Marine Le Pen en tête au 1er tour, selon un sondage

[Théo31]

Je crois aux manœuvres pour empêcher les "petits" candidats de se présenter. La chasse aux parrainages va être très dure cette année et certains n'arriveront jamais à se présenter (Dupont-Aignan, certains partis gauchistes, peut-être Bayrou), tandis que d'autres seront fortement incités à ne pas y aller (Borloo, Nouveau Centre…).

C'est certain si les sondages continuent dans cette direction. On se souviendra que JMLP avait joué (je ne sais plus en quelle année, 2002 ?) à la perfection son rôle de victime du système pour être sûr d'avoir ses parrainages.

C'est ça la France en 2011 : un sondage à la con et toute la classe politique est en effervescence, ça y va de sa petite déclaration au micro, et les bloggers vigilants passent en mode turbo-vigilance.

Il en faut vraiment peu pour faire mouiller les vierges effarouchées sociales-démocrates. On s'occupe comme on peut au Sarkozistan.

Le cœur du problème d'un sondage c'est de définir un échantillon représentatif.

Le seul sondage potable, c'est l'élection elle-même. On peut raconter un tas de conneries à un sondeur.

[Invité rogermila]

Par contre il y a un point qui n'apparait pas dans cette analyse, et ce que je vais dire rejoint ce que dit h16 dans son dernier billet, c'est que MLP est un peu plus de la génération internet que les autres qui sont complètement à la ramasse sur ce sujet et en décalage total avec le français moyen.

Aucun parti n'est à la traine par rapport aux nouvelles technologies.

Le Parti communiste français (PCF) a lancé une campagne de "flash-codes", énigmatiques pictogrammes lisibles uniquement par des smartphones, pour inciter les Français à aller voter aux cantonales.

Dans la nuit de dimanche à lundi, 10.000 affiches "flash-codes", sans aucun logo du PCF mais pouvant être décodées grâce à des téléphones portables adaptés, ont été collées sur les murs de six villes : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Grenoble et Nice.

Sur fond blanc, est imprimé une sorte de code-barres avec des dizaines de petits carrés noirs et blancs (flash-code) qui une fois scanné par son mobile, renvoie à une page du site internet du PCF.

Une affiche "Votez plus fort PCF-Front de gauche" apparaît alors, ainsi que "cinq bonnes raisons de voter" pour le rassemblement de la gauche radicale. Egalement en ligne, un encart rappelant les paquets de cigarettes, "S'abstenir nuit gravement à vos idées" ou "Les 20 et 27 mars, je vote !".

'Votez plus fort !' en faveur des candidats du Front de Gauche", explique un communiqué du Parti qui entend lutter contre l'abstention en s'adressant notamment aux jeunes par cette campagne s'appuyant sur les nouvelles technologies.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/…-flashcodes.php

[Poil à gratter]

Aucun parti n'est à la traine par rapport aux nouvelles technologies.

Tu vois, là, on est au contraire en plein dans la parfaite illustration de ce que je dis : MLP utilise internet comme une source d'information ou piocher des sujets polémiques, les autres essayent de l'utiliser comme un vecteur d'information traditionnel, du haut vers le bas.

Leur truc avec les flash-codes, c'est le syndrome Le mouv' appliqué à la téléphonie mobile : on dirait une idée pondue par le p'tit neuveu d'un cacique du parti «vous savez madame Ginette, celui qui est super débrouillard avec son smartphone, oui lui là, le stagiaire à la cellule de campagne, ha ça pour sûr il ira loin hein !».

[Mathieu_D]

Ha bah la thèse du complot pro-DSK prend un coup dans l'aile :Marine le Pen en tête d'un nouveau sondage.

Donc dans l'esprit des socialistes maintenant ce sera la guerre totale : à peu près tous les candidats battent Sarkozy ou sont en position de le battre. Royale s'est imposée car "c'est la seule à battre Sarkozy", cette fois ci, ils auront dans la tête "celui qui se présente pour le PS va gagner".

il faudra voir l'évolution des sondages, les militants auront le premier tour en tête.

Les primaires seront funky je pense.

