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En prélevant 10% des revenus des 10% les plus riches, on pourrait éradiquer la pauvreté en France


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Posté

L'islande était à 1 % avant la crise. Singapour 2 %, comme la suisse. Le danemark 3,5 %.

La france des années 60 devait être proche de ces chiffres.

Posté
Un chômage frictionnel moins élevé peut être dû à plusieurs raisons :

- dans les campagnes, aller au chômage ne se fait pas et il est probable que de nombreuses personnes se privent de revenus pour 1 ou 2 mois en attendant de trouver un nouvel emploi, et probablement beaucoup plus souvent lorsqu'il s'agit d'une femme mariée ;

- de nombreux employeurs ne licencient pas mais indique à leur futur ex-employé qu'ils doivent se trouver un nouveau job (je connais plusieurs cas dans mon entourage), c'est une manière cordiale de se séparer d'un employé ;

Il y a aussi la façon de comptabiliser le chômage qui peut changer non ? En France, d'après mes souvenirs c'est (1) ne pas avoir travaillé les deux semaines avant l'enquête, (2) être activement à la recherche d'un emplois, (3) être disponible pour un emplois dans la semaine qui vient etc. Si les normes changent entre les pays, les comparaisons sont inutilisables.

Posté
Il y a aussi la façon de comptabiliser le chômage qui peut changer non ? En France, d'après mes souvenirs c'est (1) ne pas avoir travaillé les deux semaines avant l'enquête, (2) être activement à la recherche d'un emplois, (3) être disponible pour un emplois dans la semaine qui vient etc. Si les normes changent entre les pays, les comparaisons sont inutilisables.

L'OCDE a justement essayé de retenir une définition unique et de recaler les séries de chômage nationales sur cette définition.

Il faut aller sur http://stats.oecd.org/ , chercher "unemployment rate" ; c'est assez laborieux et il y a beaucoup de points manquants.

On trouve notamment un taux de chômage inférieur à 1 point en Nouvelle-Zélande jusqu'en 1978.

En fait, la main d'oeuvre, même non qualifiée, est une ressource rare. Si l'Etat ne vient pas mettre le bazar, hors périodes de crise, il devrait y avoir un quasi plein emploi et un large surplus d'offre d'embauche par rapport à la demande d'emploi.

Mais depuis que les Etats ont instauré des assurance-chômage, les individus font beaucoup moins d'effort pour retrouver un emploi rapidement.

(les individus pouvant toujours souscrire des assurances individuelles pour le chômage, qui seraient alors réellement regardantes sur la recherche d'emploi…).

Posté
http://alternatives-economiques.fr/blogs/g…uvres/#more-137

Bon je sais, alternatives économiques… mais vous en pensez quoi ? :icon_up:

Je pense que ça semble marcher sur le papier, un peu comme les 35 heures qui étaient censées créer des millions d'emplois, mais que ça merde dans la pratique… et vous ?

Après évidemment, on pourrait débattre des heures de l'utilité et de la moralité d'une telle redistribution… mais en termes purement techniques ?

Je lui propose d'appliquer sa recette à l'emsemble de la planète : que les 10% des plus riches donnent 10% de leur salaire pour éradiquer la pauvreté. Ça va être très fun.

Posté

Hm, la pauvreté ne se recoupe pas automatiquement avec les demandeurs d'emploi. Une situation de plein emploi ne recouvre pas les bambins, les retraités, les mères au foyer et les invalides, quand même ? Et des jobs mal payés sont envisageables, non ?

C'est le seuil naturel incompressible de ces gens-là (incapables de travailler) en % de la société qui m'intéresse. Et comme il faut comparer ce qui est plus ou moins comparable, ma question porte sur les pays occidentaux - pas trop de guerres, famines, épidémies graves et invasions récentes.

Invité jabial
Posté

Ça dépend comment on définit la pauvreté.

