vincponcet Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 La question des frais de garde est utile en théorie monétaire. Un entrepreneur honnête investit tant qu'il estime qu'il lui restera un profit. Tant que le gain prévu sera supérieur à l'investissement, l'investisseur dépensera en investissements. Le montant de l'investissement tend à devenir égal au gain espéré.Une bande de malfaiteurs pseudo-investit pour s'approprier l'or d'une banque. A l'instar de l'économiste Gordon Tullock, j'utilise "pseudo-investir" car cet investissement ne produit pas de richesse. Il détruit de la richesse en volant. C'est ce critère moral qui fait la différence entre investissement et pseudo-investissement. La démarche des malfaiteurs sera le même que celle de l'investisseur honnête. Le pseudo-investissement des malfaiteurs tendra vers le montant de l'or à dérober. Je suppose que les mieux préparés et équipés gagneront lors d'un attaque de la banque. La protection doit donc être efficace que l'agression éventuelle. Je suppose que la banque se prépare à gagner en cas d'agression. L'efficacité de la protection de l'or devra donc être supérieure à l'efficacité des malfaiteurs. Le coût de protection est constitué d'une part de capital et une part de travail. Le facteur capital est plus important que le facteur travail. La rentabilité de ce coût de protection, c'est l'efficacité. J'inclue une contribution au coût d'entretien d'une police nationale dans ces frais de protection. Fort Knox a coûté cher à construire. Et il coûte encore cher en frais de fonctionnement. Le coût de l'agression est constituée d'une part de capital et d'une part de pseudo-travail. Le facteur capital est moins important que le facteur "travail", ou plutôt "pseudo-travail". La préparation d'un vol n'est pas un travail au sens qu'il ne prévoie de créer aucune production, aucune richesse. Je l'appelle donc "pseudo-travail". La pseudo-rentabilité des malfaiteurs se compare à la rentabilité des investissements de protection. J'émet l'hypothèse que la rentabilité de la protection est égale à la pseudo-rentabilité de l'agression. Parfois, cette hypothèse a un sens et est vraie. Dans une telle hypothèse, le coût de protection est nécessairement égal ou supérieur à la valeur de l'or a protéger. Un économiste affirmait que les frais de garde de l'or au 17e siècle étaient de 8 à 10%. Selon lui, un déposant devait alors payer un intérêt de 8 à 10% afin de faire garder son or. Si cette information est exacte, le coût de garde de l'or était supérieure à la rentabilité d'un capital de valeur équivalente. Et c'est bien logique. Si le coût de protection de l'or est supérieur à la rentabilité du capital, c'est un facteur prépondérant pour analyser la rentabilité d'une banque émettant une monnaie-or. Tout à fais, le coût de garde entre bien en jeu. Mais je doute que ces 8-10% soient encore d'actualité. Par exemple, chez BullionVault, les frais de stockage sont de "0,12% par an sur l'or, facturés mensuellement avec des frais minimaux mensuels de 4$." soit au cas pire en terme de taux, 48$ par mois, Dans notre discussion, on parle d'usage de monnaie, un individu a généralement ce qu'il y a sur un compte courant pour le mois en cours, donc grosso modo un mois de salaire. pour un compte de 1000euros = 1400$ => 3.4% pour 2000e, la moitié, 1.7% On parle de 33 euros / an là, c'est pas immense. Pour votre hypothèse sur le calcul économique du brigand, il a tout de même des limites, parce que sinon, on devrait être en état de pillage permanent, peu d'entreprises ou individus dépensent en protection plus ce que ce qu'ils ont à protéger. Vous me direz certes, la police est collectivisée, mais si il fallait prendre l'argument au pied de la lettre, cela justifierait l'Etat pour assurer la police.
Sam Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 (…) (…) Merci, j'y vois plus clair. (…)Le carton du forain est une monnaie-promesse. Une promesse commerciale valant contrat. Ce contrat commercial stipule des clauses de convertibilité ou n'en stipule pas. Chaque émetteur de monnaie peut choisir arbitrairement des clauses qu'il souhaite. Celui qui lui achète les cartons d'accès aux baraques de foire connaît ce contrat et les limitations d'utilisation. En général, ce contrat est affiché près de la caisse. Il existe deux sortes de promesses. Il y a des promesses en l'air. Et il y a aussi d'autres promesses, c'est à dire des promesses valant contrat. Un contrat peut se définir comme un échange de promesses entre les contractants et une acceptation, a priori, des décisions judiciaires relatives au contrat. Le contrat unilatéral est un contrat par lequel le promettant s'engage et le bénéficiaire n'a aucune obligation. Une monnaie-promesse est un contrat unilatéral. (…) C'est donc l'émetteur de monnaie qui s'engage (c'est logique au fond) par une ou des promesses. En clair aujourd'hui, lorsque j'ai un billet libellé en euros, j'ai une garantie, une promesse de la BCE que : 1/ mon billet sera accepté comme monnaie d'échange sur toute la zone euro, garanti par la loi (pour une monnaie libérale, ce serait garanti par un contrat) ; 2/en tant qu'émetteur, la BCE s'efforcera de maintenir le pouvoir d'achat de l'euro, en jouant sur la création/destruction et la circulation/immobilisation de la monnaie. J'y suis ? (…)Non, il ne s'agit pas de pari. Il s'agit de relations contractuelles avec l'émetteur de la monnaie. Si l'utilisateur constate que la monnaie est inutilisable, l'émetteur le remboursera. Sinon, un tribunal punira l'émetteur de monnaie. (…) Disons que je fais le pari que la BCE tiendra ses promesses. J'utilise volontairement ce terme pour mettre en avant le risque auquel on s'expose en faisant confiance à une entité qui n'a pas les moyens de tenir ses promesses. La BCE par exemple, malgré la loi, ne peut pas garantir que l'euro sera toujours accepté par les agents de la zone euro. Elle ne peut rien contre la panique bancaire, ne sait rien de la subjectivité des centaines de millions d'agents qui utiliseront sa monnaie, etc… De même, elle ne peut rien contre les pénuries, le chômage, la surproduction, la raréfaction de ressources de base, etc… Elle ne peut pas tenir ses promesses, mais j'accepte le billet. Je fais le pari que ça se passera bien. En l'état actuel, un tribunal punirait-il la BCE pour promesses non tenues ? Avec quoi rembourserait-elle, si elle n'a aucune richesse tangible ? J'ai l'impression que dès qu'une monnaie est largement acceptée (à l'échelle d'un pays par exemple), elle appartient vraiment aux agents - pas dans le sens de "propriété" - mais ce sont eux qui font et défont la monnaie, qui en connaissent et en jugent la valeur, influencés, bien sûr, par les mesures prises par l'émetteur. L'émetteur influence les cours de manière indirecte, par l'intermédiaire des agents à qui il envoie des stimuli (ex : variations de taux). Rien ne dit que les agents continueront à réagir comme prévu aux stimuli. (…)Le but d'une Banque Centrale est le plus souvent de rendre stable le pouvoir d'achat de la monnaie, c'est à dire un indice des prix. (…) Lorsque la demande augmente, la demande d'emprunt est plus vive. Un taux d'intérêt important réduit l'envie d'emprunter. Cette diminution des emprunts réduit ainsi une partie de la demande. La baisse de la demande induit une tendance à la baisse des prix. La hausse des taux est le procédé utilisé par la Banque Centrale pour réduire une hausse des prix. (…) Ça c'est le pari que fait la BCE, et elle peut se tromper…
