Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Tu parles comme un socialiste. Au contraire puisque les socialistes, rejoints en cela par certains libéraux, pensent que notre pouvoir d'achat n'est pas assez fort, au point de vouloir relancer l'économie par la consommation. Ils font d'ailleurs le même reproche aux Etats-Unis, où les subprimes seraient le symptôme d'un pouvoir d'achat insuffisant pour les travailleurs pauvres. Le socialisme naît de la perversion du libéralisme par le matérialisme. Tu dénonces le matérialisme pour y revenir en force; un échange ne signifie pas forcément un échange de bien matériel. Sur ce forum, nous échangeons et nous y trouvons chacun notre compte puisque nous sommes toujours là. Quant à la surconsommation, c'est une notion subjective qui relève par conséquent du jugement des individus sur leur propre attitude. Tu parles d'opulence que tu juges fictive. Encore une fois, ce sont deux jugements de valeur, pas la réalité. Le reproche que je te fais, c'est de tout observer à travers le prisme de l'échange, alors que l'image qu'on a de soi-même, les valeurs et la "grandeur", qui résulte selon moi du choix des bonnes valeurs, sont des choses qui ne s'échangent pas. Comme l'a dit Philippe Muray : une idée qui a besoin d'être débattue est mauvaise. Il y a des sujets sur lesquels on ne peut échanger avec personne, sous peine de les déprécier. Tout le monde fait des erreurs et dit des bêtises. Ta dernière hypothèse est la bonne: ceux qui abandonnent leurs principes face au monde réel ne sont pas des libéraux. Cela dit, pour reprendre ton exemple, on ne peut pas en vouloir à certaines (voilées libérales) de fouler leurs idéaux aux pieds afin de défendre leur intégrité ou leur vie. En quoi la burqa est-elle une menace pour l'intégrité ou la vie ? Quel beau strawman! D'une part, ce que je juge être une ânerie, c'est la contractualisation de la grève, pas le fait d'abandonner un travail qu'on ne veut plus faire et d'autre part, quel est le rapport avec la liberté d'échanger? La liberté d'échanger, c'est aussi la liberté de ne pas travailler, non ? Mon jugement ne concerne que moi, je ne ferais pas ce que je juge être une ânerie mais libre à chacun de le faire. Je n'ai jamais dit autre chose et je suis surpris que tu me prêtes de telles intentions. […] Si tu ne cherches pas à appliquer tes idées, tu tombes dans l'inaction dépressive que je mentionnais (je parle globalement des Français en général, pas de toi en particulier).
Johnnieboy Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Je ne comprends pas la notion d'être fier de choses pour lesquels on n'a aucun mérite. Je suis né en France, je dois être fier par rapport à qui est né dans la campagne Nord Coréenne?PS : j'avoue que je reconsidèrerai ce point de vue quand la Parisie qui, elle, est grande, aura enfin gagné son indépendance. Encore une fois, il ne s'agit pas de comprendre puisque c'est une fierté irrationnelle. Il n'empêche que cette fierté existe et qu'on ne peut pas la nier, ou la laisser de côté. On pourrait appeler ça un besoin de transcendance, chose qui fait cruellement défaut aux libéralisme, d'ou peut-être son manque de succes. Les gens, surtout les hommes, aiment être embarqués dans des aventures collectives, pour le pire comme pour le meilleur. Tu n'es pas d'accord avec quoi au juste, je n'ai énoncé que des généralités ? Bah, ça m'étonne que personne ne t'ait fait la remarque mais ton point de vue holiste n'est pas partagé ici, en général. Dire que "le tout est plus important que la somme des parties", c'est ce qui permet de justifier les atteintes aux libertés de ces parties car le tout est plus grand, plus important donc a privilégier. Le peuple, il s'en fout du langage parlé dans les cours européennes. Qu'une mode ou qu'un moyen de pression soient synonyme de "grandeur" pour certains me sidère.Quant à la "taille du territoire", je comprends encore moins. Le plus fort serait donc le plus "grand"? La France sous Napoléon le boucher serait donc une grande nation? Si tu savais ce que le peuple voulait, tu serais déja président de la république. La vérité, c'est qu'on en sait fichtre rien de ce que le peuple veut pour être heureux. En tout cas, les exemples français et japonais nous démontrent que l'accumulation de biens ne rend pas heureux. Et, ça vaut ce que ça vaut, mais l'un des peuples les plus heureux au monde ne bénéficie ni de grandes libertés, ni d'un niveau de vie tres élevé ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonheur_national_brut ). Et moi, je pense sincerement, puisque je fais aussi parti du peuple, que le rayonnement de la langue française, a travers la diplomatie ou, encore mieux, a travers la littérature, la poésie et le théâtre est important pour l'estime de soi. Il suffit d'ailleurs de dire a une jeune fille asiatique (l'imaginaire asiatique est encore tres marquée par une "certaine idée de la France) que l'on est français pour l'entendre immédiatement glousser et lire dans ses yeux un peu d'envie mêlée a de l'admiration. Randian Shithead qui se trouve au Japon en ce moment confirmera peut-être En guise conclusion, je tiens a dire que je ne prends au final pas vraiment partie dans ce débat, j'essaie juste d'analyser ce phénomene sans oeilleres ni grille de lecture.
