtout du fait que la morale a reculé, beaucoup préfèrent écouter leurs pulsions égoïstes plutot que de respecter des engagements. Et je rajoute que le divorce dans la législation actuelle est une belle arnaque, dans le cadre duquel les uns et les autres ont acquis des faux-droits (pensions, garde d'enfants etc…, ) au mépris du respect des contrats. Savoir s'il y aurait moins de divorces si ceux-ci étaient entièrement respectée dans le cas du mariage , je n'en sais rien.
Fenster Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Ce qui est méprisable par dessus tout c'est l'hypocrisie. Si un couple ne tient plus et qu'il n'arrive pas à passer le cap, le divorce en plus d'être légitime est également complètement louable. J'ajouterais que c'est d'autant plus sain pour les enfants qui risquent de souffrir énormément d'un couple sans cesse au bord de "La guerre des Roses".
Luis Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Bon, il y a deux débats qui se développent en parallèle sur ce fil et ça embrouille un peu tout. Essayez donc de préciser sur quel plan vous vous placez lorsque vous évoquez le mariage : moral ou juridique. JR parle évidemment de morale, Jabial de droit mais Luis mélange un peu tout à mon goût. Quoique différents, les deux plans sont inextricables, et l'important est de chercher la justice dans les rapports entre les hommes. C'est donc plutôt à vous de dire pourquoi tel pan de la morale ne doit pas intervenir dans une discussion juridique. Même si je n'en ai pas l'air, je pense aussi que ça peut se défendre en la matière, mais ça demande d'être précis. On voit qu'ici encore, on a droit à la version naïve du conservatisme du "C'était mieux avant !". Si en plus c'est défendu avec des sophismes tel que , on est pas sorti de l'auberge !Si une institution si forte et civilisatrice (dieu que ce mot est moche !) que le mariage ne résiste pas à la simple possibilité de pouvoir être défait, c'est que finalement, cette institution n'était pas si importante et indispensable, du moins son maintien jusqu'à la mort des époux. De toute façon, ce ne sont pas les références à "avant" qui sont importantes, c'est ce qui est juste. Quant à la force du mariage, il faut dire qu'on a tout fait pour faire tomber le caractère sacré de l'institution. Si le mariage est "fort", ce n'est pas parce que ce n'est pas une institution fragile (au contraire, c'est une institution fragile, la preuve), mais parce que c'est, au niveau de deux personnes, l'engagement de toute une vie. Et je trouve curieux le raisonnement selon lequel, si une institution est fragile, c'est qu'elle n'est pas si importante que ça. Disons que de nos jours, on divorce dans les faits et juridiquement, avant on restait sous le même toit, on faisait chambre à part, on se parlait pas, bobonne se faisait fourrer par le jardinier, le précepteur, etc et tout le monde jasait dans le village à ce propos tandis que papy mettait ses habits à la va-vite dans son baise-en-ville (qu'on ne me dise pas que le nom de ce sac est innocent !) pour aller se taper sa jeune maîtresse qu'il entretenait à la ville au vu et au su de tous. Quel exemple pour les enfants, quel parangon de la civilisation occidentale !Bref, soyons sérieux deux minutes, le mariage a de tout temps était une institution plus ou moins bancale et il serait absurde que de le placer au même niveau que l'institution de la famille (non, ma phrase n'est pas absurde et ne se contredit pas !) Si vous étiez sérieux, vous éviteriez de sortir de tels clichés justement. Le mariage, c'était beaucoup d'histoires tranquilles. Ca continue de l'être, heureusement. Mais de moins en moins. Ce qui est méprisable par dessus tout c'est l'hypocrisie. Si un couple ne tient plus et qu'il n'arrive pas à passer le cap, le divorce en plus d'être légitime est également complètement louable. J'ajouterais que c'est d'autant plus sain pour les enfants qui risquent de souffrir énormément d'un couple sans cesse au bord de "La guerre des Roses". C'est au contraire un meilleur exemple pour les enfants que leurs parents prennent sur eux-mêmes et se rabibochent bon gré mal gré pour continuer à les élever. Alors, c'est sûr, ce n'est pas drôle pour les enfants, et c'est rien de le dire. Mais la vie réserve son lot de hauts et de bas, et ça, un enfant peut le comprendre. La séparation, elle, est définitive.
