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Banlieues


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Samedi 4 septembre 2010. "On n'est pas couché", François Bayrou est l'invité politique de Laurent Ruquier. Après les quelques minutes de mises dans l'ambiance, le président du Modem (ou de ce qu'il en reste) arrive sur le plateau. Ronds de jambes, traits d'esprits plus ou moins bidons, quelques rires…

Arrive le sujet polémique de la soirée, la sécurité (une façon de rebondir sur l'actualité de ces dernières semaines, Grenoble, les Roms…), après un bref échange sur l'affaire Woerth/Bettancourt. Le sujet vire rapidement sur les banlieues, les plateaux télés et les politiques (à travers l'émission en question et à travers M. Bayrou invité ce soir-là) se retrouvent vite rattrapés par leurs vieux démons qui constituent le fond d'une obsession culturelle française depuis plus de 30 ans.

A la question, "quelle solution pour les zones de non-droits?" (entendre, bien sûr, les banlieues, les cités en tous genres… on connaît la chansonnette), M. Bayrou répond par la solution proposée, re-proposée, annulée, modelée et re-modelée à la sauce démocrate, de la police de proximité, qu'il appelle, ce sont ses mots, par un parallèle avec la gendarmerie rurale qui vient d'on ne sait pas trop où, une "gendarmerie au long court". Autre idée émise, celle de la mixité sociale, qui veut que des personnes, soient plus ou moins poussées à s'installer dans les banlieues pour qu'une vie entre communautés différentes soit provoquée, tout du moins encouragée.

Pas de bol, c'était François Bayrou qui intervenait ce soir-là, le renvoi de la balle étant très largement assuré par Eric Zemmour. Mais au fond, eux ou d'autres, qu'importe, nul besoin de chercher des bouc-émissaires, le sujet étant trop tragique à présent pour que l'on s'attarde à trouver des responsables. On constate une chose, c'est que même si des solutions (plutôt des solutions pansement) sont proposées ici et là, celles-ci ne résistent pas à des examens attentifs, puisqu'elles rejoignent toutes, des solutions déjà mises en place par le passé et qui ont toutes été mises en échec (cf. les "politiques de la ville" et les milliards qui les ont accompagnées, l'implantation de polices de proximité ainsi que de services publics qui finissent l'un comme l'autre, par plier bagages au bout d'un moment, tant les situations sont compliquées). L'impasse est donc bien réelle, et le couvercle de la cocotte minute ne cesse de s'agiter. Alors que faire? Si l'on écoute le message de ceux qui ont voix au chapitre (j'entends pas là, les hommes et les femmes politiques des partis qui ont une audience suffisamment importante pour paraître crédible), ils n'ont plus rien à proposer, sinon, comme je l'ai dit, des solutions qui ont déjà été expérimentées par le passé, et qui ne sont des propositions crédibles que dans la mesure où ceux qui les entendent, ont oublié les expériences du passé et les échecs retentissants qu'elles nous enseignent.

Donc, soit les méthodes pansement continuent d'être privilégiées et dans ce cas, arrêtons de nous voiler la face, rien ne changera (au mieux) ou les choses vont empirer (plus logique), soit on se croise les bras en considérant qu'il n'y a plus rien à faire dans ces zones, ce qui revient à dire que les zones de non-droit ne sont plus des territoires de la république, et là, on ouvre la boîte de pandore.

Quelle est la réponse libérale à ce problème? L'essentiel de la solution ou plutôt l'esprit de cette dernière se trouve à mes yeux dans le "contrat ou projet" libéral, à savoir: liberté, propriété, responsabilité. Mais d'autres personnes sur ce forum peuvent avoir un autre point de vue. Je repose donc ma question: Quelle/quelles solution(s), dans l'esprit libéral ainsi que de manière concrète, les libéraux peuvent-ils proposer?

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Samedi 4 septembre 2010. "On n'est pas couché", François Bayrou est l'invité politique de Laurent Ruquier. Après les quelques minutes de mises dans l'ambiance, le président du Modem (ou de ce qu'il en reste) arrive sur le plateau. Ronds de jambes, traits d'esprits plus ou moins bidons, quelques rires…

Arrive le sujet polémique de la soirée, la sécurité (une façon de rebondir sur l'actualité de ces dernières semaines, Grenoble, les Roms…), après un bref échange sur l'affaire Woerth/Bettancourt. Le sujet vire rapidement sur les banlieues, les plateaux télés et les politiques (à travers l'émission en question et à travers M. Bayrou invité ce soir-là) se retrouvent vite rattrapés par leurs vieux démons qui constituent le fond d'une obsession culturelle française depuis plus de 30 ans.

