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Tous égaux, mais certains davantage que d'autres


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Posté

Les salariés des grandes entreprises inégaux devant les avantages en nature

ECONOMIE - Certains pourraient être remis en cause…

Billets gratuits, tarifs au rabais, voitures «dégriffées»: les salariés des grandes entreprises françaises ne sont pas tous logés à la même enseigne pour les avantages en nature. Et certains pourraient même voir sous peu les largesses dont ils bénéficient revues à la baisse.

Tarif préférentiel

Une porte-parole d'EDF a indiqué récemment à l'AFP que le tarif préférentiel accordé depuis la Libération à quelque 300.000 salariés et retraités d'EDF et GDF Suez était «en discussion» pour lui donner une forme «compatible avec une survivance sur les années à venir».

Ce «tarif agent», qui serait inférieur à 10% de la facture du client moyen, représente 2,3 milliards d'euros de provision dans les comptes d'EDF.

Le sujet est sensible: la seule tentative visant à revoir cet avantage, dans les années 1980, avait débouché sur une grève dure de la part des salariés des industries électriques et gazières (IEG).

D'autres grandes entreprises, publiques comme privées, ont recours à des avantages en nature, la plupart du temps défiscalisés pour les salariés, mais elles se refusent à en chiffrer le coût pour l'entreprise.

Vols moins chers

Chez Air France, où le coût est présenté comme «marginal», les salariés sont plutôt bien lotis puisqu'ils peuvent utiliser «un tarif forfaitaire par distance» pour monter à bord de n'importe quel avion sous réserve qu'il reste des places.

Selon une porte-parole, avec ce tarif, qui concerne «pour ainsi dire des invendus», «un trajet Paris-Marseille coûte environ 50 euros».

Les salariés peuvent aussi utiliser un «billet réservé», qui leur garantit d'avoir un siège, mais avec «une réduction qui n'excède pas 30% du prix du marché».

Dans les deux cas, il n'y a pas de limitation du nombre de billets. En bénéficient les ayants droit du salarié, les enfants de moins de 26 ans et même… les parents ou beaux-parents de plus de 60 ans ou retraités. Pour les parents et beaux-parents, l'avantage est limité à cinq billets par an.

Trains gratuits

A la SNCF, «grosso modo, tous les trains sont gratuits, sauf les TGV au-delà de huit voyages» pour les employés, selon un porte-parole.

Les proches en profitent aussi: le conjoint (mari, femme mais aussi pacsé) et les enfants ont droit à seize voyages par an, les parents et grands-parents à quatre.

En 2010, la Cour des comptes avait affirmé que «sans remettre en cause cet avantage» dont bénéficient 840.000 cheminots, retraités et familles, on pouvait «se demander s'il est justifié qu'il soit distribué aussi largement».

«Le dispositif a été revu l'an dernier. Il a été décidé que la part payante pour les cheminots serait dorénavant indexée sur le coût de la vie», selon le porte-parole.

Véhicules automobiles

A la RATP, les agents disposent d'une «carte de service qui permet d'accéder à l'ensemble du réseau».

Du côté des grands constructeurs automobiles, les employés de PSA Peugeot-Citroën bénéficient d' «un taux de remise préférentiel en moyenne de 16%» sur les véhicules maison, selon le groupe, tandis que Renault ne souhaite pas communiquer ce taux de remise, qui s'échelonnerait entre 15 et 25%.

France Télécom indique de son côté prendre à sa charge «une partie du coût du téléphone fixe» de ses salariés, qui bénéficient également d'un «dispositif permettant une réduction de 30% sur des offres mobile et internet».

Le secteur bancaire n'est pas en reste, les grands groupes comme la BNP offrant à leurs salariés des avantages sur les frais bancaires ou des taux d'emprunt préférentiels.

Du côté de La Poste, la direction fait savoir en revanche que les salariés ne bénéficient pas d'avantages en nature et… payent eux-mêmes leurs timbres.

