Séverine B Posté 8 août 2015 Signaler Posté 8 août 2015 Comme je vois qu'il y a des bonnes volontés, j'en profite ;-) Autres propositions d'articles à traduire : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/06/budget-myths-and-facts-for-the-2016-campaign/
Séverine B Posté 8 août 2015 Signaler Posté 8 août 2015 Et celui-ci : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/04/what-elementary-bit-of-wisdom-is-shared-by-donald-trump-and-bono/
Séverine B Posté 8 août 2015 Signaler Posté 8 août 2015 Et encore : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/01/greek-politicians-should-learn-from-latvia/
Nick de Cusa Posté 8 août 2015 Auteur Signaler Posté 8 août 2015 Et encore : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/01/greek-politicians-should-learn-from-latvia/ J'avance un peu, je mettrai ici jusqu'où j'en suis arrivé.
Nick de Cusa Posté 8 août 2015 Auteur Signaler Posté 8 août 2015 J'ai des problèmes d'accents. Voila où j'en suis pour le moment. J'ai écrit le mois dernier que le fardeau de la dette grecque n'empechait pas une guérison. Après tout, aussi bien les Etats-Unis que, plus encore, le Royaume-Uni, avaient des fardeaux de dettes énormes après la deuxième guerre mondiale, et cependant ces quantités records d'encre rouge n'ont pas empeché la croissance. Sortir du trou n'a rien nécessité de miraculeux. Ni les Etat-Unis ni le Royaume-Uni n'avaient de grandes politiques économiques dans les decennies d'après-guerre. Ils ne respectaient meme pas la "règle de Mitchell" sur la dépense. Mais ces deux pays sont au moins arrivés à réduire le poids relative de la dette en faisant croitre leur secteur privé plus vite que celle-ci. Et la recette pour ceci est très simple : ... tout ce qu'il faut c'est un effort à moitié sincère pour éviter les gros déficits, combiné avec une dose à moitié décente de croissance économique. Ce qui est une description acceptable de... la politique d'entre la deuxième guerre mondiale et les années 70. La Grèce pourrait atteindre cet objectif, particulièrement si les politiciens permettaient une croissance plus rapide. L'Etat pourrait réduire la paperasserie, ce qui serait un bon début, puisque ce pays est classé à une misérable 114ème place en ce qui concerne la règlementation, dans le classement mondial de la liberté économique. Mais la Grèce pourrait essayer d'inverser de augmentations de taxes et impots qu'elle a lancées ces dernières années, et qui étouffent l'économie. Ça pourrait sembler un défi, si l'on tient compte de la quantité d'encre rouge, mais une bonne politique fiscale serait possible si l'Etat grec était plus agressif dans la baisse du poids de la dépense publique. Et si tel est le but, alors les pays baltes sont un bon modèle à suivre, comme l'a expliqué Anders Aslund dans le Berlin Policy Journal, la Lettonie étant le meilleur élève.
Nick de Cusa Posté 8 août 2015 Auteur Signaler Posté 8 août 2015 J'ai des problèmes d'accents. Voila où j'en suis pour le moment. Je continue un peu.