[Sam]

Est-ce que DSK est réellement un bon candidat de premier tour ?

En tant que président du FMI il est un sacré repoussoir à gauchiste.

Fait-il plus gagner à droite que ce qu'il ne fait perdre à gauche au PS ?

Oui. Il est plus populaire chez les sympathisants de droite que ceux de gauche (source SOFRES je crois). Il ne lui reste qu'à faire un couplet sur l'insécurité et c'est dans la poche.

Ça pourrait être cool un président socialiste et un parlement socialiste, en plus des régions socialistes, des départements socialistes et des villes socialistes.

[Normous]

DSK va se présenter, et il sera élu.

OK je note

On verra en 2012

[Yul]

Oui. Il est plus populaire chez les sympathisants de droite que ceux de gauche (source SOFRES je crois). Il ne lui reste qu'à faire un couplet sur l'insécurité et c'est dans la poche.

Ça pourrait être cool un président socialiste et un parlement socialiste, en plus des régions socialistes, des départements socialistes et des villes socialistes.

et les gens se plaindront encore plus du libéralisme………………. pays de fous

[Poil à gratter]

Ha bah la thèse du complot pro-DSK prend un coup dans l'aile :Marine le Pen en tête d'un nouveau sondage

Hoo, je vais refaire un stock de pop-corn alors ! Qu'est-ce qu'il y a de plus con qu'un sondage à la con ? Bin 3 sondages à la con en brochette.

(badurl) http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/03/07/marine-le-pen-sur-radio-j-un-tabou-est-il-tombe/ (badurl)

Et je vais racheter de la bière aussi pour le 13 mars

[Tremendo]

Oui. Il est plus populaire chez les sympathisants de droite que ceux de gauche (source SOFRES je crois). Il ne lui reste qu'à faire un couplet sur l'insécurité et c'est dans la poche.

Ça pourrait être cool un président socialiste et un parlement socialiste, en plus des régions socialistes, des départements socialistes et des villes socialistes.

En fait avec l'UMP au parlement et à la présidence il n'y a déjà que des socialistes qui dirigent ce beau pays

Bon là les gars, sondages après sondages le FN est en tête ou dans la capacité de l'être. Bon, c'est bien beau d'être en tête à un an des élections, on a vu dans le passé avec Balladur ou Bayrou qu'il ne servait à rien de partir trop vite, les gens finissent par se lasser, être exaspérer et revenir dans leur camp d'origine, et les concurrents afinent leurs discours pour remonter dans les sondages, mais tout de même ça devient sérieux.

Ce qui me frappe le plus dans ces sondages, c'est que Sarko ne passerait pas au deuxième tour et que la gauche fait finalement un bon score, franchement je ne m'y attendais pas, je ne pensais pas que ce serait aussi serré entre les trois. On peut s'attendre à ce que Sarko durcisse le discours sur la sécurité et l'immigration d'un côté, et fasse de la surenchère en terme de politiques sociales dans les prochains mois, ce pays est vraiment foutu.

[Mathieu_D]

Et sinon, personne ne teste l'hypothèse où DSK se présente pour l'UMP ?

(ok je sors)

[h16]

J'ai mieux : Marine présidente, c'est le souhait de tout un peuple ! Enfin l'égalité sexuelle jusqu'aux présidentielles !

RT : http://twitter.com/_h16/status/45056877704384512

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/03/08/7304-pour-la-journee-de-la-femme-envoyez-la-marine (badurl)

[Poil à gratter]

J'ai mieux : Marine présidente, c'est le souhait de tout un peuple ! Enfin l'égalité sexuelle jusqu'aux présidentielles !

RT : http://twitter.com/_h16/status/45056877704384512

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2011/03/08/7304-pour-la-journee-de-la-femme-envoyez-la-marine (badurl)

Amusant, mais il y avait quand même Martine dans le lot

C'est peut-être pour mettre fin à la discrimination anti-blondes faite de blagues sur leur niaiserie supposée.

[Invité rogermila]

Vous n'avez pas besoin de votre carte d'électeur pour voter!

Oui… enfin… euh, il faut quand même être inscrit sur les registres du bureau de vote.