Fenster Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Encore de la psycho pour magazine féminin.
Johnnieboy Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Quoique différents, les deux plans sont inextricables, et l'important est de chercher la justice dans les rapports entre les hommes. C'est donc plutôt à vous de dire pourquoi tel pan de la morale ne doit pas intervenir dans une discussion juridique. Même si je n'en ai pas l'air, je pense aussi que ça peut se défendre en la matière, mais ça demande d'être précis.De toute façon, ce ne sont pas les références à "avant" qui sont importantes, c'est ce qui est juste. Quant à la force du mariage, il faut dire qu'on a tout fait pour faire tomber le caractère sacré de l'institution. Si le mariage est "fort", ce n'est pas parce que ce n'est pas une institution fragile (au contraire, c'est une institution fragile, la preuve), mais parce que c'est, au niveau de deux personnes, l'engagement de toute une vie. Et je trouve curieux le raisonnement selon lequel, si une institution est fragile, c'est qu'elle n'est pas si importante que ça. Si vous étiez sérieux, vous éviteriez de sortir de tels clichés justement. Le mariage, c'était beaucoup d'histoires tranquilles. Ca continue de l'être, heureusement. Mais de moins en moins. Je répondrais juste à ça, je n'ai malheureusement plus de temps. L'aspect sacré du mariage est artificiel.
Luis Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Une certaine idéologie libérale, à l'oeuvre dans cette discussion, l'est infiniment plus.
neuneu2k Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Ce qui est méprisable par dessus tout c'est l'hypocrisie. C’est la je pense qu’est la différence fondamentale, je pense que l’hypocrisie est un vice individuel, mais une vertu collective, que c’est grace a l’hypocrisie que la morale publique se perpétue malgré l’existence inévitable de vice privé. Bien sur qu’il y a toujours eu de l’adultère, bien entendu que pour une partie de la population, la parole donné n’a jamais eu de valeur, mais l’image des hommes publics, la fiction romanesque, le modèle moral respecté et imité, c’était l’homme d’honneur, celui qui n’a qu’une parole. Si pour retrouver ce modèle, il faut que l’hypocrisie revienne, alors vive l’hypocrisie !
Salatomatonion Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Je dis donc qu'on n'aide sûrement pas les couples à avoir une vie de famille stable en leur permettant de se séparer facilement. Il ne faut pas inverser l'ordre des choses, et prétexter que c'est parce qu'il y a "une nouvelle réalité sociétale" qu'il faut "moderniser l'institution du mariage en simplifiant les procédures". On est bien d'accord sur le fait que le message religieux ne doit pas s'adapter et doit être transmis de la même manière. Toutefois, contrairement à JR de nombreux prêtres ne s'érigent pas en accusateurs et ne "méprisent" pas leurs ouailles, sinon ils n'auraient plus grand monde dans leur paroisse. C'est un peu comme la réinsertion des prisonniers sortis de taule, on peut passer son temps à leur pourrir la vie pour qu'ils en bavent éternellement ou faire en sorte qu'ils rejoignent le droit chemin. Une fois que le mal est fait -et forcément il ne peut y avoir zéro divorce il faut se couvrir les yeux de peaux de saucisson pour croire cela- je pense qu'il est sain que les divorcés puissent plus facilement passer cette épreuve dans le but qu'ils retrouvent une vie de couple stable. Je prêche pour ma paroisse si je peux me permettre, vous aurez compris que c'est exactement ce qui m'est arrivé. Je suis plus heureux aujourd'hui et mon ex-femme aussi car tous deux avons fondé une autre famille aux bases plus solides et qui sera plus durable. Encore de la psycho pour magazine féminin. Tu as des enfants ? Tu as déjà vécu des disputes en couple devant eux ? Tu as déjà divorcé ?
Tremendo Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Ce qui est méprisable par dessus tout c'est l'hypocrisie. Si un couple ne tient plus et qu'il n'arrive pas à passer le cap, le divorce en plus d'être légitime est également complètement louable. J'ajouterais que c'est d'autant plus sain pour les enfants qui risquent de souffrir énormément d'un couple sans cesse au bord de "La guerre des Roses". J'entends souvent cet argument, il me convient de moins en moins, d'ailleurs il ne m'a jamais convaincu. Je suis pour le divorce en tant qu'il est légitime , mais sur le plan moral, faut encore savoir si on a une bonne raison pour divorcer. La plupart des couples qui divorcent aujourd'hui le font pour un oui ou pour un non, c'est devenu du n'importe quoi, du zapping, on zappe de "partenaires" comme on zappe à la téloche, comme si l'autre était un simple hobby du moment, le moindre truc va pas tout flanche. Et le pire c'est que l'environnement encourage tout le monde à divorcer en pensant agir soi-disant dans l'intérêt des gosses avec de la psychologie de Prisunic à la Françoise Dolto.