© 2011 AFP

Posté

J'ai lu que historiquement, ces mesures sont faites pour limiter la chourre qui ne manquerait pas d'arriver si elles n'existaient pas. Par exemple, pour la SNCF, contrat tacite entre salariés : si un contrôleur se pointe dans le wagon, un voyageur prouvant qu'il est "dans la famille" parce qu'il bosse lui aussi dans cet entreprise ne sera pas contrôlé ni verbalisé.

On retrouve cela dans les grandes surfaces par exemple : autant laisser les salariés prendre les invendus plutôt que de risquer de voir naître des trafics.

Quelquepart ça me paraît pragmatique.

Je me souviens avoir travaillé dans un parc d'attractions, par exemple, où les salariés avaient le droit d'aller dans n'importe quelle buvette pour demander aux autres salariés de leur servir de l'eau ("water" puisque c'était aux USA). Existait alors la pratique de demander non de l'eau, mais de l'eau magique blanche, ou noire, qui n'était rien d'autre que du soda comme 7Up, Coca, etc. Bref : la chourre existait, était suffisamment faible pour passer sous les radars. La direction aurait mieux fait de faire un geste princier, autorisant les sodas gratos pour les employés, faisant ainsi un cadeau qui de toute façon elle était obligée de faire.

Posté

Vu qu'ils travaillent dans des entreprises qui produisent - pauvrement - différents services, c'est logique qu'ils aient des avantages en nature différents…

Posté

Bah dans les entreprises privées que j'ai faites il y a presque toujours des avantages en nature, mais pas forcément pour tous ceux en bas de l'échelle il est vrai. De toutes façons la plupart du temps ça a vraiment un coût marginal, voire ça permet de se débarrasser de stocks qui ne seraient de toutes façons pas vendus. Donc ce n'est pas choquant, et c'est un moyen de faire plaisir a peu de frais.

Ce qui est choquant c'est de voir une boîte comme la SNCF distribuer des billets à tour de bras alors qu'elle vient réclamer l'aide de l'état pour boucler les fins de mois difficile. EDF risque d'avoir des problèmes aussi vu les sommes engagées pour des avantages négociés il y a 65 ans. Surtout que ces avantages sont donnés aussi aux retraités, ce qui n'existe pas dans le privé : la fin du contrat signifie la fin des avantages en nature.

Enfin bon tout ça fait un peu bataille contre le pouvoir d'achat.

Posté

Le principe des avantages en nature meme dans le public ne me choque pas. Ce qui choque -et la je ne parle que des entreprises publiques- c'est l'ampleur des avantages et le risque qui pèse en conséquence sur la santé financière de la boite. Pas besoin de légiférer, juste imposer des objectifs de baisse des couts internes et de reduction des avantages en nature dans les boites publiques, dans le privé ils font ce qu'ils veulent.

Posté

Que des entreprises publiques accordent des avantages en nature aussi étendus, moi, ça me chiffonne.

Pour la RATP, ça ne me choque pas, pour EDF et la SNCF, si.

Invité rogermila
Posté

Une des rares institutions publiques qui n'a rien à se reprocher de ce point de vue c'est l'Ednat.

Avantages en nature : Rien, zéro.

Même pas de colos ou de spectacles de Noel gratuits pour leurs mômes.

Invité jabial
Posté

EDF : très choqué, ça revient très cher à la compagnie.

RATP : pas choqué.

Air France : pas choqué, un passager de plus dans une place invendue ne change rien.

SNCF : pas choqué si c'est comme chez Air France, c'est-à-dire sans réservation et s'il reste de la place.

Finalement, à part chez EDF, il n'y a rien de scandaleux dans les avantages en nature.

Posté
Avantages en nature : Rien, zéro.

Ah si : un voyage en train à moitié prix par an accordé à tous les salariés français. :icon_up:

Posté
Une des rares institutions publiques qui n'a rien à se reprocher de ce point de vue c'est l'Ednat.

Avantages en nature : Rien, zéro.

Même pas de colos ou de spectacles de Noel gratuits pour leurs mômes.

lol

Et les voyages au ski, à Alicante en Espagne, aux Etats-Unis, etc, tu crois que c'est que du travail éducatif ?

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