Tremendo Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 « Les 35 heures, on les fait parfois en cinq jours On le pressentait déjà, mais les fonctionnaires (à l'image du personnel politique qui les dirige) sont complètement en-dehors des réalités, pour considérer 35 heures par semaine comme un exploit c'est qu'ils sont sur la pente descendante. Le livre de Zoe Shepard n'est donc pas très loin de la vérité.
Yul Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 On le pressentait déjà, mais les fonctionnaires (à l'image du personnel politique qui les dirige) sont complètement en-dehors des réalités, pour considérer 35 heures par semaine comme un exploit c'est qu'ils sont sur la pente descendante. Le livre de Zoe Shepard n'est donc pas très loin de la vérité. La femme d'un ami travaille dans la fonction publique territoriale. Ce qu'elle m'a raconté confirme ce qui est écrit dans le bouquin.
Invité Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 En général, on punit toujours l'injure. Mais il y a deux grandes écoles : soit, c'est un bourre-pif des familles ; soit, c'est une procédure plus policée visant à éviter les débordements pugilesques pouvant dégénérer salement. Soyons serieux, qui va perdre du temps et de l'argent devant des tribunaux parce qu'un quidam l'a insulte ? Quelques americains, ils aodrent les proces pour un rien, et deux trois retraites ? Les 35 heures, on les fait parfois en cinq jours parce que, blabla Outrage, elle se fout de moi la.
José Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 Soyons serieux, qui va perdre du temps et de l'argent devant des tribunaux parce qu'un quidam l'a insulte ? Il aura certainement échappé aux nanarcaponounours que même dans le repère des libertariens de France et de Navarre, Libéraux.org, on sanctionne l'injure. (Quoi !? Donc si je dis à cette infection batave de foetus de pou de connard de soucoupiste débile de Sanksion qu'il nous fout la honte, qu'on a jamais vu un tel abruti de merde bercé trop près du mur errer sur ce forum… euhhh… je risque d'être sanctionné ? Ben oui. Et meeerdeuuuhhh…)
Tremendo Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 Il aura certainement échappé aux nanarcaponounours que même dans le repère des libertariens de France et de Navarre, Libéraux.org, on sanctionne l'injure. Rien à voir, c'est le règlement du forum, celui qui insulte il dégage. Par contre, moi je dis que le délit d'insulte sanctionné devant la justice, c'est pour les mecs qui ont du temps à perdre ou pour les tarlouses qui savent pas se défendre.
José Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 …c'est le règlement du forum… Voilà. Et, curieusement, de manière spontanée, tous les forums de discussion ou presque ont adopté librement cette règle depuis les tous débuts d'Internet. Comme, partout dans le monde, depuis toujours, on sanctionne l'injure d'une façon ou d'une autre à un degré ou un autre. Et donc, en Anarkapistan, on verra très certainement des gens choisir des juges qui sanctionneront l'injure.
Yul Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 Par contre, moi je dis que le délit d'insulte sanctionné devant la justice, c'est pour les mecs qui ont du temps à perdre ou pour les tarlouses qui savent pas se défendre. comme Sarkozy récemment ?
neuneu2k Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 Et donc, en Anarkapistan, on verra très certainement des gens choisir des juges qui sanctionneront l'injure. +1, l'intersection entre ceux qui ne souhaitent pas limiter l'injure par la voie de la justice et de ceux qui ne sont pas prêts a laver l'affront eux même doit être très faible, on trouvera possiblement de ci de la, des enclaves de types verbalement agressifs et sans la moindre intention d'en venir aux poings, mais ça sera probablement anecdotique, a moins que tous les Parisiens ne survivent a la transition vers l'anarcapie sans changer d'attitude.