Nick de Cusa Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 …On pourrait appeler ça un besoin de transcendance, … La chercher dans des eaux si troubles, c'est d'un lugubre.
Calembredaine Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Le socialisme naît de la perversion du libéralisme par le matérialisme. Le socialisme nait de la jalousie engendrée par la consommation, serait-il plus juste de dire. Cela dit, pour ma part, je ne considère pas la consommation comme une perversion. Le reproche que je te fais, c'est de tout observer à travers le prisme de l'échange, alors que l'image qu'on a de soi-même, les valeurs et la "grandeur", qui résulte selon moi du choix des bonnes valeurs, sont des choses qui ne s'échangent pas. Comme l'a dit Philippe Muray : une idée qui a besoin d'être débattue est mauvaise. Il y a des sujets sur lesquels on ne peut échanger avec personne, sous peine de les déprécier. Curieuse conception du débat. Je ne la partage pas. En quoi la burqa est-elle une menace pour l'intégrité ou la vie ? Le vêtement non mais les coups et les menaces de mort résultant du non port de la burqa, oui sans aucun doute. Tu le fais exprès? La liberté d'échanger, c'est aussi la liberté de ne pas travailler, non ? Pas compris. On est libre où on ne l'est pas. Est-ce cette porte ouverte que tu essayais de défoncer? Si tu ne cherches pas à appliquer tes idées, tu tombes dans l'inaction dépressive que je mentionnais (je parle globalement des Français en général, pas de toi en particulier). J'applique mes idées pour moi même. Les autres font ce qu'il veulent. Mon action consiste à convaincre autrui contrairement au non libéraux qui cherchent à imposer leurs idées.
Fenster Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Encore une fois, il ne s'agit pas de comprendre puisque c'est une fierté irrationnelle. Il n'empêche que cette fierté existe et qu'on ne peut pas la nier, ou la laisser de côté. On pourrait appeler ça un besoin de transcendance, chose qui fait cruellement défaut aux libéralisme, d'ou peut-être son manque de succes. 1 point Soral Sérieusement faut arrêter deux minutes, la transcendance ça se trouve très bien tout seul!
POE Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Bah, ça m'étonne que personne ne t'ait fait la remarque mais ton point de vue holiste n'est pas partagé ici, en général. Dire que "le tout est plus important que la somme des parties", c'est ce qui permet de justifier les atteintes aux libertés de ces parties car le tout est plus grand, plus important donc a privilégier. Il s'agit d'un fait scientifique que l'on peut observer en physique, en biologie, en économie. Reconnaitre ce fait scientifique n'implique pas de renoncer à la liberté individuelle en tant que droit naturel puisque la science comme le droit naturel sont issus de l'exercice de la raison. Cela dit tout individu qui s'insère dans un tout renonce à une partie de sa liberté en ce sens qu'il se soumet à une autorité et à des règles. Sinon, j'ai l'impression que pas mal de libéraux ont un problème avec le mot collectif, un reflexe pavlovien ? Un individu isolé ne peut rien.
