Esperluette Posté 26 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 26 janvier 2010 Etude Ifop-La Croix sur le catholicisme en 2009 http://www.la-croix.com/Etude-Ifop-La-Croi…s/2407511/47602 Cela concerne la population : opinions & pratiques - matière à commenter questions et résultats mais ce n'est pas mon propos. Bon, ensuite, ça manque de comptes sur le clergé et les auxiliaires chez les cathos (moines et moniales compris) avec évolution dans le temps. Nombre de cathos dans le monde selon wp. Me reste à dénicher des infos sur les finances, sans devoir éplucher chaque diocèse de France si possible - et si je ne me démotive pas.
Calembredaine Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Je ne vois pas en quoi il serait choquant que l'Eglise puisse prélever des impôts sur les Catholiques. C'est ce qui se fait en Allemagne, en Autriche et en Italie (otto per mile), et c'est bien nécessaire. On entretient pas un patrimoine tel que celui qui est ou devrait être celui de l'Eglise en recourant à la seule charité des fidèles. Il ne manquerait plus que ça! Non, bien évidemment, seul le don peut pérenniser l'Eglise dans ce qu'elle représente.
Fenster Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Je ne vois pas en quoi il serait choquant que l'Eglise puisse prélever des impôts sur les Catholiques. C'est ce qui se fait en Allemagne, en Autriche et en Italie (otto per mile), et c'est bien nécessaire. On entretient pas un patrimoine tel que celui qui est ou devrait être celui de l'Eglise en recourant à la seule charité des fidèles. Euh mais y'a pas une contradiction avec la morale chrétienne là???
Calembredaine Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Vous auriez raison dans un monde parfait, mais il faut prendre en compte la situation particulière de la France. Si les communes financent le "gros entretien" des lieux de culte catholiques, c'est parce que l'Etat les a spolié à l'Eglise en même temps qu'il lui piquait ses sources de revenus. Puisque l'Etat (au sens large) a fait main basse sur le patrimoine et le gros des revenus de l'Eglise, qu'il assure au moins l'entretien de ce qu'il a chipé. Par ailleurs, les dépenses qui ne répondent pas à une autre utilité que l'affectation de ces bâtiments au culte catholique restent bien à la charge de l'Eglise, me semble t'il. Bien sûr mais ce n'était pas le sens de mon intervention. Je me suis sans doute mal exprimé. Ce n'est pas parce qu'e l'Etat à spolié l'Eglise de ses biens et de ses revenus qu'il se sent redevable de l'entretien des édifices volés. L'Etat finance l'entretien pour deux raisons: 1- pour la protection du patrimoine 2- pour le rôle social des édifices religieux, à l'instar de celui d'un stade de foot par exemple. Note tout de même que la révolution à entrainé la destruction de centaines d'église, chapelles, sanctuaires, monastères dont certains étaient des merveilles architecturales uniques. Les révolutionnaires ne se sentaient nullement redevables de quoi que ce soit envers l'Eglise, bien au contraire.
Calembredaine Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Chouette, une donnée ! Heu tu pourrais faire un petit effort, tu peux trouver ce chiffre ainsi que d'autres sur Wikipedia
Esperluette Posté 26 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 26 janvier 2010 Heu tu pourrais faire un petit effort, tu peux trouver ce chiffre ainsi que d'autres sur Wikipedia J'espérais des ressources plus exhaustives et mieux connues parmi les cathos que les généralités pour ignares de ma sorte. Mais c'est gentil quand même de ta part de citer wp.
Calembredaine Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 J'espérais des ressources plus exhaustives et mieux connues parmi les cathos que les généralités pour ignares de ma sorte. Mais c'est gentil quand même de ta part de citer wp. Faut payer: Guide de l'Eglise 2009
Invité jabial Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 J'entends déjà les hauts cris de certains : « on brade le patrimoine national », « c'est contraire à la laïcité »… Le patrimoine volé ? La laïcité des églises ? Pour chaque seconde où une église construite avant la révolution reste dans le patrimoine de l'Etat, il devrait payer des intérêts. Rappelons que si pas mal d'églises ont été construite au XIXeme siecle, c'est grâce au concordat, et grâce à l'impot communal. C'est bien gentil tout ça, mais quid de tout ce qui a été volé et pillé avant ?
