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Bulle immobilière en France


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Le débat entre location et propriété pourrait être un débat philosophique, au-delà d'un débat économique : est-on plus libre en tant que prioriétaire ou en tant que locataire ?

Bon, j'en conviens, les termes mêmes du débat sont faussés en ces lieux où le contrat entre propriétaire et locataire est contraint par l'Etat.

Posté

L'immobilier est un actif réel et aujourd'hui, même s'il est le plus facile taxer (car immobile), c'est une grande qualité.

Ceux qui ont de l'argent à placer se tourne vers l'immobilier et ils ont raison. Quand rien ne va plus, avoir du bien au soleil est un excellent choix.

Le reprise de l'immobilier traduit probablement seulement une fuite devant tous les placements nominaux, une fuite devant la monnaie.

Pendant la seconde guerre mondiale, les prix de l'immobilier ont explosé y compris à la fin quand son bien pouvait être détruit d'un coup de bombardement. C'était le cas de toutes les autres valeurs réelles, arts, tapis, timbres… et partiellement les actions.

Posté

Comment se fait-il qu'avec une faible croissance, un taux chômage élevé, des impôts locaux forts et une population vieillissante l'on a des tels prix?

Posté

Excellente question. L'analyse de la réponse permet d'aboutir à la conclusion que ce n'est pas possible ou tenable.

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Excellente question. L'analyse de la réponse permet d'aboutir à la conclusion que ce n'est pas possible ou tenable.

+10000

Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage !! :icon_up:

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+10000

Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage !! :icon_up:

Etant amateur de chute libre, je plussoie.

  • 1 month later...
Invité rogermila
Posté
Et quand la bulle va éclater ?

Pas encore.

Les prix des logements anciens flambent à nouveau en Ile-de-France, comme avant la crise, et Paris intra-muros vient de battre son record historique avec un prix moyen des transactions de 6.680 euros le mètre carré.

Les prix de vente des logements dans la région capitale ont enregistré une hausse de 7,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2009, a annoncé jeudi la Chambre des notaires de Paris et de l’Ile-France.

http://www.liberation.fr/economie/01012289…x-ile-de-france

Posté

Les prix sont une chose, il faut aussi considérer le volume pour se faire une idée de ce que peut signifier cette tendance :

Le nombre de transactions (neuf et ancien) approche les 45.000 au deuxième trimestre, en progression de 38% par rapport au deuxième trimestre 2009, où le marché était peu actif, et supérieur de 5% par rapport au trimestre correspondant de 2008.

Toutefois, ces ventes demeurent inférieures de 8% au niveau moyen atteint pendant les deuxièmes trimestres de 1999 à 2007, périodes qui combinaient une forte activité et une progression des prix.

Posté

A Toulouse, entre l'ancien site AZF et l'entrée du Mirail, tout plein de bâtiments ont été construits. Je pensais d'abord que ce serait pour y faire des logements. Que nenni, c'était pour y faire des bureaux à louer aux entreprises. Curieusement, les travaux sont finis depuis des mois et les bâtiments sont désespérément vides, les seuls locataires étant les panneaux publicitaires qui ornent les façades. Aurait-on une situation à la chinoise avec des immeubles fantômes?

Invité rogermila
Posté
A Toulouse, entre l'ancien site AZF et l'entrée du Mirail, tout plein de bâtiments ont été construits. Je pensais d'abord que ce serait pour y faire des logements. Que nenni, c'était pour y faire des bureaux à louer aux entreprises. Curieusement, les travaux sont finis depuis des mois et les bâtiments sont désespérément vides, les seuls locataires étant les panneaux publicitaires qui ornent les façades. Aurait-on une situation à la chinoise avec des immeubles fantômes?

Pareil en région parisienne.

Près de chez moi une entreprise a fait faillite il y a plus de 5 ans et depuis il y a toujours un panneau indiquant à louer bureaux (avec telephone de Kaufman et Board.)

  • 3 weeks later...
Invité rogermila
Posté

A Paris après qulques mois d'accalmie, c'est à nouveau la folie.

