Nick de Cusa Posté 10 juillet 2010 Signaler Posté 10 juillet 2010 …Ce serait bien qu'il y ait une bonne grosse canicule comme en 2003, ça aiderait le gouvernement en résolvant une partie du problème des retraites. Tu rigoles mais tu mets le doigt sur une question clef : "est-ce vraiment une si bonne idée de confier simultanément à l'Etat le monopole des retraites, par répartition et qui plus est, et le monopole de la santé? N'est-ce pas créer de sinistres incitations?"
Rincevent Posté 10 juillet 2010 Signaler Posté 10 juillet 2010 Tu rigoles mais tu mets le doigt sur une question clef : "est-ce vraiment une si bonne idée de confier simultanément à l'Etat le monopole des retraites, par répartition et qui plus est, et le monopole de la santé? N'est-ce pas créer de sinistres incitations?" Rappelons qu'un des thèmes futurologiques préférés d'un Attali est l'Etat-régulateur de la durée de vie de ses sujets. Puisqu'on vous dit que l'Etat croit avoir dans les mains un arbuste décoratif, qu'il transforme selon sa fantaisie du moment, n'hésitant pas à élaguer les branches dont il n'a plus besoin. Brrr.
Yul Posté 10 juillet 2010 Signaler Posté 10 juillet 2010 Tu rigoles mais tu mets le doigt sur une question clef : "est-ce vraiment une si bonne idée de confier simultanément à l'Etat le monopole des retraites, par répartition et qui plus est, et le monopole de la santé? N'est-ce pas créer de sinistres incitations?" si, complètement. Et les nombreux scandales émaillés de morts dont s'est rendu coupable le ministère de la santé (sang contaminé etc..), par ailleurs, abondent dans ce sens.
Sous-Commandant Marco Posté 13 juillet 2010 Signaler Posté 13 juillet 2010 Woerth a démissionné de son poste de trésorier de l'UMP, sans doute parce qu'il n'avait rien à se reprocher : http://fr.news.yahoo.com/64/20100713/tpl-w…tr-b4551a8.html Mais sa carrière de premier-ministrable est brisée car les chiens ne le lâcheront plus : http://fr.news.yahoo.com/4/20100713/tts-fr…ne-ca02f96.html C'est vrai que 2,5 millions pour 57 ha en forêt de Compiègne, ça paraît pas cher.
Yul Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Dans l'affaire Bettencourt, celui qui s'est gavé aux frais de la vieille dame n'est pas forcément celui que l'on croit: L'avocat du gestionnaire de fortune, Me Pascal Wilhelm, confirme au Figaro que son client a reçu une importante donation de la milliardaire, devant notaire, en 2008.Le grand déballage de l'affaire Bettencourt s'est poursuivi mardi avec la mise au jour d'un «don manuel» de cinq millions d'euros consenti par la milliardaire, en 2008, au bénéfice de Patrice de Maistre. L'information, dévoilée par L'Express, a été confirmée au Figaro par Me Pascal Wilhelm, conseil du gestionnaire de fortune. «Ce versement, qui est intervenu en toute transparence devant un notaire avant d'être déclaré au fisc, correspond à la pension de retraite que Patrice de Maistre aurait été en droit d'attendre s'il avait eu le statut de salarié travaillant au service de madame Bettencourt», précise Me Wilhelm. Au lieu de cela, le gestionnaire de fortune, qui travaille depuis 2003 pour l'héritière de L'Oréal dans le cadre d'un contrat de prestation de service, est intégralement rémunéré sous forme d'honoraires. «Ce don manuel, consenti en toute liberté par Mme Bettencourt, était à ses yeux une façon de compenser l'absence de droit à la retraite de Patrice de Maistre», ajoute Me Wilhelm. A l'entendre, «il s'agit de l'unique donation consentie par Liliane Bettencourt à son gestionnaire de fortune». Cette transaction aurait coûté à Liliane Bettencourt quelque trois millions d'euros de droits d'enregistrements, autrement dit, prélevés par le fisc. mais c'est du vol ! de quel droit l'Etat ose prélever un tel pourcentage sur une transaction qui ne le regarde pas ? Et en plus le reste sera imposé à nouveau, avec le charmant taux progressif…
Invité jabial Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Ça, ça ne me dérange pas. Du peu que je l'ai lu, j'aime bien le Canard. Ils attaquent tout le monde quelque soient les origines politiques Faut oser l'écrire quand même. C'est pas dans le Canard qu'on a appris le train de vie de Besancenot hein. Moi aussi je l'achète parfois, mais il n'y a pas à pinailler : ils ne sont pas un journal d'investigation, ils ne font aucune enquête, leur source d'information ce sont des fonctionnaires bien placés, et rien que ça oriente sacrément ce qui arrive à leurs oreilles.