Tremendo Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Sauf que l'Etat a privé l'Eglise des revenus nécessaires à l'entretien des églises. Si les chrétiens étaient vraiment charitables comme ils le prétendent, qu'attendent-ils pour verser leurs revenus pour l'entretien des églises? Rendre les églises à leur propriétaire légitime sans lui rendre les moyens de les entretenir (en admettant qu'il soit possible de rendre à l'Eglise les moyens d'entretenir l'ensemble des clochers de France), c'est une mauvaise farce. L'Etat doit entretenir les églises (hormis ce qui relève de l'affectation au culte catholique) parce que ces dernieres font partie de son patrimoine, même si ça pose effectivement un problème en matière d'affectation des ressources publiques : une personne responsable (et l'Etat est sensé en être une) assume ses conneries. Il existe des problèmes sans bonne solution. Rendre la Poste, la SECU, les écoles, EDF à leur propriétaire légitime sans lui rendre les moyens de les entretenir c'est une mauvaise farce. L'Etat doit entretenir la Poste , la secu, les ecoles, EDF parce que ces dernières font partie de son patrimoine, même si ça pose effectivement un problème en matière d'affectation des ressources publiques : une personne responsable (et l'Etat est sensé en être une) assume ses conneries. Il existe des problèmes sans bonne solution. Blague à part, de quels moyens parles-tu? La première chose à faire c'est reverser l'argent des impôts correspondants à l'entretien des églises aux contribuables qui en feront ce qu'ils voudront et redonner les lieux de culte en question à l'Eglise point barre ,mais l'Etat (et donc a fortiori les contribuables) ne doit rien d'autre à l'Eglise et puis quoi encore ?
Invité jabial Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Si l'Etat rend les lieux de culte avec les intérêts composés, il n'y aura aucun problème pour assurer leur entretien, sois-en sûr
Esperluette Posté 26 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 26 janvier 2010 Faut payer: Guide de l'Eglise 2009 Pwnd. Afk me faire cuire un oeuf.
condorcet Posté 26 janvier 2010 Signaler Posté 26 janvier 2010 Hum. justement, non. C'est malgré le concordat et malgré la faiblesse des impôts commnunaux.Il faut obtenir l'autorisation de l'État : qui n'est pas acquise automatiquement loin de là. Certaines églises ont été construites sans que l'État autorise la création d'une paroisse par exemple (au moins dans un premier temps) et grâce à de l'argent privé. Pour les églises construites sur fonds publics : les communes n'avaient pas les moyens. Elles devaient donc emprunter et s'endetter pour longtemps. Les contributions exceptionnelles étaient ridiculement réduites par rapport à nos normes actuelles. Sans parler des querelles sur le coût et l'emplacement de l'église. Si on fait confiance aux données fournies par le site ici la part du financement par l'impot est loin d'être négligeable. Et si je me réfère à la ville de Marseille, mis à part la bonne mère entièrement construite par les dons des fidèles les autres églises de la ville construites sur la période ont toutes reçues un financement public (en particulier la cathédrale de la Major). Ps : Si vous avez un site synthétique ou une publication à me conseiller, n'hésitez pas, je suis preneur.