Chevalier Posté 7 juillet 2010 Signaler Posté 7 juillet 2010 (Quoi !? Donc si je dis à cette infection batave de foetus de pou de connard de soucoupiste débile de Sanksion qu'il nous fout la honte, qu'on a jamais vu un tel abruti de merde bercé trop près du mur errer sur ce forum… euhhh… je risque d'être sanctionné ? Ben oui. Et meeerdeuuuhhh…) Oui, en plus t'es noir, circonstance aggravante t'es foutu. T'offrira un pot pour ton départ j'espère.
Yul Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 je t'embauche dans mon groupe pour jouer de la basse. Tous les noirs savent jouer de la basse, et si tu penses ne pas avoir de guitare fouille un peu mieux ton appartement.
Tremendo Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 Voilà.Et, curieusement, de manière spontanée, tous les forums de discussion ou presque ont adopté librement cette règle depuis les tous débuts d'Internet. Comme, partout dans le monde, depuis toujours, on sanctionne l'injure d'une façon ou d'une autre à un degré ou un autre. Et donc, en Anarkapistan, on verra très certainement des gens choisir des juges qui sanctionneront l'injure. +1 Disons qu'ils ne sanctionneront pas l'injure en elle-même mais l'infraction au règlement des lieux. Ceci étant, le plus probable sera de ne pas recourir à des services juridiques pour cela, la grande majorité fera comme actuellement, sur liberaux.org, on bloque l'accès, dans la vie de tous les jours le type est persona non grata.
Invité Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 Il aura certainement échappé aux nanarcaponounours que même dans le repère des libertariens de France et de Navarre, Libéraux.org, on sanctionne l'injure.(Quoi !? Donc si je dis à cette infection batave de foetus de pou de connard de soucoupiste débile de Sanksion qu'il nous fout la honte, qu'on a jamais vu un tel abruti de merde bercé trop près du mur errer sur ce forum… euhhh… je risque d'être sanctionné ? Ben oui. Et meeerdeuuuhhh…) Et tu remarqueras que comme 95% des gens normalement constipes, je ne vais pas t'en faire un proces. Parce qu'on soit en republique bannaniere ou en anarkapistan, on a autre chose a faire. Qu'un forum censure tel ou tel propos, ca n'a pas de rapport. Puis bon, ton risque d'avoir pour sanction rien qu'une edition de ton message par un modo sur ce coup frise le zero et tu le sais. Et c'est tres bien ainsi.
POE Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 Un contrôleur et deux inspecteurs du travail s'étaient rendus le 22 septembre 2005 sur le tournage du film "Michou d'Auber" à Ainay-le-Château (Allier) pour contrôler des intermittents du spectacle, dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé. En les voyant, Gérard Depardieu s'était emporté. "Q'est-ce que c'est que ces trois rigolos ?", avait notamment dit l'acteur qui avait aussi affirmé : "C'est moi qui les paie avec les 75% d'impôts qu'on me prend". L'un des trois fonctionnaires de l'Inspection du travail avait porté plainte, aucun ne s'est constitué partie civile."Ils ont été choqués par l'attitude de Gérard Depardieu", a déclaré dans son réquisitoire le procureur Philippe Toccanier. "C'est une terrible attaque injuste à leur fonction", a ajouté le magistrat, en soulignant "les conditions de travail difficiles" des inspecteurs du travail. En même temps, "rigolo", dans le monde du spectacle, c'est pas vraiment une insulte, non ? Se faire traiter de fonctionnaire, par contre.
Nick de Cusa Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 L'article Contrepoints sur le sujet marche très fort, ça serait payant d'entretenir le Buzz en le faisant circuler à vos proches et amis. http://www.contrepoints.org/Deux-ans-pour-Zoe-Shepard.html
Invité rogermila Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 +1Disons qu'ils ne sanctionneront pas l'injure en elle-même mais l'infraction au règlement des lieux. Tu fais passer le respect du règlement d'un lieu avant celui de la personne ?
Nick de Cusa Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 Se faire virer d'un lieu de travail toxique c'est la meilleur chose qui peut arriver. Mon dieu quelle peur de "perdre" son travail en France.
