BasLap Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Bonjour! J'aimerais savoir comment les libéraux envisagent les «défauts» qui peuvent apparaître dans un système libéral au niveau de la médecine. Attention, je ne demande pas qu'on me convainque que ce sera toujours mieux qu'un système collectiviste… ;-) Des idées de dérives envisageables: – Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge, – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément, – … si vous avez d'autres idées… Je ne vois pas de solution idéale… Et vous?
José Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge… Quelle bonne blague. BasLap a dit : – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément… Quelle bonne blague.
Chitah Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : – Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge, Cf. la prise en compte des vols dans les grandes surfaces : on sait que 2 ou 3% du chiffre d'affaire disparaît chaque année, on intègre cela dans le prix et hop c'est réglé. Citation – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément, C'est déjà le cas pour tout : voitures, logement, fringues. Les riches ont des trucs plus chers, mieux, que les pauvres. Si il n'y a que 10 chirurgiens dans le monde entier capables de faire des transplantations cardiaques, et qu'ils ne peuvent en faire qu'une par jour, alors cela veut dire que seuls 2500 personnes pourront se voir offrir ce genre d'opérations. C'est triste, mais c'est comme ça.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 Lucilio a dit : Quelle bonne blague.Quelle bonne blague. @ Lucilio, difficilement réfutable, comme argument…
José Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : …si vous avez d'autres idées… Un chat géant rose spatial enlève toutes les infirmières.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 Lucilio, je ne comprends pas la finalité de tes interventions… Chitah, merci pour ta réponse. Pour le deuxième point, imaginons le cas où matériellement on a les moyens de donner certains soins à tous mais où cela devient plus rentable de les donner uniquement à quelques uns en augmentant les prix…
José Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : @ Lucilio, ifficilement réfutable, comme argument… @ BasLap C'est tout ce qu'il y a à argumenter face à des hypothèses d'écoles parfaitement gratuites. Et pour mémoire : pendant 6.000 ans, la médecine était "libérale" et non couverte par la sécurité sociale.
Invité rogermila Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Lucilio a dit : Et pour mémoire : pendant 6.000 ans, la médecine était "libérale" et non couverte par la sécurité sociale. Ton argument est nul. Dans les campagnes, il passaient toute leur vie sans jamais aller voir de médecin y compris en fin de vie. Ils allaient voir des charlatans qui leur proposaient des "remèdes-miracle".
Rincevent Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Lucilio, je ne comprends pas la finalité de tes interventions. Ce qu'il faut en comprendre, c'est que tu poses là des cas que la plupart des gens ne vivront jamais, et que là plupart des hôpitaux ne connaîtront pas. Ceci dit, je t'accorde que les répliques de Lucilio sont quelque peu sommaires.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 Rincevent a dit : Ce qu'il faut en comprendre, c'est que tu poses là des cas que la plupart des gens ne vivront jamais, et que là plupart des hôpitaux ne connaîtront pas. Ceci dit, je t'accorde que les répliques de Lucilio sont quelque peu sommaires. Il est évident que la plupart des gens ne souffriront jamais des défauts du libéralisme puisqu'il faudrait que nous vivions dans un système libéral, ce qui n'est pas le cas. Au delà de ça, il n'est pas interdit de se demander quels seraient les défauts du libéralisme et les moyens d'y parer…
Brock Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : . Pour le deuxième point, imaginons le cas où matériellement on a les moyens de donner certains soins à tous mais où cela devient plus rentable de les donner uniquement à quelques uns en augmentant les prix… c'est de l'economie imaginaire a l'envers! pourquoi ca serait plus rentable de faire ca? liberalisation signifie fin du monopole, ca signifie un choix de prix pour un choix de services. On dirait que tu forces ton imagination pour trouver des cas a 'probleme ethique' flagrants qui serviraient d'argument a un traitement etatise de la medecine; c'est typique des reflexions destinees a prouver l'utilite de l'etat dans la sante; il est vrai qu'on ne sert rien d'autre dans les medias francais depuis belle lurette.une BasLap a dit : Au delà de ça, il n'est pas interdit de se demander quels seraient les défauts du libéralisme et les moyens d'y parer… de quels defauts parles-tu? du fait que la necessite d'un echange commercial ignore ceux qui n'ont pas les moyens de cet echange? cette facon de penser n'a qu'une sortie: l'ingerence par un moyen ou un autre. Tu peux considerer que l'ingerence reste un probleme prive, une affaire d'associations, ou en faire une question de sante publique. Dans les fait ca n'a rien a voir avec les modes de fontionnement d'une compagnie de medecine.