Fenster Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Sinon, j'ai l'impression que pas mal de libéraux ont un problème avec le mot collectif, un reflexe pavlovien ? Un individu isolé ne peut rien. D'une part un individu isolé n'existe pas. Et d'autre part pour qu'il ne puisse rien, il faudrait qu'il soit mort, que rien ne puisse parvenir à sa raison.
pierreyves Posté 9 mai 2010 Auteur Signaler Posté 9 mai 2010 Jamais j'aurais imaginé que ce fil prendrait une telle ampleur D'une part un individu isolé n'existe pas. C'est des déclarations comme ça qui me font douter de tout Je suis un individu isolé, on est tous des individus isolés (à moins bien sûr de jouer sur les mots). En tant qu'organisme indépendant qui ne doit sa survie qu'à lui même (quelque soit la complexité de son environnement, social ou non), chacun est un individu isolé. De plus "social" ne s'oppose pas à individu (par définition "isolé"…).
Nick de Cusa Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 …C'est des déclarations comme ça qui me font douter de tout Je suis un individu isolé, on est tous des individus isolés (à moins bien sûr de jouer sur les mots). En tant qu'organisme indépendant qui ne doit sa survie qu'à lui même (quelque soit la complexité de son environnement, social ou non), chacun est un individu isolé. De plus "social" ne s'oppose pas à individu (par définition "isolé"…). La PierrYvité dans toute sa splendeur. Si je retournais dans le passé je buterais la Rand avant qu'elle ne trouve sa première machine à écrire. Quelle plaie.
pierreyves Posté 9 mai 2010 Auteur Signaler Posté 9 mai 2010 Cela dit tout individu qui s'insère dans un tout renonce à une partie de sa liberté en ce sens qu'il se soumet à une autorité et à des règles.Sinon, j'ai l'impression que pas mal de libéraux ont un problème avec le mot collectif, un reflexe pavlovien ? Un individu isolé ne peut rien. C'est sûr que le gros avantage de la société de ouverte, c'est qu'elle permet d'obtenir plus de valeur pour chacun, par les liens sociaux, que ce que peut produire un individu seul. Un phénomène collectif est la somme (dans le sens "le résultat") des activités individuelles (ni plus ni moins). La valeur du collectif n'existe pas en soit, mais par le jugement de valeur de chacun. La valeur peut être négative (une perte nette), si le collectif est formé par violence. (pour moi une personne qui choisit de suivre une règle ne renonce pas à sa liberté - il ne se soumet pas non plus à une autorité) La PierrYvité dans toute sa splendeur.Si je retournais dans le passé je buterais la Rand avant qu'elle ne trouve sa première machine à écrire. Quelle plaie. La plaie, c'est de ne pas savoir définir des concepts comme il faut … ce qui empêche des analyses correctes. Un organisme poursuit par nature une existence individuelle. L'omettre c'est la première étape vers l'agression (ainsi, il est capital de toujours tenir en compte de la personnalité individuelle de chacun, c'est ce que les avocats de la "dignité" défendent par exemple).
Fenster Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Jamais j'aurais imaginé que ce fil prendrait une telle ampleur C'est des déclarations comme ça qui me font douter de tout Je suis un individu isolé, on est tous des individus isolés (à moins bien sûr de jouer sur les mots). En tant qu'organisme indépendant qui ne doit sa survie qu'à lui même (quelque soit la complexité de son environnement, social ou non), chacun est un individu isolé. De plus "social" ne s'oppose pas à individu (par définition "isolé"…). pfff voilà ce que c'est que de lire à moitié!! Quand je dis individu isolé c'est avec absolument rien autour et pas seulement isolé des autres individus.
pierreyves Posté 9 mai 2010 Auteur Signaler Posté 9 mai 2010 pfff voilà ce que c'est que de lire à moitié!! Quand je dis individu isolé c'est avec absolument rien autour et pas seulement isolé des autres individus. Ouais, à relire l'ensemble j'ai en effet réagi trop vite (j'ai ajouté du contexte). (enfin, c'était en réaction à POE qui parlait de "collectif", pas de l'environnement)
POE Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Un phénomène collectif est la somme (dans le sens "le résultat") des activités individuelles (ni plus ni moins). La valeur du collectif n'existe pas en soit, mais par le jugement de valeur de chacun. La valeur peut être négative (une perte nette), si le collectif est formé par violence.(pour moi une personne qui choisit de suivre une règle ne renonce pas à sa liberté - il ne se soumet pas non plus à une autorité) Seulement si ce phénomène collectif est formé arbitrairement. La plupart du temps les individus se réunissent dans un but précis. L'ensemble ainsi formé est supérieur à une somme d'individualités en ce sens qu'il exerce une fonction précise que ces individus sont incapables d'exercer. Il s'agit d'une loi naturelle : une molécule est plus qu'un ensemble d'atomes, un tissu est plus qu'un ensemble de molécules, un organe est plus qu'un ensemble de tissus, un être vivant est plus qu'un ensemble d'organes… De la même manière, une entreprise ou un collectif qui regroupe des individus est plus qu'une somme d'individus.
