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Comment discuter raisonnablement avec un ami gauchiste ?


san

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Posté

Yul a écrit 10 pages sur le sujet, dans son propre topic je crois.

Bon sinon, pour avoir été à Lutte Ouvrière 2 ans et demi, je t'assure qu'un gauchiste ne changera pas d'avis en discutant avec toi. J'ai été conquis en lisant les auteurs de l'école autrichienne.

En fait le cerveau d'un gauchiste ne fonctionne pas avec des arguments rationnels, mais avec de l'émotion et des raccourcis faciles. Par exemple "La crise actuelle, c'est la preuve que le capitalisme ne fonctionne pas !", et tout argument contraire est considéré à priori comme faux parce que bourgeois et défendant l'ordre capitaliste (ce qui est très mal).

Dans 0,01% des cas, ces gauchistes sont des gens intelligents à qui les arguments de ce genre ne suffisent pas et qui peuvent être attirés par des arguments rationnels et cohérents libéraux (cad pas du "Les chômeurs c'est des branleurs lol" ou "Les pauvres ils n'ont qu'à crever"), encore faut-il qu'ils tombent dessus.

Je te conseille, pour discuter avec tes amis, de leur exposer en 15 minutes tes idées, puis de leur proposer des livres libéraux accessibles. Si ça ne marche pas, rien ne marchera…

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Est-ce que toutes les discussions doivent forcément concerner la politique?

C'est le sujet. Entre potes c'est rare que la question politique ne vienne pas sur le tapis à un moment donné. Et je sais pas pour vous mais dans mon milieu (médico-social, socio-culturel…) y a pas beaucoup de libéraux. C'est sûr que pour taper le carton y a pas de problème…

Yul a écrit 10 pages sur le sujet, dans son propre topic je crois.

Bon sinon, pour avoir été à Lutte Ouvrière 2 ans et demi, je t'assure qu'un gauchiste ne changera pas d'avis en discutant avec toi. J'ai été conquis en lisant les auteurs de l'école autrichienne.

En fait le cerveau d'un gauchiste ne fonctionne pas avec des arguments rationnels, mais avec de l'émotion et des raccourcis faciles. Par exemple "La crise actuelle, c'est la preuve que le capitalisme ne fonctionne pas !", et tout argument contraire est considéré à priori comme faux parce que bourgeois et défendant l'ordre capitaliste (ce qui est très mal).

Dans 0,01% des cas, ces gauchistes sont des gens intelligents à qui les arguments de ce genre ne suffisent pas et qui peuvent être attirés par des arguments rationnels et cohérents libéraux (cad pas du "Les chômeurs c'est des branleurs lol" ou "Les pauvres ils n'ont qu'à crever"), encore faut-il qu'ils tombent dessus.

Je te conseille, pour discuter avec tes amis, de leur exposer en 15 minutes tes idées, puis de leur proposer des livres libéraux accessibles. Si ça ne marche pas, rien ne marchera…

J'arrive aux mêmes conclusions.Comment je fais pour trouver le topic de Yul ?

Posté

Tu as un ami gauchiste ? Salaud !

Plus sérieusement, c'est tout à fait possible dans la mesure où tu n'essaies pas d'imposer ton point de vue par quelle que manière que ce soit. Par ailleurs, y a bien assez de sujet pour ne pas parler de politique avec un ami, que tu sais gauchiste.

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Tu as un ami gauchiste ? Salaud !

Plus sérieusement, c'est tout à fait possible dans la mesure où tu n'essaies pas d'imposer ton point de vue par quelle que manière que ce soit. Par ailleurs, y a bien assez de sujet pour ne pas parler de politique avec un ami, que tu sais gauchiste.

Oui. Bien faire et laisser dire. Pas simple

Posté

1 - ton ami, avant d'être gauchiste, est intelligent, il t'écoutera et changera éventuellement d'avis.

2 - ton ami est gauchiste avant d'être intelligent ou en d'autres termes, il est militant. Dans ce cas, change de sujet. Ma longue expérience politique m'a conduit à une règle essentielle : on ne convainc pas un militant, parce que ses convictions relèvent plus de la croyance et de la foi que de la connaissance et de la raison.

