jubal Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Il ment à tout le monde sur le fait qu'il est fidèle, oui. Après, on peut partir du principe qu'on le rejette dans les ténèbres en disant que c'est un menteur, sans préciser de quoi il s'agit. Je trouve aussi que classer l’humanité en 2 catégories bien distincte "les menteurs" et les "non menteurs" c'est un peu simpliste. A ce compte la 99% des gens sont irrémédiablement classé dans la catégorie des menteurs, ne serait ce que parce qu’ils ont raconte a leur enfants que le père noël existait. Le contenu du mensonge a quand même son importance, et le fait qu'on mente pour protéger sa vie privée et les gens qui en font parti n’empêche pas d'être un honnête homme sur le reste.
Ultros Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Je trouve aussi que classer l’humanité en 2 catégories bien distincte "les menteurs" et les "non menteurs" c'est un peu simpliste. En effet, heureusement que personne n'a effectué un tel classement. A ce compte la 99% des gens sont irrémédiablement classé dans la catégorie des menteurs, ne serait ce que parce qu’ils ont raconte a leur enfants que le père noël existait.Le contenu du mensonge a quand même son importance, et le fait qu'on mente pour protéger sa vie privée n’empêche pas qu'on peut être un honnête homme sur le reste. Mentir pour protéger sa vie privée est tout à fait justifié mais dans ce cas il ne faut pas mettre sa vie privée en avant comme un exemple, ni faire de serment en public sur ce sujet. Celui qui ment à ses enfants sur le père noël n'a rien à voir avec celui qui fait croire à tout un pays que le père noel existe (CPEF™). Le contenu du mensonge a son importance mais aussi la quantité de gens que l'on berne, et la manière dont on met en avant son honnêteté vis à vis de ces gens. Captain Obvious to the rescue. Aller hop pour conclure: On peut tromper une personne mille fois, on peut tromper mille personne une fois. mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes.
Li Po Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Arielle Dombasle vient de remettre une couche de "traque obscène et violente d'un homme, et cette pauvre Anne", sur Canal, là comme ça, entre deux coupettes de champ …
Ilmryn Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Arielle Dombasle vient de remettre une couche de "traque obscène et violente d'un homme, et cette pauvre Anne", sur Canal, là comme ça, entre deux coupettes de champ … Les bombardements sur la Libye sponsorisés par son mari ne lui gâchent pas non plus le champ…
Métazét Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Le self-control, c'est contre nature, ah bon… Non, la "fidélité". Pas (forcément) le self-control en général (essayer de garder son bras en l'air pendant plusieurs jours d'affilée, ça demande aussi du self-control, hein). Pourquoi des guillemets à "fidèle" et "infidèle" ? Parce que la fidélité, la vraie, c'est que l'autre puisse compter sur nous, notre amour/amitié, etc. non pas que l'autre nous ait pour lui tout seul. Les bons termes à employer pour ce que les gens ont généralement à l'esprit en parlant de fidélité conjugale, c'est : exclusivité, ou possessivité. Les couples libertins ne sont pas moins fidèles que les autres. Mais, certes, ils ne sont pas exclusifs/possessifs. Ne pas chercher à attrapper toutes les belles nénettes c'est contre nature ?? J'ai pas dit ça non plus. Comme tu y vas. Les hommes ne sont pas fondamentalement infidèles, c'est une généralisation pour le moins hâtive. La fidélité n'est pas contre-nature, tout simplement parce que nous ne sommes pas des animaux en proie à nos pulsions animales (raisonnement qui s'applique à beaucoup d'homme, excepté les directeurs du FMI et autres puissants peut-être). Si, nous sommes des animaux justement. Et notre comportement est en partie le fruit de l'évolution et possède une base biologique. Si un gène tend à favoriser le comportement reproducteur, ce gène va avoir tendance à se répandre dans la population. Or, un homme peut aisément mettre enceinte plusieurs dizaines de femmes par semaine. D'un point de vue évolutif (j'insiste sur ce point), il a donc tout intérêt à le faire… Donc, nous avons - hommes - biologiquement une prédisposition à la polygynie. Concrètement, sans pour autant sauter sur tout ce qui bouge, l'homme a naturellement la capacité d'être érotiquement attiré par plusieurs femmes en même temps. On peut tout à fait décider d'être fidèle parce qu'on a des liens avec une personne et qu'on ne voit pas mettre sa par terre pour une partie fine. On peut réfléchir deux secondes avant de se jetter sur la première femme qui passe. On peut aussi s'interroger sur ce fait : pourquoi être contrarié à ce point du fait que son compagnon ait des relations sexuelles avec une autre ? Là encore, on le comprend bien à la lumière de l'évolution : si notre compagnon fait des enfants "ailleurs", des enfants qui, qui plus est, n'auront pas nos gènes, cela va se traduire par un report de l'investissement affectif et matériel. Je noterais également que les hommes ne sont pas programmés à être infidèles comme les femmes ne sont pas programmées pour être fidèles. Les choses sont plus complexes que ça. Ce qui complique tout, c'est la culture. Mais biologiquement, les femmes n'ont pas d'intérêt à la polyandrie, car elles ne peuvent mener qu'une seule grossesse de front. Enfin quand je dis qu'elles n'y ont pas d'intérêt, il n'y a rien qui les y en empêche non plus, sauf les hommes. En effet, les hommes ont intérêt, biologiquement, à ce que leur femme n'aille pas voir ailleurs, car sinon, la certitude de la paternité disparaîtra.
Esperluette Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Ah, une petite louche sur la reproduction. Froide, mécanique, méthodique. Sans le facteur du plaisir. Ni charnel ni émotionnel. Soyons raisonnables, quoi. Miamslurp.
kolb Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Je n'arrive pas à me répondre à cette question, liée à l'affaire DSK mais générale aussi: arriver à une telle position est preuve d'une intelligence hors du commun ou bien le système de séléction permet l'avenement de ces personnages?
Chitah Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Je n'arrive pas à me répondre à cette question, liée à l'affaire DSK mais générale aussi: arriver à une telle position est preuve d'une intelligence hors du commun ou bien le système de séléction permet l'avenement de ces personnages? Il me paraît à peu près clair que en ce qui concerne ses facultés, DSK est quelqu'un de remarquable, probablement hors norme. Après, ce qu'il en a fait, c'est un autre débat.
xavdr Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Parmi les réactions pertinentes sur l'affaire DSK il y a celle de Me Eolas ("liberal" au sens anglo saxon). http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/05/22/Commentaire-d-un-juriste-sur-la-couverture-médiatique-de-l-affaire-DSK à compléter avec sa position il y a quelques trimestres sur la délimitation de la présomptions d'innocence http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/01/21/1290-pour-en-finir-avec-la-presomption-d-innocence @ Kolb Bah un peu des 2. Il avait quelques qualités intellectuelles (bon, pas la peine non plus d'en faire un Einstein, ou alors vous argumentez avec des faits) et quelques réseaux influents lui voulaient du bien pour tout un tas de raisons (solidarité clanique, positionnement philosophique, capacité à négocier avec eux, ennemis communs, etc.)
kolb Posté 27 mai 2011 Signaler Posté 27 mai 2011 Il me paraît à peu près clair que en ce qui concerne ses facultés, DSK est quelqu'un de remarquable, probablement hors norme. Après, ce qu'il en a fait, c'est un autre débat. Justement, la fin n'invalide pas ce remarquable? Après tout je ne me souviens pas d'étude remarquable qu'il aurait fait comme économiste!
Métazét Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Ah, une petite louche sur la reproduction. Froide, mécanique, méthodique. Sans le facteur du plaisir. Ni charnel ni émotionnel. Soyons raisonnables, quoi. C'était juste pas le sujet Mais le plaisir (charnel ou émotionnel), ce n'est jamais, d'un point de vue biologique, que la carotte pour nous faire nous reproduire. Si c'était barbant, il y a belle lurette que l'espèce serait éteinte (ce qui permettrait d'ailleurs de régler du même coup tous les problèmes de l'humanité ) Miamslurp. Bon appétit !