Tremendo Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Ce fil est fantastique et me ferait presque regretter d'être libéral tel qu'il est représenté et sali ici, mais je ne tomberai pas dans le piège. En gros si on fait un résumé de ce fil, la déprime française est dû aux effets pervers du libéralisme qui supposément aurait dit que les individus devaient se couper du monde et surconsommer. Magnifiques hommes de paille totalement en-dehors des réalités, alors que la réalité est qu'il faut reconnaitre l'ego surdimensionné des français, dû à un passé lointain pas si heureux que cela pourtant, mais les clichés ont la vie dure et les gens ont besoin de rêves hypnotisant après tout. Mais la réalité est autre, le pays ne va pas bien, et le rapport mentionné par pierreyves montre bien qu'il y a un déni total, et que les dirigeants politiques vivent sur une autre planète bien confortable et vendent du rêve où tout le monde dans la patrie viverait heureux et la France dirigerait le monde. En parlant de lien social, il est tout de même surprenant de voir que la solidarité volontaire à travers la charité et les dons est bien plus élevés dans les pays un peu plus libres. Le lien social est détruit là où il est artificiellement remplacé par un lien vertical unique.
pierreyves Posté 9 mai 2010 Auteur Signaler Posté 9 mai 2010 Il s'agit d'une loi naturelle : une molécule est plus qu'un ensemble d'atomes, un tissu est plus qu'un ensemble de molécules, un organe est plus qu'un ensemble de tissus, un être vivant est plus qu'un ensemble d'organes…De la même manière, une entreprise ou un collectif qui regroupe des individus est plus qu'une somme d'individus. C'est bien le problème: l'analogie entre la société et un organisme (quel qu'en soit la complexité) ne tient pas. Les cellules n'ont pas une vie indépendantes de l'organisme dans lequel elles sont, elles ne peuvent pas choisir d'y être ou pas, elles ne sont pas "individuelles" dans le même sens qu'un être humain est individuel. Les relations entre deux cellules ne sont pas de même nature que celles entre deux individus ; on ne peut pas comparer. Par ailleurs, une molécule n'est pas "plus" qu'un ensemble d'atomes: c'est autrechose. Cet autre chose est composé de molécules, mais il n'est pas "la somme" de molécules. La société n'est pas non plus "autrechose" qu'un individu, dans le même sens.
Tremendo Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Au contraire puisque les socialistes, rejoints en cela par certains libéraux, pensent que notre pouvoir d'achat n'est pas assez fort, au point de vouloir relancer l'économie par la consommation. Ils font d'ailleurs le même reproche aux Etats-Unis, où les subprimes seraient le symptôme d'un pouvoir d'achat insuffisant pour les travailleurs pauvres. Le socialisme naît de la perversion du libéralisme par le matérialisme. Heureuse définition du libéralisme, je n'ai pas dû voir le chapitre où la consommation était divinisée. C'est bien tout le contraire, pas un seul auteur libéral ne souligne pas l'importance fondamentale de l'épargne sans mépriser la consommation pour autant. Un monde à crédit est un monde collectiviste pas libéral.
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Tu étais carabinier dans une vie antérieure ?
pierreyves Posté 9 mai 2010 Auteur Signaler Posté 9 mai 2010 Heureuse définition du libéralisme, je n'ai pas dû voir le chapitre où la consommation était divinisée. C'est bien tout le contraire, pas un seul auteur libéral ne souligne pas l'importance fondamentale de l'épargne sans mépriser la consommation pour autant. Un monde à crédit est un monde collectiviste pas libéral. Ok, mais seulement un monde à crédit fiat, hein ?! Dans un monde à monnaie réelle, le poids de l'endettement individuel ne porterait que sur chacun … pas de collectivisation du risque possible.