Qui achète aussi vite ?

témoignage

Nous avons commencé nos recherches d'appartement à Paris il y a quatre mois. Avec un budget de 300 000 euros, nous pensions trouver un 50 m² dans les quartiers "pauvres" de Paris, mais remplissant nos deux critères indispensables : calme et luminosité. Après une vingtaine de visites, nous désespérons de trouver notre bonheur. Les seuls appartements dans nos prix et de plus de 45 m² sont dans les quartiers du Nord-Est, près des portes…

Le pire dans cette recherche, c'est la rapidité des ventes : les appartements sont vendus quelques heures après leur mise en ligne ! Des agents nous indiquent même que lorsque les biens sont mis en ligne, ils sont déjà vendus…

Ce qui est dur également, c'est de voir les prix augmenter mois après mois : si nous trouvions encore quelques appartements dans nos prix dans des arrondissements centraux, comme le 11e, en mai et juin, aujourd'hui, les seuls appartements sont dans les 18e, 19e, 20e, ainsi que dans le bas du 13e… Nous qui aimons la vie parisienne (malgré tous ses inconvénients), nous pensons maintenant aller en proche banlieue, où les prix sont (à peine) plus abordables…

http://www.lemonde.fr/economie/article/201…16394_3234.html

Posté
A Paris après qulques mois d'accalmie, c'est à nouveau la folie.

Qui achète aussi vite ?

témoignage

Seul espoir : une guerre civile.

On n'avait pas des Cassandre ici qui nous disaient que la bulle allait péter ?

Posté
Pareil en région parisienne.

Près de chez moi une entreprise a fait faillite il y a plus de 5 ans et depuis il y a toujours un panneau indiquant à louer bureaux (avec telephone de Kaufman et Board.)

A Paris/Hauts de Seine ce qui manque, c'est les petites surfaces professionnelles ( va trouver 300m2…) et les très grandes surfaces, il y a un surplus de surfaces moyennes (800-4000 m² en gros)

Et oui, c'est arbitrable en découpant des surfaces moyennes et faire des centres d'affaires, mais ça nécessite des investissements…

Posté
Seul espoir : une guerre civile.

On n'avait pas des Cassandre ici qui nous disaient que la bulle allait péter ?

Le marché parisien (Paris, pette couronne, centre villes de métropoles comme Lyon, …) est très, très différent du reste de la France.

En province (hors centre des grandes villes) la bulle immobilière a été massivement alimentée par des distorsions du marché (dispositifs Scellier, …)

A Paris, plusieurs facteurs expliquent la hausse

* politique anti-transports, qui rend Paris plus attractif que la banlieue

* gel des constructions, et politiques anti immeublers de grande hauteurs. Regarder Londres depuis n'importe quel pooint élevé et vous verrez une foret de grues. A Paris ? Que dalle.

* forte demande de l'étranger. Le pouvoir d'achat Londonien ou NewYorkais peut être plus élevé

* effet d'éviction par le logmeent social. Beaucoup d'appartements/terrain constructibles qui deviennent disponibles sont préemptés par la mairie qui y loge ses clients. Comme ce segment de la demande est totalement séparé du logement des gens en recherche d'achat/location privée, cela contribue à augmenter les prix

* "sentiment d'insécurité" pour reprendre l'expression de Jospin, qui peut renforcer l'attractivité de Paris par rapport à d'autres communes

Posté
On n'avait pas des Cassandre ici qui nous disaient que la bulle allait péter ?

Les fondamentaux n'ont pas changé. La réalité ne se plie pas longtemps aux exigences des hurluberlus, aussi forts soient-ils.

Qui achète aussi vite ?

Tu l'as dit : c'est de la folie, caractéristique d'une bulle. On achète sans regarder ou sans attendre, sans prendre le temps, pour 300 K€, comme si c'était une botte de poireaux ou … des bulbes de tulipes.

Posté

L'immobilier n'est pas une commodity, tout ne dégonflera pas, et tout ne dégonflera pas au même rythme, il y a déjà eu une correction sur le bas de gamme en province

Invité rogermila
Posté
On achète sans regarder ou sans attendre, sans prendre le temps, pour 300 K€,

Appartements mis en ligne sur les sites des agences immobilières et vendus en moins d'une journée (apparemment sans visiter) donc on peut en déduire que l'acheteur n'a pas l'intention d'y habiter ni même de le louer (vu les problèmes engendrées par la location). Donc c'est un placement court-terme .

Posté
L'immobilier n'est pas une commodity, tout ne dégonflera pas, et tout ne dégonflera pas au même rythme, il y a déjà eu une correction sur le bas de gamme en province

En 91 ce sont les biens d'exception qui ont pris la plus grosse gamelle (et les arrondissement kivonbien de type 16è) :icon_up:

Posté

En somme, comme en Chine, même si ce n'est pas tout à fait pareil, on a une bulle immobilière suscitée par les tripatouillages d'un Etat socialiste. Et quand la bulle explosera, qui on accusera ? Je vous le donne dans le mille, et ce ne sera pas l'Etat obèse ni les députés analphabètes. Je crois que Vincent Bénard a écrit tout un livre sur le sujet.