Nick de Cusa Posté 8 août 2015 Auteur Signaler Posté 8 août 2015 J'arrête là pour aujourd'hui et ne peux rien promettre pour demain. J'ai écrit le mois dernier que le fardeau de la dette grecque n'empechait pas une guérison. Après tout, aussi bien les Etats-Unis que, plus encore, le Royaume-Uni, avaient des fardeaux de dettes énormes après la deuxième guerre mondiale, et cependant ces quantités records d'encre rouge n'ont pas empeché la croissance. Sortir du trou n'a rien nécessité de miraculeux. Ni les Etat-Unis ni le Royaume-Uni n'avaient de grandes politiques économiques dans les decennies d'après-guerre. Ils ne respectaient meme pas la "règle de Mitchell" sur la dépense. Mais ces deux pays sont au moins arrivés à réduire le poids relative de la dette en faisant croitre leur secteur privé plus vite que celle-ci. Et la recette pour ceci est très simple : ... tout ce qu'il faut c'est un effort à moitié sincère pour éviter les gros déficits, combiné avec une dose à moitié décente de croissance économique. Ce qui est une description acceptable de... la politique d'entre la deuxième guerre mondiale et les années 70. La Grèce pourrait atteindre cet objectif, particulièrement si les politiciens permettaient une croissance plus rapide. L'Etat pourrait réduire la paperasserie, ce qui serait un bon début, puisque ce pays est classé à une misérable 114ème place en ce qui concerne la règlementation, dans le classement mondial de la liberté économique. Mais la Grèce pourrait essayer d'inverser de augmentations de taxes et impots qu'elle a lancées ces dernières années, et qui étouffent l'économie. Ça pourrait sembler un défi, si l'on tient compte de la quantité d'encre rouge, mais une bonne politique fiscale serait possible si l'Etat grec était plus agressif dans la baisse du poids de la dépense publique. Et si tel est le but, alors les pays baltes sont un bon modèle à suivre, comme l'a expliqué Anders Aslund dans le Berlin Policy Journal, la Lettonie étant le meilleur élève. Les politiques d'austérité n'ont pas été essayées le plus agressivement en Grèce : chacun de trois pays basques a effectué des ajustements fiscaux plus agressifs, surtout la Lettonie. L'Etat letton a fait face de front à la crise financière mondiale. Il a accompli un ajustement fiscal de 8,8% du PIB en 2009, puis de 5,9% en 2010, soit un ajustement total de 14,7% en deux ans, pour un total de 17,5% du PIB en quatre ans, d'aprés les calculs du FMI. La Grèce a fait le contraire. Toujours d'après le FMI, ses ajustements fiscaux dans l'année initiale de la crise de 2010 ont été un mince 2,5% du PIB, et en 2011 seulement 4,1%, un total de seulement 6,6% en deux ans. L'ajustement fiscal total de la Grèce sur quatre ans n'a été que de 11,1% du PIB. En d'autres termes, la Lettonie (comme les autres pays baltes), a fait plus de réformes, et les a faites plus vites. Il est aussi à noter que les réformes ont été la bonne sorte d'austérité, c'est à dire que les engagements de dépenses ont été réduits. Alors que la Grèce a appliqué quelques réformes des dépenses, mais s'est repose bien plus sur des augmentations d'impots et de taxes. De meilleures politiques, sans surprises, ont signifié de meilleurs résultats. De 2008 a 2010, la Lettonie a subi une baisse de 24% de sa production, autant que la Grèce en six ans allant de 2009 à 2014 compris. Cependant, grace à son ajustement fiscal précoce, la Lettonie a été capable de restaurer ses finances publiques au bout de deux ans. Le pays a connu de la croissance économique, avec une moyenne de 4.3% sur les années 2011-2014, d'après Eursostat. Les consequences de la tiédeur de la stabilisation fiscale grecque, ont été six années dévastattrices de baisse de la production, alors meme que l'économie lettone repartait. En 2013, le PIB de la Lettonie à prix constants était de 4% plus bas qu'en 2008, d'après le FMI. Une différence cumulative de 19% du PIB sur six ans ne peut pas etre une erreur statistique, c'est une réalité. Le fond de l'affaire, c'est que la Lettonie et les autres pays baltes...
Séverine B Posté 9 août 2015 Signaler Posté 9 août 2015 S'il y a des économistes dans la salle ... En termes techniques, comment traduit-on "a boom-bust cycle" ? un cycle d'expansion-récession ? un cycle de hauts et de bas ? Merci aux experts ...
Drake Posté 9 août 2015 Signaler Posté 9 août 2015 "évolution en dents de scie" en français courant et "cycles d'expansions et de récessions" si l'on veut garder l'aspect technique.
FabriceM Posté 9 août 2015 Signaler Posté 9 août 2015 "évolution en dents de scie" en français courant et "cycles d'expansions et de récessions" si l'on veut garder l'aspect technique. En français courant, je construitrais plutôt un truc à partir de la notion de bulle. (qui gonfle et qui explose, c'est exactement ce dont on parle) Cycle d'expansion récession, ça marche aussi, on trouve les deux dans les articles déjà publiés sur contrepoints.
Séverine B Posté 9 août 2015 Signaler Posté 9 août 2015 J'arrête là pour aujourd'hui et ne peux rien promettre pour demain. Je pensais finir la traduction aujourd'hui mais je n'ai pas pu. Du coup je l'ai avancée un peu ... sur TON brouillon WP (sorry !)