Lancelot Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Parce que la fidélité, la vraie, c'est que l'autre puisse compter sur nous, notre amour/amitié, etc. non pas que l'autre nous ait pour lui tout seul. Les bons termes à employer pour ce que les gens ont généralement à l'esprit en parlant de fidélité conjugale, c'est : exclusivité, ou possessivité. Les couples libertins ne sont pas moins fidèles que les autres. Mais, certes, ils ne sont pas exclusifs/possessifs. La fidélité, c'est surtout le respect d'un engagement. C'est se conformer à une définition partagée de la relation, qu'elle soit ou non explicite. Or, il se trouve que de telles définitions se font forcément par rapport à des normes sociales, donc les considérations évolutionnistes sont hors sujet. En l'absence d'accord spécifique à la base sur la nature de la relation, on considère par défaut qu'elle doit se conformer à la norme sociale en vigueur, qui condamne l'adultère. Ce qui complique tout, c'est la culture.
neuneu2k Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Or, il se trouve que de telles définitions se font forcément par rapport à des normes sociales, donc les considérations évolutionnistes sont hors sujet. En l'absence d'accord spécifique à la base sur la nature de la relation, on considère par défaut qu'elle doit se conformer à la norme sociale en vigueur, qui condamne l'adultère. Voila, et au delà de cela, même dans l'hypothèse ou les deux partenaires sont a 100% alignés dans leur vision (c'est peu probable), ça n'empêche pas que le libertin s'assure rarement que ses partenaires extérieurs sont eux totalement ok avec sa position, a la limite, ceux qui font les clubs échangistes sont les plus moraux, c'est clair, on peut difficilement se retrouver dans un club échangiste en souhaitant être monogame. Tl;Dr: en théorie les couples 'ouverts' ça n'est pas nécessairement immoral, en pratique, c'est toujours au dépends d'autrui.
POE Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Dans le cas de l'homme d'Etat le problème n'est pas l'infidélité en soi, mais la mise en scène trompeuse d'une vie familiale harmonieuse par le politicien et la lâcheté ordinaire du journaliste de connivence, qui s'abrite derrière la protection de la vie privée pour passer sous silence un mensonge électoraliste. Cette mise en scène trompeuse n'est pas spécifique à l'homme politique, on peut dire que toute la société est construite de cette manière. La plupart des peoples en général sont très attentifs à leur image et la manière dont celle ci est véhiculée dans les différents médias, ils souhaitent tous apparaître comme de bonnes personnes, et s'imaginent qu'ils représentent en quelque sorte un idéal, un exemple pour les autres. Leur communication est contrôlée, leur image également, et je suppose qu'ils n'aiment pas beaucoup tout ce qui les ferait apparaitre comme des individus normaux (par exemple, les photos nulles à chier des magazines peoples). C'est un peu la même chose pour les marques en général, les produits, dont la publicité est basée sur ce type de rapport faussée à la réalité. En fait, tout se passe comme ci la société entière avait idéalisé certains archétypes, personnalités et mode de vie, un monde de demi-dieux en quelque sorte mais totalement faussé puisque ne reposant que sur l'image.