Nono Posté 27 janvier 2010 Signaler Posté 27 janvier 2010 Si les chrétiens étaient vraiment charitables comme ils le prétendent, qu'attendent-ils pour verser leurs revenus pour l'entretien des églises? Wtf ? Rendre la Poste, la SECU, les écoles, EDF à leur propriétaire légitime sans lui rendre les moyens de les entretenir c'est une mauvaise farce.L'Etat doit entretenir la Poste , la secu, les ecoles, EDF parce que ces dernières font partie de son patrimoine, même si ça pose effectivement un problème en matière d'affectation des ressources publiques : une personne responsable (et l'Etat est sensé en être une) assume ses conneries. Il existe des problèmes sans bonne solution. Si les batiments de La Poste ont été spoliés par l'Etat à un organisme spécialisé dans le transport de courrier en même temps que les sources de revenus du dit organisme, la comparaison est pertinente. Sinon, c'est complétement HS. Blague à part, de quels moyens parles-tu? Bin, de l'ensemble des revenus que touchait l'Eglise avant la Révolution (impot ecclesiastique, revenus tirés de ses domaines…) et dont elle a été privé. Tout simplement. mais l'Etat (et donc a fortiori les contribuables) ne doit rien d'autre à l'Eglise et puis quoi encore ? L'Etat a spolié les biens de l'Eglise, qui font maintenant partie de son patrimoine. Il se demerde avec. Si il rendait les biens de l'Eglise sans compensation, ça ne serait rien d'autre qu'une nouvelle spoliation. Prenons un exemple : vous possedez un domaine dans lequel se trouve un chateau, que vous entretenez grace aux revenus tirés de l'exploitation de votre domaine. L'Etat vous confisque l'ensemble de votre propriété, s'approprie les revenus du domaine et, dans sa grande bonté, vous laisse habiter au chateau (cool, merci). On est là face à une situation anormale, mais il est évident qu'on vous spolierait une deuxième fois si on vous rendait simplement le chateau, en vous disant "demerdez vous pour l'entretien", puisqu'on vous a privé des revenus nécessaires à cet entretien. Bin pour les églises, c'est le même problème.
Esperluette Posté 9 mars 2010 Auteur Signaler Posté 9 mars 2010 SOCIETE - Une campagne pour le denier de l'Eglise bouscule les habitudes… «L'Eglise est riche», «l'Eglise ne vous demande rien», «Chez nous tout est gratuit». Le ton est provocateur, la police de caractère exubérante et les couleurs flashy. La campagne de pub qui fleurit depuis hier sur les panneaux d'affichage de l'agglomération nantaise n'a rien de très habituel sur la forme. Elle surprend encore davantage quand on comprend que le diocèse est le porteur du message. Objectif: sensibiliser les catholiques, notamment les plus jeunes, à participer à la collecte du denier du culte, rebaptisé il y a peu denier de l'Eglise. Neuf évêques des Pays de la Loire et de Bretagne se sont associés dans cette campagne à 650.000 € qui veut «réveiller les consciences». Dépenses supérieures aux recettes «L'Eglise a voulu tordre le cou aux idées reçues, en utilisant l'humour et le second degré par les codes marquants de la publicité discount, explique le diocèse de Nantes. Au cœur d'une société consumériste où l'argent occupe tous les esprits, l'Eglise pose la question du don.» Il faut dire que l'intégralité des ressources provient des fidèles. «Nous ne recevons aucune subvention, contrairement aux idées reçues.» Les offrandes du diocèse nantais se sont ainsi élevées en 2008 à près de 18 millions d'euros, soit un don moyen de 230 €. Un tiers est récolté lors du denier du culte. Pourtant, confrontée à une baisse de pratiquants, l'Eglise a besoin d'argent: elle doit faire vivre ses prêtres et évêques, rémunérer du personnel, former des séminaristes, entretenir et gérer ses bâtiments. En tout, près de 20 millions d'euros de dépenses pour le diocèse nantais en 2008. «Tous les catholiques sont concernés par la vie matérielle de l'Eglise. Il faut l'aider», insiste ce dernier. A Nantes, Frédéric Brenon http://www.20minutes.fr/article/389534/Nan…e-l-affiche.php
G7H+ Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 "Au cœur d'une société consumériste où l'argent occupe tous les esprits, l'Eglise pose la question du don." Rhâââââââââââââââââââââââârlgh ! Je ne sais pas ce qui me dérange le plus : les bobos bouffeurs de curés ou ce genre de prêtres.
