Non Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 Bonsoir, http://www.lemonde.fr/culture/article/2010…09038_3246.html Dans cette troupe havraise, un ingénieur, un météorologue, un professeur de théâtre, parfois "un copain plombier qui ne lit que des revues techniques d'automobile" et à qui les cours avaient "beaucoup plu". Ces fidèles de l'UP et de la "contre-histoire de la philosophie" qui s'y écrit échangent des e-mails, des lectures, des dîners. Seule la psychanalyste du groupe a décliné l'invitation pour cette année… Freud est au programme, et "elle ne voulait pas que l'on touche à son idole", ironise gentiment Thierry Lecoquierre. Car Michel Onfray, qui se revendique hédoniste, nietzschéen de gauche, libertaire, athée, s'est aussi taillé une réputation en décapitant les statues. Précisément celle de Sigmund Freud, qu'il démolit avec vigueur chaque semaine depuis novembre 2009 et jusqu'en mai 2010."D'un livre l'autre on reproduit les mythes sans jamais les mettre en doute", constatait-il dans La Puissance d'exister (Poche, "Biblio essais", 2008). Il s'applique à l'exercice inverse dans Le Crépuscule d'une idole - L'Affabulation freudienne, à paraître en avril, chez Grasset. Une guerre en perspective avec les freudiens, qu'il voit venir avec gourmandise. Philosophie Magazine en a donné un avant-goût, en février : Onfray versus Jacques-Alain Miller, fondateur de l'Association mondiale de psychanalyse. Les "upistes" n'en perdent pas une miette. Ce que l'on peut craindre, bien entendu, est que son livre soit médiocre, ce qui donnera le beau rôle aux admirateurs du "génial" Freud pour défendre leur idole (le mot n'est pas choisi au hasard, il y a quelque chose de religieux dans le culte de Freud). Néanmoins, la sortie du livre sera sans doute une occasion pour les détracteurs de Freud (et de la psychanalyse en général) de faire entendre leur voix(*). On peut espérer que leurs arguments atteindront le grand public (quant aux psychanalystes en particulier, ceux-ci étant de beaux parleurs, aucun argument, aussi solide soit-il, ne sera capable de les ébranler (sans compter qu'ils doivent bien défendre leur bifteck !)). Bonne soirée. (*) Ce n'est certes pas la première fois (cf. Le livre noir de la psychanalyse, qui, paraît-il, avait en son temps subi une attaque hargneuse de la presse… un peu comme Le livre noir du communisme, d'ailleurs).
Non Posté 26 février 2010 Auteur Signaler Posté 26 février 2010 C'est qui Michel Onfray ? Quelqu'un qui a, que l'on s'en félicite ou s'en afflige, une certaine audience auprès du grand public. Et s'il utilise cette audience pour s'en prendre à Freud, je considère que c'est une bonne chose.
Nono Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 Quelqu'un qui a, que l'on s'en félicite ou s'en afflige, une certaine audience auprès du grand public. Et s'il utilise cette audience pour s'en prendre à Freud, je considère que c'est une bonne chose. Parfois, il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Non Posté 26 février 2010 Auteur Signaler Posté 26 février 2010 Parfois, il vaut mieux être seul que mal accompagné. Possible. Mais son livre sera peut-être l'occasion de relancer le débat sur Freud (et la psychanalyse en général), ce qui permettra éventuellement à des personnes plus calées que M. Onfray de faire entendre leurs arguments.
ernest Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 Quelqu'un qui a, que l'on s'en félicite ou s'en afflige, une certaine audience auprès du grand public. Et s'il utilise cette audience pour s'en prendre à Freud, je considère que c'est une bonne chose. J'ai écouté tous les cours d'Onfray ; et ce n'est pas Freud qu'il critique, c'est la psychanalyse issue des écrits de Freud qui - selon lui - ont mal été interprété. Onfray répète souvent cette boutade « on attendait le freudisme, on a eu la psychanalyse ». Onfray se réclame même d'une certaine lecture de Freud - de ses écrits sur le politique, la civilisation, l'anthropologie etc. ; et il répète incessamment qu'avec Nietzsche et Marx, Freud est l'un des auteurs l'ayant le plus influencé. (en voilà une affaire !) Il ne faut pas tout mélanger.
José Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 …son livre sera peut-être l'occasion de relancer le débat sur Freud… Il n'y a rien à relancer. Le freudisme et la psychanalyse, c'est de la couille et on le sait depuis toujours. On ne prend ça au sérieux nulle part, sauf en France et en Argentine - c'est dire le niveau ! Tout ce que tu as, c'est un intello français nullard qui essaie de vendre du papier. Faut bien vivre, c'est ça le marché… hein Confray…
Non Posté 26 février 2010 Auteur Signaler Posté 26 février 2010 J'ai écouté tous les cours d'Onfray ; et ce n'est pas Freud qu'il critique, c'est la psychanalyse issue des écrits de Freud qui - selon lui - ont mal été interprété. Onfray répète souvent cette boutade « on attendait le freudisme, on a eu la psychanalyse ».Onfray se réclame même d'une certaine lecture de Freud - de ses écrits sur le politique, la civilisation, l'anthropologie etc. ; et il répète incessamment qu'avec Nietzsche et Marx, Freud est l'un des auteurs l'ayant le plus influencé. (en voilà une affaire !) Il ne faut pas tout mélanger. http://www.mythesfreudiens.com/onfray.html L'inventeur de la psychanalyse a détruit des correspondances, racheté des lettres pour les détruire, caviardé au recopiage ce qui montrait qu'il avait défendu telle ou telle idée saugrenue (transmission de pensée, télépathie, occultisme, numérologie) ; il a fait disparaître des articles dans lesquels ils annonçaient de trop grosses contrevérités […] Si ça, ce n'est une critique de Freud, je me demande bien ce que c'est…
Lancelot Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 Il faudrait que j'achète le Livre noir parce que jusqu'à présent je n'ai rien en particulier contre Freud et les psychanalystes, si ce n'est qu'ils ne font pas de la science (mais en forçant un peu ils le reconnaissent souvent) et ont une fâcheuse tendance à délirer. J'ai même la faiblesse de croire qu'une psychanalyse peut marcher (à condition que le patient y croie) et que Sigmund fut un pionnier de la psychologie clinique en définissant une partie non négligeable de son cadre théorique. Onfray se réclame même d'une certaine lecture de Freud - de ses écrits sur le politique, la civilisation, l'anthropologie etc. ; et il répète incessamment qu'avec Nietzsche et Marx, Freud est l'un des auteurs l'ayant le plus influencé. (en voilà une affaire !)Il ne faut pas tout mélanger. Ah, les "maitres du soupçon"… C'est une partie de Freud que je place sans hésiter dans la catégorie "délire sans intérêt".
Apollon Posté 26 février 2010 Signaler Posté 26 février 2010 Parfois, il vaut mieux être seul que mal accompagné. Tu veux dire qu'il vaut mieux être seul qu'encore plus mal accompagné.
Ventura Posté 14 novembre 2010 Signaler Posté 14 novembre 2010 Tiens j'ai vu Michel Onfray hier à la TV, pour son dernier essai Apostille au Crépuscule. Pour une psychanalyse non freudienne. J'ai été très convaincu par sa critique de la psychanalyse courante qui manifestement se réduit à une psychanalyse freudienne de mauvais aloi. Ayant toujours trouvé louche la grille de lecture freudienne, ayant toujours soupçonné les psychanalystes de charlatanisme dans le domaine, ayant toujours trouvé le personnage Freud assez obscène, je suis très content de voir un homme mettre les pieds dans le plat et provoquer des réactions irrationnelles et courroucées dans le petit milieu moisi de la psychanalyse parisienne et néanmoins de comptoir à 300 euros la scéance et en liquide. Même si à la base, Michel Onfray ne m'a jamais attiré car son athéisme et son socialisme me rendent le personnage non pas antipathique, mais absolument soporifique. Je pense qu'avant de le critiquer, on f'rait mieux de le lire un peu. Présentation de l'éditeur"Socrate a raison : mieux vaut subir l'injustice que la commettre… Je n'ai donc pas répondu aux injures ayant accompagné la sortie de mon Crépuscule d'une idole, sous-titré L'affabulation freudienne, un livre acceuilli par la haine d'un petit milieu et l'emballement du public qui a transformé cet ouvrage en succès de librairie. On a fait de ce gros ouvrage à peine feuilleté un "brûlot contre la psychanalyse". Or la psychanalyse freudienne n'est pas toute la psychanalyse, mais sa formule la plus universellement médiatisée… Cette Apostille se propose d'examiner les conditions d'une psychanalyse non freudienne avant Freud, pendant lui, après lui. Avec "l'analyse psychologique" de Pierre Janet, un philosophe doublé d'un psychologue clinicien pillé, insulté et sali par Freud ; avec le "freudo-marxisme" de Wilhelm Reich persécuté par les freudiens et les marxistes ; avec la "psychologie concrète" de Georges Politzer, philosophe communiste et résistant fusillé par les nazis ; avec la "psychanalyse existentielle" de Sartre, retrouvons la voie du matérialisme psychique contre l'idéalisme de l'inconscient freudien ; restaurons le réel concret contre le déni freudien de l'histoire ; inscrivons la psychanalyse dans une logique progressiste contre le pessimisme freudien ontologiquement conservateur ; réhabilitons le corps immanent contre la parapsychologie viennoise. Cet immense chantier exige un "intellectuel collectif". ce livre pourrait en être le manifeste…"
José Posté 14 novembre 2010 Signaler Posté 14 novembre 2010 …je suis très content de voir un homme mettre les pieds dans le plat… Onfray ne met les pieds dans rien du tout : la psychanalyse est morte et enterrée depuis des lustres. Il feint juste de ressusciter un cadavre pour le flinguer à nouveau. Il n'y a plus qu'en France et en Argentine (you see the pattern ?) que certains se réclament encore de cette escroquerie. Onfray, comme tout bon socialiste fait de la thune en vendant du vent. Bref, en plus d'être insupportable, Onfray est parfaitement dispensable.
Ventura Posté 14 novembre 2010 Signaler Posté 14 novembre 2010 On f'rait quand même bien d'y réfléchir à deux fois. On f'rait … Onfray …
Métazét Posté 21 novembre 2010 Signaler Posté 21 novembre 2010 On f'rait quand même bien d'y réfléchir à deux fois.On f'rait … Onfray … (voilà, t'es content ? )
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