A la question, "quelle solution pour les zones de non-droits?" (entendre, bien sûr, les banlieues, les cités en tous genres… on connaît la chansonnette), M. Bayrou répond par la solution proposée, re-proposée, annulée, modelée et re-modelée à la sauce démocrate, de la police de proximité, qu'il appelle, ce sont ses mots, par un parallèle avec la gendarmerie rurale qui vient d'on ne sait pas trop où, une "gendarmerie au long court". Autre idée émise, celle de la mixité sociale, qui veut que des personnes, soient plus ou moins poussées à s'installer dans les banlieues pour qu'une vie entre communautés différentes soit provoquée, tout du moins encouragée.

Pas de bol, c'était François Bayrou qui intervenait ce soir-là, le renvoi de la balle étant très largement assuré par Eric Zemmour. Mais au fond, eux ou d'autres, qu'importe, nul besoin de chercher des bouc-émissaires, le sujet étant trop tragique à présent pour que l'on s'attarde à trouver des responsables. On constate une chose, c'est que même si des solutions (plutôt des solutions pansement) sont proposées ici et là, celles-ci ne résistent pas à des examens attentifs, puisqu'elles rejoignent toutes, des solutions déjà mises en place par le passé et qui ont toutes été mises en échec (cf. les "politiques de la ville" et les milliards qui les ont accompagnées, l'implantation de polices de proximité ainsi que de services publics qui finissent l'un comme l'autre, par plier bagages au bout d'un moment, tant les situations sont compliquées). L'impasse est donc bien réelle, et le couvercle de la cocotte minute ne cesse de s'agiter. Alors que faire? Si l'on écoute le message de ceux qui ont voix au chapitre (j'entends pas là, les hommes et les femmes politiques des partis qui ont une audience suffisamment importante pour paraître crédible), ils n'ont plus rien à proposer, sinon, comme je l'ai dit, des solutions qui ont déjà été expérimentées par le passé, et qui ne sont des propositions crédibles que dans la mesure où ceux qui les entendent, ont oublié les expériences du passé et les échecs retentissants qu'elles nous enseignent.

Donc, soit les méthodes pansement continuent d'être privilégiées et dans ce cas, arrêtons de nous voiler la face, rien ne changera (au mieux) ou les choses vont empirer (plus logique), soit on se croise les bras en considérant qu'il n'y a plus rien à faire dans ces zones, ce qui revient à dire que les zones de non-droit ne sont plus des territoires de la république, et là, on ouvre la boîte de pandore.

Quelle est la réponse libérale à ce problème? L'essentiel de la solution ou plutôt l'esprit de cette dernière se trouve à mes yeux dans le "contrat ou projet" libéral, à savoir: liberté, propriété, responsabilité. Mais d'autres personnes sur ce forum peuvent avoir un autre point de vue. Je repose donc ma question: Quelle/quelles solution(s), dans l'esprit libéral ainsi que de manière concrète, les libéraux peuvent-ils proposer?

Déjà, faire régner le droit, donc appliquer la loi. (ceci implique de virer à peu près tous les juges socialo-écolo-bobo-vert de France, pas facile)

Les libéraux ne transigent pas avec le droit de propriété, les préconisations que tu trouveras ici seront donc généralement très dures vis à vis des vols et des dégradations.

D'autres réponses libérales seraient d'armer la population, organiser des milices,

Supprimer le SMIC pour donner une chance aux moins qualifiés d'entrer sur le marché du travail et de ne plus vivre de l'aumône,

Légaliser la vente de drogue.

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Je me demande - c'est une question - si une libéralisation de l'immobilier ne représenterait pas une piste prometteuse : réduction de surcoûts artificiels, accès à la propriété, attirance des gens vers des lieux plus tranquilles pour leurs familles, etc. Y compris la réglementation dans la construction, que je connais mal mais dont j'imagine qu'elle produit un impact sur les prix.

Posté

Dans une perspective libérale, j'ai trouvé plutôt intéressant l'article de Guido Hülsmann intitulé Liberté & sécurité, dont la partie critique examine les causes de l'anomie, c'est-à-dire la destruction des institutions civilisées par l'Etat, puis propose des pistes pour les restaurer, en particulier la sécession.