neuneu2k Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge Et le serment d'hippocrate alors, c'est pour les chiens, on commence par le triage, pas par la facturation ! BasLap a dit : – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément La question est 'y a t'il des gens qui vivent moins longtemps que les autres' et la réponse est toujours oui, quelle que soit la clef de répartition, même en butant tout le monde a 28 ans, tu aura toujours des gens qui mourront 'prématurément'. La question ne veut rien dire, mourir avant un autre, ce n'est pas mourir prématurément, si un traitement qui prolonge la vie n'est pas disponible pour tout le monde, il faut bien un moyen de trouver a qui le fournir, est-ce que le donner au plus riche est le plus juste, je le pense (et rien n'oblige le plus riche a l'utiliser pour lui même, il peut décider de le payer pour quelqu'un d'autre), et surtout, le donner au plus riche signifie que le maximum de pognon est investi dans ce traitement, ce qui diminue son prix, et le rends plus accessible. L'alternative égalitaire, c'est de tuer tout le monde a la naissance (ou avant…), comme ça, pas de jaloux.
Barem Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Au delà de ça, il n'est pas interdit de se demander quels seraient les défauts du libéralisme et les moyens d'y parer… Les solutions "universalisables" n'existent pas pour réguler tous les phénomènes sociaux.
neuneu2k Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Chitah, merci pour ta réponse. Pour le deuxième point, imaginons le cas où matériellement on a les moyens de donner certains soins à tous mais où cela devient plus rentable de les donner uniquement à quelques uns en augmentant les prix… Ce n'est jamais le cas, dans ce cas la on segmente le marché, on vends le même produit avec un packaging et un service associé différent en fonction de l'acheteur, et donc un prix adapté; tu n'a jamais acheté de lessives… ou de voitures ?
Barem Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 JIM16 a dit : On dirait que tu forces ton imagination pour trouver des cas a 'probleme ethique' flagrants qui serviraient d'argument a un traitement etatise de la medecine; c'est typique des reflexions destinees a prouver l'utilite de l'etat dans la sante; il est vrai qu'on ne sert rien d'autre dans les medias francais depuis belle lurette.une +1, je me disais exactement la même chose.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 Il est vrai que j'ai posé la question presque comme un antilibéral aurait pu le faire, mais on gagne toujours à prendre du recul sur la pensée à laquelle on adhère. Évacué l'idée du refus à l'entrée des urgences, le problème se recentre: on peut imaginer des spécialistes d'une technique de pointe qui auraient les moyens de soigner m personnes par ans pour n euros par acte mais qui préféreraient en soigner m2 pour n2 euros par acte, avec m2<m et n2>n de sorte que m.n<m2.n2 . Cela paraît possible, non?