Rincevent Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Si pour retrouver ce modèle, il faut que l’hypocrisie revienne, alors vive l’hypocrisie ! L'hypocrisie n'a pas disparu, elle s'applique juste à d'autres domaines. Ce n'est donc pas une vertu publique en soi, puisqu'elle n'est vertueuse qu'en certains cas. Par ailleurs, on ne fait jamais de retour en arrière. On ne peut qu'aller en avant, en faisant différemment.
Salatomatonion Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 La plupart des couples qui divorcent aujourd'hui le font pour un oui ou pour un non, c'est devenu du n'importe quoi, du zapping, on zappe de "partenaires" comme on zappe à la téloche, comme si l'autre était un simple hobby du moment, le moindre truc va pas tout flanche. Qu'il y ait plus de divorce est une certitude, mais es-tu dans la tête des gens dont tu parles par fournée de millions pour connaître leurs motivations ? Quelques éléments solides pour étayer ces affirmations ou on en reste à l'approximatif du ressenti personnel indispensable toutefois à toute bonne discussion de comptoir ou de pause devant la machine à café ?
Fenster Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 J'entends souvent cet argument, il me convient de moins en moins, d'ailleurs il ne m'a jamais convaincu. Pour avoir vécu la chose avec mes parents, je peux te dire que j'étais bien mieux quand ils ont chacun refait leur vie et retrouvé un équilibre, plutôt que lorsque ça se flinguait du regard en rentrant du boulot. Sans parler des disputes et pleurs incessants. Je suis pour le divorce en tant qu'il est légitime , mais sur le plan moral, faut encore savoir si on a une bonne raison pour divorcer. C'est exactement ce que je pense.
Salatomatonion Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Pour avoir vécu la chose avec mes parents je peux te dire que j'étais bien mieux quand ils ont chacun refait leur vie et retrouvé un équilibre plutôt que lorsque ça se flinguait du regard en rentrant du boulot sans parler des disputes et pleurs incessants. Tu es fou, c'est impossible, c'est de la psychologie merdique de magazine féminin tout ça. Pour mon gosse c'est la même chose.
john_ross Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 On est bien d'accord sur le fait que le message religieux ne doit pas s'adapter et doit être transmis de la même manière. Toutefois, contrairement à JR de nombreux prêtres ne s'érigent pas en accusateurs et ne "méprisent" pas leurs ouailles, sinon ils n'auraient plus grand monde dans leur paroisse. Je ne les accusent de rien du tout, je les méprises juste, parce qu'ils font du sacrement qu'est le mariage, une fumisterie. PS : je ne suis pas prêtre.
Ash Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Le mariage est désacralisé depuis belle lurette. Aujourd'hui on se marie avant tout par intérêt fiscal (ou bien on ne se marie pas pour la même raison). Tu as des enfants ? Tu as déjà vécu des disputes en couple devant eux ? Tu as déjà divorcé ? Si je réponds oui aux trois, je gagne le droit de me moquer de toi ? Prendre les enfants en otage de nos turpitudes personnelles, c'est typique de l'époque et de l'idéologie féministe. Si le nombre de divorces explose, ce n'est probablement pas parce qu'il a plus de femmes battues ou d'infidélité.