A ce propos, j'ai vu l'autre soir sur la 2 la pitoyable intervention de Xavier Bertrand devant un Poujadas plus que minable. Il présentait la fin de l'exonération fiscale partielle des jeunes mariés comme une réduction des dépenses pour lutter contre le déficit. Ok, je veux bien comprendre l'objectif de lutte contre le déficit, même si c'est dérisoire voire pathétique, mais une réduction des dépenses ?!? J'ai cru avoir mal entendu, et il a bien fallu qu'il le répète plusieurs fois pour que je l'admette, et l'autre crétin en face qui ne réagit pas (il était surtout préoccupé par le caractère antisocial de la mesure, apparemment). Donc, quand l'Etat revient sur une de ses largesses princières, c'est une réduction de son train de vie. Et je suis sûr que Xavier Bertrand était sincère en plus. Si les gens qui nous gouvernent croient qu'un déficit comme celui de la France se règle par de simples augmentations d'impôt, les autres décisions qu'ils prennent, complètement débiles, comme en matière d'environnement et d'immobilier, paraissent plus cohérentes du coup.

C'est le prix que l'on paye pour un personnel politique professionnel et sur-spécialisé, peut-être compétent pour se faire élire par les quelques clampins qui votent encore (sauf en cas de Ségolène Royal -et bientôt de Martine Aubry-, brisez la glace et munissez-vous d'un bulletin d'urgence), et peut-être compétent aussi en matière de coups tordus, encore que vu comment ils se font prendre connement, mais par contre clairement incompétent dans des domaines essentiels comme l'économie. Tant il est vrai que l'économie ne s'apprend pas à l'ENA ni en fac de droit, et le seul qui a des prétentions en la matière et parle plusieurs langues est un Keynésien antilibéral détesté par son aile gauche parce qu'il propose d'exécuter les riches d'une balle dans la nuque avant de les jeter dans les marmites d'eau bouillante. Enfin, quand je parle des riches, je parle bien évidemment des créateurs de richesses, pas des riches qui vivent en parasites grâce à des sinécures étatiques.

Posté

Quelqu'un m'a dit que dans un reportage sur le sujet, ils expliquaient qu'en fait 40% des transactions sur Paris sont faites par des étrangers. Ça me paraît vraiment énorme, et en tous cas ce n'est sans doute pas pour se loger.

Maintenant si je regarde autour de moi pour des gens entre 25 et 45 ans (dont certains on déjà un bien et cherchent plus grand), il se trouve que beaucoup cherchent à acheter et personne n'y arrive. Ils racontent tous plus ou moins la même chose que les témoignages du Monde.

Posté
[…] A ce propos, j'ai vu l'autre soir sur la 2 la pitoyable intervention de Xavier Bertrand devant un Poujadas plus que minable. Il présentait la fin de l'exonération fiscale partielle des jeunes mariés comme une réduction des dépenses pour lutter contre le déficit. […]

Connaissant les talents de manipulateur de Bertrand, je suppose qu'il pensait à la réduction du nombre de déclarations d'impôts que cette mesure causera : de trois déclarations, les mariés passeront à une ou deux. Ca fait autant de paperasse en moins… Peut-être qu'en raclant encore quelques tiroirs, on pourra réduire le déficit de quelques centaines d'euros supplémentaires. :icon_up:

Je vois la bulle immobilière comme un signe annonciateur d'une krach prochain : les boursicoteurs retirent leurs billes pour les placer ailleurs…

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Je vois la bulle immobilière comme un signe annonciateur d'une krach prochain : les boursicoteurs retirent leurs billes pour les placer ailleurs…

Ouais, il doit y avoir de ça, surtout qu'en France l'immobilier est une valeur refuge.

Je me demande aussi si on ne se bouffe pas les conséquences des politiques de relance distribution massive de brouzoufs qui font que les gens ont plein de liquidités à investir et qu'ils achètent de la pierre comme on achète des patates sur le marché du vendredi.

Posté
Connaissant les talents de manipulateur de Bertrand, je suppose qu'il pensait à la réduction du nombre de déclarations d'impôts que cette mesure causera : de trois déclarations, les mariés passeront à une ou deux. Ca fait autant de paperasse en moins… Peut-être qu'en raclant encore quelques tiroirs, on pourra réduire le déficit de quelques centaines d'euros supplémentaires. :icon_up:

et effectivement il a sorti un truc dans le genre…. Au point où en est l'Etat, il devrait lancer une opération pièces jaunes.