Métazét Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Voila, et au delà de cela, même dans l'hypothèse ou les deux partenaires sont a 100% alignés dans leur vision (c'est peu probable), ça n'empêche pas que le libertin s'assure rarement que ses partenaires extérieurs sont eux totalement ok avec sa position, L'essentiel est de s'assurer que le partenaire extérieur en question est d'accord sur le principe de la relation sexuelle en question avec le libertin. Si une certaine circonstance devait s'opposer à ce que le partenaire en question donne son assentiment mais que ce dernier n'a pas pris la peine de demander ou de vérifier pour s'assurer que cette circonstance n'existe pas dans le cas présent, il me semble alors qu'il n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Surtout qu'avoir une relation sexuelle avec quelqu'un, surtout à notre époque puisque Lancelot parle de normes sociales, ça ne veut pas nécessairement dire : "je veux t'épouser". Je doute de toute façon que les vrais libertins fassent croire à leurs partenaires extérieurs qu'ils sont autre chose que libertin. Sinon, effectivement, il y a tromperie. a la limite, ceux qui font les clubs échangistes sont les plus moraux, c'est clair, on peut difficilement se retrouver dans un club échangiste en souhaitant être monogame. Le terme même d'échangisme suppose qu'un droit de propriété s'exerce d'une personne du couple sur la personne de l'autre (puisqu'on ne peut échanger que ce qui nous appartient), donc qu'on peut posséder un être humain comme on possède du bétail. Bien loin d'être anti-monogame, l'échangisme est au contraire la manifestation d'un monogamisme assez extrême, mais dévoyé par tentative de compromission entre une possessivité/exclusivité maladive à l'égard du conjoint, d'une part ; et un besoin de liberté sexuelle pour soi-même (peut-être exacerbé justement par ce monogamisme étouffant de radicalité), d'autre part. Mon interprétation semble appuyée par l'extrême codification qui règne dans le milieu échangiste, et notamment l'importance accordée au fait de ne surtout pas s'attacher émotionnellement, de ne surtout pas tomber amoureux, des partenaires d'un soir rencontrés. Pour toutes ces raisons, l'échangisme me paraît au contraire hautement immoral. Et donc il n'est pas non plus anti-monogame, bien au contraire, comme je viens de l'expliquer.
Apollon Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Il y a une polysémie trompeuse sur le terme 'naturel' et dans son acceptation moderne il n'a en effet aucun sens. Dans son sens classique, la nature de l'homme c'est la nature de l'homme 'abouti', le modèle, la destination, c'est une direction vers laquelle tends l'homme vertueux, pas un état. L'usage commun est un mélange mal digéré des deux, et comme tout ce qui est mal digéré, ca fait des gaz. Le problème est peut-être encore pire avec le terme "culture" par lequel on entend dire généralement qu'une chose est artificielle alors que non.
xavdr Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Arielle Dombasle vient de remettre une couche de "traque obscène et violente d'un homme, et cette pauvre Anne", sur Canal, là comme ça, entre deux coupettes de champ … Epouse de BHL. La coterie se fait mal avec ses petites aigreurs.
Li Po Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Epouse de BHL. La coterie se fait mal avec ses petites aigreurs. tiens en parlant d'aigreur, son nouveau tube : http://www.youtube.com/watch?v=_nMvoqTxZc4 je cherche un qualificatif, qqun peut m'aider ?
Général Stugy Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Le terme même d'échangisme suppose qu'un droit de propriété s'exerce d'une personne du couple sur la personne de l'autre (puisqu'on ne peut échanger que ce qui nous appartient) Bien cher ami, je vous accuse formellement de couper les cheveux en 4. Je ne vois aucun droit de propriété à l’œuvre dans cette pratique, que je réprouve moralement même si je ne lèverai pas le petit doigt pour l'interdire à ses amateurs.