Jörg Guido Hülsmann

Liberté et sécurité

La violence qui règne dans les banlieues de Paris et ailleurs est un problème politique des plus importants. Mais cette violence n’est qu’une manifestation très spectaculaire d’un problème beaucoup plus vaste et profond. C’est ce que nous nous proposons de montrer dans le présent essai.

Vu de l’extérieur, il n’est pas difficile d’en discerner les causes. Ou plutôt : la cause. Il y a en effet un seul facteur qui semble expliquer la plus grande partie de la violence qui aujourd’hui menace les Français. Ce facteur, c’est l’interventionnisme étatique généralisé.

C’est l’État, après tout, qui par ses entraves au négoce international - surtout par les innombrables douanes et quotas d’importation - a mis les habitants du Tiers Monde devant le choix, ou de périr dans leurs pays natals, ou de chercher une nouvelle vie dans les pays développés de l’Occident.

C’est le même État qui, ensuite, a laissé entrer en France quelque huit millions d’immigrants.

C’est encore l’État qui, ensuite, a empêché l’intégration d’une grande partie de ces gens dans la division du travail et donc dans la société française ; il l’a empêchée par le SMIG et les charges sociales, qui rendent inemployables ceux qui n’ont pas encore acquis, ou qui ne peuvent acquérir, une productivité égale à leur coût pour un employeur. C’est cette législation prétendument « sociale » qui exclut les plus faibles travailleurs du marché du travail, et c’est donc cette même législation qui marginalise des groupes entiers tels que les jeunes, les vieux et les immigrants.

Face à cette calamité, c’est toujours l’État qui a enfermé les immigrants chômeurs dans les ghettos des HLM et des banlieues où ils vivent dans la dépendance permanente des aumônes publiques.

Comment peut-on vivre dans ces conditions humiliantes ? On ne peut pas le faire longtemps sans se créer une raison, sans justifier son sort devant soi-même. Et malheureusement il semble que les jeunes immigrants n’aient pas d’autre explication de leur sort que le rejet et la haine. Ils se croient rejetés et haïs par les Français. Alors ils rejettent et haïssent les Français, en retour, et ceux qui tendent à la violence y trouvent d’amples justifications de leurs méfaits. Ceux dont la forme de révolte préférée est moins violente ont créé toute une culture subversive basée sur la haine et le ressentiment.

Mais face à cette fausse interprétation de leur calamité, et devant une réaction qui est d’autant plus fausse, que font les professeurs, que font les médias ? Ils disent que la haine des jeunes est justifiée et ils louent les productions « culturelles » de cette haine, en particulier, le rap glorifiant la violence et les graffitis défigurant les villes.

Ceci est la banqueroute intellectuelle et morale de la classe régnante en France, la classe des mandarins dans les médias et dans les écoles, et il va sans dire que c’est la classe qui est à la fois le rempart de l’État, et son enfant gâté.

Mais l’histoire n’est pas encore finie. L’on pourrait croire après tout que la violence émergeant des banlieues relève d’une solution purement technique. En fait, on a souvent réussi à instaurer l’ordre là où avant régnait le chaos ; ou à ré-instaurer l’ordre là où le chaos s’était glissé pendant un certain temps. Et dans une certaine mesure il s’agit bien, en effet, d’un problème purement technique. Pour combattre le crime effectivement, il faut identifier et punir les criminels. Le taux de crime excessif dans des banlieues françaises résulte précisément du fait que les forces de l’ordre n’ont pas fait ce qu’il fallait faire : identifier et punir les criminels.

Et l’organisation qui est responsable des appareils de police et de justice, mais qui les empêche d’identifier et de punir les criminels, cette organisation est encore…l’État.

II. Un mot entre parenthèses sur les causes du laxisme des forces de l’ordre dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix.

La raison essentielle de ce laxisme est bien connue. C’est qu’une grande partie des Français abhorre l’emploi de la force, et qu’elle l’abhorre catégoriquement, c’est-à-dire, indépendamment de l’usage que l’on fait de la force. C’est cette fraction de l’opinion publique, laquelle domine dans tous les médias, qui incite la police à ne pas faire ce que la police est censée faire normalement. La chose est simple : on ne peut pas faire de carrière au sein de la police sans le soutien du patron, le seul patron dans l’industrie de la sécurité est l’État, et la composition de l’État est déterminée par les élections. Les agents de police qui font prévaloir la loi contre l’opinion publique méritent certainement l’admiration de chaque personne de bonne foi. Mais d’un point de vue professionnel leur comportement est suicidaire. L’opinion publique décourage le courage ; elle promeut la prospérité des loups aux frais des brebis.