Tremendo Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 Tu fais passer le respect du règlement d'un lieu avant celui de la personne ? Tu ne m'auras pas avec ce slogan politique.
Poil à gratter Posté 8 juillet 2010 Signaler Posté 8 juillet 2010 En tous cas, même si on n'a pas Hayek dans le top 10 Amazon, on a au moins ce bouquin qui est passé devant "Les recettes de Dukan" :
Yul Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 ce bouquin promet d'être un hit sur les plages, et c'est une excellente chose. Il met à mal le culte de l'Etat et la sanctification des fonctionnaires plus efficacement que la route de la servitude, grâce à la redoutable alliance de l'humour et de la vérité. Ainsi qu'une grande accessibilité, étant donné l'inculture générale du pays, et pas qu'en matière économique. Les marxistes, alliés de facto aux colbertistes gaullistes, n'ont pas socialisé (et subséquemment ruiné économiquement et moralement) notre pays par les armes, ils se sont contentés de mollement récolter les fruits, quoique non sans une certaine agressivité dans la gentillesse, de la marxisation de la culture française. La sauce n'aurait pas pu prendre s'il elle ne s'était pas appuyée sur des traits pré-existants comme le mépris de l'argent des catholiques français (mais pas italiens…), la croissance d'un Etat interventionniste bien entamée sous l'Ancien Régime et que l'on qualifie parfois de colbertisme, des administrations centralisées faciles à noyauter, l'égalitarisme jaloux hérité de la Révolution, la sacralisation des intellectuels. Tandis que d'autres valeurs, comme le rationalisme cartésien et l'esprit critique des Lumières, ont été corrompues et mises au service du marxisme: le rationalisme est devenu une pédanterie pseudo-scientifique qui interdit la moindre clarté des idées, tandis que l'esprit critique a pris la forme d'une tumeur maligne qui attaque avec virulence la civilisation occidentale, et a tué la capacité d'analyse au profit d'un relativisme cynique qui interdit de donner un cadre à son existence en tant qu'individu. La culture française a été vidée de sa substance puis cette coquille a été remplie par la paranoïa confuse et délirante du marxisme. Le marxisme, qui ne conçoit la société qu'en termes de conflits, simplistes de surcroît, que ce soit dans sa version ancienne prolétaires contre bourgeois, ou plus moderne hommes/femmes, salariés contre MEDEF, avant-garde contre culture classique, a détruit le lien social et instauré la méfiance systématique et l'égoïsme de prédation. La culture de l'excuse, qui repose sur le déterminisme social, typique du marxisme, et qui refuse à l'individu la responsabilité de ses choix moraux et de ses actions, a victimisé les délinquants et transformé en coupables les victimes, aggravant de profondes injustices que les socialistes persistent à présenter comme de la justice sociale. Tel un arbre pourri de l'intérieur, dont il faut gratter l'écorce pour se rendre compte qu'il ne s'agit plus d'un chêne majestueux, ainsi apparaissent la société et la culture françaises, au bord de leur effondrement. On pourrait croire que la meilleure arme des libéraux est un constat sans concessions fondé sur la révélation de la réalité enfouie sous les mensonges marxistes et étatistes. Rien n'est plus faux, du moins dans un premier temps. Les personnes que nous avons à convaincre se moquent comme d'une guigne de la réalité: si ce n'était pas le cas, elles ne seraient pas socialistes au premier chef. La bataille ne doit pas se jouer sur le terrain de la vérité, dont tout le monde se moque, mais sur celui des valeurs. Comme j'ai pu en faire l'expérience, rester dans les faits en dénonçant par exemple l'incurie de la fonction publique et son coût exorbitant revient à se faire traiter de poujadiste, et le débat s'arrête là. Si je suis poujadiste (fasciste light), je n'ai rien d'intéressant à dire. La vérité ne pourra que convaincre des personnes lucides et sincères, soit une infime minorité. Les autres, tu peux leur mettre le nez