Invité Arn0 Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 A la fois je suis d'accord avec cette critique de l'importance donnée aux puissants via la centralisation des pouvoirs, à la fois je ne suis pas sur de comprendre cette distinction entre l’honnêteté matrimoniale et l’honnêteté politique. Je déraille le thread 5 minutes. Si on considère que la probité est un critère de sélection des responsables, peu importe que ces responsables dirigent un réseau de camions-benne ou un pays, soit ils sont honnêtes soit il ne le sont pas. Même en appliquant le principe de subsidiarité, même avec un chef de village, ou une copropriété, on va toujours demander à quiconque est responsable de ne pas mentir. Un homme qui prétend être fidèle à sa femme devant tout le monde et qui se mitraille des call girls en cachette, il ment à tout le monde, point. Ici les proportions médiatiques de l'affaire semblent dantesques car, comme Free Jazz l'a dit d'une manière dont je serais tout à fait incapable, l'homme incarne l'état, il devient un symbole. Ces histoires de fesses, qui le font subitement descendre de sa position d’icône, ont l'air déplacées vu l'importance de ses prérogatives qui devraient l'avoir emporté au delà de sa nature de mammifère. J'ai l'impression que cette illusion brouille un peu les pistes sur la manière dont, en général, on juge de la la gravité d'un mensonge. Quoi qu'il arrive il me semble qu'un mensonge s'évalue en fonction de son sujet et/ou de sa portée. Pour moi, un homme qui a été choisi pour sa probité et qui ment à ceux qui l'ont choisi a de grande chance de perdre ma confiance, car son mensonge à la portée qu'il a lui même donné à sa parole publique, quel que soit le sujet de ce mensonge. D'autres vont se concentrer sur le sujet, qui peut être frappés d'immunité ou être impardonnable. La portée est alors secondaire. IMHO ces deux manières de juger (évidemment elles ne sont pas monolithiques) ne sont pas liées à la structure du pouvoir de l'état moderne et se retrouvent dans n'importe quelle société organisée. Bon je sais c'est pas super clair ce que je raconte. Parce que Mitterrand, Chirac, Roland Dumas (ou DSK) ont cherché à passer pour des hommes fidèles ? Si vraiment il fallait leur reprocher quelque chose c'est plutôt au contraire leur totale manque de discrétion et de prudence sur le sujet ! Sinon il n'y a qu'une seule manière de faire en sorte que les hommes politiques ne mentent pas sur leur vie privée : c'est qu'ils n'en parle pas et qu'on ne leur en parle pas (en quelque sorte don't ask, don't tel). Mécaniquement plus l'harmonie de la vie privée sera mise en avant plus les hommes politiques auront des raisons de mentir sur le sujet. Etant entendu évidemment que les infractions pénales ou l'usage de l'argent public ne sont pas des affaires intimes.
neuneu2k Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 L'essentiel est de s'assurer que le partenaire extérieur en question est d'accord sur le principe de la relation sexuelle en question avec le libertin. Si une certaine circonstance devait s'opposer à ce que le partenaire en question donne son assentiment mais que ce dernier n'a pas pris la peine de demander ou de vérifier pour s'assurer que cette circonstance n'existe pas dans le cas présent, il me semble alors qu'il n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Non, les deux sont fautifs. Surtout qu'avoir une relation sexuelle avec quelqu'un, surtout à notre époque puisque Lancelot parle de normes sociales, ça ne veut pas nécessairement dire : "je veux t'épouser". Ca dépends, et dans le doute, il est sain de prendre la position la plus respectueuse de la volonté d'autrui. Je doute de toute façon que les vrais libertins fassent croire à leurs partenaires extérieurs qu'ils sont autre chose que libertin. Sinon, effectivement, il y a tromperie. Et bien j'ai la nette impression que dans l'immense majorité des cas, il y a effectivement tromperie, et dans ce contexte, il me semble inconscient de promouvoir le libertinisme sans rappeler fortement cet impératif de transparence. Le terme même d'échangisme suppose qu'un droit de propriété s'exerce d'une personne du couple sur la personne de l'autre (puisqu'on ne peut échanger que ce qui nous appartient), donc qu'on peut posséder