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La société française en dépression


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Vivre dans une société bloquée, la conscience qu'un effondrement est là, quelque part dans l'avenir comme une menace sourde, la paranoïa écologiste qui fait de notre existence un danger bien ancrée dans le fonds de notre cerveau, la différence entre le mirage d'une vie festive (il faut s'amuser, il faut être heureux) et le quotidien ennuyeux, l'humour exclusivement réduit à la vanne aux dépens de l'autre, au "cassage" (très français, ça), la perte de l'amour du travail bien fait, l'existence par l'attitude plus que par le travail sur le concret, la condition ennuyeuse et auto-limitative de salarié, la novlangue citoyenne qui nie l'existence de vrais problèmes quotidiens, la spécialisation professionnelle qui enferme et qui fait que l'on est qu'un petit maillon dans la connaissance et la prise de décision, la complexité du réel qui empêche de s'en faire une image claire, le manque de courage qui nous enferme dans la médiocrité, vivre la routine comme une défaite, la méfiance envers l'autre parce que l'on voit la société comme un jeu à somme nulle, l'absence de confrontation idéologique (il n'y a qu'une idéologie et la droite ne fait que freiner son adoption), les transports publics bondés, sales et puants qui insultent le corps des personnes, les embouteillages, l'assimilation des individus à un corps collectif en déclin qui semble nier la possibilité de réussir à son niveau, la télé paillettes et le quotiden IKEA, le culte de "l'international", du multi-culturalisme, les images corporate ridicules d'employés modèles Benetton et ton collègue moche et con, l'Etat-Providence qui étouffe les sanctions du réel et qui ne pousse plus à évoluer, s'imaginer comme un héros, comme un original et être déçu de ne pas l'être/de ne pas être vu comme cela par les autres, la conviction qu'il n'y a plus de terre à explorer, de limite difficile à dépasser, tout cela provoque un certain déséquilibre intérieur, un malaise collectif, une déception continue, un sentiment de médiocrité.

Et puis un jour, on change de pays et ça va mieux.

votre petit texte est très pessimiste…vous semblez affirmer, que le meilleur moyen d'être dépressif c'est de vivre pour les autres. Ce qui est assez juste à mon avis.

Si il y a dépression de la "société" française, il me semble qu'elle se manifeste au niveau de l'éthique. Mais j'ai du mal à raisonner et à reflechir en termes de "dépression de la société française"….

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Parmi les gens que je connais bien, Français ou pas, il y a statistiquement très peu de cons. Quand je suis forcé de côtoyer des gens que je ne connais pas, la proportion explose, que ce soit en France ou ailleurs (il y a juste une manière d'être con plus ou moins propre à chaque culture, et je dois dire qu'à petites doses la manière française m'est plutôt sympathique).

Conclusion : pas la peine de se lamenter comme ça, des cons il y en a partout, il suffit de les éviter.

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Parmi les gens que je connais bien, Français ou pas, il y a statistiquement très peu de cons. Quand je suis forcé de côtoyer des gens que je ne connais pas, la proportion explose, que ce soit en France ou ailleurs (il y a juste une manière d'être con plus ou moins propre à chaque culture, et je dois dire qu'à petites doses la manière française m'est plutôt sympathique).

Conclusion : pas la peine de se lamenter comme ça, des cons il y en a partout, il suffit de les éviter.

La connaissance du Con est semi-empirique.

Paradoxe : Nécessité d'une rencontre fugace afin d'améliorer notre connaissance du Con.

Phénomène de tolérance possible si observation du Con trop longue, qui perd progressivement son essence de Con. Tolérance qui est en réalité une altération de la perception. Être vigilant, rester rigoureux et scientifique.

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Je ne le trouve pas pessimiste… La société française est sous la coupe "morale" de mouvances gauchistes viciées qui propagent leur détestation de ce qui a fait la réussite de l'Occident, et depuis la Chute du Mur, leur pessimisme sur leur idéal foireux d'alternative collectiviste.

Oui, c'est une bouffée d'oxygène que d'aller en Suisse, en UK, en Irlande, au Canada, aux US ou dans plein d'autres pays.