[Chitah]

Marine Le Pen est invitée sur Radio J dimanche prochain, ce qui est apparemment une première pour un membre du FN.

Marine Le Pen veut se rendre sur l'ile de Lampedusa pour parler immigration.

[john_ross]

Oui… enfin… euh, il faut quand même être inscrit sur les registres du bureau de vote.

C'est bien ce que je dis.

[Métazét]

DSK aura du mal à réunir son camp.

Sauf s'il est au second tour où, quelque soit le candidat qu'il aura en face de lui (Le Pen ou Sarkozy), les gauchistes les plus extrêmes voteront pour lui, par défaut, "pour faire barrage à la droite". Après tout, en 2002, même Besancenot a appelé à voter Chirac… Par ailleurs, je parie qu'une bonne partie des centristes de droite voteront aussi pour lui, même s'il est face à Sarkozy, et même s'il n'est pas politiquement correct de le dire tout haut… Je sais par exemple que de nombreux radicaux valoisiens, au moins de la base, ont beaucoup de mal à admettre la conception sarkozyienne de la laïcité et de l'éducation nationale, ainsi que le côté bling-bling ploutocrate et pipolisé de notre actuel président de la Ripouxblique… Et je ne parle pas en plus des gaspillages d'argent public dans les cigares de Blanc, les avions de Fillion, etc.

[Vincemobile]

C'est bien ce que je dis.

Pour être précis, la carte d'identité est obligatoire uniquement dans les communes de plus de 3500 habitants. Sinon, la carte d'électeur suffit pour voter.

Et en effet, en cas d'oubli de la carte d'électeur, il est possible de voter après vérification de l'inscription sur les listes électorales.

[john_ross]

DSK aura du mal à réunir son camp.

C'est un peu antisémite comme commentaire?

[Invité Arn0]

[free jazz]

Par ailleurs, je parie qu'une bonne partie des centristes de droite voteront aussi pour lui

NKM déclare qu'elle appellera à voter socialiste en ce cas de figure, elle sera suivie par d'autres opportunistes partisans d'un 'front républicain'.

Le plus croustillant est que ces messieurs commencent à avoir la trouille, les plans des partis se trouvent chamboulés, la cuisine électorale perturbée: ça sent le roussi. Un vent de panique se répand de l'UMP au PS, les uns rejetant la responsabilité de cette fièvre sur les autres. Dans cet affolement, après avoir tenté la tactique du déni de sondage, dirigeants et cadres des partis cherchent à trouver des raisons permettant de requalifier leur perte de crédit en montée de l'intolérance et des sentiments nauséabonds. Pourtant à observer les faits, la vraie peur paraît surtout se cantonner au camp des politiciens et des éditorialistes.

Clamant leur inquiétude, ils se penchent au chevet du corps électoral comme vers un malade, tentent de trouver une explication plus ou moins fantaisiste. Aucune ne veut reconnaître l'évidence: celle de la montée en puissance du vote anti-système.

Heureusement au PS ils ont trouvé une solution pour cacher ce thermomètre qu'on ne saurait voir: faire une loi pour mieux encadrer les sondages!

http://www.lemonde.fr/politique/article/20…202_823448.html

[Apollon]

Heureusement au PS ils ont trouvé une solution pour cacher ce thermomètre qu'on ne sairait voir: faire une loi pour mieux encadrer les sondages!

http://www.lemonde.fr/politique/article/20…202_823448.html

La solution sera surtout la même que d'habitude chez les socialistes : c'est la faute à Sarkozy.

Je n'invente rien :

La politique de Nicolas Sarkozy "nourrit" la montée du FN, selon Martine Aubry

LEMONDE.FR avec AFP | 08.03.11 | 08h04 • Mis à jour le 08.03.11 | 13h10

Alors qu'on devrait remarquer que la montée du FN aux dépens de Sarkozy montre à quel point le PS raconte n'importe quoi quand il situe la politique de Sarkozy très à droite. Et si on était mauvaise langue, on remarquait qui fait le jeu du FN à continuer à adresser ses attaques à Sarkozy plutôt qu'à MLP.