Salatomatonion Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Je ne les accusent de rien du tout, je les méprises juste, parce qu'ils font du sacrement qu'est le mariage, une fumisterie. La fumisterie, je la vois plutôt dans ces parents qui font chambre à part depuis plus de vingt ans, se haïssent et se disent devant leurs gosses les choses les plus méprisables qu'on puisse dire à quelqu'un. Mais le dimanche tout le monde va à l'église, alors tout va pour le mieux. PS : je ne suis pas prêtre. Bien heureusement. C'est la preuve que Dieu existe. Si je réponds oui aux trois, je gagne le droit de me moquer de toi ? Du tout, je comprends d'autant moins que tu abaisses le bon sens au rang de la psychologie de magazine féminin.
neuneu2k Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 La fumisterie, je la vois plutôt dans ces parents qui font chambre à part depuis plus de vingt ans, se haïssent et se disent devant leurs gosses les choses les plus méprisables qu'on puisse dire à quelqu'un. Mais le dimanche tout le monde va à l'église, alors tout va pour le mieux. Tu réalise que la majorité des divorces sont plutôt par peur de l’échec que par constat d’échec réel, la plupart des divorcés que je connais ont divorcé par absence d’effort réel de conserver le couple. Bien entendu qu’en cas d’échec flagrant, après des efforts infructueux des deux cotés, le divorce est une option légitime, mais on ne me fera pas croire que plus de deux tiers des couples sont des gens qui se détestent. Et encore, je parle des divorces, mais si on regarde les séparations de couple en général, c’est devenu un véritable petit jeu de chaises musicales, sans parler bien sur de la représentation du couple dans les médias ou les gens se quittent pour un oui pour un non, d’ailleurs cette représentation n’est pas conforme a la réalité, mais sers bien à modeler celle-ci en donnant un modèle négatif.
Ash Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 La fumisterie, je la vois plutôt dans ces parents qui font chambre à part depuis plus de vingt ans, se haïssent et se disent devant leurs gosses les choses les plus méprisables qu'on puisse dire à quelqu'un. Mais le dimanche tout le monde va à l'église, alors tout va pour le mieux. Alors que les parents divorcés, remariés ou en concubinage, c'est tellement mieux pour les enfants et au combien plus rare que ton exemple ! Faut aussi dire que les parents ont changés, ils sont mieux qu'avant. Plus à l'écoute de ce qui se passe, de leurs enfants et vice-versa. La cellule familiale se libère et évolue comme elle l'entend. D'ailleurs, elle est redevenue un atome. Du tout, je comprends d'autant moins que tu abaisses le bon sens au rang de la psychologie de magazine féminin. Et toi, tu l'as franchi le cap ?
Luis Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Je prêche pour ma paroisse si je peux me permettre, vous aurez compris que c'est exactement ce qui m'est arrivé. Je suis plus heureux aujourd'hui et mon ex-femme aussi car tous deux avons fondé une autre famille aux bases plus solides et qui sera plus durable. C'est dur de vous répondre, car vous avez dit "le mal est fait". On ne sait pas de quoi il s'agit mais on ne peut que se dire que ça a dû être assez douloureux. Je comprendrais facilement que vous ne vouliez pas vous en épancher sur un forum avec des inconnus, mais je dois vous dire que c'est là que se trouve la vraie discussion. Car, ensuite, est-ce que vous comprenez qu'en donnant ici cet exemple (du divorce comme conséquence inévitable et remède salutaire à un mal que vous ne nommez pas), vous fragilisez un peu plus ceux qui comme moi souhaitent s'engager à braver, supporter les difficultés, toute leur vie entière ? Vraiment, toutes les difficultés, même les imprévues. Tu as des enfants ? Tu as déjà vécu des disputes en couple devant eux ? Tu as déjà divorcé ? En ce qui me concerne, j'ai vécu la dispute de mes parents en tant qu'enfant, à coups de "j'ai pas signé pour un mariage avec quelqu'un de chiant comme toi" à l'heure du dîner. Un grand classique, je suppose. Ca m'a marqué, je m'en souviens encore très bien. J'ai su aussi plus tard qu'à une période donnée, c'était allé moins bien entre eux que ce qu'ils laissaient paraître. A moins qu'on ne lui montre l'inverse, je suppose qu'un enfant va croire spontanément que ses parents s'aiment, tout simplement. Mais je crois que tout ça n'aurait eu aucune mesure avec leur séparation, s'ils s'étaient effectivement séparés. Il ne s'agit pas de dire : faites semblant de vous aimer. Ca n'a pas de sens, et on ne se donne pas à moitié. Il s'agit de renverser la conception commune de l'amour comme base du mariage. La base du mariage, ce n'est pas l'amour sentimental, qui connaît ses hauts et ses bas et qui peut vite s'épuiser, c'est l'engagement, l'abnégation de deux personnes.