neuneu2k Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Cela paraît possible, non? Tout a fait, et l'alternative, c'est l'esclavage de celui qui possède cette compétence vitale, si cette situation est systématique, de deux choses l'unes, soit ce qu'il propose n'est pas considéré comme si important que ça, soit des centaines de gens vont se former a l'arrache pour être capable de fournir le même service juteux. Si il est si difficile de faire son travail que personne n'arrive a le concurrencer, je remercie le ciel qu'un tel génie existe, et je ne vais pas aller couiner qu'il n'est pas corvéable a merci, c'est toujours mieux que si il n'existait pas du tout.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 neuneu2k a dit : Tout a fait, et l'alternative, c'est l'esclavage de celui qui possède cette compétence vitale, si cette situation est systématique, de deux choses l'unes, soit ce qu'il propose n'est pas considéré comme si important que ça, soit des centaines de gens vont se former a l'arrache pour être capable de fournir le même service juteux.Si il est si difficile de faire son travail que personne n'arrive a le concurrencer, je remercie le ciel qu'un tel génie existe, et je ne vais pas aller couiner qu'il n'est pas corvéable a merci, c'est toujours mieux que si il n'existait pas du tout. Simple, mais intéressant, comme réponse…
Brock Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Il est vrai que j'ai posé la question presque comme un antilibéral aurait pu le faire, mais on gagne toujours à prendre du recul sur la pensée à laquelle on adhère.Évacué l'idée du refus à l'entrée des urgences, le problème se recentre: on peut imaginer des spécialistes d'une technique de pointe qui auraient les moyens de soigner m personnes par ans pour n euros par acte mais qui préféreraient en soigner m2 pour n2 euros par acte, avec m2<m et n2>n de sorte que m.n<m2.n2 . Cela paraît possible, non? non! car toi tu veux que la production en masse diminue tes coups de production a l'unite (tu as remarque que la peinture revient moins cher en bidon de cinq litres? ) Donc si tu produis plus d'un service de sante, tu le produis pour moins cher (si t'es pas une tanche, s'entend), a plus de monde, donc tu te fais plus de thune. D'apres toi pourquoi les compagnies winneuses (apple, honda) sont devenues des grosses industries au lieu de vendre du superluxe a quelques nantis? mm au passage, ils ont aussi du superluxe en plus du mass-produced l'exemple le plus frappant etant le Lasik: technique de la mort, resultat borderline miracle, pour pas cher, en un rien de temps. tout le monde en veut, moins c'est cher plus t'en vends, plus tu gagnes de pognon Merci Cathy Palisme! en fait la seule population sur laquelle l'argument 'prive=pour les riches' va fonctionner est celle qui croit devotement a ce genre d'argument sans connaitre ou approfondir une veritable logique commerciale. On peut parier qu'on observera de rudes inegalites et des traitements comme ceux decries precisement dans les pays ou l'etat sevit, et ou le secteur prive est soit moribond, soit juste un 'cartilage' de prive avec des bulles de public partout dedans.
ikichi Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Les situations inventées pour justifier l'état n'ariveraient jamais ou tellement rarement qu'il n'y ait pas de raison de s'en préocuper. Mais dans le cas d'une urgence on ne parle pas de non assistance à personne en danger ou quelque chose comme ca ?
thabor Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : – Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge, Tu imagines la réputation de l'hôpital si des blessés crèvent littéralement devant leur porte ?! Je doute que les clients du dit hôpital soient très content, je parie plutôt qu'il y aura une pression de la part des clients pour prendre en charge les cas où la vie est en danger. Je pense que tu sous-estimes la bonté des hommes en général. Enfin, la liberté n'est pas synonyme d'égoïsme. Je dirais même que le collectivisme forcé favorisent bien plus l'égoïsme. Dans un monde libéral, il y aurait certainement des hôpitaux qui soigneraient tout le monde, et gratuitement pour les plus pauvres. Il y a des initiatives de ce genre aux États-Unis (tirages au sort de soins gratuits pour les plus pauvres) et ça existait en Europe avant que l'État s'occupe des services de santés. Souvent financé par la charité (religieuse notamment).
Samahell Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 neuneu2k a dit : Et le serment d'hippocrate alors, c'est pour les chiens, on commence par le triage, pas par la facturation ! À Libertopia, avoir prêté le serment d'Hippocrate ne serait pas une condition nécessaire à l'exercice de la médecine. Cela dit il est probable qu'on verrait émerger un label Hippocrate visant à favoriser commercialement les défenseurs de bonnes pratiques morales (notamment celles touchant à l'assistance à personne en danger), comme un peu toutes les certifications qui existent dans différents domaines (ITIL, AB, etc.)
free jazz Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Samahell a dit : À Libertopia, avoir prêté le serment d'Hippocrate ne serait pas une condition nécessaire à l'exercice de la médecine.Cela dit il est probable qu'on verrait émerger un label Hippocrate visant à favoriser commercialement les défenseurs de bonnes pratiques morales (notamment celles touchant à l'assistance à personne en danger), comme un peu toutes les certifications qui existent dans différents domaines (ITIL, AB, etc.) Bref, une ou plusieurs corporations avec des règles déontologiques, histoire de limiter la prolifération des charlatans.
