Brock Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 En général les discours sur "l'évolution du monde" et "les changements inévitables" c'est la défaite de la pensée. et la defaite c'est terrible
JackieV Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 Et le débat sur la propriété intellectuelle, par exemple ? Je me demande combien de libéraux ont compris qu'il fallait être pour son abolition et encore combien de personnes savent quel est le point de vue des libéraux à ce sujet. La civilisation évolue et change et il faut adapter notre pensée à ces changements. En ce moment je lis Les soirées de la rue Saint-Lazare, et l'argumentation de Molinari en faveur de la propriété intellectuelle est très convaincante. Ta référence, Bastiat, y était aussi favorable, d'ailleurs.
Brock Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 oui mais non, c'est le Diable. (Et le gouvernement risque de s'en meler.) mais en meme temps c'est frais car on fait du flouze avec.Donc c'est le Bien.
JackieV Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 oui mais non, c'est le Diable.(Et le gouvernement risque de s'en meler.) mais en meme temps c'est frais car on fait du flouze avec.Donc c'est le Bien. Ouais, j'ai pas trop d'avis sur la question. Mais il faut que ceux qui croient à l'incompatibilité absolue entre libéralisme et propriété intellectuelle sachent qu'ils ont tort.
ShoTo Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 Mais les problèmes que soulèvent la propriété intellectuelle à l'époque de Bastiat sont les même qu'aujourd'hui ?
Hr77 Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 Mais les problèmes que soulèvent la propriété intellectuelle à l'époque de Bastiat sont les même qu'aujourd'hui ? Je ne vois pas trop comment on peut être libéral et soutenir la propriété intellectuelle, mais je suis toute ouïe pour des arguments convaincants. Je pense que par propriété intellectuelle, Bastiat entendait "empêcher quelqu'un de s'approprier le bouquin de quelqu'un d'autre" et pas "donner 60€ à la SACEM quand on sifflote un air dans la rue".
JackieV Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 Je pense que par propriété intellectuelle, Bastiat entendait "empêcher quelqu'un de s'approprier le bouquin de quelqu'un d'autre" et pas "donner 60€ à la SACEM quand on sifflote un air dans la rue". Non il pensait, tout comme Molinari et Spooner, que les individus avaient un droit absolu sur toutes leurs créations, y compris la dimension immatérielle de celle-ci. Molinari prend l'exemple des romans qui à l'époque tombaient dans le domaine public au bout de 5 ou 10 ans, et il montre très bien, suivant exactement le même raisonnement qui mène à la reconnaissance de la propriété classique, qu'il s'agissait d'une violation du droit des auteurs. C'est la deuxième soirée, qui aborde les thèmes de la propriété littéraire et artistique, la contrefaçon et les inventions. Le texte se trouve facilement sur internet. Par ailleurs je trouve que la naïveté dont tu me soupçonnes est limite insultante.
Troy89 Posté 26 juin 2010 Signaler Posté 26 juin 2010 L'argument qui consiste à dire qu'on est propriétaire de ses idées comme fruit de son travail est tout à fait juste. Cela dit, nul n'est propriétaire des copies des autres. Quelqu'un qui copie un tableau de maître qu'il voit, tant que le propriétaire du lieu ne refuse pas qu'on puisse copier le tableau, exécute une copie de l'oeuvre par son propre travail, et il en est le propriétaire légitime. Le propriétaire du tableau n'est pas volé, mais le propriétaire de la copie serait volé si par la suite le propriétaire du tableau la lui reprenait. C'est la même chose pour les idées, sauf que nul ne peut voler une idée à quelqu'un. Si quelqu'un a l'idée d'une jolie phrase, et que quelqu'un copie cette phrase, le créateur originel de la phrase a toujours l'idée de sa phrase. On peut voler un objet qui appartient à quelqu'un, mais on ne peut pas voler une idée à quelqu'un, l'en déposséder. On ne peut que copier les idées (ou les acquérir par sa propre "créativité"). La propriété intellectuelle est légitime, mais elle est une propriété particulière qu'il est impossible de voler et qu'on ne peut que copier. Honnêtement si les premiers hommes à avoir énoncé les premiers mots avaient droit sur l'emploi des mots par autrui, le langage ne serait même pas permis, et chaque individu devrait ou bien acquérir les droits d'utiliser le langage de quelqu'un, ou bien créer son propre langage. Comme le disait un article de Contrepoints, "copier n'est pas voler".
Invité Arn0 Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 Je ne vois pas trop comment on peut être libéral et soutenir la propriété intellectuelle, mais je suis toute ouïe pour des arguments convaincants.Il y a des dizaines de fils sur le sujet dans ce forum. Mieux : il y a des milliers d'écrits plus pertinents ailleurs sur le net (mais vu qu'ils ne sont pas tous écrits par des libéraux je ne sais pas trop si tu as le droit de les lire) !
Calembredaine Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 Mais il faut que ceux qui croient à l'incompatibilité absolue entre libéralisme et propriété intellectuelle sachent qu'ils ont tort. Amen.
Alxandr Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 Mais les problèmes que soulèvent la propriété intellectuelle à l'époque de Bastiat sont les même qu'aujourd'hui ? A mon humble avis, le contexte actuel (notamment technologique) rend encore plus impérieuse la nécessité de respecter et faire respecter la propriété intellectuelle (comme toute autre propriété d'ailleurs, sans laquelle nous serions bien en peine de définir quelque libéralisme que ce soit). Et ne confondons pas "copie" (s'appuyer sur le travail d'un penseur, en le citant si possible, dans l'objectif d'étayer un raisonnement, ou au contraire afin de le nuancer, voire essayer de l'améliorer) et "copie" (dupliquer l'incarnation matérielle d'une production intellectuelle pour en jouir sans avoir eu à en acquérir le moindre droit : exemple le piratage musical).
JackieV Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 Amen. Second degré, j'aurais du rajouter un smiley.
pipo Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 Et ne confondons pas "copie" (s'appuyer sur le travail d'un penseur, en le citant si possible, dans l'objectif d'étayer un raisonnement, ou au contraire afin de le nuancer, voire essayer de l'améliorer) et "copie" (dupliquer l'incarnation matérielle d'une production intellectuelle pour en jouir sans avoir eu à en acquérir le moindre droit : exemple le piratage musical). il faut arrêter avec le langage criminalisant des élites bien pensantes, la copie n'est pas du piratage, le vente de copies à la limite pirate : n. m. Celui qui exerce le brigandage sur mer. Il se dit, par extension, de Tout homme qui s'enrichit malhonnêtement et aux dépens d'autrui, qui commet des exactions criantes.
Alxandr Posté 27 juin 2010 Signaler Posté 27 juin 2010 CITATIONpirate : n. m. Celui qui exerce le brigandage sur mer. Il se dit, par extension, de Tout homme qui s'enrichit malhonnêtement et aux dépens d'autrui, qui commet des exactions criantes. Voilà, merci, c'est exactement cela.
Winston Posté 3 septembre 2010 Signaler Posté 3 septembre 2010 La cour des comptes épingle la HALDE. "Absence de contrôle", "opacité dans les comptes", "marchés à la limite de la légalité" : les termes sont accablants. Dans un rapport sur la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations) dont le magazine Marianne publie des extraits dans son édition de samedi, la Cour des comptes éreinte littéralement la gestion de l'ancien président de l'instance, Louis Schweitzer. Selon Marianne, le document, dont les conclusions doivent être publiées avant la fin de l'année, irait jusqu'à évoquer "un risque de redressement judiciaire en cas de contrôle par les services de la Commission européenne". Je ne suis pas surpris…
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