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@ Boubou

Le texte de CAILLE que tu cites est la n-ième tartufferie ce ceux qui veulent à toute force critiquer le libéralisme en lui attribuant leurs propres turpitudes.

Le libéralisme par les mécanismes de marché a permis à des échanges mécaniques (sur relations limitées au seul contenu du contrat, souvent impersonnelles) de supplanter des échanges organiques (sur relations fondées sur des rôles généraux des individus les uns vis à vis des autres, souvent émotionnelles). Cela a en effet permis de franchir une étape de plus dans la détribalisation de la société.

Cependant le libéralisme laisse chacun libre de la manière dont il veut élaborer et vivre ses relations. Aussi les pays juridiquement libéraux sont ils souvent familialement, sexuellement et amicalement conservateurs.

La démocratie sociale s'est dévelopée sous la pression des collectivistes qui détestent la famille et voudraient à la fois imposer l'égalitarisme et oter à la famille les relations organiques pour les porter à l'ensemble de la société. Concrètement cela revient en fait à supprimer les relations organiques familiales et plcer la sécurité de l'individu dans des relations mécaniques étatiques ou para étatiques. Les collectivistes agissent par détestation de la société "traditionnelle" et obtiennent comme résultat au moins à moitié l'inverse de ce qu'ils recherchaient initialement.

Ce faisant ils sont les alliés politiques objectifs de la déstructuration des moeurs sexuelles qui est l'autre cause du relâchement des liens organiques familiaux et amoureux de la famille cellulaire occidentale moderne.

Nous avions abordé la plupart de ces thèmes dans le Café Liberté dédié à Thomas MUR et à son ouvrage "moins occidental" qui décrit une société africaine (le Bénin) en comparaison avec la France et notamment étudie explicitement les relations mécaniques / organiques sous l'angle des assurances sociales dans la vie de tous les jours.

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Je ne le trouve pas pessimiste… La société française est sous la coupe "morale" de mouvances gauchistes viciées qui propagent leur détestation de ce qui a fait la réussite de l'Occident, et depuis la Chute du Mur, leur pessimisme sur leur idéal foireux d'alternative collectiviste.

Oui, c'est une bouffée d'oxygène que d'aller en Suisse, en UK, en Irlande, au Canada, aux US ou dans plein d'autres pays.

En effet et la seule chose qu'il conviendrait de faire serait effectivement très peu libéral, voire même contraire au libéralisme du genre : racheter les médias, contrôler l'enseignement pour y répandre des idées qu eux mêmes ne cessent de mépriser ou rejeter. Mais ce serait du totalitarisme en puissance, version chinoise.

Que faire ? Je ne cesse de me poser cette question. Il y a un tel degré d'endoctrinement chez les gens qu'on en baisse les bras. Quand je vois des gens se lamenter au sujet des pauvres américains, des pauvres canadiens ou australiens qui auraient une situation miséreuse, des salaires plus bas parce que ce sont des pays capitalistes, je n en peux plus.

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@ Boubou

Le texte de CAILLE que tu cites est la n-ième tartufferie ce ceux qui veulent à toute force critiquer le libéralisme en lui attribuant leurs propres turpitudes.

Le libéralisme par les mécanismes de marché a permis à des échanges mécaniques (sur relations limitées au seul contenu du contrat, souvent impersonnelles) de supplanter des échanges organiques (sur relations fondées sur des rôles généraux des individus les uns vis à vis des autres, souvent émotionnelles). Cela a en effet permis de franchir une étape de plus dans la détribalisation de la société.

Cependant le libéralisme laisse chacun libre de la manière dont il veut élaborer et vivre ses relations. Aussi les pays juridiquement libéraux sont ils souvent familialement, sexuellement et amicalement conservateurs.

La démocratie sociale s'est dévelopée sous la pression des collectivistes qui détestent la famille et voudraient à la fois imposer l'égalitarisme et oter à la famille les relations organiques pour les porter à l'ensemble de la société. Concrètement cela revient en fait à supprimer les relations organiques familiales et plcer la sécurité de l'individu dans des relations mécaniques étatiques ou para étatiques. Les collectivistes agissent par détestation de la société "traditionnelle" et obtiennent comme résultat au moins à moitié l'inverse de ce qu'ils recherchaient initialement.