gdm Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 C'est donc l'émetteur de monnaie qui s'engage (c'est logique au fond) par une ou des promesses. En clair aujourd'hui, lorsque j'ai un billet libellé en euros, j'ai une garantie, une promesse de la BCE que : 1/ mon billet sera accepté comme monnaie d'échange sur toute la zone euro, garanti par la loi (pour une monnaie libérale, ce serait garanti par un contrat) ; 2/en tant qu'émetteur, la BCE s'efforcera de maintenir le pouvoir d'achat de l'euro, en jouant sur la création/destruction et la circulation/immobilisation de la monnaie. J'y suis ? oui. Vous utilisez le mot "monnaie libérale". C'est plutôt le mot "monnaie privée" qui est utilisé. Ou le terme "banque libre". Mais le mot "monnaie libertarienne" pourrait aussi convenir. La plupart des libéraux, ou qui se disent tels, approuvent le monopole étatique sur la monnaie. La BCE ne joue pas directement sur la création monétaire. La BCE, Banque Centrale Européenne, "joue" sur le taux directeur pour stabiliser les prix moyens dans une zone économique. C'est quasiment son seul levier d'action sur l'économie. La création monétaire est une des conséquences du taux directeur. La BCE ne joue pas directement sur la destruction monétaire. En effet, chaque emprunt remboursé, c'est de la monnaie détruite. C'est bien logique. Chaque support monétaire, chaque billet de banque, chaque unité monétaire est une promesse de la BCE. Une promesse de la BCE ne vaut rien entre les mains de la BCE. La monnaie remboursée est donc nulle, détruite. Là encore, le remboursement d'emprunts est une des conséquences de la fixation du taux directeur. Disons que je fais le pari que la BCE tiendra ses promesses. J'utilise volontairement ce terme pour mettre en avant le risque auquel on s'expose en faisant confiance à une entité qui n'a pas les moyens de tenir ses promesses. La BCE par exemple, malgré la loi, ne peut pas garantir que l'euro sera toujours accepté par les agents de la zone euro. Elle ne peut rien contre la panique bancaire, ne sait rien de la subjectivité des centaines de millions d'agents qui utiliseront sa monnaie, etc… De même, elle ne peut rien contre les pénuries, le chômage, la surproduction, la raréfaction de ressources de base, etc… Elle ne peut pas tenir ses promesses, mais j'accepte le billet. L'euro sera toujours accepté par les agents économique de la zone euro, puisque c'est la loi. Contrevenir à la loi serait faire un mauvais calcul d'intérêt individuel. Il ne peut pas exister une panique bancaire puisque l'euro ne prévoie aucune clause de convertibilité. La BCE a les moyens de tenir ses promesses, puisqu'elle représente l'État et agit au nom de l'État. Tant qu'un État trouve des prétextes à ses confiscation, il sera en mesure de confisquer davantage. Et un Etat trouve toujours des prétextes avec un peu d'imagination et beaucoup de propagande. Il existe même une science qui explique comment l'État peut taxer davantage en évitant la résistance des contribuables. C'est la science de l'Illusion Fiscale, inventée par l'économiste italien Amilcar Puviani en 1897. En l'état actuel, un tribunal punirait-il la BCE pour promesses non tenues ? Avec quoi rembourserait-elle, si elle n'a aucune richesse tangible ? L'Etat n'a prévu aucun Tribunal pour juger le fonctionnement légal de l'Etat ou le fonctionnement légal de la BCE. Chacun peut constituer un Tribunal pour juger l'Etat. Mais la sentence rendue serait inapplicable. J'ai l'impression que dès qu'une monnaie est largement acceptée (à l'échelle d'un pays par exemple), elle appartient vraiment aux agents - pas dans le sens de "propriété" - mais ce sont eux qui font et défont la monnaie, qui en connaissent et en jugent la valeur, influencés, bien sûr, par les mesures prises par l'émetteur. L'émetteur influence les cours de manière indirecte, par l'intermédiaire des agents à qui il envoie des stimuli (ex : variations de taux). Rien ne dit que les agents continueront à réagir comme prévu aux stimuli. En substance, vous dites que le succès d'un produit commercial dépend de la volonté des clients. C'est évident. Mais le mot "propriété" ne me semble pas adéquat. Le comportement futur des clients est d'autant plus prévisible que la concurrence est interdite et que la monnaie est indispensable à la vie économique. Il est donc facilement prévisible que les clients continueront a faire comme dans le passé, puisqu'ils n'ont pas d'autre choix. Ça c'est le pari que fait la BCE, et elle peut se tromper… Bien sur que la BCE se trompe. Mais, faute de l'existence d'une concurrence sur le sol européen, il n'existe aucun moyen de le montrer, ou de le démontrer. Une raison d'un monopole étatique est de faire croire que cette activité de l'État serait nécessaire à la "nation". L'interdiction de la concurrence est le moyen de priver les clients de pouvoir comparer avec un autre service. Cet autre service privé concurrent serait nécessairement mieux et moins cher. L'ignorance rationnelle de chacun, accompagnée de propagande étatique, parvient à convaincre qu'il est inutile d'envisager de permettre la concurrence. Une monnaie européenne permet de réduire les comparaisons entre les États européens sur la qualité de leur gestion.
gdm Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Tout à fais, le coût de garde entre bien en jeu.Mais je doute que ces 8-10% soient encore d'actualité. Par exemple, chez BullionVault, les frais de stockage sont de "0,12% par an sur l'or, facturés mensuellement avec des frais minimaux mensuels de 4$." soit au cas pire en terme de taux, 48$ par mois, Dans notre discussion, on parle d'usage de monnaie, un individu a généralement ce qu'il y a sur un compte courant pour le mois en cours, donc grosso modo un mois de salaire. pour un compte de 1000euros = 1400$ => 3.4% pour 2000e, la moitié, 1.7% On parle de 33 euros / an là, c'est pas immense. Il existe en effet toujours des moyens de rendre la défense plus efficace à moindre coût. Mais il existe aussi des moyens de rendre l'agression plus efficace à moindre coût. Malgré ma mauvaise compréhension de l'anglais, j'ai parcouru le rapport d'audit de BullionVault. Je n'y ai pas vu de procédure de vérification systématique de l'inventaire du stock d'or par le cabinet d'Audit. Je n'y ai pas vu non plus de disposition de BullionVault en cas de cambriolage du stock d'or. Je n'y ai pas vu non plus comment chaque déposant pourrait être protégé en cas d'usurpation d'identité. L'usurpation d'identité est plus spoliatrice pour l'or, anonyme, que pour un compte bancaire. Roosevelt avait confisqué, sous peine de prison, l'or que chaque citoyen américain possédait chez lui. Obama dit vouloir suivre les traces de Roosevelt. Obama confisquera-t-il l'or de BullionVault en lui donnant des obligations d'État non convertibles en échange? L'État est un des nombreux agresseurs possible du stock d'or. Pour votre hypothèse sur le calcul économique du brigand, il a tout de même des limites, parce que sinon, on devrait être en état de pillage permanent, peu d'entreprises ou individus dépensent en protection plus ce que ce qu'ils ont à protéger. Volé ou acquis honnêtement, un kilo d'or est anonyme. Un bien économique non anonyme est plus coûteux à voler et à revendre. Ainsi, le voleur d'une action Renault sera vite repéré. Elle n'est pas anonyme. Le voleur d'une voiture aura quelques frais pour la rendre anonyme. Si le malfaiteur ignore l'existence d'un butin, il ne pseudo-investira pas pour le voler. Il existe plusieurs manières de désamorcer le théorème d'égalité entre butin et coût de protection. L'ignorance de l'existence d'un butin est un des moyens de protection. Vous me direz certes, la police est collectivisée, mais si il fallait prendre l'argument au pied de la lettre, cela justifierait l'Etat pour assurer la police. L'imagination permet d'inventer des moyens de réduire le coût de protection afin qu'il ne soit pas égal au montant de la chose à protéger. Une police bien gérée peut être un moyen de réduire le coût de protection. Mais une organisation maffieuse bien gérée peut aussi réduire le coût d'une agression "efficace". Une petite corruption d'un coté, ou bien l'enlèvement de la fille du directeur peut être très efficace aussi. Un Etat pourrait limiter ses destructions à mettre hors d'état de nuire ceux qui détruisent, en particulier les voleurs et les assassins. Si l'État est légitime, ce rôle serait son premier rôle. Mais, la logique humaine du pouvoir politique incite l'État à aller trop loin.