Nick de Cusa Posté 9 août 2015 Auteur Signaler Posté 9 août 2015 Je pensais finir la traduction aujourd'hui mais je n'ai pas pu. Du coup je l'ai avancée un peu ... sur TON brouillon WP (sorry !) Bah, non, pourquoi sorry ? C'est très bien ainsi.
Tramp Posté 9 août 2015 Signaler Posté 9 août 2015 S'il y a des économistes dans la salle ... En termes techniques, comment traduit-on "a boom-bust cycle" ? un cycle d'expansion-récession ? un cycle de hauts et de bas ? Merci aux experts ... Un cycle économique.
Rusty Posté 10 août 2015 Signaler Posté 10 août 2015 Comme je vois qu'il y a des bonnes volontés, j'en profite ;-) Autres propositions d'articles à traduire : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/06/budget-myths-and-facts-for-the-2016-campaign/ J'ai commencé celui-ci. Je devrais avoir terminé ce soir.
Rübezahl Posté 10 août 2015 Signaler Posté 10 août 2015 Jacob Appelbaum @ioerror 27 minil y a 27 minutes The #landesverrat investigation against @netzpolitik is nearly over: https://www.generalbundesanwalt.de/de/showpress.php?newsid=561 … Now - we must protect the whistleblower! https://www.generalbundesanwalt.de/de/showpress.php?newsid=561 s'il y a un traducteur allemand, je crois que c'est la news comme quoi les poursuites contre netzpolitic sont stoppées. ça peut faire une brève buzz
Rusty Posté 10 août 2015 Signaler Posté 10 août 2015 Comme je vois qu'il y a des bonnes volontés, j'en profite ;-) Autres propositions d'articles à traduire : https://danieljmitchell.wordpress.com/2015/08/06/budget-myths-and-facts-for-the-2016-campaign/ Campagne présidentielle américaine de 2016 : Les mythes et les réalités concernant le budget de l’Etat J’ai un avis très mitigé sur le Comité pour un Budget Fédéral Responsable (Committee for a Responsible Federal Budget - CRFB), une organisation représentant les soi-disant experts du déficit de Washington. Ils font pourtant du travail soigné et je suis toujours à l’aise quand je cite leurs chiffres. Cependant, je suis fréquemment frustré parce qu’ils semblent penser qu’un accord sur le budget doit obligatoirement intégrer une partie relative à l’augmentation des taxes, en dépit des arguments qui montrent qu’une telle approche aura un effet contre-productif. Ainsi, quand le CRFB a publié un fact checking fiscal pour tordre le cou à seize mythes supposés sur le budget de l’Etat qu’ils s’attendent à voir durant la campagne à venir, je savais que j’y trouverais beaucoup de choses que j’apprecie….et beaucoup de choses que je n’apprécie pas. Regardons maintenant leurs soi-disant mythes, avec ma contribution sur les analyses du CRFB. Mythe #1 : nous pouvons continuer à emprunter sans conséquence. Retour à la réalité : l’analyse du CRFB est en grande partie correcte. Si nous laissons la politique en pilote automatique, les changements démographiques et les programmes sociaux mal conçus mèneront à une augmentation sans fin du poids des dépenses de l’Etat dans l’économie, qui mènera elle-même à une augmentation du niveau de dette de l’Etat (et donc à une augmentation du poids des impôts). A un moment, cela aura de sérieuses conséquences, probablement une mauvaise politique monétaire (c’est-à-dire faire marcher la planche à billet pour financer le budget) et/ou une crise à la grecque (les investisseurs n’achetant plus de bonds d’Etats car ils n’ont pas confiance dans le remboursement de ces derniers). La seule raison pour laquelle je ne suis pas totalement d’accord avec le CRFB est la suivante : nous pourrions emprunter à l’infini et sans aucune conséquence si l’accroissement de la dette était de 1% par an alors que, dans le même temps, la croissance de l’économie était de 3% par an. Malheureusement, étant donné qu’un niveau de croissance faible est devenu la norme, ce n’est pas un scénario réaliste. Mythe #2 : Puisque les déficits baissent, nos problèmes de dette sont derrière nous. Retour à la réalité : Les experts de la CRFB ont raison. Les déficits annuels ont chuté à environ 500 Md$ après avoir dépassé les 1000 Md$ durant le premier mandat d’Obama, mais il s’agit seulement du calme avant la tempête. Comme déjà noté, les changements démographiques et les programmes sociaux sont des terreaux fertiles pour une augmentation du poids de l’Etat et des déficits. Ceci étant dit, je pense que le centre