ernest Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 thabor a dit : Je pense que tu sous-estimes la bonté des hommes en général. Enfin, la liberté n'est pas synonyme d'égoïsme. Je dirais même que le collectivisme forcé favorisent bien plus l'égoïsme. Dans un monde libéral, il y aurait certainement des hôpitaux qui soigneraient tout le monde, et gratuitement pour les plus pauvres. Les hommes sont lâches et xénophobes. Toute action ne peut être qu'égoïste. C'est pour ça qu'on est - en général - libertarien d'ailleurs.
Hank Rearden Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Bonjour!J'aimerais savoir comment les libéraux envisagent les «défauts» qui peuvent apparaître dans un système libéral au niveau de la médecine. Attention, je ne demande pas qu'on me convainque que ce sera toujours mieux qu'un système collectiviste… ;-) Des idées de dérives envisageables: – Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge, – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément, – … si vous avez d'autres idées… Je ne vois pas de solution idéale… Et vous? Je crois qu'il faut partir d'exemples moins chargés d'émotions, en dehors de l'urgence. Le problème, c'est les pathologies chroniques. Traiter un diabète, une insuffisance rénale, c'est cher. Est-ce qu'une solidarité est nécessaire? Oui, parce qu'un diabétique ou un insuffisant rénal ne pourra vraisemblablement pas subvenir seul à ses besoins de soins, sauf situations exceptionnelles. La vraie question, c'est est-ce que cette solidarité doit être imposée et étatisée ou choisie. Qui n'accepterais pas de cotiser volontairement pour lui et pour les autres (les malchanceux) en sachant que les gens en bonné santé d'aujourd'hui sont les malades de demain, en sachant que demain, s'il est malchanceux et malade, n'ayant pas été solidaire autrefois, personne ne sera solidaire avec lui ? L'assurance santé privée, tout le monde connait ça, et ça marche plutôt bien. C'est le caractère obligatoire des cotisations qui est à gerber. En passant, le serment d'hippocrate dont on nous rabat les oreilles n'a rien d'obligatoire. Le thésard en médecine a le choix ou non de le prononcer.
BasLap Posté 30 mai 2010 Auteur Signaler Posté 30 mai 2010 Hank Rearden a dit : Je crois qu'il faut partir d'exemples moins chargés d'émotions, en dehors de l'urgence. Le problème, c'est les pathologies chroniques. Traiter un diabète, une insuffisance rénale, c'est cher. Est-ce qu'une solidarité est nécessaire? Oui, parce qu'un diabétique ou un insuffisant rénal ne pourra vraisemblablement pas subvenir seul à ses besoins de soins, sauf situations exceptionnelles. La vraie question, c'est est-ce que cette solidarité doit être imposée et étatisée ou choisie. Qui n'accepterais pas de cotiser volontairement pour lui et pour les autres (les malchanceux) en sachant que les gens en bonné santé d'aujourd'hui sont les malades de demain, en sachant que demain, s'il est malchanceux et malade, n'ayant pas été solidaire autrefois, personne ne sera solidaire avec lui ? L'assurance santé privée, tout le monde connait ça, et ça marche plutôt bien. C'est le caractère obligatoire des cotisations qui est à gerber.En passant, le serment d'hippocrate dont on nous rabat les oreilles n'a rien d'obligatoire. Le thésard en médecine a le choix ou non de le prononcer. Oui, je pense que l'assurance volontaire est la bonne solution. La question est que faire si un pauvre non-assuré se présente. Évidemment, ce raisonnement est sur un cas limite… Mais il faut bien (se) poser les questions qui fâchent… et auxquelles certains répondent ici avec habileté. :-)
Hank Rearden Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : Oui, je pense que l'assurance volontaire est la bonne solution. La question est que faire si un pauvre non-assuré se présente. Évidemment, ce raisonnement est sur un cas limite… Mais il faut bien (se) poser les questions qui fâchent… et auxquelles certains répondent ici avec habileté. :-) Si un pauvre non-assuré se présente un jour, vraisemblablement et dans la majorité des cas, le médecin le prendra en charge. Si un pauvre non-assuré se présente tous les jours pour traiter une pathologie chronique, le médecin ne le prendra vraisemblablement pas en charge. Il devra s'adresser à un fond privé de solidarité, les bonnes oeuvres des dames riches, rendues impossibles en pays socialiste par un taux de cotisation prohibitif, auquel le médecin consciencieux participera vraisemblablement à titre gratuit de temps en temps.