Pourquoi cette perversion de l’opinion publique ? Encore la raison est bien connue. C’est que dans les pays occidentaux, les militants de la gauche ont, pendant la plupart du vingtième siècle, poursuivi une stratégie de dé-légitimation de l’usage de la force contre ceux qui violent l’ordre public. En empire soviétique, il allait de soi que la répression de toute infraction de l’ordre public était juste et bonne. Mais en occident, la gauche était minoritaire jusqu’au début des années quatre-vingt. Et c’était ses militants radicaux qui prêchaient l’infraction de l’ordre public traditionnel. (…)

Il est difficile de trouver une manifestation des fruits de cette idéologie plus spectaculaire que la violence des banlieues. Cette violence assume pour les militants de la gauche un statut presque sacré, surtout quand elle est exercée par un homme arabe ou un noir contre un homme blanc. Dans ces cas-là, la gauche est pour ainsi dire surdéterminée en faveur du criminel et contre la victime ; ce qui explique non seulement pourquoi elle a permis que le problème se produise, mais aussi pourquoi elle n’a pas su l’arrêter.

Dans sa vision des choses, en effet, l’homme français est exploiteur à plus d’un titre. Il exploite d’autres hommes d’abord parce qu’il est français et que l’opulence relative des français a été acquise aux frais du Tiers Monde. Ensuite il est exploiteur parce qu’il est homme et que les hommes ont réprimé les femmes et les enfants pendant des milliers d’années. Il est encore exploiteur parce qu’il soutient ou protège une économie capitaliste, qui de par sa nature opprime les travailleurs. Finalement, il appartient à la classe des exploiteurs parce qu’il est blanc et que les blancs ont ravagé le monde entier et qu’ils ont réduit les noirs à l’esclavage. « Ne touche pas mon pote » fut donc le cri de bataille de la gauche militante des années quatre-vingt, quand les gouvernements français appliquaient encore le principe d’égalité devant la loi. Mais la raison d’État prévalait sur la raison, et l’on touchait de moins en moins aux criminels qui avaient la couleur de peau requise pour l’exercice légitime des métiers de voleur, de brigand, de violeur et d’assassin.

Aujourd’hui les conséquences de ce régime sont patentes. La gauche a essayé de dissimulé sa culpabilité en invoquant le pieux souci de protéger les « minorités ». Mais sa définition des « minorités » est tout à fait raciste et étatiste. Les « minorités », ce ne sont pas les catholiques, ce ne sont pas les entrepreneurs travaillant sans privilège d’État, ce ne sont pas les paysans labourant la terre sans subventions. Les minorités, ce sont exclusivement les hommes et femmes africains ou arabes, surtout quand ils reçoivent des aumônes publiques.

Il est pourtant vrai que les masses de gauche sont politiquement désorientées. Ce qui les unit n’est pas une vision partagée du but auquel ils aspirent ; mais plutôt l’affirmation de la violence en tant que moyen politique face à un ennemi commun. Cet ennemi n’a d’ailleurs pas changé depuis des siècles. C’est toujours l’Europe chrétienne ou, plus précisément, les lamentables restes de cette civilisation.

(…)

Il reste donc que la seule stratégie viable pour rétablir nos libertés est la sécession, sécession qui commence dans la tête de chaque individu et qui s’élargit et s’amplifie ensuite par la bataille intellectuelle et par des coopérations hors de l’État. Notre plus grand défi politique à l’heure actuelle est d’ériger des réseaux et des organisations spirituels, intellectuels, éducatifs et politiques hors des réseaux et organisations contrôlés par l’État. Nous devons rebâtir la société libre, qui est en effet la véritable et seule Société, en parallèle de la société officielle vouée au culte de l’État.

Il est évident que tout ceci requiert un effort matériel et mental presque miraculeux. Il est en effet nécessaire que nous maintenions - puisque nous sommes contraints de le faire - la société étatisée par nos impôts et qu’en même temps nous fassions naître, avec les moyens qui nous restent, une autre société parallèle, société qui dans l’avenir sera le berceau d’une renaissance de la civilisation. Nous devons payer un loyer au brigand qui a usurpé les droits de propriété de notre maison ancienne et en même temps construire une nouvelle maison.

Voilà une stratégie qui est dure et, sans doute, à la limite de nos forces. Mais c’est une stratégie noble et, surtout, c’est la seule stratégie possible.

http://www.liberalia.com/htm/gh_liberte_securite.htm

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Moué,

C’est le même État qui, ensuite, a laissé entrer en France quelque huit millions d’immigrants.