[Chitah]

Clamant leur inquiétude, ils se penchent au chevet du corps électoral comme vers un malade, tentent de trouver une explication plus ou moins fantaisiste. Aucune ne veut reconnaître l'évidence: celle de la montée en puissance du vote anti-système.

Effectivement et nous en avons déjà parlé, dire que seuls le FN, le Parti de Gauche, le NPA, ont un véritable programme politique, n'est pas loin de la réalité. L'UMP et le PS ont pour leur part produit et produiront encore une liste d'aménagement de la réalité, de petites corrections à la marge. Ces deux partis ne se différencient que sur des sujets artificiels et secondaires, comme l'égalité homme-femme, l'identité nationale, etc. Bref, des débats où rien de bien concret ni de très utile ne finit par sortir.

[Métazét]

Marine le Pen est simplement une bonne républicaine.

Tout à fait d'accord. Je me demande pourquoi Borloo et ses amis en ont peur. Ils devraient voter pour elle.

Par rapport à ta remarque sur les valeurs républicaines : à mon sens, la république, ou plutôt le républicanisme pour être plus précis, n'est pas une mauvaise chose, à partir du moment où il s'inscrit à l'intérieur du libéralisme et est limité par lui. A force de défendre la primauté des libertés négatives, je pense qu'il ne faut tomber dans l'extrême inverse qui consisterait à dire que les les libertés positives (= les capacités) c'est du caca. Je comprends les aspirations des gens à l'épanouissement et au développement personnel. J'estime que ce sont de bonnes aspirations, à condition qu'elles n'empiètent pas sur autrui et ne l'empêche pas d'exercer ses libertés négatives.

NKM déclare qu'elle appellera à voter socialiste en ce cas de figure, elle sera suivie par d'autres opportunistes partisans d'un 'front républicain'.

Je ne parlais pas simplement dans un cas DSK vs MLP mais aussi dans un cas DSK vs NS.

[Tremendo]

Heureusement au PS ils ont trouvé une solution pour cacher ce thermomètre qu'on ne saurait voir: faire une loi pour mieux encadrer les sondages!

http://www.lemonde.fr/politique/article/20…202_823448.html

On remarquera d'ailleurs le soutien sans faille à ce projet de loi du Nouveau centre et du président de son groupe parlementaire à l'assemblée nationale François Sauvadet. Juste en passant, cette petite remarque aux dirigeants d'AL.

[Chitah]

On remarquera d'ailleurs le soutien sans faille à ce projet de loi du Nouveau centre et du président de son groupe parlementaire à l'assemblée nationale François Sauvadet. Juste en passant, cette petite remarque aux dirigeants d'AL.

Cette loi, cela fait des siècles que la gauche et la droite cherche, alternativement, et selon le moment, à la faire voter.

Si la gauche cherche à la relancer, ce n'est pas parce qu'elle a peur de Gargamarine, c'est parce qu'elle s'est faite blackbouler dans une récente affaire concernant des sondages, où elle cherchait à embêter la présidence de la république. C'est une aubaine pour eux, ils auraient tort de s'en priver.

[Invité Arn0]

Alors qu'on devrait remarquer que la montée du FN aux dépens de Sarkozy montre à quel point le PS raconte n'importe quoi quand il situe la politique de Sarkozy très à droite. Et si on était mauvaise langue, on remarquait qui fait le jeu du FN à continuer à adresser ses attaques à Sarkozy plutôt qu'à MLP.

Je pense que Sarkozy à une large responsabilité : il a récupéré le discours de l’extrême droite pour mener une politique de droite française somme toute assez classique (la rupture entre la politique du gouvernement avant et après 2007 ne sautant pas aux yeux). Autrement dit il a légitimé les positions du FN sans répondre aux attentes des électeurs potentiels du FN. De plus son manque de respect des formes et des instituons ne pouvait que faire le jeu du populisme.

[Chitah]

Je pense que Sarkozy à une large responsabilité : il a récupéré le discours de l’extrême droite pour mener une politique de droite française somme toute assez classique (la rupture entre la politique du gouvernement avant et après 2007 ne sautant pas aux yeux). Autrement dit il a légitimé les positions du FN sans répondre aux attentes des électeurs potentiels du FN. De plus son manque de respect des formes et des instituons ne pouvait que faire le jeu du populisme.