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…auquel cas on s'adresse à lui en visant de l'inspirer et de lui fournir un modèle de prêt-à-penser :icon_up: C'est relativement simple: parler de ses pieuses et généreuses intentions avant d'aborder le 'comment'.

Posté

J'ai personnellement discuté à plusieurs reprise de politique face à un collègue à plusieurs reprises à la machine à café. Il n'est pas exactement ce qu'on appelle un gauchiste. Juste un socialiste engagé. Mais quand il partait manifester le midi je rigolais bien.

Déjà c'est beaucoup plus agréable d'aborder le sujet si tu as des gens plutôt de ton bord, même à droite suffit normalement (parce que beaucoup de personnes de droite sont finalement plus ou moins libérale). Et ensuite je n'ai pas trouvé d'autre solutions que me faire le miroir de ses propres contradictions.

Par exemple quand il répète en permanence que le libéralisme c'est le chacun pour soi etc… Tu n'hésites pas et tu assumes l'inividualisme (toi, ta famille tes amis…) et tu lui demandes si lui il se préoccupe du sdf dehors dans la rue, si il le loge, le nourrit. Si il fait l'hypocrite y'a rien à faire à mon avis. Et si il te dit que y'a des associations pour ça, tu lui dis que finalement le marché a trouvé la solution tout seul et donc que ça marche. Et donc j'allais comme ça de contradiction en contradiction.

Et d'insister sur le fait qu'à chaque fois qu'il parle de libéralisme il ne sait pas de quoi il me parle. J'en ai d'ailleurs profité pour lui dire d'au moins lire Bastiat avant de me ressortir les poncifs anti-libéraux.

Je pense enfin qu'un point important c'est de rester calme, ça joue beaucoup, surtout si il y a des personnes autour de vous qui vous suivent. Finalement peu importe ce que pense l'autre. Ça te sert juste à rebondir. Pour le reste tu sais (ou il faut t'en convaincre) que tu as raison, et que tes positions sont justes.

Posté
Je pense enfin qu'un point important c'est de rester calme, ça joue beaucoup, surtout si il y a des personnes autour de vous qui vous suivent. Finalement peu importe ce que pense l'autre. Ça te sert juste à rebondir. Pour le reste tu sais (ou il faut t'en convaincre) que tu as raison, et que tes positions son juste.

Dans une discussion avec témoins, l'objectif n'est effectivement pas le même qu'en tête-à-tête.

Posté
1 - ton ami, avant d'être gauchiste, est intelligent, il t'écoutera et changera éventuellement d'avis.

2 - ton ami est gauchiste avant d'être intelligent ou en d'autres termes, il est militant. Dans ce cas, change de sujet. Ma longue expérience politique m'a conduit à une règle essentielle : on ne convainc pas un militant, parce que ses convictions relèvent plus de la croyance et de la foi que de la connaissance et de la raison.

T'as déinifition de militant s'applique telle aussi aux militaux liberaux ?

De politique bien entendu. Est-ce seulement possible ?

Soit cool, sympa, et montre que tu partages les mêmes valeurs que lui (lutte contre la pauvreté, tolérance, etc.)

Le jour où il réalisera que tu es libéral, il sera en pleine dissonnance cognitive, et ca sera le bon moment de lui expliquer que tu penses sincèrement que le libéralisme est le vrai humanisme.

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Personnellement je m'intéresserai aux apories du discours adverse en me gardant de donner mes propres solutions tant que la place n'est pas nette. Bon, en pratique je place directement mon opinion définitive et je mets en évidence les postulats, les vices, l'inadéquation aux faits du raisonnement adverse. La qualité de mon contradicteur consistera à réfléchir un peu sur le tout… plutôt qu'aller chercher réconfort auprès du groupe.

Posté
Soit cool, sympa, et montre que tu partages les mêmes valeurs que lui (lutte contre la pauvreté, tolérance, etc.)

Le jour où il réalisera que tu es libéral, il sera en pleine dissonnance cognitive, et ca sera le bon moment de lui expliquer que tu penses sincèrement que le libéralisme est le vrai humanisme.