d’intérêt du CRFB n’est pas le bon. Ses experts sont concentrés sur la dette (le symptôme), alors qu’ils devraient réfléchir à la réduction le poids de l’Etat (le mal sous-jacent). Mythe #3 : Il n’y a aucun mal à attendre pour résoudre nos problèmes de dette. Retour à la réalité : Nous avons un problème de dépense. Les déficits et la dette sont uniquement les symptômes de ce problème. Mais à part cette erreur chronique, CRFB a raison quand il dit qu’il est préférable de traiter nos défis fiscaux plutôt tôt que tard. CRFB propose une bonne analyse quand il énonce pourquoi il est plus facile de résoudre le problème en agissant rapidement. Cependant, il ne suffit pas de faire des calculs. Il est aussi important d’imposer certaines limitations dans les dépenses avant que la majorité de la population en âge de voter soit attirée par une sorte de dépendance à l’Etat. Une fois que vous arrivez au point où il y a plus de monde qui monte dans le train que de monde faisant avancer le train (pensez à la Grèce), les réformes deviennent impossibles. Mythe #4 : La réduction du déficit est synonyme d’austérité, ce qui nuira à l’économie. Retour à la réalité : Les experts du CRFB ont mis ce point dans la liste des mythes, mais ils sont en fait d’accord avec cette affirmation, en déclarant que les politiques de réduction des déficits « nuisent aux performances économiques et font augmenter le chômage ». Ils semblent même apprécier l’idée « d’une augmentation modérée du déficit à courte échéance afin d’éviter des coupes isolées à court terme », ce qui laminerait la plus grosse victoire du siècle en terme de bonne politique fiscale ! Il y a deux raisons à la confusion du CRFB. Premièrement, il semble accepter l’argument keynésien selon lequel un Etat obèse avec des déficits encourage la croissance, même s’il va sans dire que toutes les signaux prouvent le contraire. Deuxièmement, il n’arrive pas à distinguer la bonne austérité de la mauvaise austérité. Si l’austérité signifie des impôts plus élevés, comme cela a souvent été le cas en Europe, alors c’est clairement mauvais pour la croissance. Mais, si cela signifie une limitation dans les dépenses (voire même une baisse des dépenses), alors c’est clairement bon pour la croissance. Il peut y avoir des perturbations à court terme puisque les ressources ne sont pas instantanément réalloués, mais les profits à long terme sont énormes car le travail et le capital sont utilisés de manière plus productive par le secteur privé. Mythe #5 : une baisse des impôts permet d’augmenter les recettes de l’Etat. Retour à la réalité : Je suis d’accord avec les experts du CRFB. En règle générale, une baisse des impôts réduira les recettes de l’Etat, même s’il peut y avoir des effets à la hausse induits par une assiette de revenus imposables élargie. Cependant, il est aussi nécessaire de comprendre que toutes les baisses d’impôts ne se valent pas. Certaines baisses ont de très gros impacts du côté de « l’offre », en particulier une fois que le marché a eu la chance de s’ajuster en réponse à une politique plus favorable. C’est pourquoi une baisse de l’impôt sur les plus-values ou une abrogation de l’impôt sur la succession, pour citer quelques exemples, pourraient augmenter les revenus sur le long terme. Nous avons ainsi pu le vérifier lorsque Reagan a baissé le taux des impôts les plus élevés dans les années 80. A l’inverse, certaines baisses d’impôts, l’augmentation du nombre de parts par enfant par exemple, ne génèrent presque pas d’augmentation des recettes fiscales parce qu’il n’y a aucune incitation financière à agir de manière plus productive. Mythe #6 : nous pouvons régler la dette rien qu’en taxant les 1% les plus fortunés. Retour à la réalité : Le rapport du CRFB rapporte correctement que des taux d’imposition confiscatoires appliqués aux hauts-revenus seraient contre-productifs pour la simple et bonne raison que les personnes aisées choisiraient tout simplement de gagner et déclarer moins de revenus. Le rapport ne mentionne même pas les dommages économiques indirects (et la baisse de l’assiette imposable), causés par une épargne, des investissements et un entreprenariat plus faibles. Ironiquement, le CRFB semble reconnaitre que les taux d’imposition, passés un certain niveau, auraient pour conséquence un revenu