+1

[free jazz]

Comme d'habitude, il faut aller chercher les commentaires pertinents dans la presse anglo-saxonne (merci F.mas).

Le Pen Is Mightier

Why, just four years after its supposed demise, does France’s National Front have its highest poll ratings ever?

Mar 14, 2011, Vol. 16, No. 25 • By CHRISTOPHER CALDWELL

(…)

The Socialists have another problem, though. Their party seems booby-trapped against producing a candidate the electorate at large can tolerate. Martine Aubry—the mayor of Lille and daughter of Jacques Delors, the great technocrat of the European Union—may be the most partisan figure in French politics. This gives her the best network within the party and the worst prospects in a general election. A solution to this problem is at hand, but it is not certain the Socialists wish to take it. Dominique Strauss-Kahn—statesman, economist, author—is outstripping everyone in nationwide polls. He has not yet announced that he will be a candidate, but his American-born wife, Anne Sinclair, has hinted broadly on her blog that he will run. Strauss-Kahn not only sits at the pinnacle of the world banking establishment, he was the minister of finance for a Socialist government that privatized more enterprises than any in recent French history and ran a considerably tighter fiscal ship than New Labour did in Britain. These are both good things to a free-marketer’s eye, but they are not viewed in that light in the Socialist party, particularly not after the financial crisis of 2008. Nominating Strauss-Kahn is a “false good idea,” as one political philosopher put it, the equivalent of the Democrats’ nominating Robert Rubin for president. Strauss-Kahn would win, but Socialists, after four years of pillorying Sarkozy as the “president of the rich,” might have to bite their tongue to nominate someone who simply is rich.

European Front

The number of French people who don’t naturally gravitate either to the Socialists or to Sarkozy’s UMP is large, and there is reason to believe it is growing. Hannah Arendt wrote somewhere that right-wing movements appeal to the “déclassé of all classes,” and Marine Le Pen is frank about wanting those votes. “The working class, the unemployed, young people” is Marine Le Pen’s first description of who votes for the FN, but she is quick to note that women are backing the party in greater numbers.

Her offices are up a flight of stairs in a modernistic blue cube of a building in a sleepy residential street in Nanterre, a working class suburb a few miles west of the Arc de Triomphe. Ms. Le Pen is wearing jeans and boots, as she has just returned from campaigning among farmers at the annual Salon de l’Agriculture, a command performance for politicians. (Sarkozy, visiting the Salon three years ago, made the newspapers when he called a man who had insulted him an “asshole.”)

(…)

But if, as the Socialist says, the new popularity of the FN under Ms. Le Pen’s leadership were just a matter of her personality or experience, that would imply that the ostracism of the FN in years past was only a matter of personality, too. And it clearly was not. The FN’s old ideology of interwar rightism was worthy of rejection, and is still. If Ms. Le Pen is winning the allegiance of 19 percent of poll respondents, where her father never rose above 12 percent in preelection polls, there must be some new ideological element.

And that is provided by the European Union. The fact is that, despite the continued enthusiasm for it among their governing classes, the French people have more Europe than they want. In 2005, in an electoral battle as contentious as any in the past half century, a sizable majority voted “no” on a referendum on a new continent-wide constitution. Their reasons may have been varied—some voted no out of nationalism, others out of a conviction that EU membership made France more capitalist than it should be—but their verdict was unambiguous. That majority has been ignored, and much of the constitution was subsequently enacted through the so-called Lisbon Treaty. Clearly, European peoples have lost hold on the levers by which they once held their politicians accountable, and in France, the FN is the only party that speaks squarely for those who are bothered by this development.

Once Europe is identified as the problem, a political program comes into view—one aimed at restoring powers, formal and informal, that have been relocated abroad. Ms. Le Pen likens her movement to the Tea Party. To an extent that would surprise those familiar with the old FN, Ms. Le Pen is comfortable talking about economics. She would withdraw from the European Union and from the euro, which she rejects on the grounds that it is not an “optimal currency area,” in the sense laid out by the economist Robert Mundell. Who can dispute that? Her reading of the austerity plans being imposed on Greece and Ireland is that “they are destroying the peoples to save the currency.”