Pas trop compris ce que ça vient faire là dedans.

Posté

- Les banlieues semblent etre le reflet de notre pays et de nos citoyens au cours des 30 dernières années : un accroissement de la pauvreté de la population entrainant misére sociale , chomage , délinquance , traffic ….

- Les programmes économique sont toujours les meme : aide social , plan de relance par l'impot , emploi aidé ….Alors on ne s'étonne pas que les résultats soit identique ….

- J'imagine un programme Libéral par l'économie mais je n'arrive pas à dissocier le problème des banlieues de ceux du pays : sans vitalité économique point de salut et sans création d'emploi pas d'espoir .

Réduire les banlieues aux problèmes sécuritaire est ridicule et ne combat pas le mal à la racine : la misère est porteuse de gènes malsain et incurable .

Posté

Suppression des aides sociales, suppression de l'école obligatoire et privatisation les lycées et collèges, suppression du smic, de l'impôt sur les petits commerces, légalisation des drogues, déréglementation du marché de la construction, répression de crimes et des délits, légalisation de la vente d'armes. Ça fait déjà un bon programme.

Posté

La libération de la croissance permettrait de faire reculer la pauvreté, de relancer la mobilité sociale et de donner des perspectives plus encourageantes aux individus. Elle me parait pour autant insuffisante à traiter la montée de la délinquance. Il me semble que cela ne peut reposer sur la seule répression dans une démocratie moderne, en attente légitime de défense du droit, coûteuse en temps et en procédures, mais plutôt sur un traitement cohérent de la chaine prévention - dissuasion - sanctions - insertion, chaque maillon étant intimement lié aux autres.

Pour la partie prévention, on peut discuter de la diminution de l'assistanat pour responsabiliser à nouveau les individus et les familles et les pousser vers le travail, du chèque éduction pour renforcer la concurrence entre écoles et ofrir de meilleures prestations aux familles, le retour de la police de quartier sous l'autorité des maires, le développement de la sécurité privée et des vigiles (parents, responsables asociatifs…) de quartier, et une action efficace et prioritaire sur les primo-délinquants pour limiter les risques de récidive. La question de l'immigration nouvelle se pose aussi ici. La légalisation de la production et de la distribution du cannabis, pourquoi pas ?

La dissuasion repose sans doute sur la peur des peines appliquées, le renforcement des droits d'intervention et de riposte des forces de police ou de sécurité privée (sans non plus mettre en danger les citoyens honnêtes des zones d'intervention), l'usage de caméras, peut-être de drones, et cela implique aussi des sanctions plus rapides, plus variées et aux effets dissuasifs. Financer des témoins protégés par l'anonymat avec le budget des prises dans des cas précis de délinquance. Menace de retrait des aides (des aides sociales jusqu'au logement HLM le cas échéant)

Pour les sanctions, il faut réflechir aux aspects dissuasifs mais aussi d'insertion. Sans doute faut-il davantage de types d'établissements fermés plutôt que la seule prison à l'ancienne que nous connaissons, et qui constitue surtout dune excellente école du crime organisé, envisager d'autres peines, en particulier à l'égard des jeunes primodélinquants. Les centres d'éducation par d'anciens militaires ne sont pas une mauvaise idée. Il semble que des expériences menées à l'étranger aient porté leurs fruits. Il existe d'autres pistes.

L'insertion, c'est la fin des discours victimaires ou culpabilissants (discrimination positive, lutte aveugle contre la discrimination), la responsabilisation individuelle, le respect des codes sociaux (à définir), des formations ciblées sur des secteurs qui embauchent, etc. Facile à dire…

Posté
La libération de la croissance permettrait de faire reculer la pauvreté, de relancer la mobilité sociale et de donner des perspectives plus encourageantes aux individus.

Elle me parait pour autant insuffisante à traiter la montée de la délinquance.

Vous voulez parler des pauvres qui mangent à leur faim, qui vivent avec un toi au dessus de leur tête, l'eau courante, l'électricité et le chauffage?

Il faut arrêter de croire que pauvreté et délinquance sont liées!

Il me semble que cela ne peut reposer sur la seule répression dans une démocratie moderne, en attente légitime de défense du droit, coûteuse en temps et en procédures, mais plutôt sur un traitement cohérent de la chaine prévention - dissuasion - sanctions - insertion, chaque maillon étant intimement lié aux autres.