G7H+ Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 [Rorschach] "Aujourd'hui, l'argent occupe tous les esprits." Comment peut-on dire une chose pareille ? Il faut avoir la tête encastrée dans sa télévision, enterrée dans les magazines de salles d'attentes et ne tenir absolument aucun compte de la réalité pour dire une chose pareille. Non mais sortez dans la rue, bande de branques ! Sortez et voyez ! Tous habillés de noir, de gris, de bleu foncé, tous en uniforme mais sans médaille, médiocres, moyens et se complaisant dans l'anonymat. Une fois par mois tout au plus, ils rêvent de subite richesse, de magot magique en allant à leur travail salarié. Notre idéal est de louer un appartement de taille moyenne, dans un quartier moyen, avec des meubles moyens, avec des étagères Ikea sur lesquelles seront posés une poignée d'objets hih-tech mais terriblement, désespérement fonctionnels. Les jeunes filles déballent leurs fringues H&M mal coupées et leurs bijoux en toc. Les plus riches portent les mêmes costumes, les mêmes tailleurs que la classe moyenne et vivent en retrait du public. Où est l'étalage de la richesse ? Où sont les promesses de bonheur, de rédomption par l'argent ? Où est le dégoût de l'austérité, de la frugalité, de la simplicité ? On traîne dans la boue la puissance financière, on érige des statues à la décroissance et on cherche en vain le potlatch social, le baroque, l'inutile, le gâchis au milieu des Clios grises et des Pimkies. Il faut habiter dans les quartiers africains pour y voir l'étalage d'une richesse de surface, faite de strass, de plastique et d'or religieux. Et encore, ils ne se donnent vraiment du mal que les jours de messe. La génération de nos grands-parents rêvait de la vie dans l'espace, nos parents rêvaient de la vie dans la nature, nous rêvons de vivre au calme dans une pièce dénudée. [/Rorschach]
free jazz Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Rhâââââââââââââââââââââââârlgh !Je ne sais pas ce qui me dérange le plus : les bobos bouffeurs de curés ou ce genre de prêtres. Je ne comprends pas ce qui te chagrine. Il est normal que l'Eglise déplore les effets du consumérisme actuel à courte vue, notamment en termes de gabegies et d'irresponsabilité. C'est d'autant plus vrai dans une économie fonctionnant sur une pyramide de dettes, l'argent facile et la vie à crédit. Et le don après tout, reste une forme d'échange social manifestant des solidarités organiques et horizontales préférables à la solidarité verticale imposée par l'Etat.
Invité rogermila Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 [Rorschach]"Aujourd'hui, l'argent occupe tous les esprits." Comment peut-on dire une chose pareille ? Il faut avoir la tête encastrée dans sa télévision Où simplement aller écouter la conférence qu'a donné Michel Camdessus (ex-directeur du FMI) à Notre-Dame cette semaine.
Hidalgo Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Rhâââââââââââââââââââââââârlgh !Je ne sais pas ce qui me dérange le plus : les bobos bouffeurs de curés ou ce genre de prêtres. Encore un siècle de socialisme et toutes les idées généreuses pueront.
G7H+ Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Il est normal que l'Eglise déplore les effets du consumérisme actuel à courte vue, notamment en termes de gabegies et d'irresponsabilité. Définir consumérisme actuel à courte vue, gabegies, irresponsabilité. Préciser en quoi les comportements actuels (les nommer) posent problème, quelle est l'importance de ce problème, qui sont les coupables, qui sont les victimes, qui, quoi, où, comment, quand, pourquoi. Bref, définir. Sinon, c'est du même niveau qu'un entrefilet de l'Huma. D'une manière générale, les expressions "société consumériste" et "l'argent occupe tous les esprits" sont des clichés, des idées reçues. Entendre ce genre de clichés dans la bouche de personnes cultivées comme les prêtres est simplement assez triste. Encore un siècle de socialisme et toutes les idées généreuses pueront. Les cathos conservateurs confondent aussi charité et "solidarité" forcée, tu sais… Et eux le font avec une sainte ferveur. Enfin bon, tout cela ne me surprend plus. Les seuls cathos conservateurs que la France garde encore comme spécimens d'une espèce protégée ont fait leurs les idées les plus idiotes et immorales du socialisme et se battent pour sauvegarder les instruments étatiques que leurs ennemis emploient pour favoriser les anti-religieux et exterminer leurs valeurs et leur culture jusque dans la tête de leurs enfants. Les cathos conservateurs français sont une minorité d'idiots utiles et remontés faisant l'éloge d'un mythique Etat socialiste bleu foncé.