Whether or not Ms. Le Pen’s program is workable, it has a logic to it that Europe’s major party programs have lacked. Parties of the left tend to regulate business while accepting the free movement of labor, roughly speaking, and parties of the right promote entrepreneurship while cracking down on migrants. Outside of Europe, France would acquire two new policy tools—borders and a currency—and Ms. Le Pen shows an inclination to use them to regulate both labor and capital. She deplores the EU’s having opened continental markets to Chinese textiles, and she describes immigration as the “little sister of globalization,” not a compliment in her book. “It’s meant to lower wages,” she says. “That’s just supply and demand.”

Ms. Le Pen’s chances of winning the presidential election next year are vanishingly slim. The FN has a long, mostly unpleasant history with the French electorate, and French voters would be shallow indeed if they forgot it overnight. But the party is evolving, and what it is evolving into is a genuine antiglobalist alternative to the UMP and the Socialists, both of which are sufficiently tied to the present state of affairs that they cannot respond to the French electorate’s clearly expressed views on the EU. Recent European history offers a number of instances of parties on the hard right evolving into responsible governing parties. The Flemish nationalist movement in Belgium has produced more than one of these. Gianfranco Fini, Silvio Berlusconi’s former coalition partner, began as leader of the Alleanza Nazionale, a party descended from Mussolini, but now he might fairly be considered a politician of the center left. The enthusiasm for Marine Le Pen may be a fad. But it may also be the beginning of a long process, at the end of which we will be left with a new kind of Western European opposition party.

Christopher Caldwell is a senior editor at The Weekly Standard and the author of Reflections on the Revolution in Europe: Immigration, Islam, and the West.

http://www.weeklystandard.com/articles/le-…978.html?page=1

[Chitah]

J'aime bien les commentateurs politiques, parce qu'ils arrivent à mettre des éléments de réalité dans leur papier, qui donnent du crédit à leurs thèses.

Exemple :

Her offices are up a flight of stairs in a modernistic blue cube of a building in a sleepy residential street in Nanterre, a working class suburb a few miles west of the Arc de Triomphe.

Bien sûr, avant, le siège du FN était à Saint Clou, haut lieu du prolétariat français comme chacun sait (pour les non parisiens, je suis ironique).

Si le FN a quitté cet endroit, c'est parce que Marine Le Pen voulait se rapprocher du peuple.

CQFD.

Ah, on me souffle dans l'oreillette que le FN n'a plus de thune, a quitté le paquebot de Saint-Cloud parce qu'il était surdimensionné, et que Nanterre a l'avantage d'offrir des loyers pas chers (l'arrivée du FN n'y a pas été neutre d'ailleurs). Mais non voyons, tout cela ne sont que de basses considérations matérielles! Les commentateurs politiques, eux, voient ce que personne ne voit! Cette stratégie de Marine Le Pen est parfaitement délibérée! C'est pour se rapprocher du peuple!

[Chitah]

Marine Le Pen est invitée sur Radio J dimanche prochain, ce qui est apparemment une première pour un membre du FN.

Invitation annulée suite à des protestations de divers groupes : http://www.rmc.fr/editorial/151675/face-au…ew-de-m-le-pen/

Dès l'annonce de l'invitation de la présidente du FN, mardi, les protestations n'avaient cessé de monter dans la communauté juive de France. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, avait ainsi jugé cette initiative "irresponsable". "Cela ne sert à rien, car elle est bien plus dangereuse et plus habile que son père", avait-il dit au site d'information European Jewish press (EJP). Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme assurait avoir reçu "de très nombreuses réclamations de membres de la communauté juive choqués de l'invitation". "Marine Le Pen n'a pas réellement donné de signe de changement et il y a des gens derrière elle qui sont des négationnistes, des révisionnistes, des antisémites notoires", déclarait son président, Sammy Ghozlan, dans un communiqué. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) regrettait également une invitation "dangereuse et malvenue".