dans des statistiques comme celles de la montée de illettrisme, leur décrire ad nauseam les privilèges ruineux du secteur public, ou leur parler de politique keynésienne et de dette, ils te traiteront de fasciste ou s'ils consentent à admettre les faits, les mettront sur le compte des ravages de l'ultra-libéralisme et du recul de l'Etat. Même quand il s'agit de décrets tout ce qu'il y a de bureaucratiques, comme pour les fermetures de services de chirurgie (au lieu de privatiser les hôpitaux). Nous n'avons pas à faire à des individus rationnels. Partout où nous nous exprimons, il convient de rendre leurs lettres de noblesse au rationalisme et à l'esprit critique. La corruption de ces deux valeurs est sans doute ce qui a fait le plus de dégâts, en privant les français des moyens intellectuels de la remise en cause du hold-up marxiste. Ainsi, la contestation que génère naturellement ce système profondément injuste, est récupérée par des partis d'extrême-droite et d'extrême-gauche qui capitalisent sur la confusion des idées et la nature violente que prennent les revendications qui ne sont pas assises sur un discours structuré. Un frontiste sait que les hommes politiques français sont incompétents et dénués d'éthique, mais il se réfugiera dans un discours du "tous pourris, il faut les pendre et instaurer la dictature" plutôt que dans la définition de mesures, comme la suppression du recours aux subventions et la clarification du droit, qui mettraient fin au clientélisme. Plus l'interdiction aux fonctionnaires de briguer des mandats. Le système décrédibilise toute révolte. Je pense toutefois que la meilleure arme dont nous disposons, ce trait de la culture française sur lequel nous pouvons nous appuyer comme le marxisme a su s'appuyer sur d'autres traits, est un trait profondément enraciné et qui brilla plus particulièrement dans les années précédant la Révolution, à savoir l'esprit français. Remember Beaumarchais. C'est l'éloquence, guidée par une vision claire de la situation, qui nous apportera le triomphe. Les prétendus humoristes comme Porte et Guillon, ou d'autres encore qui ont les faveurs de Canal +, sont de tristes propagandistes dénués d'élégance et de légèreté. Concision, mordant, beauté de la formule, sont les atouts à notre manche. Railleries et sarcasmes ne doivent pas être méprisés s'ils sont portés par une distinction aristocratique, tel Jean Rochefort, dans un Éléphant ça trompe énormément, lâchant un superbe "fonctionnaire !" tout en mépris et dignité outragée. Il suffit de penser aux films de Jean Yanne dans les années 70, alliant le meilleur de l'esprit aristocratique et de la gouaille populaire. Curieusement, on a cessé de produire ce genre de films dès que l'on s'est mis à subventionner le cinéma via le CNI (mais ne perdons pas espoir, les subventions sont en baisse constante, comme le dénonce Alternatives Economiques). L'humour a persisté, mais après une dernière salve en 1981 (cette date revient souvent) avec le film du splendid Les Babas Cools, il deviendra compatible avec le socialisme, y compris chez Coluche. Un syndicaliste perd beaucoup de ses moyens si son héroïque combat pour plus d'injustices est couvert de ridicule. A ce titre, le livre de Zoé Shepard, et l'inestimable blog d'h16, symbolisent pour moi ce retour de l'esprit français. Maurice Druon n'a pas titré sa dénonciation du syndicalisme marxiste "Idéologie marxiste, conflictualité syndicale et structures de pouvoir au sein de la fonction publique, une analyse critique" mais "La France aux ordres d'un cadavre". L'éloquence est j'en suis convaincu ce qui peut nous libérer de l'opprobre dont sont couverts les libéraux, en endossant des habits reconnus et valorisés par la culture française, même si rangés dans la penderie depuis une trentaine d'années. Je pense que nous devons abandonner les petites structures sans visibilité pour contaminer les plus grandes, internet, les partis politiques, les media, en se distinguant par notre faconde et notre verve, au service de la clarté.
José Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 …ce bouquin promet d'être un hit sur les plages… Sans doute. Et il aura les même conséquences qu'un best-seller de page : zéro. Il y a plus de 20 ans, l'émission de reportages la plus regardée à la télévision belge francophone avait pour sujet "les grands travaux inutiles", qui pointait chaque semaines pendant des mois la gabegie de l'État, les magouilles, la corruption, etc. Tout ça pour ? Zéro.
Poil à gratter Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 Il y a plus de 20 ans, l'émission de reportages la plus regardée à la télévision belge francophone avait pour sujet "les grands travaux inutiles", qui pointait chaque semaines pendant des mois la gabegie de l'État, les magouilles, la corruption, etc. Tout ça pour ? Zéro. On a eu la même chose en France avec "Combien ça coûte" présentée par Jean-Pierre Pernaut, émission assez regardée. Pour avoir une idée de ce qu'on en a retenu, je vous colle un extrait de la page Wikipédia tellement c'est éloquent : Jean-Pierre Pernaut présente depuis le 2 juillet 1991 l'émission Combien ça coûte ?, un programme consacré à l'argent et aux gaspillages économiques, créé en remplacement de Ciel mon mardi28. Présentée en seconde partie de soirée de 1991 à 1995, puis en première partie de soirée de 1995 à 2001, l'émission mensuelle puis hebdomadaire est programmée en journée durant le week-end. L'émission recevra en 1997 le 7 d'or du meilleur magazine de société29.Combien ça coûte a essuyé diverses critiques, assez proches de celles adressées au journal de 13h. Le chercheur François Jost y voit la continuité du journal de Pernaut, c'est-à-dire la mise en valeur du « point de vue du contribuable » et un « certain discours de droite »30. Le journaliste Pierre Marcelle abonde dans ce sens : « son JT et son souci populiste de l'argent public, c'est du pareil au même. Dans son premier, il [fait] la retape pour son second, et il n'y avait nulle raison d'en être choqué : tout ça se marie au petit poil dans une insignifiance très signifiante »31. Virginie Spies, dans son essai Télévision, presse people: les marchands de bonheur, y décèle une « démonstration de force » de TF1, à l'instar d'autres programmes comme Sans aucun doute ou Pascal, le grand frère, au travers desquels la chaîne dénoncerait « les injustices qui arrivent à cause de l'Etat, puis le remplace pour réparer et faire mieux que lui »32.
Yul Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 Sans doute. Et il aura les même conséquences qu'un best-seller de page : zéro.Il y a plus de 20 ans, l'émission de reportages la plus regardée à la télévision belge francophone avait pour sujet "les grands travaux inutiles", qui pointait chaque semaines pendant des mois la gabegie de l'État, les magouilles, la corruption, etc. Tout ça pour ? Zéro. c'est ce que je disais. La réalité n'est pas l'objet du débat, pour quelqu'un bouffé par l'idéologie. Comme le fait remarquer Poil à gratter, il suffit que ce qui nous tient lieu de penseurs et de moralistes couvrent de ridicule la dénonciation des gaspillages étatistes en la qualifiant de poujadisme (d'une manière ou d'une autre, comme en l'associant avec le journal de 13h de la une, valet des intérêts d'un groupe privé etc…) pour qu'elle soit disqualifiée. Les français sont plus sensibles au ridicule que n'importe quel autre peuple. Que ce ridicule repose sur une réalité ou pas à peu d'importance. Les guignols de l'info se sont acharnés pendant des années sur jean-pierre pernaut, et le résultat est là: il suffit de dire que ton idée pourrait être présentée dans son journal. Les marxistes sont passés maîtres dans l'exploitation de cette faille. Ainsi, en quelques mots (bon, leur style c'est plutôt le matraquage), ils peuvent disqualifier la présentation, en long en large et en travers, de la réalité. C'est pour ça que je suis sceptique quant à l'adoption d'une tactique qualifiable de poujadisme: même si ça peut rencontrer un vaste écho populaire, c'est consommé comme les scandales des tabloïds anglais. Dénoncer ne suffit pas, il faut aussi couvrir de ridicule.
José Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 Ainsi, en quelques mots (bon, leur style c'est plutôt le matraquage), ils peuvent disqualifier la présentation, en long en large et en travers, de la réalité. Effectivement. C'est pourquoi l'exemple de l'émission belge est encore plus remarquable : elle passait sur la première chaîne publique à l'heure de plus grande écoute entre le JT du soir et le film et était présenté par un anar de gauche. Bref, aucun procès d'intention possible et impact maximal. Et pourtant, nada, nibe, que dalle comme retombées positives et prises de conscience du populo ; les magaouilles continuent autant, le PS règne en maître dans le sud du pays depuis 30 ans et on risque de se taper un Premier Ministre socialiste francophone.
Yul Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 le PS règne en maître dans le sud du pays depuis 30 ans et on risque de se taper un Premier Ministre socialiste francophone. excuse-moi de faire un HS, et excuse-moi aussi si ma méconnaissance de la Belgique m'amène à généraliser faussement, mais est-ce qu'il n'y aurait pas une corrélation entre l'incapacité de la Wallonie à se remettre de son passé industriel et à renouer avec la croissance, et le règne trentenaire de la social-démocratie ? Je n'irai pas jusqu'à écrire que la crise a été provoquée par la social-démocratie, par contre j'y vois une situation d'auto-catalyse typique du socialisme en régime démocratique: victime d'une crise, un pays tombe dans le panneau du socialisme. Le socialisme, loin de remédier à la crise, l'entretient au contraire, que ce soit par pure incompétence, déni du réel ou prémisses philosophiques viciés. Ou les trois, mon colonel. Par exemple, le fort taux de chômage, se coupe de sa cause initiale, la crise, pour devenir un élément permanent du paysage économique devenu malthusien. La crise elle-même, de conjoncturelle et d'économique, avec quelques éléments structurels (toujours) qui ailleurs auraient été vite corrigés par des réformes libérales, enfle et enfle jusqu'à devenir une crise transversale à l'ensemble de la société, et je crois jusqu'à devenir une crise de civilisation, le socialisme attaquant pour asseoir sa domination et surtout échapper à sa responsabilité, non seulement l'économie, mais aussi l'éducation, les media, la culture et jusqu'aux fondements de la civilisation comme la rationalité ou les valeurs morales (pour elles-même, quelles qu'elles soient, tout en se revendiquant de la vertu, beau paradoxe). L'auto-catalyse, c'est que le peuple, délibérément désinformé, en perte de repères et acheté à coup de subventions et d'avantages particuliers, ne fait pas porter la responsabilité de cette crise permanente sur le socialisme, mais accuse le libéralisme (dont il ne connaît que l'épouvantail brandi par les socialistes), et réclame plus de socialisme parce qu'il perçoit la crise comme le résultat d'un manque d'interventionnisme et de régulations, voire, s'y Bruxelles s'en mêle, comme celui d'un recul de l'Etat provoqué par l'étranger (dans le cas français). Ainsi, la critique d'une catastrophe socialiste devient le matériau dont se sert le socialisme pour se renforcer, mécaniquement. C'est la fuite en avant socialiste, déjà dénoncée par Bastiat au sujet de l'étatisme. A part ça, j'ai lu quelque part, je ne me souviens plus où, que la droite française serait hostile au très éventuel rattachement de la Wallonie à la France (pauvres belges !), à cause de l'enracinement du socialisme dans cette malheureuse partie du monde, ce qui ferait durablement pencher la balance en faveur de la gauche en ajoutant d'un coup une masse d'électeurs socialistes. Déjà que toutes les régions sauf une sont socialistes… Si la Belgique devait se diviser, moi je serais pour un royaume (j'ai pris les républiques en grippe à cause de la référence constante des politiciens français à la république pour justifier leurs tartufferies), un royaume libre de Wallonie où l'Etat serait minimal et où il ferait bon entreprendre, parler librement et boire de la bonne bière. Putain ce que la bière belge est bonne. La Belgique m'a fait aimer la bière, moi qui suis né dans les vignes. Mais je n'y crois pas trop. En tout cas, si j'étais belge, je n'irais pas ramer sur les bancs de la galère française. Au moins, en Belgique et en dépit du socialisme, il n'y a pas l'ISF (je crois ?).
José Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 …excuse-moi aussi si ma méconnaissance de la Belgique m'amène à généraliser faussement… Ton explication est plutôt fouillis, mais je crois comprendre et pense être assez d'accord sur le stade ultime de la social-démocratie et de la démocratie tout court. …la droite française serait hostile au très éventuel rattachement de la Wallonie à la France… Parfaitement logique. Si la Belgique devait se diviser, moi je serais pour un royaume (j'ai pris les républiques en grippe à cause de la référence constante des politiciens français à la république pour justifier leurs tartufferies), un royaume libre de Wallonie… De fait, indépendance de la Flandres ne signifie pas disparition de la Belgique, qui pourrait se réduire à Bruxellles+Wallonie. On peut même concevoir une manière de commonwealth : un roi pour deux États. …où l'Etat serait minimal… Ça, par contre, c'est un doux rêve. Même si une Wallonie sans subsides flamands verrait son PIB/hab. chuter de 25% et serait bien forcé de réduire l'État. En tout cas, si j'étais belge, je n'irais pas ramer sur les bancs de la galère française. Les rattachistes sont pathétiquement ultra-minoritaires (même pas 2% des francophones) et jamais les politocards francophones n'accepteront ce scénario.
Yul Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 Ton explication est plutôt fouillis, heu…oui… j'ai tout écrit sur le fil, j'aurais du me relire… et là il fait trop chaud pour que je réécrive tout… mais enfin, si tu m'as compris c'est déjà ça. mais je crois comprendre et pense être assez d'accord sur le stade ultime de la social-démocratie et de la démocratie tout court. je serais moins affirmatif en ce qui concerne la démocratie, par contre la social-démocratie c'est une spirale vers la ruine dans tous les domaines. Une social-démocratie ne peut que mal finir, mais si on a de la chance, il y a Margaret Tchatcher au bout du tunnel. La baronne qui a eu plus de couilles que tous les politiciens français réunis. De fait, indépendance de la Flandres ne signifie pas disparition de la Belgique, qui pourrait se réduire à Bruxellles+Wallonie.On peut même concevoir une manière de commonwealth : un roi pour deux États. je n'avais pas pensé au commonwealth mais ce n'est pas bête. J'ai cru comprendre que les excités du Vlaams Blok/Belang voulaient récupérer Bruxelles. Il y a quelques années de ça, j'étais avec une nana qui vivait à Bruxelles, elle m'avait dit qu'elle aurait bien vu la capitale devenir une sorte de district européen, comme Wahington DC. Même si une Wallonie sans subsides flamands verrait son PIB/hab. chuter de 25% et serait bien forcé de réduire l'État. réduire l'Etat n'est pas qu'une question de réalité comptable, même si on aurait tendance à croire cette dernière implacable. En France, où la droite est aussi socialiste que la gauche, j'ai parfois l'impression que si la dette prenait la forme physique de tombereaux de merde engloutissant Paris, nos politiciens préfèreraient se boucher le nez et plonger dedans plutôt que de prendre une pelle et nettoyer. Les rattachistes sont pathétiquement ultra-minoritaires (même pas 2% des francophones) et jamais les politocards francophones n'accepteront ce scénario. De toute façon, on a passé l'époque où les périmètres des Etats-nations se constituaient au détriment de leurs voisins. C'est l'une des grandes leçons de la seconde guerre mondiale. Après, moi j'aime bien les Belges et la Belgique, et quand je vois l'état de la France (et son Etat, d'ailleurs) j'ai un peu de mal à comprendre les rattachistes. La France contemporaine est pas super sexy. Genre cancéreux en phase terminale.