gdm Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Donc, rien n'empêche aujourd'hui la création des "euro-thomas" ? Pourquoi n'y a-t-il pas création de nouvelles monnaies alors ? La loi est très restrictive. Ce nouvel établissement financier n'a pas le droit de faire du crédit bancaire. Ou alors, il faut qu'il détienne la totalité des sommes prêtées en monnaie étatique. Un prêt est donc plus couteux qu'un prêt banque. Un tel établissement ne peut donc servir que comme intermédiaire de paiement sur internet. Ce sera sa principale valeur ajoutée.
xara Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 L'euro sera toujours accepté par les agents économique de la zone euro, puisque c'est la loi. Contrevenir à la loi serait faire un mauvais calcul d'intérêt individuel. Il ne peut pas exister une panique bancaire puisque l'euro ne prévoie aucune clause de convertibilité. Bien sûr qu'il peut y avoir panique bancaire. Les comptes courants sont censés être "convertibles" à la demande en billets et par la magie des réserves fractionnaires au potentiel démultiplié grâce à la banque centrale, les billets sont une faible portion de la masse monétaire. Qu'assez de gens demandent en même temps les billets et les colosses s'effondrent. Dans ce cas, il y aura deux possibilités. Soit les banques ferment et les déposants l'ont où je pense, soit on imprime des billets en masse ce qui provoque une hyperinflation (Zimbabwe-style). Les déposants obtiennent les billets mais ils ne valent plus grand chose et l'ont où je pense.
POE Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 La loi est très restrictive. Ce nouvel établissement financier n'a pas le droit de faire du crédit bancaire. Ou alors, il faut qu'il détienne la totalité des sommes prêtées en monnaie étatique. Un prêt est donc plus couteux qu'un prêt banque. Un tel établissement ne peut donc servir que comme intermédiaire de paiement sur internet. Ce sera sa principale valeur ajoutée. Vous parlez de quelle loi ? Qu'est ce qui empêcherait un établissement financier basé dans un paradis fiscal de faire autant de crédit qu'il veut ?
gdm Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Vous parlez de quelle loi ? Je parlais de la loi du 2002-13 du 21 novembre 2002 autorisant les établissement financier émettant de la monnaie sur internet. Qu'est ce qui empêcherait un établissement financier basé dans un paradis fiscal de faire autant de crédit qu'il veut ? Rien n'interdirait un investisseur de s'installer dans un paradis fiscal pour émettre une nouvelle monnaie. Souvent, un paradis fiscal n'a pas de monnaie locale. Il utilise le dollar US. Un petit pays, sans monnaie locale, pourrait s'amuser à créer légalement une monnaie "nationale". Elle serait, au mieux, une curiosité touristique locale. En euroland, on n'a pas le droit de faire du commerce en dollar ou dans une autre devise. Symétriquement, aux USA, les agents économiques n'ont pas le droit d'acheter et de vendre en euro. Cette interdiction n'est pas inscrite dans la loi. Mais, à cause de dispositions fiscales, le coût d'utilisation d'une devise étrangère est plus chère que l'utilisation de la devise nationale. Ce coût supplémentaire interdit d'utiliser les devises étrangères dans les affaires. Par exemple, la loi française interdit que l'or soit une monnaie. Cette interdiction prend la forme d'une taxe de 5% sur tous les échanges d'or.
gdm Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Bien sûr qu'il peut y avoir panique bancaire. Les comptes courants sont censés être "convertibles" à la demande en billets Pour un utilisateur de monnaie, un chiffre inscrit sur son compte bancaire est équivalent aux billets de banque. Le billet de banque de 10 euros et 10 euros sur son compte lui apparaissent comme étant la même monnaie. Ils sont substituables. La nature économique et juridique entre un billet de banque et un chiffre sur un compte bancaire est bien la même. C'est la même unité de compte. Ce sont des supports monétaires différents. Mais c'est la même monnaie. Les divers supports monétaires d'une même monnaie sont parfaitement substituables. Le billet est un support monétaire. La pièce de monnaie est un autre support monétaire de la même monnaie. Ce support monétaire est la preuve d'une même obligation de la Banque Centrale Européenne envers l'utilisateur de cette pièce, de ce billet. C'est la même monnaie parce que c'est la même obligation de la BCE. De la même manière, le billet de 5 euros est un support monétaire différent du billet de 10 euros. Le billet de 5 euros correspond à la même obligation de la BCE que le billet de 10 euros, au chiffre près. C'est la même monnaie. Il est donc inapproprié de parler ici de "convertibilité". La convertibilité d'une monnaie est une des clauses, un des paragraphes d'un contrat de monnaie. Cette clause de convertibilité définit une manière de remettre un autre bien économique à l'utilisateur de cette monnaie. Le client d'une banque peut demander à son banquier de lui remettre 1000000 pièces de 1 centime en échange des 10000 euros de son compte bancaire. Le banquier risque de s'étonner de cette demande. S'il n'en comprend pas l'utilité, le banquier peut aussi refuser de rendre ce service, et même fermer le compte d'un tel client aussi surprenant. Ou alors, le banquier facturera le temps de travail de ses employés pour acheminer le paquet de pièces. Changer un billet de 10 euros en deux billets de 5 euros ne signifie pas non plus une convertibilité. et par la magie des réserves fractionnaires au potentiel démultiplié grâce à la banque centrale, les billets sont une faible portion de la masse monétaire. La masse monétaire est la quantité de monnaie en circulation, quel que soit le support monétaire de la monnaie. Une monnaie peut utiliser plusieurs types de supports monétaires différents. Chaque support monétaire est substituable par un autre support monétaire. Un billet de 10 euros et deux billets de 5 euros correspondent à la même masse monétaire. 10 euros sur un compte bancaire est substituable par un billet de 10 euros. Et il y aura alors 10 euros de moins sur le compte bancaire. La masse monétaire ne varie donc pas. Qu'assez de gens demandent en même temps les billets et les colosses s'effondrent. La masse monétaire totale ne change pas lorsqu'un utilisateur demande des billets provenant de son compte bancaire. Ce qui est en plus en nombre de billets est en moins sur le compte bancaire. Il n'existe donc pas d'effondrement du système bancaire dans un tel cas. La masse monétaire n'a pas varié pendant une telle opération de substitution. C'est logique puisque un billet de 10 euros et 10 euros sur un compte bancaire sont deux supports monétaires différents d'une même monnaie. C'est dans les deux cas une même obligation de la BCE à hauteur de 10 euros. Dans ce cas, il y aura deux possibilités. Soit les banques ferment et les déposants l'ont où je pense, soit on imprime des billets en masse ce qui provoque une hyperinflation (Zimbabwe-style). Les déposants obtiennent les billets mais ils ne valent plus grand chose et l'ont où je pense. non. Il n'y aura pas d'hyperinflation. Il n'y a aucune variation de la masse monétaire dans la substitution entre deux supports différents d'une même monnaie.