Ce faisant ils sont les alliés politiques objectifs de la déstructuration des moeurs sexuelles qui est l'autre cause du relâchement des liens organiques familiaux et amoureux de la famille cellulaire occidentale moderne.

Nous avions abordé la plupart de ces thèmes dans le Café Liberté dédié à Thomas MUR et à son ouvrage "moins occidental" qui décrit une société africaine (le Bénin) en comparaison avec la France et notamment étudie explicitement les relations mécaniques / organiques sous l'angle des assurances sociales dans la vie de tous les jours.

Plutôt que de parler d'une critique de l'idéologie libérale, j'ai compris de l'auteur qu'il se livrait à une critique de la modernité. La détribalisation, comme tu le dis, étant le fait d'un double mouvement que l'auteur associe de façon originale: la surface de l'Etat augmente au fur et à mesure que s'étend la logique de marché. L'idée me semble intéressante. Ainsi, plutôt que de considérer le manoeuvre licendié à 50 ans de sa manufacture en France et qui restera sur le carreau comme quelqu'un d'incapable de s'adapter à la nouvelle donne, l'auteur propose de voir le revenu social qu'il recevra comme le prix à payer à ce type de personne laissée sur le carreau pour que le marché du travail tel qu'il est organisé aujourd'hui continue de fonctionner.

Quant à l'essentiel de ton argumentation, selon laquelle "les pays juridiquement libéraux sont souvent familialement, sexuellement et amicalement conservateurs", eh ben je demande à voir, il faudrait préciser quels pays tu considères comme économiquement libéraux et socialement conservateurs. Pas les Pays Bas, pas les Etats Unis, pas l'Iran, pas l'Italie …

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Ce monde et cette vie à crédit c'est tout particulièrement les USA. Un endroit sans lien vertical unique, je suppose.

Non, traditionnellement aux USA on investit en bourse ou dans une affaire l'argent qu'on a épargné, la vie à crédit du particulier que tu décris ne date que de la mise en place de la politique d'argent facile de Greenspan en 2001. En Europe le quidam moyen investit moins, prend moins de risque, entreprend moins , mais c'est parce que l'Etat s'occupe de tout ça avec frénésie à sa place, en revanche, on laisse le quidam moyen emprunte à loisir pour acheter un écran plasma ou une maison bien trop chère.

Je me relis et j'ai effectivement exagéré en disant que le monde à crédit était collectiviste, car tout dépend de qui emprunte et si les risques sont individualisés ou collectivisés. Il ne faudrait pas non plus faire un procès au rôle des banques car il reste vital pour les projets de millions de gens, à moins que tu ne sois devenu un chantre de la décroissance, ce qui est tout aussi ridicule que de vouloir la croissance à tout prix.

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Vivre dans une société bloquée, la conscience qu'un effondrement est là, quelque part dans l'avenir comme une menace sourde, la paranoïa écologiste qui fait de notre existence un danger bien ancrée dans le fonds de notre cerveau, la différence entre le mirage d'une vie festive (il faut s'amuser, il faut être heureux) et le quotidien ennuyeux, l'humour exclusivement réduit à la vanne aux dépens de l'autre, au "cassage" (très français, ça), la perte de l'amour du travail bien fait, l'existence par l'attitude plus que par le travail sur le concret, la condition ennuyeuse et auto-limitative de salarié, la novlangue citoyenne qui nie l'existence de vrais problèmes quotidiens, la spécialisation professionnelle qui enferme et qui fait que l'on est qu'un petit maillon dans la connaissance et la prise de décision, la complexité du réel qui empêche de s'en faire une image claire, le manque de courage qui nous enferme dans la médiocrité, vivre la routine comme une défaite, la méfiance envers l'autre parce que l'on voit la société comme un jeu à somme nulle, l'absence de confrontation idéologique (il n'y a qu'une idéologie et la droite ne fait que freiner son adoption), les transports publics bondés, sales et puants qui insultent le corps des personnes, les embouteillages, l'assimilation des individus à un corps collectif en déclin qui semble nier la possibilité de réussir à son niveau, la télé paillettes et le quotiden IKEA, le culte de "l'international", du multi-culturalisme, les images corporate ridicules d'employés modèles Benetton et ton collègue moche et con, l'Etat-Providence qui étouffe les sanctions du réel et qui ne pousse plus à évoluer, s'imaginer comme un héros, comme un original et être déçu de ne pas l'être/de ne pas être vu comme cela par les autres, la conviction qu'il n'y a plus de terre à explorer, de limite difficile à dépasser, tout cela provoque un certain déséquilibre intérieur, un malaise collectif, une déception continue, un sentiment de médiocrité.