Si on la définit relativement aux normes d'un lieu ou d'une époque, alors on s'oriente nécessairement vers un indicateur de type "seuil de pauvreté" qui est en réalité un indicateur d'inégalité ; à l'extrême un pays où les plus pauvres (hors immigration récente) vivent très bien sera moins bien classé qu'un autre où tout le monde meurt également de faim.

Si au contraire on définit la pauvreté objectivement (ex : un de mes aïeux disait que si on a un toit sur sa tête et qu'on mange à sa faim on n'est pas pauvre), on constate une réduction permanente de la pauvreté réelle, qui est simplement due à l'augmentation du capital accumulé de l'humanité. Même dans les systèmes les plus inégalitaires, la richesse des uns finit forcément par rejaillir sur les autres. L'écueil est qu'à cette aune, mon ancêtre aurait dit qu'il y a une très faible quantité de pauvres. Il faut dire qu'à son époque il fallait travailler dur pour obtenir de simplement manger tous les jours.

Vient s'y greffer une autre problématique propre à l'idéologie qui sous-tend les social-démocraties. Dans une société qui se veut sans classes, où un seul modèle est donné pour tous, est considéré comme pauvre celui dont les moyens financiers ne lui permettent pas de vivre sur ce dit modèle. Le fait de ne pas pouvoir acheter des baskets de marque est vécu comme de la pauvreté ; le fait de ne pas avoir accès au choix promu par la publicité grand public aussi. La pauvreté dans ce sens, c'est d'acheter chez Leader Price.

Je pense que s'il est salutaire de combattre la faim, le froid et la maladie, la charité doit s'arrêter là. Il n'y a absolument aucune justification morale à aider, même volontairement, des gens à acheter des chaussures de marque.

Posté
Je pense que s'il est salutaire de combattre la faim, le froid et la maladie, la charité doit s'arrêter là. Il n'y a absolument aucune justification morale à aider, même volontairement, des gens à acheter des chaussures de marque.

Et zuuuut.

Posté
Ça dépend comment on définit la pauvreté.

Si on la définit relativement aux normes d'un lieu ou d'une époque, alors on s'oriente nécessairement vers un indicateur de type "seuil de pauvreté" qui est en réalité un indicateur d'inégalité ; à l'extrême un pays où les plus pauvres (hors immigration récente) vivent très bien sera moins bien classé qu'un autre où tout le monde meurt également de faim.

Si au contraire on définit la pauvreté objectivement (ex : un de mes aïeux disait que si on a un toit sur sa tête et qu'on mange à sa faim on n'est pas pauvre), on constate une réduction permanente de la pauvreté réelle, qui est simplement due à l'augmentation du capital accumulé de l'humanité. Même dans les systèmes les plus inégalitaires, la richesse des uns finit forcément par rejaillir sur les autres. L'écueil est qu'à cette aune, mon ancêtre aurait dit qu'il y a une très faible quantité de pauvres. Il faut dire qu'à son époque il fallait travailler dur pour obtenir de simplement manger tous les jours.

Vient s'y greffer une autre problématique propre à l'idéologie qui sous-tend les social-démocraties. Dans une société qui se veut sans classes, où un seul modèle est donné pour tous, est considéré comme pauvre celui dont les moyens financiers ne lui permettent pas de vivre sur ce dit modèle. Le fait de ne pas pouvoir acheter des baskets de marque est vécu comme de la pauvreté ; le fait de ne pas avoir accès au choix promu par la publicité grand public aussi. La pauvreté dans ce sens, c'est d'acheter chez Leader Price.

Je pense que s'il est salutaire de combattre la faim, le froid et la maladie, la charité doit s'arrêter là. Il n'y a absolument aucune justification morale à aider, même volontairement, des gens à acheter des chaussures de marque.

+10000

Posté
Ça dépend comment on définit la pauvreté.

Forcément. Evaluer la population de véritables pauvres dans une société présuppose des critères, là est le hic.