POE Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 C'est bien le problème: l'analogie entre la société et un organisme (quel qu'en soit la complexité) ne tient pas. Les cellules n'ont pas une vie indépendantes de l'organisme dans lequel elles sont, elles ne peuvent pas choisir d'y être ou pas, elles ne sont pas "individuelles" dans le même sens qu'un être humain est individuel.Les relations entre deux cellules ne sont pas de même nature que celles entre deux individus ; on ne peut pas comparer. En fait, on n'en sait rien. On pourrait dire la même chose pour un individu et la société dans laquelle il s'inscrit. Est ce que tel individu a choisit de naitre français, à tel endroit, dans telle famille…les individus vivant hors de la société sont rares, aussi rares que les cellules qui s'affranchissent de l'organisme qui les a vu naîtrent. Par ailleurs, une molécule n'est pas "plus" qu'un ensemble d'atomes: c'est autrechose. Cet autre chose est composé de molécules, mais il n'est pas "la somme" de molécules. La société n'est pas non plus "autrechose" qu'un individu, dans le même sens. Une molécule est à la fois un ensemble d'atomes et autre chose, elle est donc plus qu'un ensemble d'atomes. Une société est à la fois un ensemble d'individus et autre chose.
Tremendo Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Tu étais carabinier dans une vie antérieure ? En français, ça signifie?
Sous-Commandant Marco Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 En français, ça signifie? Tu arrives en retard. D'autres ont déjà répondu et je leur ai déjà répondu, en précisant ma pensée.
Nick de Cusa Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 …La plaie, c'est de ne pas savoir définir des concepts comme il faut … ce qui empêche des analyses correctes. Un organisme poursuit par nature une existence individuelle. L'omettre c'est la première étape vers l'agression (ainsi, il est capital de toujours tenir en compte de la personnalité individuelle de chacun, c'est ce que les avocats de la "dignité" défendent par exemple). Rien de tout cela ne fait de toi un individu isolé. Mais bon, je ne vais pas rejouer à déchiffrer comme un égyptologue le sens de chaque mot en PierrYvien. A bien y réfléchir, tu es isolé, puisque tu parles un langage compris de toi seul.
Ash Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 En gros si on fait un résumé de ce fil, la déprime française est dû aux effets pervers du libéralisme qui supposément aurait dit que les individus devaient se couper du monde et surconsommer. En fait c'est très exactement la définition des anarcap pour qui la liberté est de devoir s'affranchir de la cité et de s'accomplir comme ils l'entendent. Heureuse définition du libéralisme, je n'ai pas dû voir le chapitre où la consommation était divinisée. C'est bien tout le contraire, pas un seul auteur libéral ne souligne pas l'importance fondamentale de l'épargne sans mépriser la consommation pour autant. Un monde à crédit est un monde collectiviste pas libéral. Ce monde et cette vie à crédit c'est tout particulièrement les USA. Un endroit sans lien vertical unique, je suppose.
G7H+ Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Vivre dans une société bloquée, la conscience qu'un effondrement est là, quelque part dans l'avenir comme une menace sourde, la paranoïa écologiste qui fait de notre existence un danger bien ancrée dans le fonds de notre cerveau, la différence entre le mirage d'une vie festive (il faut s'amuser, il faut être heureux) et le quotidien ennuyeux, l'humour exclusivement réduit à la vanne aux dépens de l'autre, au "cassage" (très français, ça), la perte de l'amour du travail bien fait, l'existence par l'attitude plus que par le travail sur le concret, la condition ennuyeuse et auto-limitative de salarié, la novlangue citoyenne qui nie l'existence de vrais problèmes quotidiens, la spécialisation professionnelle qui enferme et qui fait que l'on est qu'un petit maillon dans la connaissance et la prise de décision, la complexité du réel qui empêche de s'en faire une image claire, le manque de courage qui nous enferme dans la médiocrité, vivre la routine comme une défaite, la méfiance envers l'autre parce que l'on voit la société comme un jeu à somme nulle, l'absence de confrontation idéologique (il n'y a qu'une idéologie et la droite ne fait que freiner son adoption), les transports publics bondés, sales et puants qui insultent le corps des personnes, les embouteillages, l'assimilation des individus à un corps collectif en déclin qui semble nier la possibilité de réussir à son niveau, la télé paillettes et le quotiden IKEA, le culte de "l'international", du multi-culturalisme, les images corporate ridicules d'employés modèles Benetton et ton collègue moche et con, l'Etat-Providence qui étouffe les sanctions du réel et qui ne pousse plus à évoluer, s'imaginer comme un héros, comme un original et être déçu de ne pas l'être/de ne pas être vu comme cela par les autres, la conviction qu'il n'y a plus de terre à explorer, de limite difficile à dépasser, tout cela provoque un certain déséquilibre intérieur, un malaise collectif, une déception continue, un sentiment de médiocrité. Et puis un jour, on change de pays et ça va mieux.