Invité jabial Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 On voit qu'ici encore, on a droit à la version naïve du conservatisme du "C'était mieux avant !". Si en plus c'est défendu avec des sophismes tel que , on est pas sorti de l'auberge !Si une institution si forte et civilisatrice (dieu que ce mot est moche !) que le mariage ne résiste pas à la simple possibilité de pouvoir être défait, c'est que finalement, cette institution n'était pas si importante et indispensable, du moins son maintien jusqu'à la mort des époux. Là pour le coup je suis d'accord. En vérité, les meilleurs mariages résistent encore très bien. Ce qui se passe réellement, c'est que les gens qui seraient restés ensemble par devoir divorcent plus facilement. On pense moins aux gosses. On se doit que c'est normal de se séparer si on ne se plaît plus, alors qu'on réalité on ne devrait se séparer qu'en dernier recours quand l'alternative est vraiment pire, et pas juste parce qu'on pense que finalement, on serait mieux sans l'autre alors on zappe. Concernant l'aspect juridique du mariage et du divorce en France, je souscris plus ou moins à la vision de Jabial mais je tiens à ajouter que si tu veux pas te faire plumer, les contrats de mariage, c'est pas pour les chiens ! Eu égard aux dispositions légales de la plupart des pays civilisés, ça ne sert à rien puisqu'il existe un peu partout l'équivalent de la "prestation compensatoire" qui contrairement à la pension alimentaire n'est pas destinée aux enfants mais bien à "compenser"… l'écart de revenus entre les ex-époux. Ça dépend. Divorcer, ça dépend. Divorcer comme on déménage, non, ça ne dépend pas, c'est un comportement de merde. J'acquiesce, tout est dit. Le divorce est légitime mais l'augmentation des divorces m'inquiète et n'est pas que le fait de l'évolution de la législation, l'effet est meme mineur de mon point de vue, il est surtout du fait que la morale a reculé, beaucoup préfèrent écouter leurs pulsions égoïstes plutot que de respecter des engagements. Pas seulement les engagements mais aussi les devoirs moraux basiques. Ca rejoint tous ces gens qui laissent leurs vieux parents dans des maisons de retraite plus ou moins miteuses parce que s'en occuper dérange leur petit confort. Ceci dit, avec les parents qui considèrent l'école comme une garderie et continuent à vivre comme s'ils étaient de jeunes mariés, partent en vacances sans leurs gamins, etc, la boucle est bouclée. On ne vit plus ensemble. La famille est perçue comme un fardeau. De trois générations vivant dans un foyer on en est arrivés à la famille nucléaire, et aujourd'hui quand les enfants restent chez les parents c'est qu'ils n'ont pas les moyens de partir. Quand aux parents chez les enfants faut pas rêver hein, comme chacun sait il y a l'Etat pour ça. Ce qui est méprisable par dessus tout c'est l'hypocrisie. Si un couple ne tient plus et qu'il n'arrive pas à passer le cap, le divorce en plus d'être légitime est également complètement louable. J'ajouterais que c'est d'autant plus sain pour les enfants qui risquent de souffrir énormément d'un couple sans cesse au bord de "La guerre des Roses". Quand on est père ou mère de famille on peut vivre en "colocation" avec quelqu'un sans péter un plomb. On peut se construire des règles de vie ensemble quand la complicité n'existe plus. Et surtout, on peut supporter un minimum de contrariétés sans choisir la fuite. Encore de la psycho pour magazine féminin. Non, c'est vrai que c'est mieux pour les gosses de vivre avec des parents séparés qu'avec des parents qui pètent un plomb tous les jours. Ce qui n'est pas vrai c'est que deux adultes qui ne s'aiment plus soient obligés d'être en guerre permanente comme deux ados qui veulent jouir sans se soucier des gens qui vivent sous le même toit. Faire des gosses c'est une responsabilité.