Voilà :icon_up:

Une discussion, cela suppose un partage de valeur, un échange. Si tu commences a discuter dans un but d'évangelisation, ce n'est plus une discussion, c'est un prêche. Et d'habitude, cela n'intéresse pas ton interlocuteur sauf s'il fait la même erreur que toi. C'est à dire que lui aussi veux te convertir à ses idées. Normalement, un truc comme ça, cela se termine en se tapant dessus.

Si ton objectif c'est d'avoir "raison", de "gagner" une discussion alors il faut que tu délimites précisément le sujet sur lequel vous discutez, que tu le recentre en permanence pour rester dans le domaine ou tes affirmations sont valides etc… Cela ne sert à rien pour convaincre ton interlocuteur, mais à la limite, face à un auditoire, cela peut te permettre d'améliorer ta crédibilité mais le jeu en vaut très rarement la chandelle.

Dans tout les cas, évites les attaques personnelles, reformules le plus exactement possible les positions de ton adversaire, évite les strawman et arrête la discussion dès que tu sens que toi ou ton interlocuteurs prennent les choses trop à coeur.

Si ton objectif c'est d'apprendre quelque chose, alors oui la discussion est possible. Mais dans ce cas là, écoutes plus que tu ne parles.

Posté

On ne discute pas avec un gauchiste, on lui rentre dedans à la première connerie qu'il balance: pas de compromis, pas de pitié.

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On ne discute pas avec un gauchiste, on lui rentre dedans à la première connerie qu'il balance: pas de compromis, pas de pitié.

t'as raison, des coups de boule au minarchistes ouaiiiis

ben quoi ils sont a ma gauche

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Il y a quelques années, un ami salarié de la même entreprise que moi était un farouche gauchiste, tendance NPA et/ou CGT. Les discusions avec lui étaient pénibles mais le dialogue était quand même possible. Avec force discussions étayées et argumentées, il finissait parfois à adoucir son discours, mais sans jamais renier ses convictions.

Sa très forte colère envers son employeur a fini par le décider à se mettre à son compte. Il a créé une eurl avec mon aide, et s'est colleté avec l'état (qu'il vénérait, évidemment) et les organismes sociaux (paradis selon lui). A ce moment précis, son comportement a radicalement changé, sa vision s'est trouvée modifiée quand aux patrons, aux grèves et autres joyeusetées bisounoursiennes et festives. Depuis, les conversations avec lui se sont révélées bien plus agréables et bien plus constructives.

C'est pourquoi je serais assez enclin à penser que la discussion avec un gauchiste nécessite un échance permanent s'il est susceptible d'être constructif, et surtout, sans engueulade qui risque de couper cours à toute tentative de compréhension de sa part.

Voilà, c'étaient mes 2 cents à la discussion.

Posté
Il y a quelques années, un ami salarié de la même entreprise que moi était un farouche gauchiste, tendance NPA et/ou CGT. Les discusions avec lui étaient pénibles mais le dialogue était quand même possible. Avec force discussions étayées et argumentées, il finissait parfois à adoucir son discours, mais sans jamais renier ses convictions.

Sa très forte colère envers son employeur a fini par le décider à se mettre à son compte. Il a créé une eurl avec mon aide, et s'est colleté avec l'état (qu'il vénérait, évidemment) et les organismes sociaux (paradis selon lui). A ce moment précis, son comportement a radicalement changé, sa vision s'est trouvée modifiée quand aux patrons, aux grèves et autres joyeusetées bisounoursiennes et festives. Depuis, les conversations avec lui se sont révélées bien plus agréables et bien plus constructives.

C'est pourquoi je serais assez enclin à penser que la discussion avec un gauchiste nécessite un échance permanent s'il est susceptible d'être constructif, et surtout, sans engueulade qui risque de couper cours à toute tentative de compréhension de sa part.

Voilà, c'étaient mes 2 cents à la discussion.

Alors, il est anarcap now ? :icon_up:

Posté
Alors, il est anarcap now ? :icon_up:

minarchiste pour le moins. J'avoue que cette expérience m'a été particulièrement gratifiante, en constatant que la connerie n'était pas irréversible. Je me suis d'ailleurs surpris à déployer des trésors de patience et de compréhension.

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