Saucer Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Définir consumérisme actuel à courte vue, gabegies, irresponsabilité. Préciser en quoi les comportements actuels (les nommer) posent problème, quelle est l'importance de ce problème, qui sont les coupables, qui sont les victimes, qui, quoi, où, comment, quand, pourquoi. Bref, définir. Sinon, c'est du même niveau qu'un entrefilet de l'Huma.D'une manière générale, les expressions "société consumériste" et "l'argent occupe tous les esprits" sont des clichés, des idées reçues. Entendre ce genre de clichés dans la bouche de personnes cultivées comme les prêtres est simplement assez triste. Faudrait peut-être arrêter de voir du crypto-bolchévisme derrière chaque critique du consumérisme.
Hidalgo Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Faudrait peut-être arrêter de voir du crypto-bolchévisme derrière chaque critique du consumérisme. C'est bien ce que je disais, lorsqu'ils tombent sur une critique pertinente de la société actuelle qui ressemble à une critique socialiste, certains libéraux ont tendance à avoir une attitude réactionnaire; cf G7H+.
G7H+ Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Faudrait peut-être arrêter de voir du crypto-bolchévisme derrière chaque critique du consumérisme. Mais… il est où le consumérisme, bordel ? Et tu peux définir le concept, stp ? Définition de wikipedia : Il s’agit d’une idéologie où la consommation de biens revêt une importance capitale. D'un point de vue philosophique, je pense deviner que la critique principale consiste à dire que la société de consommation conduit à un attachement aux biens matériels qui détourne l'Homme d'autres valeurs. C'est pipo. Avez-vous trouvé un gars qui considère que faire du shopping est le but ultime de sa vie ? On est obsédé par les "vraies valeurs", les "vrais amis", à chaque instant, dans chacun de nos gestes, on cherche à tâtons soit notre finalité sur Terre (d'où la floraison de croyances spirituelles diverses et colorées), soit à confirmer le sens que l'on donne à notre vie (d'où l'épanouissement de rituels quotidiens), et les gens qui consomment sont ouvertement méprisés. Même les marques de cartes de crédit soulignent que le plus important ne s'achète pas. Quant-à savoir si ce phénomène serait plus accentué aujourd'hui qu'il y a 100 ans, je pense que nos grands-parents étaient bien plus matérialistes et plus détachés que nous envers les gens, même envers leurs propres enfants. S'ils sont encore en vie, dites à vos grands-parents que ce qui est important pour vous, ce n'est pas votre électro-ménager mais plutôt votre "épanouissement personnel", vos "relations vraies" avec vos amis et que vous préfereriez mettre moins de côté et avoir plus de temps à consacrer à votre famille et à votre quête spirituelle plutôt que de passer 8 heures par jour au boulot. Ils vont vous rire au nez, vous prendre pour un dingue et un inconséquent.
Esperluette Posté 9 mars 2010 Auteur Signaler Posté 9 mars 2010 l'argent occupe tous les esprits Ce n'est pas un cliché mais une évidence dans laquelle je ne vois rien de négatif par ailleurs.