un être humain comme on possède du bétail. Bien loin d'être anti-monogame, l'échangisme est au contraire la manifestation d'un monogamisme assez extrême, mais dévoyé par tentative de compromission entre une possessivité/exclusivité maladive à l'égard du conjoint, d'une part ; et un besoin de liberté sexuelle pour soi-même (peut-être exacerbé justement par ce monogamisme étouffant de radicalité), d'autre part. Mon interprétation semble appuyée par l'extrême codification qui règne dans le milieu échangiste, et notamment l'importance accordée au fait de ne surtout pas s'attacher émotionnellement, de ne surtout pas tomber amoureux, des partenaires d'un soir rencontrés. Pour toutes ces raisons, l'échangisme me paraît au contraire hautement immoral. Et donc il n'est pas non plus anti-monogame, bien au contraire, comme je viens de l'expliquer. Je suis tout pret a croire ta connaissance de ces milieux Ce que je voulais dire c'est que dans ce type d'environnement, il est tout de meme nettement moins probable de blesser autrui par son libertinage. Sinon il n'y a qu'une seule manière de faire en sorte que les hommes politiques ne mentent pas sur leur vie privée : c'est qu'ils n'en parle pas et qu'on ne leur en parle pas (en quelque sorte don't ask, don't tel). Si on pars du principe qu'un homme politique ne peut pas être un bon père de famille fidèle, oui, mais ça me semble un peu extrême comme principe, on croirai entendre un libertarien <–<
henriparisien Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 L'essentiel est de s'assurer que le partenaire extérieur en question est d'accord sur le principe de la relation sexuelle en question avec le libertin. Libertin, c'est un terme terriblement vieilli. Pour ce que j'en ai lu, la jouissance des corps n'en ai qu'une composante. Il y a aussi et surtout, le refus des normes surtout religieuse, et il me semble que l'aspect "révolutionnaire" des libertins est un peu vain. Le sexe libre a bien peu de risque et bien peu d'enjeux au XX° et XXI° siecle. Risque qui faisait l'essentiel du plaisir au XVIII° ; Dans beaucoup de milieu - et pas seulement échangiste - la fidélité dans le couple n'a pas une importance démesurée. Il me semble que cela fait parti du non-dit pas très important bien plus que une valeur cardinale. Surtout pour les couples agés (plus de 35 - 40 ans, et plusieurs années ensembles). Le terme même d'échangisme suppose qu'un droit de propriété s'exerce d'une personne du couple sur la personne de l'autre (puisqu'on ne peut échanger que ce qui nous appartient), donc qu'on peut posséder un être humain… Je ne connais mal le milieu échangiste. Mais les rares couples que j'ai croisés m'ont toujours paru dissymétriques et "inégalitaires". L'homme ayant un comportement sensiblement plus machiste que dans le reste de la population, et inversement la femme est un peu plus soumise. Mais bon, mon échantillon n'est sans doute pas suffisant pour en faire une base statistique fiable. Mais de fait, les rôles sexuels homme / femme ne sont pas si facilement interchangeables. Et si un couple construit une grande part de son identité sur la sexualité, cela me parait assez logique que le dimorphisme sexuel soit plus accentué que dans les autres. Je te suis donc dans la première partie de ta démonstration, pas dans les jugements de valeurs qui l'accompagne ensuite…
Invité Arn0 Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Si on pars du principe qu'un homme politique ne peut pas être un bon père de famille fidèle, oui, mais ça me semble un peu extrême comme principe, on croirai entendre un libertarien <img src='https://www.liberaux.org/public/style_emoticons/<#EMO_DIR#>/dry.gif' class='bbc_emoticon' alt='<–<' /> Je pense effectivement qu'en général avoir du pouvoir et de l'argent ne fait pas très bon ménage avec la morale sexuelle traditionnelle (c'est un constat plus qu'une critique). Ensuite faire de la vie familiale une affaire publique pousse même les bons pères de famille à en rajouter (donc à mentir plus ou moins franchement) sur la perfection affichée de leur vie privée. Et puis entre nous c'est pas comme si on avait l'embarras du choix : c'est déjà suffisamment difficile comme ça de trouver de bon homme politique en se basant uniquement sur leur vie publique !