Ventura Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Bon, toujours pas de références dans ce fil. Voilà qu'en tapant dans Google 'critique du libéralisme atomisation de la société', je tombe sur ça : Alain de Benoist "Critique de l'idéologie libéral". Je l'ai lu rapidement et c'est en plein dans le sujet http://www.alaindebenoist.com/pdf/critique…ie_liberale.pdf Extrait L'individualisme moderne, par ailleurs, a détruit les relations organiques de proximité, qui étaient avant tout des relations d'entraide et de solidarité réciproque, faisant disparaître du même coup les anciennes formes de protection sociale. S'il régule l'offre et la demande, le marché ne régule pasles relations sociales, mais au contraire les désorganise, ne serait-ce que parce qu'il ne tient pas compte de l'existence d'une demande non solvable. L'essor de l'Etat-Providence devient alors une nécessité, puisqu'il est le seul à pouvoir corriger les déséquilibres les plus criants, à pouvoir atténuer les détresses les plus évidentes. C'est la raison pour laquelle, comme l'a bien montré Karl Polanyi, chaque fois que le libéralisme a paru s'imposer, on a paradoxalement assisté à un surcroît d'interventions étatiques rendues nécessaires par les dégâts causés dans le tissu social par la logique du marché. « A défaut d'une paix sociale relative par l'Etat-Providence, observe Alain Caillé, l'ordre de marché aurait été balayé purement et simplement »26. C'est cette synergie du marché et de l'Etat qui a longtemps caractérisé (et continue à certains égards de caractériser) le système fordiste. « La protection sociale, conclut Polanyi, est l'accompagnement obligé du marché autorégulateur »27. Dans la mesure où ses interventions visent à compenser les effets destructeurs du marché, l'Etat-Providence joue d'une certaine manière un rôle de « démarchandisation » de la vie sociale. Cependant, il ne peut pas se substituer intégralement aux formes de protection communautaire qui se sont effondrées sous l'effet du développement industriel, de la montée de l'individualisme et de l'expansion du marché. Par rapport à ces anciennes formes de protection sociale, il présente en effet des caractéristiques qui sont autant de limitations des bénéfices qu'il peut apporter. Alors que les anciennes solidarités reposaient sur un échange de prestations mutuelles qui impliquait la responsabilité de tous, il pousse à la déresponsabilisation et transforme les sociétaires en assistés. Alors que les anciennes solidarités s'inscrivaient dans un réseau de relations concrètes, il se présente comme une machinerie abstraite, anonyme et lointaine, dont on attend tout en pensant ne rien lui devoir. La substitution aux anciennes solidarités, immédiates, d'une solidarité impersonnelle, extérieure et opaque, est donc loin d'être satisfaisante. Elle est au contraire à la source même de la crise actuelle de l'Etat-Providence qui, de par sa nature même, semble voué à ne pouvoir metttre en oeuvre qu'une solidarité économiquement inefficace parce que sociologiquement inadaptée.
Barem Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Bon, toujours pas de références dans ce fil. Voilà qu'en tapant dans Google 'critique du libéralisme atomisation de la société', je tombe sur ça :Alain de Benoist "Critique de l'idéologie libéral". Je l'ai lu rapidement et c'est en plein dans le sujet http://www.alaindebenoist.com/pdf/critique…ie_liberale.pdf Extrait [dailymotion]/video/xb95sy_comment-l-etat-atomise-la-societe_news[/dailymotion] Dans le même ordre d'idée.
Saucer Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Pourquoi les français dépriment ? Parce que Stevie Wonder est américain. Eh oui.
Invité Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Pourquoi les français dépriment ?Parce que Stevie Wonder est américain. Eh oui. /thread
Fenster Posté 9 mai 2010 Signaler Posté 9 mai 2010 Pourquoi les français dépriment ?Parce que Stevie Wonder est américain. Eh oui.
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