POE Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Rien n'interdirait un investisseur de s'installer dans un paradis fiscal pour émettre une nouvelle monnaie. Souvent, un paradis fiscal n'a pas de monnaie locale. Il utilise le dollar US. Un petit pays, sans monnaie locale, pourrait s'amuser à créer légalement une monnaie "nationale". Elle serait, au mieux, une curiosité touristique locale. Tout dépend la taille et de la réputation de l'investisseur. On peut imaginer aussi un scénario où la monnaie ainsi créée devient plus sûre que la monnaie d'autres pays.
gdm Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Ce que xara suggère par "supposée" monnaie, c'est que les utilisateurs payent pour avoir une vraie marchandise qui sert de base d'échange. Le contrat de monnaie définit une clause de convertibilité. Du moins pour les monnaie-promesses. Une monnaie-fiat, c'est a dire un monnaie étatique, promet que la monnaie restera stable par rapport à un indice des prix. C'est une promesse politique, elle a moins de crédibilité qu'une promesse commerciale. Mais un promesse politique n'est pas nulle. C'est une promesse quand même. Ceux qui prétendent que la monnaie étatique serait créée "ex nihilo", c'est a dire "à partir de rien", supposent que la promesse d'un Etat serait, a priori nulle. Ce qui est inexact. Une monnaie-fiat est un erzatz de monnaie-promesse, un succédané de monnaie-promesse, une singerie de monnaie-promesse. Revenons à notre monnaie-promesse émise par une banque libre. Chaque support monétaire émis par la banque libre est une promesse de convertibilité. Une vraie promesse, c'est à dire une promesse commerciale, un contrat commercial. Cette convertibilité est stipulée dans le contrat de monnaie. Cette convertibilité est, par exemple, le versement d'or dans un certain délai. Une clause de convertibilité peut être définie selon l'écart entre la valeur de la monnaie et le cours mondial de l'or. Ou bien l'écart entre la valeur de la monnaie et un indice des prix. Il faut que la clause de convertibilité soit suffisamment précise. Ainsi un tribunal pourra évaluer précisément un éventuel préjudice subit par un utilisateur de monnaie. Et l'émetteur de la monnaie devra indemniser l'utilisateur de monnaie. La monnaie-fiat de l'État pourrait être aussi honnête qu'une banque libre. L'État rédigerait alors un contrat de monnaie. Ce contrat de monnaie stipulerait une clause de convertibilité. Et chacun pourra demander à un Tribunal, des réparations pour dépréciation de la monnaie. Certes, Selgin et White ont peut-être raison de dire que sans stockage d'or, les banques pourraient proposer de meilleures rémunérations sur les dépôts. Oui, il est facile de démontrer qu'une banque qui prête en immobilisant moins d'or aura une meilleure rentabilité qu'une banque prêtant au même taux mais devant immobiliser plus d'or. Ce serait comme dire que je vais aller manger dans un "restaurant gdm" sans fourchette ni couteau, parce que c'est un service payant. Je n'ai pas compris. En Chine, les briques de thé était autrefois utilisées comme monnaie (jusqu'au 19ème siècle si je ne me trompe pas), sans doute parce que c'était des biens fongibles. Ces briques de thé avaient un usage non monétaire : remède, et diverses boissons (thé curatif, thé au lait, thé au beurre). C'est difficilement le cas avec du "papier-promesse". Ainsi, la brique de thé a été choisie pour servir de monnaie parce qu'elle représentaient alors une véritable institution sociale, et surtout, une spécialité culinaire. Cette brique de thé était donc une monnaie-marchandise. La valeur d'une monnaie-marchandise ne dépend d'aucune promesse de quiconque.Lla valeur provient de la marchandise elle-même. La valeur de la monnaie-promesse ne provient que de la promesse d'un agent économique. C'est la différence de nature entre les monnaie-marchandises et les monnaie-promesses. C'est la pomme de discorde entre le discours de Rothbard et celui de Selgin. Les plus grand génies ont dit des erreurs pour 90% de leur oeuvres. Mais 10% de leur oeuvre est immortelle. L'Histoire ne retient que leurs importantes contribution qui ont enrichit les connaissances de l'Humanité. Il est donc préférable d'oublier les théories monétaires de Rothbard et de retenir sa refondation de la théorie du bien-être. Le premier dit que l'état a empêché l'émergence des banques à couverture totale, en promouvant les banques à réserves fractionnaires. Le second dit que ce n'est pas le cas, et que ce sont les acteurs qui ont librement choisi la banque à réserve fractionnaire, plus rentable, dit-il. Oui, la banque à réserve fractionnaire est évidement plus rentable puisqu'elle immobilise moins de capital en or pour la même quantité de prêts bancaires. Elle possède d'autres actifs boursiers afin d'acheter de l'or dans le cas de ruée bancaire. Cela exclut tout risque de faillite. En tout cas, s'il est vrai que le billet-or est couramment utilisé pour les grosses transactions, cela prouve justement que la bonne monnaie ici, c'est l'or, pas le billet-or. L'or est une monnaie. Le billet-or est une autre monnaie. L'or est une monnaie-marchandise. le billet-or est une monnaie-promesse. La valeur d'un billet-or provient de la fiabilité de la banque qui a émis le billet. Tout à fait.C'est une promesse de banque : la valeur dépend de la réputation de la banque. Mais aussi de la marchandise ! Oui. La valeur d'une monnaie-promesse dépend de la réputation de la banque qui a promis. Et cette réputation dépend aussi du capital de cette banque. Cette banque possède dix fois plus d'actifs boursiers que la masse monétaire émise. Elle aura donc une bonne réputation. Chacun saura que sa promesse, sa monnaie-promesse, sera honorée.
gdm Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Tout dépend la taille et de la réputation de l'investisseur. On peut imaginer aussi un scénario où la monnaie ainsi créée devient plus sûre que la monnaie d'autres pays. Oui. Mais cette belle monnaie si fiable n'aurait pas le droit d'être utilisée dans aucun autre pays que ce petit paradis fiscal. Les autres États s'y opposent. Un État veut maintenir son monopole monétaire. Une suppression du monopole monétaire est imaginable, mais seulement les rêves. Chacun utiliserait aussitôt une autre monnaie que la monnaie étatique. Le cours de la monnaie étatique s'effondrerait. Cet effondrement de la monnaie étatique pousseraient chaque État à la faillite. Les États apparaitraient alors tels qu'ils sont réellement. Alors, on peut se demander à quoi bon réfléchir aux banques libres alors qu'on sait que l'État interdira à une monnaie privée de prospérer. L'utilité de la théorie des banques libres n'est pas de croire en une hypothétique suppression du monopole monétaire. L'État se sert de la monnaie pour fabriquer de nombreuses illusions nécessaires à la survie de l'image d'un État bienfaiteur et nécessaire. Tant que l'État existe, l'État n'abdiquera jamais son monopole monétaire. C'est une question de vie ou de mort de l'État. La théorie des banques libres sert à analyser les réalités économiques d'une autre manière. L'analyse économique est la principale utilité de cette théorie des banques libres. Une conséquence logique de la théorie des banques libres est la démonstration que le crédit peut augmenter sans limitation sans inflation. En effet, chaque banque libre peut librement prêter sans limite à condition que l'emprunteur puisse rembourser. C'est le seul critère. C'est la responsabilité de telle banque libre. La seule cause de l'inflation structurelle, c'est a dire à long terme, est la dette non remboursée de l'État. La monnaie étatique forme un "système monétaire". Un marché de banques libres ne forme pas un "système". C'est un marché infiniment extensible. La quantité de monnaie n'est pas a priori limitée. Toute denrée, commodity, peut servir de valorimètre à une monnaie. Et le nombre de denrées est illimité. Ou plutôt, la limite d'émission monétaire d'une monnaie liée à l'or est en relation avec la quantité mondiale d'or. Cette quantité maximale de monnaie-or est liée avec l'usage monétaire et non monétaire de l'or. Il en est de même pour chacune des denrées. L'addition de chaque monnaie fondée sur chaque denrée augmenterait une évaluation d'une masse monétaire mondiale. Mais les denrées n'ont pas les seules à pouvoir servir de valorimetre de monnaie. Tout indice boursier peut servir de valorimètre à une monnaie. Il peut exister des milliers de monnaies concurrentes. Un indice des prix moyens peut servir de valorimètre à une monnaie. Or augmenter le crédit, c'est augmenter la production, c'est accélérer la création de richesses, c'est enrichir les populations, c'est vaincre la pauvreté. Cette démonstration du crédit illimité par les banques libres est une attaque frontale sur l'utilité du monopole monétaire pour les populations.