Si on la définit relativement aux normes d'un lieu ou d'une époque, alors on s'oriente nécessairement vers un indicateur de type "seuil de pauvreté" qui est en réalité un indicateur d'inégalité ; à l'extrême un pays où les plus pauvres (hors immigration récente) vivent très bien sera moins bien classé qu'un autre où tout le monde meurt également de faim.

En même temps, puisqu'il existe un niveau de vie local et non un alignement universel des prix pour les besoins de base, le budget pour se nourrir, s'habiller et se loger n'est pas identique d'une région du monde à une autre.

Si au contraire on définit la pauvreté objectivement (ex : un de mes aïeux disait que si on a un toit sur sa tête et qu'on mange à sa faim on n'est pas pauvre), on constate une réduction permanente de la pauvreté réelle, qui est simplement due à l'augmentation du capital accumulé de l'humanité. Même dans les systèmes les plus inégalitaires, la richesse des uns finit forcément par rejaillir sur les autres. L'écueil est qu'à cette aune, mon ancêtre aurait dit qu'il y a une très faible quantité de pauvres. Il faut dire qu'à son époque il fallait travailler dur pour obtenir de simplement manger tous les jours.

Je nuance. D'une part, des évènements peuvent bouleverser la donne, comme une catastrophe naturelle, une guerre, une grave épidémie. Un tsunami emporte avec lui les richesses des gens - et des vies humaines, qui ne constituent pas la moindre des pertes. D'autre part, en dépit de la bonne volonté, il subsiste des gens qui ne peuvent espérer améliorer leur condition par le travail parce qu'ils n'en ont pas /plus la capacité. C'est ce seuil naturel qui m'intéresse.

Vient s'y greffer une autre problématique propre à l'idéologie qui sous-tend les social-démocraties. Dans une société qui se veut sans classes, où un seul modèle est donné pour tous, est considéré comme pauvre celui dont les moyens financiers ne lui permettent pas de vivre sur ce dit modèle. Le fait de ne pas pouvoir acheter des baskets de marque est vécu comme de la pauvreté ; le fait de ne pas avoir accès au choix promu par la publicité grand public aussi. La pauvreté dans ce sens, c'est d'acheter chez Leader Price.

Oui.

Je pense que s'il est salutaire de combattre la faim, le froid et la maladie, la charité doit s'arrêter là. Il n'y a absolument aucune justification morale à aider, même volontairement, des gens à acheter des chaussures de marque.

La charité bien ordonnée mériterait un débat à part entière àma.

Invité rogermila
Posté
La charité bien ordonnée mériterait un débat à part entière àma.

On pourrait imaginer un systéme (assez pervers) de dons appliqués sur la vente de biens de consommation, à partir d'une certaine somme (disons 1500 euros).

L'acheteur d'une voiture de 15 000 euros ou d'un bijou se voyant prélever automatiquement d'un don de 1% (soit 150 euros) reversé à des associations de lutte contre la pauvreté. Avec toutefois la possibilité de refuser de faire le don, mais qui necessiterait de remplir un papier (ce qui foutrait la honte).

Posté
On pourrait imaginer un systéme (assez pervers) de dons appliqués sur la vente de biens de consommation, à partir d'une certaine somme (disons 1500 euros).

L'acheteur d'une voiture de 15 000 euros ou d'un bijou se voyant prélever automatiquement d'un don de 1% (soit 150 euros) reversé à des associations de lutte contre la pauvreté. Avec toutefois la possibilité de refuser de faire le don, mais qui necessiterait de remplir un papier (ce qui foutrait la honte).

Je ne pensais pas tant aux ponctions sur les biens des gens aisés qu'aux bénéficiaires de la charité / de l'entraide, sous ses diverses formes.

Comme le dit mon père, pratiquer la charité est simple, mais pratiquer la charité avec discernement - à bon escient - est difficile. :icon_up:

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