Et puis un jour, on change de pays et ça va mieux.

Très bon, ça évite les discussions philosophiques de salon de thé déconnectées de la réalité comme on en voit sur ce fil de la part de chantres de la décroissance forcenée, auto-inculpateurs en charge de moraliser une simple et pauvre théorie du droit totalement écartée depuis plus d'un siècle déjà.

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Vivre dans une société bloquée, la conscience qu'un effondrement est là, quelque part dans l'avenir comme une menace sourde, la paranoïa écologiste qui fait de notre existence un danger bien ancrée dans le fonds de notre cerveau, la différence entre le mirage d'une vie festive (il faut s'amuser, il faut être heureux) et le quotidien ennuyeux, l'humour exclusivement réduit à la vanne aux dépens de l'autre, au "cassage" (très français, ça), la perte de l'amour du travail bien fait, l'existence par l'attitude plus que par le travail sur le concret, la condition ennuyeuse et auto-limitative de salarié, la novlangue citoyenne qui nie l'existence de vrais problèmes quotidiens, la spécialisation professionnelle qui enferme et qui fait que l'on est qu'un petit maillon dans la connaissance et la prise de décision, la complexité du réel qui empêche de s'en faire une image claire, le manque de courage qui nous enferme dans la médiocrité, vivre la routine comme une défaite, la méfiance envers l'autre parce que l'on voit la société comme un jeu à somme nulle, l'absence de confrontation idéologique (il n'y a qu'une idéologie et la droite ne fait que freiner son adoption), les transports publics bondés, sales et puants qui insultent le corps des personnes, les embouteillages, l'assimilation des individus à un corps collectif en déclin qui semble nier la possibilité de réussir à son niveau, la télé paillettes et le quotiden IKEA, le culte de "l'international", du multi-culturalisme, les images corporate ridicules d'employés modèles Benetton et ton collègue moche et con, l'Etat-Providence qui étouffe les sanctions du réel et qui ne pousse plus à évoluer, s'imaginer comme un héros, comme un original et être déçu de ne pas l'être/de ne pas être vu comme cela par les autres, la conviction qu'il n'y a plus de terre à explorer, de limite difficile à dépasser, tout cela provoque un certain déséquilibre intérieur, un malaise collectif, une déception continue, un sentiment de médiocrité.

Et puis un jour, on change de pays et ça va mieux.

Oui, voilà. Y'a de quoi en faire un bouquin.

Posté
Ce faisant ils sont les alliés politiques objectifs de la déstructuration des moeurs sexuelles qui est l'autre cause du relâchement des liens organiques familiaux et amoureux de la famille cellulaire occidentale moderne.

J'ai du mal à te suivre sur ce point, pourrais tu être plus précis ?

En donnant un ou plusieurs exemples précis ?

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Non, traditionnellement aux USA on investit en bourse ou dans une affaire l'argent qu'on a épargné, la vie à crédit du particulier que tu décris ne date que de la mise en place de la politique d'argent facile de Greenspan en 2001. En Europe le quidam moyen investit moins, prend moins de risque, entreprend moins , mais c'est parce que l'Etat s'occupe de tout ça avec frénésie à sa place, en revanche, on laisse le quidam moyen emprunte à loisir pour acheter un écran plasma ou une maison bien trop chère.

Aux USA tout le monde vit à crédit et ça ne date certainement pas de 2001. Les créances chinoises ne datent pas de 2001 en tout cas. Le crédit hypothécaire non plus.

Tu peux expliquer ça au fait que les américains ont plus confiance en leur système et à l'avenir, c'est en partie plausible, mais ils ont aussi une sacrée gueule de bois en ce moment.

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