Vous avez tort, ce n'est que par la répression systématique des crimes et délits que la délinquance baissera, et aussi par ce que vous avez oubliez de mentionné en homme de gauche que vous êtes l'éducation.

Le reste ce n'est qu'un discours creux, et angélique rempli de niaiseries politicardes.

Invité jabial
Posté

Avant même de parler de libéralisme : law and order.

Une police qui fait peur et pas pitié aux voyous.

Une justice rapide et si possible sévère, mais surtout rapide à donner le premier sursis.

Ça changerait tout.

Posté
Avant même de parler de libéralisme : law and order.

Une police qui fait peur et pas pitié aux voyous.

Une justice rapide et si possible sévère, mais surtout rapide à donner le premier sursis.

Ça changerait tout.

Pourquoi la justice devrait-elle donner un premier sursis?

Posté
Pour les sanctions, il faut réflechir aux aspects dissuasifs mais aussi d'insertion. Sans doute faut-il davantage de types d'établissements fermés plutôt que la seule prison à l'ancienne que nous connaissons, et qui constitue surtout dune excellente école du crime organisé, envisager d'autres peines, en particulier à l'égard des jeunes primodélinquants. Les centres d'éducation par d'anciens militaires ne sont pas une mauvaise idée. Il semble que des expériences menées à l'étranger aient porté leurs fruits. Il existe d'autres pistes.

L'idée est intéressante pour mater les esprits forts mais est-ce qu'ils en sortent avec un métier ?

A quelles autres pistes penses-tu ?

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L'idée est intéressante pour mater les esprits forts mais est-ce qu'ils en sortent avec un métier ?

A quelles autres pistes penses-tu ?

Je ne suis pas expert, je me rappelle d'axcellentes interventions de Coralie Fiori Khayat sur la question qui a bien étudié la politique de "tolérance zéro". Personne ne saura distinguer la part de l'hypercroissance américaine dans le succès de Giuliani, mais si on ne retient que son plan (de pures niaiseries politicardes), clairement la répression n'était pas le seul aspect qui a marché : l'arrêt des dégradations a coûté cher en argent public, il y a aussi eu un impact, secondaire mais pas négligeable, des associations de quartier dans leur réhabilitation par des petites actions de proximité qui impliquaient non pas l'Etat ou l'autorité publique mais les habitants. Elle a exposé un exemple qui a bien marché : la réhabilitation de logements dégradés réalisée par les habitants eux-mêmes, auxquels on a fourni les seuls matériaux, pas la main d'oeuvre.

La question de la répression pose aussi celle de nos droits. Chaque citoyen doit avoir le droit de se défendre, de ne pas subir des fusillades aveugles dans son quartier, le parquet doit continuer à devoir fournir des preuves contre les délinquants présumés avant de les sanctionner, ce qui exige du temps, etc. Et si les jeunes envoyés en prison pour avoir brûlé des voitures ressortent braqueurs de banques, il est peut-être intéressant de réflechir à des types plus efficaces de sanctions.

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Vous voulez parler des pauvres qui mangent à leur faim, qui vivent avec un toi au dessus de leur tête, l'eau courante, l'électricité et le chauffage?

Il faut arrêter de croire que pauvreté et délinquance sont liées!

Vous avez tort, ce n'est que par la répression systématique des crimes et délits que la délinquance baissera, et aussi par ce que vous avez oubliez de mentionné en homme de gauche que vous êtes l'éducation.

Le reste ce n'est qu'un discours creux, et angélique rempli de niaiseries politicardes.

Tiens il a été dit qu'Aurel ne puisse plus sur ce forum poster de réflexions intéressantes sans s'attirer imédiatement un ad hominem crapuleux?

Posté
Tiens il a été dit qu'Aurel ne puisse plus sur ce forum poster de réflexions intéressantes sans s'attirer imédiatement un ad hominem crapuleux?

C'est le discours que l'on entend depuis 30 ans, et vous voudriez que parce que c'est Aurel je le reçoive différemment que si c'était Bayrou, Sarko ou Royal qui avait dit la même chose?

Posté
associations de quartier dans leur réhabilitation par des petites actions de proximité qui impliquaient non pas l'Etat ou l'autorité publique mais les habitants

C'est pas mal en effet.

Et si les jeunes envoyés en prison pour avoir brûlé des voitures ressortent braqueurs de banques, il est peut-être intéressant de réflechir à des types plus efficaces de sanctions.