Hr77 Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Je suis encore balbutiant dans les rares domaines "à problème" du libéralisme, notamment la médecine. Vous avez l'air de dire que les gens ne sont pas mieux soignés dans un système étatique que dans un système libéral, c'est ça ? (pas d'agression, je pose simplement une question). Cas de figure : une famille pauvre est affligée d'une très grave maladie qui demande beaucoup de soins. Peut-on envisager que la mutuelle privée auquelle elle cotise applique un surcoût, ou pire encore, un surcoût tel qu'elle ne peut pas payer ? Si tel est le cas, la solution de la charité me semble très faible et très aléatoire.
Invité jabial Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 BasLap a dit : – Un blessé arrive aux urgences, on lui demande s'il a de l'argent sur lui, ou une preuve qu'il pourra payer, s'il n'en a pas, on ne le prend pas en charge, C'est possible s'il a choisi le mauvais hôpital. Mais pourquoi ? Aujourd'hui, dans le privé, de nombreux médecins soignaient des impécunieux, et n'avaient pas attendu la CMU pour le faire. Je connais personnellement un médecin à 135€ la consult qui fait régulièrement des consult à 0€, et pas à l'hosto, dans son cabinet. Ces trucs là se savent, le blessé SDF ira aux urgences de la Croix Rouge, pas à celles de la section médicale du Plaza Athénée. Citation – La concurrence fait que les soins de qualité sont réservés aux riches et que les pauvres meurent prématurément, Ça dépend de ce que tu appelles riche ou pauvre. Si par pauvre tu entends les africains, alors oui, ils n'ont pas les moyens de se payer des soins de qualité, et ceux qui ont les moyens de les leur payer sont loin et donc la synchronisation entre l'offre et la demande d'aide est assez mauvaise, sans parler de la corruption locale… mais d'un autre côté aujourd'hui avec les États c'est pareil. Si par pauvre tu entends le smicard d'ici… il a les moyens de se soigner normalement et de s'assurer contre les maladies le plus graves. Bien sûr qu'il ne pourra pas faire venir le meilleur professeur mondial par avion pour examiner son cas s'il a le cancer du fumeur, mais c'est déjà le cas aujourd'hui. C'est un peu comme l'école en fait : même l'État ne peut pas la rendre accessible aux pauvres quand c'est impossible économiquement, et a contrario une fois que c'est possible économiquement c'est rapidement accessible aux pauvres par le simple biais des baisses de prix sur le marché de masse. Ce que fait l'État, c'est monopoliser le marché juste au moment où ça allait se démocratiser, souvent pour des raisons purement idéologiques (en l'occurrence combattre l'influence de l'Église). Chitah a dit : Cf. la prise en compte des vols dans les grandes surfaces : on sait que 2 ou 3% du chiffre d'affaire disparaît chaque année, on intègre cela dans le prix et hop c'est réglé. Il y a quand même une différence fondamentale : on peut difficilement éviter le vol, mais on peut refuser l'entrée à qui ne montre pas patte blanche. Il est certain que de tels établissements existeront, ne serait-ce que parce que peu de cochons de payants acceptent d'attendre derrière qui ne paie pas. Il est tout aussi certain qu'il y aura des hôpitaux pour tout le monde - pas forcément les mêmes, surtout en ce qui concerne les à-côtés. rogermila a dit : Ton argument est nul.Dans les campagnes, il passaient toute leur vie sans jamais aller voir de médecin y compris en fin de vie. Ils allaient voir des charlatans qui leur proposaient des "remèdes-miracle". Oui mais c'était une autre époque, cf ma remarque sur l'école. Aujourd'hui, même si les médecins étaient à un prix de marché (100-150€ la consult) ce n'est pas inaccessible à un travailleur pauvre - douloureux, mais pas impossible. À l'époque, le médecin à 70 francs était