Filibert Posté 9 juillet 2010 Signaler Posté 9 juillet 2010 Comme le fait remarquer Poil à gratter, il suffit que ce qui nous tient lieu de penseurs et de moralistes couvrent de ridicule la dénonciation des gaspillages étatistes en la qualifiant de poujadisme (d'une manière ou d'une autre, comme en l'associant avec le journal de 13h de la une, valet des intérêts d'un groupe privé etc…) pour qu'elle soit disqualifiée. Ca continuera jusqu'à ce que de la rigueur soit vraiment mise en oeuvre dans ce pays. Mais quand la classe moyenne qui regarde TF1 et France2 va se prendre une baisse de pouvoir d'achat à deux chiffres en une année, tandis que les Teutons seront à la fête, on devrait constater je pense un grand retournement. En fait, je suis presque content qu'on ne fasse pas vraiment de rigueur aujourd'hui, car le choc sera d'autant plus violent le jour venu, et d'autant plus élevée sera la probabilité, pour un individu donné, de se "réveiller". Il faut avoir bien conscience qu'une croissance époustouflante de la productivité s'est produite au cours des 50 dernières années, et la majorité des plus de 40 ans se croit inconsciemment aujourd'hui au paradis, vivant, au même âge, bien mieux que leur parents. L'explosion des gaspillages publics est de facto totalement imperceptible. Lorsqu'on se prendra explosion du nombre de retraités + dette publique à stabliser malgré la hausse de la charge de la dette provoquée par le réajustement des taux d'intérêt + hausse des prix des importations avec la revalorisation du yuan et des salaires chinois, je pense qu'on entrera dans une sympathique période de chaos, avec pourquoi pas quelques lynchages de patrons de LVHM et de la BNP, de traders, d'hommes riches, voire de politiciens. Jusqu'alors, on qualifiera de poujadisme la juste dénonciation des gaspillages ; après, du vrai poujadisme se produira mais personne ne le dénoncera comme tel.
Nick de Cusa Posté 10 juillet 2010 Signaler Posté 10 juillet 2010 …et la majorité des plus de 40 ans se croit inconsciemment aujourd'hui au paradis, vivant, au même âge, bien mieux que leur parents. … Non. Certes, il y a désormais les laptops, iPod, GSM et Playstations qui n'existaient pas à l'époque, mais je suis convaincu que mes pairs d'âge ne pensent pas vivre mieux que la génération précédente. Du tout.
Randian shithead Posté 11 juillet 2010 Signaler Posté 11 juillet 2010 Non.Certes, il y a désormais les laptops, iPod, GSM et Playstations qui n'existaient pas à l'époque, mais je suis convaincu que mes pairs d'âge ne pensent pas vivre mieux que la génération précédente. Du tout. Voui, pour ce qui est des biens plus "basiques" (nourriture, logement et même locomotion), j'ai un tout autre son de cloche sur l'évolution sur les 30-40 dernières années.
Calembredaine Posté 11 juillet 2010 Signaler Posté 11 juillet 2010 Non.Certes, il y a désormais les laptops, iPod, GSM et Playstations qui n'existaient pas à l'époque, mais je suis convaincu que mes pairs d'âge ne pensent pas vivre mieux que la génération précédente. Du tout. Le dentiste ne fait plus mal du tout aujourd'hui.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.