Il y a ceux qui ne vont pas en prison par manque de place, aussi…

Une libéralisation en matière d'établissements pour fortes têtes élargirait les possibilités pour les parents désireux de recadrer leurs rejetons. Reste qu'idéalement, les rejetons en question devraient ressortir de là avec un métier (et un marché du travail plus souple aussi).

Posté
C'est le discours que l'on entend depuis 30 ans, et vous voudriez que parce que c'est Aurel je le reçoive différemment que si c'était Bayrou, Sarko ou Royal qui avait dit la même chose?

Je dois avouer avoir manqué les discours des susdits préconisant depuis 30 ans par exemple les éléments suivants :

Pour la partie prévention, on peut discuter de la diminution de l'assistanat pour responsabiliser à nouveau les individus et les familles et les pousser vers le travail, du chèque éduction pour renforcer la concurrence entre écoles et ofrir de meilleures prestations aux familles, le retour de la police de quartier sous l'autorité des maires, le développement de la sécurité privée et des vigiles (parents, responsables asociatifs…) de quartier, et une action efficace et prioritaire sur les primo-délinquants pour limiter les risques de récidive. La question de l'immigration nouvelle se pose aussi ici. La légalisation de la production et de la distribution du cannabis, pourquoi pas ?
Posté
Je dois avouer avoir manqué les discours des susdits préconisant depuis 30 ans par exemple les éléments suivants :

Tout ce qu'il y a la dedans a déjà était évoqué par les uns et par les autres, à l'exception du chèque éducation.

Posté

Je n'ai pas compris la problématique qui est soulevé ici.

Invité jabial
Posté
Pourquoi la justice devrait-elle donner un premier sursis?

Parce que même en Arabie Saoudite, on ne coupe pas la main du voleur dès le premier vol.

Posté
Parce que même en Arabie Saoudite, on ne coupe pas la main du voleur dès le premier vol.

Bien dit ! prenons donc exemple sur l'Arabie Saoudite.

Posté
Je ne suis pas expert, je me rappelle d'axcellentes interventions de Coralie Fiori Khayat sur la question qui a bien étudié la politique de "tolérance zéro". Personne ne saura distinguer la part de l'hypercroissance américaine dans le succès de Giuliani, mais si on ne retient que son plan (de pures niaiseries politicardes), clairement la répression n'était pas le seul aspect qui a marché : l'arrêt des dégradations a coûté cher en argent public, il y a aussi eu un impact, secondaire mais pas négligeable, des associations de quartier dans leur réhabilitation par des petites actions de proximité qui impliquaient non pas l'Etat ou l'autorité publique mais les habitants. Elle a exposé un exemple qui a bien marché : la réhabilitation de logements dégradés réalisée par les habitants eux-mêmes, auxquels on a fourni les seuls matériaux, pas la main d'oeuvre.

C'est la légalisation de l'avortement qui a mit fin à la délinquance, pas la « croissance », ni les associations citoyennes-festives de proximités. Cf. les études de Steven Levitt.

Et si les jeunes envoyés en prison pour avoir brûlé des voitures ressortent braqueurs de banques, il est peut-être intéressant de réflechir à des types plus efficaces de sanctions.

Simonnot à écrit un beau chapitre sur la prison dans Les personnes et les choses (Économie du droit tome 2). Déjà Foucault disait que les prisons (passive et assistée) sont une invention relativement récente, au XVIIIe siècle pour des raisons d'économie dans la gestion des hommes. De fait, la seule question pertinente devrait être : Pourquoi ne pas envisager le développement d'un esclavage (emprisonnement privée contre public) pour une durée déterminé au lieu d'enfermer les gens à ne rien faire ? (la prison échoue dans trois de ses principes : dissuasion, punition, réhabilitation. Reste la dernière : mise hors d'état de nuire).

Posté

mais quels travaux ?

Creuser des tranchees et les reboucher, c'est assez courant comme peine, mais ca n'avance a rien non plus.

Posté
C'est la légalisation de l'avortement qui a mit fin à la délinquance, pas la « croissance », ni les associations citoyennes-festives de proximités. Cf. les études de Steven Levitt.

Je suis heureux d'apprendre qu'il n'y a pas de délinquance en France, ou heureusement, l'avortement est légal, merci à Simone Veil pour avoir fait disparaitre à tout jamais la peur d'être dépouillé ou violé.

Posté
Mais quels travaux ?

Par défaut, travail à la chaine, j'imagine. Un truc pénible, pas risqué ET productif. Après si le type est qualifié et motivé, rien n'empêche de négocier autre chose.

Posté
mais quels travaux ?