Je vois la bulle immobilière comme un signe annonciateur d'une krach prochain : les boursicoteurs retirent leurs billes pour les placer ailleurs…

ailleurs, comme: dans un autre pays ? Ils auraient bien raison, des fois je me demande si les types qui investissent en France n'ont pas abusé du tranxène.

Un autre sujet de la 2 qui m'a amusé: le médiateur de la République a enfourché sa Rossinante pour lutter contre les serveurs vocaux. Déjà, qu'un bureaucrate comme Delevoye parle de déshumanisation… Ensuite, vu l'ampleur et le nombre des litiges que crée en permanence la maladresse parkinsonienne de notre Etat, il n'a que ça à faire de ses journées ?!? Bref, le sujet embraye sur une comparaison entre le coût d'un serveur vocal et celui d'un opérateur pour un appel: 40 centimes le premier, 1 euro 50 le second. Et puis rien. Mais pourquoi le travail est-il si cher en France ? question esquivée par le néant. On est un journaliste pro ou on ne l'est pas.

moment de rigolade (ou de chaudes larmes):

http://www.mediateur-republique.fr/fr-citoyen-05-329

ha, et puisque tant qu'à faire du hors-sujet, sur la 3 cette fois-ci: un réalisateur de documentaires fait un remake de la Guerre du Feu, où un néanderthal esseulé rencontre une jolie homo sapiens sapiens. C'est, bien évidemment, avec des majuscules humides dans la voix: "une Ode à la Différence".

Posté
[…]A ce propos, j'ai vu l'autre soir sur la 2 la pitoyable intervention de Xavier Bertrand devant un Poujadas plus que minable. Il présentait la fin de l'exonération fiscale partielle des jeunes mariés comme une réduction des dépenses pour lutter contre le déficit. Ok, je veux bien comprendre l'objectif de lutte contre le déficit, même si c'est dérisoire voire pathétique, mais une réduction des dépenses ?!? […]

Il devait parler d'une réduction des dépenses fiscales, une niche fiscale est considérée comme une dépense fiscale.

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Il devait parler d'une réduction des dépenses fiscales, une niche fiscale est considérée comme une dépense fiscale.

oui c'est tout à fait ce qu'il a dit. Il n'en demeure pas moins que le concept est foireux, en quoi s'abstenir de prélever est une dépense ?!? Si c'est le cas, l'ensemble des richesses produites par le pays et non confisquées par l'Etat sont une dépense fiscale… inquiétant comme concept. Vraiment, l'étatisme est une construction mentale. Là, le concept de dépense fiscale sert à masquer l'absence de réformes structurelles pour remédier au déficit et à la dette. Mais il est vrai que curieusement, une augmentation des impôts mobilise moins qu'une mesurette social-démocrate visant à préserver quelques années de plus un système de retraite condamné et dont la jeunesse actuelle ne profitera pas, bien que réglant déjà la note. Amusant: tous ces anti-libéraux qui vocifèrent pour que la répartition disparaisse plus vite. En même temps, vu leur âge moyen, ils ne connaîtront peut-être pas l'effondrement du système. Qu'en serait-il si le syndicalisme et l'Etat devaient être réformés en profondeur comme la situation l'exige ? A quand des manifs contre la pression fiscale et les règlementations stupides ?

pas gagné, vu le genre de happenings festifs et pas bourrés de clichés haineux qui s'organisent dans notre pays, où la tolérance et la solidarité ne connaissent qu'une seule exception, bien naturelle: les "riches qui continuent à faire du profit sur notre dos".

http://www.facebook.com/event.php?eid=147110581987659

un peuple aussi con mérite 70 ans de communisme. Je voulais dire, de décroissance.

Posté
oui c'est tout à fait ce qu'il a dit. Il n'en demeure pas moins que le concept est foireux, en quoi s'abstenir de prélever est une dépense ?!? Si c'est le cas, l'ensemble des richesses produites par le pays et non confisquées par l'Etat sont une dépense fiscale… inquiétant comme concept. Vraiment, l'étatisme est une construction mentale. Là, le concept de dépense fiscale sert à masquer l'absence de réformes structurelles pour remédier au déficit et à la dette.

Bah pour le coup je trouve ça plutôt cohérent, après tout les niches fiscales ne sont ni plus ni moins que des subventions, donc des dépenses d'une certaine manière.

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