vincponcet Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Il existe en effet toujours des moyens de rendre la défense plus efficace à moindre coût. Mais il existe aussi des moyens de rendre l'agression plus efficace à moindre coût. Malgré ma mauvaise compréhension de l'anglais, j'ai parcouru le rapport d'audit de BullionVault. Je n'y ai pas vu de procédure de vérification systématique de l'inventaire du stock d'or par le cabinet d'Audit. Je n'y ai pas vu non plus de disposition de BullionVault en cas de cambriolage du stock d'or. Je n'y ai pas vu non plus comment chaque déposant pourrait être protégé en cas d'usurpation d'identité. L'usurpation d'identité est plus spoliatrice pour l'or, anonyme, que pour un compte bancaire. daily audit http://www.bullionvault.com/audit.do http://live.bullionvault.com/audit/audit_statement_AUXZU.do Le teneur de coffre et transporteur est via mat international qui est spécialisé dans la tenue et transport d'objets précieux depuis 60 ans. Alors bon, ils font partie de la crème du sujet en question. J'ai le sentiment qu'il y a plus de chances que société générale coule (hors intervention étatique bien sûr) que ce genre de boite se fasse subtiliser des choses. Roosevelt avait confisqué, sous peine de prison, l'or que chaque citoyen américain possédait chez lui. Obama dit vouloir suivre les traces de Roosevelt. Obama confisquera-t-il l'or de BullionVault en lui donnant des obligations d'État non convertibles en échange? L'État est un des nombreux agresseurs possible du stock d'or. C'est bien pour cela qu'il vaut mieux stocker son or bullionvault dans leur coffre de zurick, il y a moins de risque de confiscation étatique qu'aux USA. Le pb de la confiscation des biens privés par l'Etat, ce n'est pas spécifique à telle ou telle monnaie.
xara Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Pour un utilisateur de monnaie, un chiffre inscrit sur son compte bancaire est équivalent aux billets de banque. Le billet de banque de 10 euros et 10 euros sur son compte lui apparaissent comme étant la même monnaie. Ils sont substituables. La nature économique et juridique entre un billet de banque et un chiffre sur un compte bancaire est bien la même. C'est la même unité de compte. Ce sont des supports monétaires différents. Mais c'est la même monnaie. Les divers supports monétaires d'une même monnaie sont parfaitement substituables.Le billet est un support monétaire. La pièce de monnaie est un autre support monétaire de la même monnaie. Ce support monétaire est la preuve d'une même obligation de la Banque Centrale Européenne envers l'utilisateur de cette pièce, de ce billet. C'est la même monnaie parce que c'est la même obligation de la BCE. De la même manière, le billet de 5 euros est un support monétaire différent du billet de 10 euros. Le billet de 5 euros correspond à la même obligation de la BCE que le billet de 10 euros, au chiffre près. C'est la même monnaie. Il est donc inapproprié de parler ici de "convertibilité". La convertibilité d'une monnaie est une des clauses, un des paragraphes d'un contrat de monnaie. Cette clause de convertibilité définit une manière de remettre un autre bien économique à l'utilisateur de cette monnaie. Le client d'une banque peut demander à son banquier de lui remettre 1000000 pièces de 1 centime en échange des 10000 euros de son compte bancaire. Le banquier risque de s'étonner de cette demande. S'il n'en comprend pas l'utilité, le banquier peut aussi refuser de rendre ce service, et même fermer le compte d'un tel client aussi surprenant. Ou alors, le banquier facturera le temps de travail de ses employés pour acheminer le paquet de pièces. Changer un billet de 10 euros en deux billets de 5 euros ne signifie pas non plus une convertibilité. La masse monétaire est la quantité de monnaie en circulation, quel que soit le support monétaire de la monnaie. Une monnaie peut utiliser plusieurs types de supports monétaires différents. Chaque support monétaire est substituable par un autre support monétaire. Un billet de 10 euros et deux billets de 5 euros correspondent à la même masse monétaire. 10 euros sur un compte bancaire est substituable par un billet de 10 euros. Et il y aura alors 10 euros de moins sur le compte bancaire. La masse monétaire ne varie donc pas. La masse monétaire totale ne change pas lorsqu'un utilisateur demande des billets provenant de son compte bancaire. Ce qui est en plus en nombre de billets est en moins sur le compte bancaire. Il n'existe donc pas d'effondrement du système bancaire dans un tel cas. La masse monétaire n'a pas varié pendant une telle opération de substitution. C'est logique puisque un billet de 10 euros et 10 euros sur un compte bancaire sont deux supports monétaires différents d'une même monnaie. C'est dans les deux cas une même obligation de la BCE à hauteur de 10 euros. non. Il n'y aura pas d'hyperinflation. Il n'y a aucune variation de la masse monétaire dans la substitution entre deux supports différents d'une même monnaie. Vous avez le don d'être particulièrement irritant par votre surdité et votre ton donneur de leçons, c'est pas croyable. Vous n'allez pas nous apprendre que les billets et les entrées électroniques sont substituables, que la masse monétaire n'est pas changée par l'opération de substitution en tant que telle. Tout le monde sait ça. Où ai-je écrit le contraire ou dit quelque chose qui l'impliquerait? Résultat, à prendre les gens pour des idiots, vous répondez complètement à côté et malgré votre ton professoral, "je sais tout, je vous apprends la vie", il vous a apparemment échappé que dans le système actuel le cash sert de réserves de la même manière que l'or servait de réserve dans un étalon-or à réserves fractionnaires, donc que la monnaie en entrée électronique sur les comptes n'est couverte que partiellement (dans des proportions ridiculement basses) par du cash, que par conséquent si beaucoup de gens demandent du cash en même temps, les banques sont à ce moment là incapables de satisfaire cette demande. C'est la panique bancaire. Ou alors la banque centrale fait marcher la planche à billets, littéralement. Et s'il est vrai que le fait de rembourser les déposants en cash n'augmente pas en soit la masse monétaire puisque c'est de la substitution entre billets et entrées électroniques, vous oubliez que cette opération multiplie les réserves des banques et que celles-ci sont alors invitées à un moment ou à un autre à étendre leurs crédits et la masse monétaire dans une proportion gigantesque. Avec un ratio de réserves de 10% par exemple, le système peut créer jusqu'à 1000 euros pour un billet de 100 euros émis par la banque centrale. C'est plus que fatigant vos façons de nous reprendre sur le choix des mots alors que vous-mêmes redéfinissez la monnaie à votre sauce et osez qualifier d'étatiste la définition courante. On est censé s'adapter dans la discussion à votre vocabulaire (j'insiste, votre vocabulaire) et en contrepartie plutôt que d'essayer de comprendre l'usage des termes d'autrui, vous nous faites la leçon. Sur cette histoire de "convertibilité", j'ai employé fréquemment dans le même contexte le mot "substitut" que bien sûr vous repreniez pour dire que ça n'est pas correct et maintenant, vous proposez de parler de substitution plutôt que de conversion. Non seulement donc vous coupez les cheveux en 4 mais en plus là vous vous moquez du monde.