simplement impossible à se payer pour le paysan moyen. thabor a dit : Tu imagines la réputation de l'hôpital si des blessés crèvent littéralement devant leur porte ?! Je doute que les clients du dit hôpital soient très content, je parie plutôt qu'il y aura une pression de la part des clients pour prendre en charge les cas où la vie est en danger. Pas vrai, ça dépend de la clientèle de l'hôpital. Ce que tu dis est vrai pour un hosto destiné aux bobos, mais les vrais riches tiennent à leurs ghettos bien gardés et surtout, interdits aux autres - pas seulement les pauvres, mais quiconque ne fait pas partie de leur cercle fermé. Je ne sais pas d'où vient cette culture, mais c'est un fait. Citation Dans un monde libéral, il y aurait certainement des hôpitaux qui soigneraient tout le monde, et gratuitement pour les plus pauvres. Il y a des initiatives de ce genre aux États-Unis (tirages au sort de soins gratuits pour les plus pauvres) et ça existait en Europe avant que l'État s'occupe des services de santés. Souvent financé par la charité (religieuse notamment). Bien sûr. C'est ce que je dis : il y aura des hôpitaux qui prendront les pauvres sans problème, et qui pratiqueront des soins de qualité ; mais il est évident que tous les hôpitaux ne prendront pas tout le monde. Hr77 a dit : Cas de figure : une famille pauvre est affligée d'une très grave maladie qui demande beaucoup de soins. Peut-on envisager que la mutuelle privée auquelle elle cotise applique un surcoût, ou pire encore, un surcoût tel qu'elle ne peut pas payer ? Ça n'a pas de sens un tel contrat. Le principe d'une assurance santé, c'est qu'on paie quand tout va bien, que l'assurance paie quand ça va mal, et que au final l'assurance y gagner de l'argent. L'argent se gagne sur les gens en bonne santé, pas sur les malades. Qui prendra une assurance où le prix augmente au moment où on a précisément besoin du contraire ? Une assurance santé n'est pas une assurance auto. On n'est pas responsable de ses maladies en règle générale. Par contre, on peut très bien imaginer qu'une assurance santé impose un surcoût aux fumeurs, aux buveurs et à quiconque prend des stupéfiants. Citation Si tel est le cas, la solution de la charité me semble très faible et très aléatoire. Mais dans la réalité c'est tout sauf aléatoire. La charité est là, elle existe.
Hank Rearden Posté 30 mai 2010 Signaler Posté 30 mai 2010 Hr77 a dit : Je suis encore balbutiant dans les rares domaines "à problème" du libéralisme, notamment la médecine.Vous avez l'air de dire que les gens ne sont pas mieux soignés dans un système étatique que dans un système libéral, c'est ça ? (pas d'agression, je pose simplement une question). Cas de figure : une famille pauvre est affligée d'une très grave maladie qui demande beaucoup de soins. Peut-on envisager que la mutuelle privée auquelle elle cotise applique un surcoût, ou pire encore, un surcoût tel qu'elle ne peut pas payer ? Si tel est le cas, la solution de la charité me semble très faible et très aléatoire. Personnellement, c'est le système de cotisation obligatoire qui me semble le moins moral et le plus faible. La charité qui fait appel à la volonté, au libre arbitre, à l'empathie n'a rien d'aléatoire et me parait bien plus morale en pays libéral. Vous partez du prémisse que le libéral est un salaud et vous concluez que sa charité est aléatoire et faible. Faites en un être responsable et vos conclusions changeront. Pour être généreux, il faut d'abord en avoir les moyens avant d'en avoir la volonté. Si un état saisit la majorité de des revenus du libéral, il n'a plus la possibilité de l'être. De ce fait, vous concluez que c'est un salaud. La solidarité institutionnalisée et étatisée tue le don et l'initiative personnelle.
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