neuneu2k Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Et puis entre nous c'est pas comme si on avait l'embarras du choix : c'est déjà suffisamment difficile comme ça de trouver de bon homme politique en se basant uniquement sur leur vie publique ! C'est que justement, je suis convaincu que la vertu publique découle de la vertu privée et que celle-ci est bien plus révélatrice. He knows not how to rule a kingdom, that cannot manage a Province; nor can he wield a Province, that cannot order a City; nor he order a City, that knows not how to regulate a Village; nor he a Village, that cannot guide a Family; nor can that man Govern well a Family that knows not how to Govern himself, neither can any Govern himself unless reason be Lord, Will and Appetite her vassals
xavdr Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Je ne connais mal le milieu échangiste. Mais les rares couples que j'ai croisés m'ont toujours paru dissymétriques et "inégalitaires". L'homme ayant un comportement sensiblement plus machiste que dans le reste de la population, et inversement la femme est un peu plus soumise. J'en connais qui sont très "classiques", loin des clichés de domination que tu décris.
Invité Arn0 Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 C'est que justement, je suis convaincu que la vertu publique découle de la vertu privée et que celle-ci est bien plus révélatrice. Même admettant que ce soit vrai il ne faut pas oublier qu'il est plus simple de connaitre la vertu publique d'un homme que sa vertu privée : plus simple de le juger sur ses idées et sa carrière politique que sur sa vie privée connu à travers de rumeurs. Donc autant le juger directement sur sa vie publique.Quelque ex : imaginons que Ron Paul soit adultère, cela changerait-il quelque chose à ses qualités politiques ? Inversement si George Bush est bien l’honnête mari qu'il prétend être : est-ce que cela lui donne la moindre circonstance atténuante pour les politiques qu'il a menées ? La Fayette était adultère : cela change-t-il quoi que ce soit à ses mérites ?
neuneu2k Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Quelque ex : imaginons que Ron Paul soit adultère, cela changerait-il quelque chose à ses qualités politiques ? Et bien justement, je pense que oui, bien évidemment ce n'est pas le -seul- critère, mais c'est important. Inversement si George Bush est bien l’honnête mari qu'il prétend être : est-ce que cela lui donne la moindre circonstance atténuante pour les politiques qu'il a menées ? Non, ce n'est pas une circonstance atténuante pour ce qui est de ses actions politiques, mais ça fait de lui malgré tout un meilleur représentant, c'est dans la fonction de leadership et de représentation que ça compte, bien entendu, un bon leader qui fonce dans le mur fonce quand même dans le mur… La Fayette était adultère : cela change-t-il quoi que ce soit à ses mérites ? En tant qu'homme, sans aucun doute.
Nicolas Azor Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Le terme même d'échangisme suppose qu'un droit de propriété s'exerce d'une personne du couple sur la personne de l'autre (puisqu'on ne peut échanger que ce qui nous appartient), donc qu'on peut posséder un être humain comme on possède du bétail. Tiens c'est marrant, ta réflexion m'en inspire une autre. En France la prostitution est interdite (enfin, le proxénétisme, ce qui revient quasiment au même), du coup on peut presque voir les clubs échangistes comme une forme de troc se substituant à l'échange marchand pur. L'échangisme est-il au sexe ce que le troc est à l'économie ?
POE Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Je ne comprends pas bien cette notion de vertu publique. Ne faudrait il pas considérer l'action politique comme toute autre action, et ne juger l'homme politique que dans sa capacité à accomplir l'action pour laquelle il a été élu ? Ou bien il faut admettre que l'action politique est une charge particulière et que l'homme politique en tant que représentant du peuple se doit d'être exemplaire en tout point ? Je trouve cette vision bien peu libérale.
neuneu2k Posté 28 mai 2011 Signaler Posté 28 mai 2011 Toute fonction de représentation, de leadership, nécessite au minimum une image de vertu (et rien ne vaut la vertu réelle pour projeter durablement l'image de la vertu…), ça n'a rien de spécifique a la fonction politique mais celle-ci est un cas particulièrement visible, c'est tout. Et je ne vois pas bien le rapport avec le libéralisme.
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