gdm Posté 25 avril 2010 Signaler Posté 25 avril 2010 Vous avez le don d'être particulièrement irritant par votre surdité et votre ton donneur de leçons, c'est pas croyable. Je suis désolé que vous ressentiez ainsi mes réponses. Ce n'est pas mon intention. Vous parlez de surdité. Parfois, j'ai lu trop vite, ou bien je comprend de travers. Et alors je répond à coté de la plaque. Je cherche à répondre du mieux que je le peux. Si je me trompe, dites le moi. Je ne donne de leçon à personne. Mes affirmations ne sont que mes convictions. Je les impose à personne. Parfois, j'affirme péremptoirement qq chose comme étant vrai alors que je sais que d'autres le contestent. Cela peut être ressenti comme un manque de respect pour les convictions des autres. Ce n'est pas mon intention de manquer de respect à la conviction de mes interlocuteurs. Je tenterai d'améliorer ce point en nuançant plus souvent mes propos. Vous n'allez pas nous apprendre que les billets et les entrées électroniques sont substituables, que la masse monétaire n'est pas changée par l'opération de substitution en tant que telle. Tout le monde sait ça. Oui, nous sommes d'accord sur ce point. Un billet de 10 euros est substituable à deux billets de 5 euros. De la même façon, un billet de 10 euros est substituable aux 10 euros figurant sur un compte bancaire. il vous a apparemment échappé que dans le système actuel le cash sert de réserves de la même manière que l'or servait de réserve dans un étalon-or à réserves fractionnaires, Sur ce point, nous ne sommes pas d'accord. Cette comparaison entre les billets et l'or me semble injustifiée. Le billet de 10 euros représente une promesse de la BCE. Le chiffre de 10 euros sur un compte bancaire représente la même promesse de la BCE. Une même promesse peut être soit sur papier, sur un jeton de petite monnaie, ou sur un support informatique. Quelque soit le support matériel, il s'agit bien de la même promesse de la BCE. Un contrat est un ensemble d'une ou plusieurs promesses entre les contractants. Un procès-verbal sur papier prouve l'existence de ce contrat. Ce procès verbal peut être sur papier, c'est le papier-monnaie. Mais ce contrat peut être sur une forme électronique, c'est le chiffre sur un compte bancaire. La même promesse de la BCE peut être sur une forme papier ou sous la forme informatique. le support matériel prouvant l'existence de cette promesse ne change rien à l'existence de cette promesse. Le support monétaire peut être indifféremment un billet ou une entrée électronique". Chaque support monétaire prouve l'existence d'une obligation particulière de la Banque Centrale. A mon avis, il plus réaliste d'analyser la monnaie émise par une banque de second rang comme une monnaie privée différente de la "monnaie centrale". voir http://www.wikiberal.org/wiki/Banque_de_second_rang Le billet est comme une monnaie de banque centrale. C'est une monnaie différente de la monnaie scripturale des banques de second rang. Mais cette autre analyse au travers de deux monnaies distinctes serait plus exacte, mais plus complexe à expliquer. Je préfère la taire ici. Cette analyse par la monnaie privée est peu compatible avec celle exposée dans les paragraphes ci-dessus. donc que la monnaie en entrée électronique sur les comptes n'est couverte que partiellement (dans des proportions ridiculement basses) par du cash, que par conséquent si beaucoup de gens demandent du cash en même temps, les banques sont à ce moment là incapables de satisfaire cette demande. C'est la panique bancaire. Ou alors la banque centrale fait marcher la planche à billets, littéralement. Et s'il est vrai que le fait de rembourser les déposants en cash n'augmente pas en soit la masse monétaire puisque c'est de la substitution entre billets et entrées électroniques, Ce n'est pas définition d'une ruée bancaire, ni d'une panique bancaire. Pour moi, c'est un dysfonctionnement administratif sans importance. Il peut trouver une solution en facturant la livraison de billets ou en contingentant les livraisons de billets. Ou en réservant aux seuls commerçants ces livraisons de billets. C'est seulement un problème d'imprimerie rapide. Ce n'est pas un problème qui touche le système monétaire lui-même. Comme vous le dites justement, cette demande de billets ne change pas la masse monétaire. Le billet de banque est de la monnaie centrale. Dans votre opération "billets", la masse de monnaie centrale augmente au détriment de la monnaie scripturale des banques de second rang. Le gain d'une banque est égal au montant de monnaie en circulation multipliée par le taux d'intérêt. Il en résulte que cette opération "billets" augmente le gain de la Banque Centrale au détriment des banques de second rang. Les possesseurs de billets payent cette possession de nombreux billets. Ce coût de possession est égal au taux d'intérêt. C'est un coût d'opportunité. C'est un manque à gagner. Ils enrichissent la banque de France au détriment de leur porte-monnaie et au détriment de leur banque de quartier. vous oubliez que cette opération multiplie les réserves des banques et que celles-ci sont alors invitées à un moment ou à un autre à étendre leurs crédits et la masse monétaire dans une proportion gigantesque. Je ne comprend pas. Avec un ratio de réserves de 10% par exemple, le système peut créer jusqu'à 1000 euros pour un billet de 100 euros émis par la banque centrale. C'est une règle administrative empirique et arbitraire. Elle n'a aucune validité intrinsèque. Elle est destinée à créer une sorte d'autorégulation de la masse monétaire. Lorsque cette règle ne réussira plus à attendre son objectif, elle sera changée par un autre règle empirique. C'est plus que fatigant vos façons de nous reprendre sur le choix des mots alors que vous-mêmes redéfinissez la monnaie à votre sauce et osez qualifier d'étatiste la définition courante. On est censé s'adapter dans la discussion à votre vocabulaire (j'insiste, votre vocabulaire) et en contrepartie plutôt que d'essayer de comprendre l'usage des termes d'autrui, vous nous faites la leçon. Je soutiens que certains mots du vocabulaire, employés couramment, contiennent des erreurs de concept. Ces mots véhiculent des erreurs de compréhension. C'est un autre point de notre désaccord. J'insiste donc sur la nécessité d'un changement de vocabulaire. Selon moi, le choix du vocabulaire est, en lui-même, un débat théorique majeur. Sur cette histoire de "convertibilité", j'ai employé fréquemment dans le même contexte le mot "substitut" que bien sûr vous repreniez pour dire que ça n'est pas correct et maintenant, vous proposez de parler de substitution plutôt que de conversion. Non seulement donc vous coupez les cheveux en 4 mais en plus là vous vous moquez du monde. Le mot "substitution" mérite un développement. Selon moi, Mises se fourvoie lorsqu'il utilise le mot "substitut" pour désigner un billet de banque. Il suppose que, a priori, le billet proviendrait d'une substitution, par la banque, d'or en billet. Or, Mises admet aussi que ce n'est toujours pas le cas. Juridiquement, des personnes qui bénéficient d'un droit peuvent se substituer entre elles. Le billet de banque représente un contrat unilatéral. Le bénéficiaire d'un tel contrat unilatéral est le "porteur" du billet de banque. Chaque porteur successif est substitué au porteur précédent. Une substitution de bénéficiaire est toujours un acte juridique entre deux personnes. C'est un transfert de droits de l'ancien bénéficiaire en faveur du nouveau bénéficiaire. Ces droits proviennent d'une obligation de la banque émettrice. Le mot "substitution" peut aussi signifier la substitution support matériel du contrat. Ce mot "substitution" n'a alors pas un sens spécifiquement juridique. Il est possible d'employer le mot "substituer" à bon escient. Parfois, entre le vrai et le faux, il n'y a que l'épaisseur d'un cheveu. Il ne s'agit pas de "couper les cheveux en 4". Il s'agit de démêler le vrai du faux. C'est le cas pour le mot "substitution". Juridiquement, un billet de 10 euros est "substituable" à deux billets de 5 euros. Le droit du bénéficiaire reste identique après cette substitution. Un procès-verbal de contrat sur papier est substituable au même contrat sur un support informatique. Ce même contrat écrit sur du bois aura la même teneur que s'il est écrit sur du papier. Ce sera le même contrat. Un contrat est écrit sur du bois. Je le recopie sur du papier ou sur du métal, ou sur un support informatique. Je n'opère aucune "conversion" de ce contrat. Le contrat reste identique à lui-même. Je substitue le support en bois en un support en plastic. Mais c'est le même contrat, c'est la même obligation de la banque. L'obligation de la banque n'a pas variée par cette copie du contrat. Le contrat n'est pas substitué. Ainsi, un billet de 10 euros est juridiquement substituable à un nombre dans le compte bancaire du porteur du billet. Apres une conversion d'un billet en or, le contrat exprimé par le billet n'existe plus. L'obligation de la banque n'existe plus. C'est la clause de convertibilité d'un billet de banque. Oui, il n'aurait pas été illégitime de parler de "substituer" ce contrat-billet à cet or. Votre emploi du mot "substituer" n'est pas fautif. Mais il me semble ici inapproprié. Le terme "convertibilité" est le mot habituellement utilisé pour cette opération commerciale spécifique de conversion en or. La substitution juridique est un acte juridique précis. Et il importe de raisonner en termes juridiques. Il importe de se fonder sur le Droit commun, sur le droit universel, c'est à dire ici sur le droit commercial ordinaire. Le droit commun s'applique ici. Il est fondé sur le contrat et sur le droit de propriété. Toute explication économique qui ne se fonde pas sur le contrat et sur la propriété est, pour moi, suspecte. Une explication économique qui admet qu'il est légitime de violer le droit de propriété est, a priori, erronée. Ma position de principe sur le contrat et le droit de propriété me conduisent naturellement à définir autrement certains concepts antérieurement fondés sur un droit positif étatique.