Tremendo Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 La fumisterie, je la vois plutôt dans ces parents qui font chambre à part depuis plus de vingt ans, se haïssent et se disent devant leurs gosses les choses les plus méprisables qu'on puisse dire à quelqu'un. Mais le dimanche tout le monde va à l'église, alors tout va pour le mieux. On n'a jamais dit que c'était le modèle à suivre, mais ce n'est pas une raison pour aller dans l'autre extrême. Il faut juste des raisons valables et c'est tout. On a l'impression qu'aujourd'hui c'est "in" de divorcer et de changer de couples tous les x temps. Il n'y a rien qu'à voir dans les discours de ma génération, je suis effaré autour de moi du nombre de gens qui a une très basse considération de ce qu'est un engagement (mariage ou non) dans un couple en général. Ok faut pas tomber dans le cucu la praline, mais enfin dans beaucoup de couples, c'est chacun pour soi, chacun son espace, plus je m'éloigne de l'autre mieux c'est, le mariage n'est considéré que pour ces avantages fiscaux, et vlà que je te quitte l'autre parce qu'il me laisse pas regarder "vis ma vie" le lundi soir sur la une. Il y a un simplement un constat d'échec: les divorces augmentent et c'est pas par hasard, ça coïncide avec les moeurs de notre temps basés sur le non-respect des engagements en général, l'abscence total de communication, de raisonnement, et un égoïsme total, mais cela n'est que le résultat des moeurs gauchistes de notre temps.
Invité jabial Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Il ne s'agit pas de dire : faites semblant de vous aimer. Ca n'a pas de sens, et on ne se donne pas à moitié. Il s'agit de renverser la conception commune de l'amour comme base du mariage. La base du mariage, ce n'est pas l'amour sentimental, qui connaît ses hauts et ses bas et qui peut vite s'épuiser, c'est l'engagement, l'abnégation de deux personnes. Je ne parlerai pas d'abnégation mais oui, la base du mariage avant même sa récupération religieuse c'est la fondation d'un foyer qui a vocation à être un environnement épanouissant pour les années de formation mentale des gamins. Ceci dit les gens qui s'aiment encore après 50 ans ça existe. On a l'impression qu'aujourd'hui c'est "in" de divorcer et de changer de couples tous les x temps. Il n'y a rien qu'à voir dans les discours de ma génération, je suis effaré autour de moi du nombre de gens qui a une très basse considération de ce qu'est un engagement (mariage ou non) dans un couple en général. Ok faut pas tomber dans le cucu la praline, mais enfin dans beaucoup de couples, c'est chacun pour soi, chacun son espace, plus je m'éloigne de l'autre mieux c'est, le mariage n'est considéré que pour ces avantages fiscaux, et vlà que je te quitte l'autre parce qu'il me laisse pas regarder "vis ma vie" le lundi soir sur la une. + 1000
Ash Posté 9 novembre 2009 Signaler Posté 9 novembre 2009 Non, c'est vrai que c'est mieux pour les gosses de vivre avec des parents séparés qu'avec des parents qui pètent un plomb tous les jours. Ce qui n'est pas vrai c'est que deux adultes qui ne s'aiment plus soient obligés d'être en guerre permanente comme deux ados qui veulent jouir sans se soucier des gens qui vivent sous le même toit. Faire des gosses c'est une responsabilité. Qu'est-ce qu'on entend par péter les plomb, déjà ? Par s'aimer tout le long ? Une vie à deux ce n'est pas comme dans les films (Féminisme et Romantisme, sont les maux actuels de la vie en couple). Bientôt on va aussi pouvoir se séparer de nos parents, parce que au fond ils sont chiants et qu'on arrête pas de s'engueuler. C'est vrai quoi ! C'est dur de vous répondre, car vous avez dit "le mal est fait". On ne sait pas de quoi il s'agit mais on ne peut que se dire que ça a dû être assez douloureux. Je comprendrais facilement que vous ne vouliez pas vous en épancher sur un forum avec des inconnus, mais je dois vous dire que c'est là que se trouve la vraie discussion. Car, ensuite, est-ce que vous comprenez qu'en donnant ici cet exemple (du divorce comme conséquence inévitable et remède salutaire à un mal que vous ne nommez pas), vous fragilisez un peu plus ceux qui comme moi souhaitent s'engager à braver, supporter les difficultés, toute leur vie entière ? Vraiment, toutes les difficultés, même les imprévues. Ah oui, je connais. Les conseils à la "t'as qu'à casser ou quitte-le si tu le/la supporte plus", ça fleure bon partout. Mariage ou non. Et les mêmes à presque 40 balais en train de s'inscrire sur des sites de rencontre. Parce que oui, mine de rien, c'est mieux de finir sa vie à deux. Fichue tradition !
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