Saucer Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Mais… il est où le consumérisme, bordel ? Et tu peux définir le concept, stp ? Confusion de bonheur et confort, plénitude jamais atteinte dans le désir de posséder, culte de l'immédiateté, consommateur toujours plus geignard, etc.. D'un point de vue philosophique, je pense deviner que la critique principale consiste à dire que la société de consommation conduit à un attachement aux biens matériels qui détourne l'Homme d'autres valeurs. C'est pipo. Avez-vous trouvé un gars qui considère que faire du shopping est le but ultime de sa vie ? On est obsédé par les "vraies valeurs", les "vrais amis", à chaque instant, dans chacun de nos gestes, on cherche à tâtons soit notre finalité sur Terre (d'où la floraison de croyances spirituelles diverses et colorées), soit à confirmer le sens que l'on donne à notre vie (d'où l'épanouissement de rituels quotidiens), et les gens qui consomment sont ouvertement méprisés. Même les marques de cartes de crédit soulignent que le plus important ne s'achète pas. As-tu déjà fait un tour à Plan-de-Campagne ou autre machin ouvert le dimanche et regardé des familles entières de beaufs flâner le long des grandes surfaces ? Bien sûr, dans les moments difficiles, on va sans doute éteindre son Iphone. Maintenant, toi même tu n'es pas atteint par la frénésie du "tout, tout de suite", ça ne signifie pas que personne ne l'est. A commencer par nos chères racailles. Quant-à savoir si ce phénomène serait plus accentué aujourd'hui qu'il y a 100 ans, je pense que nos grands-parents étaient bien plus matérialistes et plus détachés que nous envers les gens, même envers leurs propres enfants. C'est ce que tu t'imagines, tout ça. Faudrait étayer pour qu'on soit prêt à te croire. Mais de toute manière on se fiche pas mal de savoir si "c'était mieux avant" ou pas. C'est maintenant et aujourd'hui qui compte.
F. mas Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Avez-vous trouvé un gars qui considère que faire du shopping est le but ultime de sa vie ? On en trouve tous les jours. C'est même le lot commun (Paris Hilton me semble plus enviée que St Benoit, à vue de google). Pas la peine de réouvrir Tocqueville ou Smith pour savoir que l'une des potentialités de la société libérale est la glorification du veau d'or, l'admiration pour les plus riches, et non pour les plus sages, l'absorption du plus grand nombre pour les petits plaisirs médiocres et la réduction de la religion à de la moraline thérapeutique. Mais je pense aussi que l'erreur (celle des "réactionnaires" autant que des "progressistes") est de n'y voir que ça, à l'exclusion de toutes ses autres potentialités (laissez aux individus les plus libres le plus de libertés possibles), ou de déduire qu'il faille corriger cet aspect par une injustice (la "justice sociale").
ernest Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 As-tu déjà fait un tour à Plan-de-Campagne ou autre machin ouvert le dimanche et regardé des familles entières de beaufs flâner le long des grandes surfaces ?Bien sûr, dans les moments difficiles, on va sans doute éteindre son Iphone. Et quoi ? Il y a 60 ans, le mari passait sa journée au bar, la femme à s'occuper de sa maison, les enfants à faire les mêmes sorties débiles entre amis. Sauf que les livres ça coûtaient plus chers et c'étaient pour l'élite ; aujourd'hui un poche de Céline ou de Bloy ça vaut 9 euros et tu peux te voir l'intégrale des Marx Brothers gratuitement avec internet.
Saucer Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Et quoi ? Il y a 60 ans, le mari passait sa journée au bar, la femme à s'occuper de sa maison, les enfants à faire les mêmes sorties débiles entre amis. Sauf que les livres ça coûtaient plus chers et c'étaient pour l'élite ; aujourd'hui un poche de Céline ou de Bloy ça vaut 9 euros et tu peux te voir l'intégrale des Marx Brothers gratuitement avec internet. Je réponds à mon tour : et quoi ? Passer sa journée au bar, c'est déjà mieux que de sauter de McDo en Pizza Hut. Tu me reproches d'idéaliser le passé, alors que je n'en ai pipé mot. Ça, et ensuite ta "démocratisation de l'accès à la culture", rigolote et dont les démocratisés se foutent au final, pour laquelle je ne vois aucun rapport avec la discussion si ce n'est pour m'accuser une nouvelle fois de passéisme.
Fuego Posté 9 mars 2010 Signaler Posté 9 mars 2010 Déclin du christianisme en France, à verser au dossier sur l'identitude nationale Je suis absolument certain qu'il n'y a pas de déclin du christianisme en France. Les gens vont certainement moins à l'Église qu'autre fois, mais je suis persuadé que beaucoup restent croyants et se confessent chez eux. Je crois que les gens n'ont plus le temps d'aller à l'Église. Le christianisme est bien ancré, et pour moi un déclin de cette religion en France n'est pas à prévoir de si tôt.
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