teabag Posté 6 mai 2010 Signaler Posté 6 mai 2010 La monnaie unique a perdu hier 3% en une seule journée ! L'euro sous les 1 dollar, c'est pour bientôt ?
gdm Posté 6 mai 2010 Signaler Posté 6 mai 2010 La monnaie unique a perdu hier 3% en une seule journée ! L'euro sous les 1 dollar, c'est pour bientôt ? Fondamentalement, une monnaie-fiat se dévalue à cause des emprunts étatiques non remboursés et lorsque l'Etat n' pas produit ou aidé à produire suffisament de valeurs marchandes. L'État US a accumulé en 2009 la somme énorme de 700 milliards de dettes supplémentaires. C'est le montant des contrats subprime douteux supportés par l'État US. Il existe un mystère pour savoir pourquoi cette dette de 700 milliards de l'Etat US n'induit pas l'inflation qui serait logique de voir arriver. Dans une conférence récente à l'Institut Turgot, le professeur Florin Aftalion parlait de son étonnement à ne pas voir arriver cette inflation. Traditionnellement, un État sort de toute situation monétaire inextricable par une sortie inflationniste. C'est la solution politique pour réparer les erreurs antérieures d'un gouvernement. Et l'État trouve toujours un bouc émissaire qui sera la cause désignée de l'inflation. La faillite de certains États européens est certaine mais retardée par des montages financiers. Les marchés arbitrent pour savoir si le risque de l'euroland serait supérieur au risque USA. Le risque euroland est-il supérieur au risque US de 700 milliards des USA? Un spéculateur a la lourde tâche et la responsabilité, envers son patrimoine, de choisir entre la peste et le choléra. Lequel des deux zones économiques dévaluera-t-elle le plus prochainement sa monnaie? Apparemment, l'euroland aurait une petite longueur d'avance pour dévaluer sa monnaie. Mais le dollar suivra la même voie. Si la concurrence des monnaies privées cessait d'être interdite, la vérité sur la valeur de l'euro apparaitrait. La vérité sur la valeur du dollar apparaitrait aussi. Dans l'absence de cette concurrence monétaire, aucune valeur réaliste d'une devise ne peut être connue. Une hypothétique concurrence des monnaies privées effondrerait aussitôt la monnaie étatique. La croyance dans la respectabilité de l'État serait amoindrie.
Rincevent Posté 6 mai 2010 Signaler Posté 6 mai 2010 Traditionnellement, un État sort de toute situation monétaire inextricable par une sortie inflationniste. C'est la solution politique pour réparer les erreurs antérieure d'un gouvernement. Et l'État trouve toujours un bouc émissaire qui sera la cause désignée de l'inflation. Vous raisonnez comme si les politiciens et les hauts fonctionnaires savaient ce qu'ils faisaient et comprenaient les conséquences des décisions qu'ils prennent. Cette hypothèse me semble pour le moins douteuse, et très optimiste quant à la qualité de nos gouvernants.
teabag Posté 7 mai 2010 Signaler Posté 7 mai 2010 Fondamentalement, une monnaie-fiat se dévalue à cause d'emprunts étatiques non remboursés. Ce qui provoque la perte de confiance des acteurs financiers dans la-dite monnaie si j'ai bien saisi. Traditionnellement, un État sort de toute situation monétaire inextricable par une sortie inflationniste. C'est la solution politique pour réparer les erreurs antérieure d'un gouvernement. Donc si la BCE choisit la planche à billet pour émettre de la monnaie et absorber une partie des dettes, cela risque de dévaluer encore plus l'Euro (partant du principe que plus il y a de monnaie dans le circuit financier et moins elle a de la valeur).
gdm Posté 7 mai 2010 Signaler Posté 7 mai 2010 Ce qui provoque la perte de confiance des acteurs financiers dans la-dite monnaie si j'ai bien saisi. L'augmentation de la dette de l'Etat est souvent interprétée comme une prochaine dévaluation de la monnaie. Seule la concurrence d'autres monnaies sur un même territoire pourrait donner une valeur fiable de la valeur de la monnaie. Mais, il n'existe pas de monnaie concurrente sur le même territoire. Les opérateurs tente donc d'imaginer des erzatz pour trouver une évaluation plausible de la monnaie étatique. Il existe plusieurs autres moyens dévaluation d'une monnaie. Un des moyens est d'imaginer une banque qui émet une monnaie dont la valeur est garantie uniquement par la valeur de ses actifs. Les actifs de la banque incluent les reconnaissances de dette des emprunteurs. La valeur de conversion de cette monnaie est au prorata de la valeur des actifs. Ainsi, lorsque cette banque subit une perte, la valeur de conversion de la monnaie est diminuée dans la proportion de la perte subie. Si la valeur des actifs est de 1000 et que la perte subie est 10, la monnaie est dévaluée de 10%. Une telle banque ne pourrait pas fonctionner ainsi dans la réalité. Néanmoins, ce modèle imaginaire est un raisonnement utile de variation automatique de la valeur d'une monnaie-fiat. Donc si la BCE choisit la planche à billet pour émettre de la monnaie Le terme «planche à billet» est maladroit. Certes, la Banque Centrale prête, indirectement, à l'État. In fine, l'État se prête ainsi à lui-même. On pourrait en être étonné. Pourtant cette opération n'est pas, en elle-même, illégitime. Une banque peut légitimement se prêter de la monnaie à elle-même afin de l'utiliser elle-même. La condition d'une telle opération est une comptabilité sincère fondée sur une valorisation valable des actifs de la banque. L'incertitude sur la valeur des actifs d'une Banque Centrale rend peu légitime que l'État se prête à lui-même. Le principal actif de l'État est son cheptel de contribuables, qui est aussi son fonds de «commerce». Mais ce n'est pas exactement que la «planche à billets». et absorber une partie des dettes, Une dévaluation d'une monnaie étatique, dite encore monnaie-fiat, spolie les créanciers qui sont contraints à cette monnaie-fiat. Mais la dette de l'État exprimé dans d'autres devises est alors plus chère. cela risque de dévaluer encore plus l'Euro (partant du principe que plus il y a de monnaie dans le circuit financier et moins elle a de la valeur). Ce que vous désignez par «principe» est le scenario de la banque imaginaire dont la monnaie varie avec les actifs. Mais, il existe d'autres manières d'évaluer la monnaie tout aussi arbitraires.
teabag Posté 7 mai 2010 Signaler Posté 7 mai 2010 Seule la concurrence d'autres monnaies sur un même territoire pourrait donner une valeur fiable de la valeur de la monnaie. Mais, il n'existe pas de monnaie concurrente sur le même territoire. Les opérateurs tente donc d'imaginer des erzatz pour trouver une évaluation plausible de la monnaie étatique. Ok. Donc la valeur de l'euro aujourd'hui n'est pas fiable dans la mesure où aucune autre monnaie n'existe sur le territoire pour permettre une évaluation de sa valeur réelle. Si cette autre monnaie existait, comment s'y prendrait-on pour évaluer la valeur de l'euro ? Il existe plusieurs autres moyens dévaluation d'une monnaie. Un des moyens est d'imaginer une banque qui émet une monnaie dont la valeur est garantie uniquement par la valeur de ses actifs. Les actifs de la banque incluent les reconnaissances de dette des emprunteurs. La valeur de conversion de cette monnaie est au prorata de la valeur des actifs. Ainsi, lorsque cette banque subit une perte, la valeur de conversion de la monnaie est diminuée dans la proportion de la perte subie. En se basant sur ce mode d'évaluation, les actifs de la BCE seraient les pays membres ? si oui, une perte de la valeur de l'un d'entre eux (la Grèce par exemple) entrainerait une perte de valeur de la monnaie unique. Ce matin j'entendais que certains économistes estiment que la juste valeur de l'euro est selon eux située autour des 1,1 ou 1,15 $ (si ma mémoire est bonne). Ce que vous désignez par «principe» est le scenario de la banque imaginaire dont la monnaie varie avec les actifs. Mais, il existe d'autres manières d'évaluer la monnaie tout aussi arbitraires. Une monnaie peu donc conserver sa valeur malgré une hausse importante de sa masse monétaire ? Pourtant, si chaque européen possède l'équivalent d'un conteneur rempli de billet de 100 euros, chez lui, le prix de la baguette va exploser et le billet ne vaudra plus grand chose.