Invité rogermila Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Leur source d'information ce sont des fonctionnaires bien placés… Et c'est en cela que l'information est souvent malsaine car elle émane de "corbeaux" qui abusent de leur fonction, pour se procurer des documents confidentiels et en transmettre des copies pour essayer de provoquer des scandales. D'ailleurs, le coeur du lectorat du "Canard" ce sont…… les fonctionnaires eux-mêmes .
Nick de Cusa Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Faut oser l'écrire quand même.C'est pas dans le Canard qu'on a appris le train de vie de Besancenot hein. Moi aussi je l'achète parfois, mais il n'y a pas à pinailler : ils ne sont pas un journal d'investigation, ils ne font aucune enquête, leur source d'information ce sont des fonctionnaires bien placés, et rien que ça oriente sacrément ce qui arrive à leurs oreilles. On disait aussi à une époque que les journalistes du Monde leur refilaient des trucs qu'ils ne pouvaient pas sortir eux-même. Quoi qu'il en soit, oui : pas de recherches, juste des missiles envoyés en secret dans le cadre des guéguerres internes de la nomenklatura. Au bout du compte, un rouage essentiel des efforts d'autopréservations de nos apparachiks. Une soupape et un outil pour petits règlements de comptes. La Canard fait partie du problème, pas de la solution.
Filibert Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Les Echos d'hier : http://www.lesechos.fr/info/france/0206602…rt-de-force.htm A divers degrés, les affaires frappant ou ayant frappé des membres du gouvernement alimentent, estiment les centrales, un sentiment global d'injustice sociale et un rejet de l'exécutif qui pourraient « amener dans les cortèges un public qui ne se mobilise pas habituellement », comme l'explique Jean-Louis Malys (CFDT). Lors de la mobilisation du 24 juin, certains responsables syndicaux évoquaient même, en privé et avec une pointe d'inquiétude, « un climat prérévolutionnaire ». L'intersyndicale commence ainsi à craindre d'éventuels débordements et, surtout, des manœuvres de récupération par l'extrême gauche. Ce qui expliquerait pourquoi les leaders syndicaux français ont été 'modérés' jusqu'ici, surtout dans leurs critiques de Sarko (c'est mon impression en tout cas) : ils sont tiraillés entre d'une part leur connaissance de la situation des finances publiques [comptes exsangues, impossibilité d'augmenter fortement les recettes en augmentant les taux d'imposition, nécessité de couper dans les dépenses sociales, etc.] (ils siègent au COR, ils ont lu les rapports Camdessus, Champsaur-Cotis, etc.) et d'autre part leur base syndicale (des ouvriers en CDI à 1,0-1,5 * SMIC) qui n'y croit pas et qui crie toujours plus fort : les riches nous exploitent : il faut reprendre à la clique des riches copains de Sarko ; il suffit de supprimer le bouclier fiscal..
Apollon Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Les Echos d'hier : http://www.lesechos.fr/info/france/0206602…rt-de-force.htmCe qui expliquerait pourquoi les leaders syndicaux français ont été 'modérés' jusqu'ici, surtout dans leurs critiques de Sarko (c'est mon impression en tout cas) : ils sont tiraillés entre d'une part leur connaissance de la situation des finances publiques [comptes exsangues, impossibilité d'augmenter fortement les recettes en augmentant les taux d'imposition, nécessité de couper dans les dépenses sociales, etc.] (ils siègent au COR, ils ont lu les rapports Camdessus, Champsaur-Cotis, etc.) et d'autre part leur base syndicale (des ouvriers en CDI à 1,0-1,5 * SMIC) qui n'y croit pas et qui crie toujours plus fort : les riches nous exploitent : il faut reprendre à la clique des riches copains de Sarko ; il suffit de supprimer le bouclier fiscal.. Sarko est l'épouvantail. S'il saute, on pourrait se retrouver avec une politique plus libérale, quel que soit le personnel politique au pouvoir. Simples conjectures.