Creuser des tranchees et les reboucher, c'est assez courant comme peine, mais ca n'avance a rien non plus.

Pour que ça passe auprès des gauchos il faudrait un truc écolo, genre tri des déchets.

…Mieux ! pédaler pour produire de l'électricité propre !

Posté
Tout ce qu'il y a la dedans a déjà était évoqué par les uns et par les autres, à l'exception du chèque éducation.

Ben, il faut rentrer dans le détail quand même :

on peut discuter de la diminution de l'assistanat pour responsabiliser à nouveau les individus et les familles et les pousser vers le travai

Qui l'a dit ? qui l'a fait ? la seule proposition débile qui s'en rapproche un peu, c'est de supprimer les allocations familiales pour les familles qui n'arrivent pas a controler leurs adolescent.

du chèque éduction pour renforcer la concurrence entre écoles et ofrir de meilleures prestations aux familles,

La, c'est bien simple : personne ne soutient cette idée (a part sur ce forum bien sûr).

le retour de la police de quartier sous l'autorité des maires

La aussi, personne (sauf quelques maires) ne soutient cette idée. Ce qui est important ici, c'est le "sous l'autorité des maires". Mais bon, casser notre service public de police Nationale qui marche si bien, mon dieu, vous n'y pensez pas !

le développement de la sécurité privée et des vigiles (parents, responsables asociatifs…) de quartier

Sur cette partie, je passe. Cela se fait tout seul. Et heureusement. Tiens dernière fois que je l'ai vu, des body-guard dans des bars même pas spécialement branchés à Bastille a partir de 22h.

une action efficace et prioritaire sur les primo-délinquants pour limiter les risques de récidive

Bon, la, je dois avouer que c'est un peu n'importe quoi. Non pas que l'intention ne soit pas louable. Mais on ne fait pas une politique en décrivant un objectif mais en indiquant comment on y arrive. Et là… C'est le grand vide.

La question de l'immigration nouvelle se pose aussi ici

Ca aussi c'est n'importe quoi. Les nouveaux immigrants (c'est à dire pas celle qui repose sur le regroupement familiale) ne sont pas plus criminologène que le reste de la population. Ils viennent pour travailler. Laissons-les travailler, et puis basta…

La légalisation de la production et de la distribution du cannabis

Ca, se serait pas mal. Mais il faut une légalisation complète. C'est à dire la possibilité d'acheter du canabis comme on achète des cigarettes. Heu, canabis, mais aussi toutes les autres drogues (cocaine, héroine etc…) C'est la meilleure - à ma connaissance la seule - façon de tarir à la base, les revenus des trafiquants.

Posté
Parce que même en Arabie Saoudite, on ne coupe pas la main du voleur dès le premier vol.

Quel est le rapport?

Pour le premier vol, c'est remboursement avec sursis?

La justice n'a pas à être plus clémente avec l'auteur du délit ou du crime au motif que c'est la première fois.

Invité jabial
Posté
Bien dit ! prenons donc exemple sur l'Arabie Saoudite.

Ce propos peut être diversement interprété mais je ne fais pas de mystère sur ma position. Je suis un pragmatique, mais je suis toujours contre la force inutile. Pour moi, la force employée doit être la force minimale pour régler un problème ; la différence essentielle entre moi et un bisounours, c'est que je considère que la victoire du mal est un crime contre l'humanité et doit donc être évitée à tout prix jusqu'à l'escalade ultime ; que par conséquent, si la seule façon de ne pas laisser la victoire à l'agresseur est d'être exagérément violent, il convient alors d'être exagérément violent : c'est la solution la moins mauvaise. Autrement dit, pour moi, la peine de mort, toute dangereuse qu'elle soit, est préférable à l'impunité.

Ça ne veut pas dire que le sursis soit une mauvaise idée. Au contraire, un sursis rapide aux premières incivilités permet de prévenir les délits. Quant à ceux qui passent aux délits… tant pis pour eux.

Pour le premier vol, c'est remboursement avec sursis?

Le remboursement n'est pas une peine, il est une obligation qui découle du vol. La peine s'y ajoute nécessairement.

Posté
Suppression des aides sociales, suppression de l'école obligatoire et privatisation les lycées et collèges, suppression du smic, de l'impôt sur les petits commerces, légalisation des drogues, déréglementation du marché de la construction, répression de crimes et des délits, légalisation de la vente d'armes. Ça fait déjà un bon programme.

Privatisation du logement social également. Les propriétaires pourront choisir leurs locataires et virer ceux qui déconnent.

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