Balder Posté 15 mai 2010 Signaler Posté 15 mai 2010 Bonjour, Dans la catégorie la monnaie pour les nuls j'aurais quelques questions. J’entends de plus en parler de dévaluation et je me suis dit que je n’avais jamais vraiment compris en quoi ça consistait. Alors j’ai repris mon livre d’économie du temps où j’avais des cours d’économie et j’ai ouvert la page des taux de change et je tombe là-dessus : « Prenons l’exemple d’un pays dont les importations sont supérieures aux exportations. On dit que ce pays présente un déficit de transactions courantes. Ce déficit est financé par des entrées nettes de capitaux : les agents résidents d’endettent auprès d’agents non résidents, lesquels investissent dans le pays ; de cette manière la balance des paiements est équilibrée. En d’autres termes ce pays dépense plus qu’il ne gagne et doit faire appel à l’épargne étrangère. Mais encore faut-il que les non-résidents y soient disposés. Si la demande des non-résidents pour les actifs nationaux est insuffisante le taux de change doit se déprécier pour rendre ces actifs moins chers. » Mais que signifie « doit se déprécier » ? Qu’un boulanger qui ne vend pas son pain doive baisser le prix me semble raisonnable, que mon cher ami le taux de change doive se déprécier ne m’apprend rien du tout. Est-ce simplement le fait qu’une hausse du besoin d’investissement en Francs fait augmenter les taux d’intérêt sur les obligations/actions en Francs, donc plus de non-résidents veulent les acheter, donc il leur faut des Francs, donc la demande de Francs augmente, donc inévitablement le Franc baisse ? Ca me semble… foireux ? Je continue, malgré ça, la lecture du bouquin, puis le même pays est examiné dans le cadre d’un taux de change fixe. Chouette, c’est ce que je cherchais. Alors ceci suit : « En régime de change fixe, pour empêcher cette dépréciation, la banque centrale intervient sur le marché des changes en vendant des devises. Cette opération, qui réduit les réserves officielles de change, équivaut à une entrée nette de capitaux. » Dans ce cas, il y aurait donc toujours une hausse du besoin d’investissement en Francs qui fait toujours monter les taux d’intérêt qui attire toujours les investisseurs étrangers, qui veulent toujours des Francs mais ici c’est l’offre de Franc qui est modifiée, vu que la demande augmente, la banque centrale augmente l’offre pour garder le même « prix » du franc ? Mais alors dans le cas inverse, c'est-à-dire un pays comme la Chine avec plus d’exportations que d’importations, la banque centrale elle fait quoi ? Bon tout ça m’aide peu, admettons que la Grèce sorte de l’euro, elle passera en change fixe -c’est bien le seul moyen de dévaluer hein ? - On se retrouve avec 1$=10 Drachmes, et directement elle dévalue. Donc on passe à 1$=100 Drachmes. Si les américains avaient de la dette, ils sont baisés. Ok, c’est le jeu. Mais ça semble méga-cool comme ça une dévaluation alors pourquoi tout le monde ne ferait pas des méga-cool dévaluations ? Les prêteurs sont perdants, évidemment, mais après tout ce ne sont bien que de méchants vils capitalistes pour l’opinion publique. De plus, même sans dette, une dévaluation favorise les exportations, du coup c’est encore un point positif à la dévaluation. Ca sonne comme un remède miracle, et ça me dérange. Cependant, en écrivant ceci, j’ai l’impression de me baser uniquement du côté du producteur comme écrirait Bastiat… Parce qu’en fait, une monnaie forte c’est pratique pour les importations, donc pour les gens. Ce que fait la Chine actuellement avec un Yuan sous évalué peut-il alors s’apparenter à du protectionnisme ? Dans ce cas une réévaluation du Yuan serait bénéfique pour les chinois ? Par chinois j’entends ici le peuple, la population dans son ensemble, pas les chiffres qui disent « Wouhou, trop balèze l’excédent commercial des chinois ». Je trouve mon livre vraiment peu clair sur le sujet, si vous avez une quelconque source d'informations à me donner sur le sujet je suis preneur. Merci.
vincponcet Posté 15 mai 2010 Signaler Posté 15 mai 2010 Bonjour,Dans la catégorie la monnaie pour les nuls j'aurais quelques questions. J’entends de plus en parler de dévaluation et je me suis dit que je n’avais jamais vraiment compris en quoi ça consistait. Alors j’ai repris mon livre d’économie du temps où j’avais des cours d’économie et j’ai ouvert la page des taux de change et je tombe là-dessus : Mais que signifie « doit se déprécier » ? Qu’un boulanger qui ne vend pas son pain doive baisser le prix me semble raisonnable, que mon cher ami le taux de change doive se déprécier ne m’apprend rien du tout. Est-ce simplement le fait qu’une hausse du besoin d’investissement en Francs fait augmenter les taux d’intérêt sur les obligations/actions en Francs, donc plus de non-résidents veulent les acheter, donc il leur faut des Francs, donc la demande de Francs augmente, donc inévitablement le Franc baisse ? Ca me semble… foireux ? Je continue, malgré ça, la lecture du bouquin, puis le même pays est examiné dans le cadre d’un taux de change fixe. Chouette, c’est ce que je cherchais. Alors ceci suit : Dans ce cas, il y aurait donc toujours une hausse du besoin d’investissement en Francs qui fait toujours monter les taux d’intérêt qui attire toujours les investisseurs étrangers, qui veulent toujours des Francs mais ici c’est l’offre de Franc qui est modifiée, vu que la demande augmente, la banque centrale augmente l’offre pour garder le même « prix » du franc ? Mais alors dans le cas inverse, c'est-à-dire un pays comme la Chine avec plus d’exportations que d’importations, la banque centrale elle fait quoi ? Bon tout ça m’aide peu, admettons que la Grèce sorte de l’euro, elle passera en change fixe -c’est bien le seul moyen de dévaluer hein ? - On se retrouve avec 1$=10 Drachmes, et directement elle dévalue. Donc on passe à 1$=100 Drachmes. Si les américains avaient de la dette, ils sont baisés. Ok, c’est le jeu. Mais ça semble méga-cool comme ça une dévaluation alors pourquoi tout le monde ne ferait pas des méga-cool dévaluations ? Les prêteurs sont perdants, évidemment, mais après tout ce ne sont bien que de méchants vils capitalistes pour l’opinion publique. De plus, même sans dette, une dévaluation favorise les exportations, du coup c’est encore un point positif à la dévaluation. Ca sonne comme un remède miracle, et ça me dérange. Cependant, en écrivant ceci, j’ai l’impression de me baser uniquement du côté du producteur comme écrirait Bastiat… Parce qu’en fait, une monnaie forte c’est pratique pour les importations, donc pour les gens. Ce que fait la Chine actuellement avec un Yuan sous évalué peut-il alors s’apparenter à du protectionnisme ? Dans ce cas une réévaluation du Yuan serait bénéfique pour les chinois ? Par chinois j’entends ici le peuple, la population dans son ensemble, pas les chiffres qui disent « Wouhou, trop balèze l’excédent commercial des chinois ». Je trouve mon livre vraiment peu clair sur le sujet, si vous avez une quelconque source d'informations à me donner sur le sujet je suis preneur. Merci. La banque centrale de chine imprime des yuans, les vends contre des dollars et accumule donc des dollars. Si tu dévalues ta monnaie, tu violes tes préteurs, qui ne voudront donc plus te préter. Or, la plupart des pays ont besoin d'emprunter en permanence pour payer les dépenses courantes.
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