Invité rogermila Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 d'autre part leur base syndicale (des ouvriers en CDI à 1,0-1,5 * SMIC) qui n'y croit pas et qui crie toujours plus fort : les riches nous exploitent : il faut reprendre à la clique des riches copains de Sarko ; il suffit de supprimer le bouclier fiscal.. Il y a toujours eu dans les classes ouvrières, une méconnaissance importante des problèmes économiques presque volontaire car souvent les gens refusent qu'on leur explique, estimant que ce n'est pas leur problème. Il faut voir comme cause à ce rejet d'analyse objective des situations, l'exclusion, pour la plupart, du système scolaire assez tôt dans la vie et la rancune qu'ils en tirent. ( exemple: La haine des ouvriers contre Yves Montand lorsque celui-ci a voulu faire une émission didactique sur la crise à la TV) De là, leurs réactions epidermiques et incontrolables au moindre changement, pour cause économique qu'ils se refusent à comprendre donc à accepter. Ils sont pratiquement incapables d'évaluer les ordres de grandeur d'où les amalgames, les discours simplificateurs extrèmes . Pour eux, les chiffres entendus sur la fortune de Mme Bettencourt suffisent à prouver qu'il y a de l'argent pour les retraites et que la réforme est une punition qu'on leur inflige. Ce qu'on leur impose est perçu comme une agression parce qu'ils pensent qu'on profite de leur manque de connaissances pour leur mentir et les tromper. Seuls quelques syndicats ont, dans une certaine limite, leur confiance..
Yul Posté 14 juillet 2010 Signaler Posté 14 juillet 2010 Il y a toujours eu dans les classes ouvrières, une méconnaissance importante des problèmes économiques presque volontaire car souvent les gens refusent qu'on leur explique, estimant que ce n'est pas leur problème. Il faut voir comme cause à ce rejet d'analyse objective des situations, l'exclusion, pour la plupart, du système scolaire assez tôt dans la vie et la rancune qu'ils en tirent. Pour eux, les chiffres entendus sur la fortune de Mme Bettencourt suffisent à prouver qu'il y a de l'argent pour les retraites et que la réforme est une punition qu'on leur inflige. Ce qu'on leur impose est perçu comme une agression parce qu'ils pensent qu'on profite de leur manque de connaissances pour leur mentir et les tromper. Seuls quelques syndicats ont, dans une certaine limite, leur confiance.. je suis d'accord avec cette analyse, je pense que tu touches du doigt le mécanisme mental, par contre, en ce qui concerne les ouvriers c'était vrai il y a trente ans. Pas qu'ils aient changé. Simplement, la démographie des syndicats n'est plus la même. Je crois que c'est 8% des salariés, majoritairement des fonctionnaires, et la majorité de l'important nombre de permanents (c'est une armée mexicaine avec plus d'officiers que de soldats) sont également fournis par la fonction publique. J'ai cherché les chiffres exacts, mais je ne suis même pas sûr que quiconque les ait centralisés. Tandis que le nombre d'ouvriers a beaucoup baissé dans la population active. Les fonctionnaires et le public ont pris la place des ouvriers dans cette dernière, 25 % de la population active rien que pour les fonctionnaires, et les réductions de postes dans la fonction publique d'Etat compensent tout juste l'augmentation constante des effectifs dans la territoriale. Donc il y a toujours ce refus de comprendre, "c'est leur crise pas la nôtre", cette incapacité à estimer les échelles de grandeur ou à assimiler les principes de base de l'économie, par contre je pense qu'il ne s'agit pas d'une rancune à l'égard de l'école mais plutôt de rentiers s'accrochant coûte que coûte à leur grizbi mal acquis. Bien entendu ils estiment le mériter, tandis que les riches ne méritent pas leur argent parce qu'ils l'ont volé, sont des égoïstes qui refusent de payer à leur place et ont provoqué la crise en jouant aux dés dans la finance mais continuent de s'en mettre plein les poches. Il n'y qu'à voir les affiches du NPA, avec des caricatures de riches la mine hilare tandis que de pauvres gens montrent leurs poches vides. De plus, j'ai constaté empiriquement que ce refus de comprendre était le plus développé chez les intellectuels moyens comme les enseignants, dont j'imagine qu'ils doivent constituer une part importante du lectorat de l'alter-littérature. Les parents de mon ex travaillaient à l'hygiène et étaient de fervents membres d'attac. Ce sont des lecteurs de Susan George ou de François Hueguenin. Il ne s'agit pas tant d'ignorance que la recherche d'un cadre idéologique justifiant leurs rentes. Enfin, c'est l'impression que j'ai.
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