moindre pour l’Etat. Cela implique bien sûr qu’il est possible (malgré leur analyse au mythe #5) que certaines baisses d’impôts augmentent les recettes fiscales. Mythe #7 : Nous pouvons baisser les taux d’imposition en supprimant quelques niches fiscales ou allocations sociales nuisibles. Retour à la réalité : Cela dépend de la définition de « nuisible ». Dans le rapport du CRFB, « nuisible » est assimilé à « impopulaire », afin de justifier leur argumentation. Cependant, si l’on définit « nuisible » comme « économiquement stupide et malavisé », alors il y en a beaucoup dans le Code Général des Impôts qui pourraient – et devraient – être supprimées avec comme objectif de financer des taux d’imposition beaucoup plus faibles par ailleurs. Ces niches et allocations incluent par exemple l’aide contre l’exclusion de l’assurance santé, la déduction fiscale des intérêts de l’emprunt immobilier, la déduction fiscale des dons aux associations, et (surtout) la déduction fiscale des impôts locaux. Mythe #8 : Toute augmentation des impôts handicapera la croissance. Retour à la réalité : Les experts du CFRB ont raison. Une petite augmentation des impôts n’handicapera pas la croissance. En effet, il est même possible qu’une augmentation des impôts puisse générer plus de croissance si cette augmentation est liée à des politiques pro-croissance dans d’autres domaines. C’est exactement ce qu’il s’est passé pendant les années Clinton. Toutefois, revenons plutôt à la réalité. Toute augmentation d’impôts non triviale impactant la productivité aura des impacts négatifs sur les performances économiques et la compétitivité. Sur ce point, les deux arguments suivantes sont écrasantes : les taux d’imposition plus élevés affaiblissent la croissance et l’augmentation de la double taxation nuit à l’économie. Le rapport du CRFB suggère que les dommages relatifs aux hausses d’impôts pourraient être compensés par les supposés impacts pro-croissance d’un moindre déficit du budget. Cependant, l’argumentaire en faveur d’une telle proposition est bancal. En outre, il y a une énorme quantité de données du monde entier montrant que l’augmentation des impôts aggrave la balance fiscale. Pour le dire simplement, l’augmentation des impôts n’améliore pas la limitation des dépenses publiques, elle la sape. Cela peut expliquer pourquoi le seul accord « bipartisan »sur le budget qui a vraiment mené à un budget équilibré a été celui qui baissait les impôts au lieu de les augmenter. Mythe #9 : Medicare et la Sécurité Sociale sont des allocations mérités et ne devraient pas être remis en cause. Retour à la réalité : CRFB a tout à fait raison pour celui-ci. La théorie des programmes d’assurance sociale comme Medicare ou la Sécurité Sociale est la suivante : les gens paient tant qu’ils sont jeunes et en retirent les avantages quand ils deviennent vieux. C’est pour cette raison qu’ils s’appellent « allocations méritées ». Il y a pourtant un problème. Les politiciens n’aiment pas demander aux gens de payer et ils aiment leur donner des allocations, c’est pourquoi ces programmes sont mal conçus. Par exemple, le bénéficiaire moyen de Médicare coûte 3$ à la société alors qu’il cotise 1$. Le rapport cout/dépense de la Sécurité Sociale n’est pas aussi asymétrique mais elle a désespérément besoin d’être réformée à cause du changement démographique. Les réformes ne devraient pas seulement être pensées selon des considérations financières car elles pourrait piéger les gens dans un système de prestations mal conçu. Nous avons besoin d’une véritable réforme structurelle. Mythe #10 : Abroger « l’Obamacare » règlera le problème de la dette. Retour à la réalité : Obamacare est une loi très couteuse qui augmente le poids des dépenses de l’Etat et a rendu le système d’imposition plus lourd. Abroger cette loi améliorerait grandement la politique fiscale. Mais le CRFB, à cause de sa obsession mal placée pour les déficits mentionnée plus haut, ne voit pas de problème avec l’Obamacare puisque les augmentations des impôts et des dépenses sont sensiblement équivalents. Il est donc techniquement correct de dire qu’abroger cette loi ne réglera pas le problème de la dette. Cependant, cela aiderait à adresser le vrai problème fiscal des Etats-Unis, à savoir son secteur public onéreux et boursouflé. Mythe #11 : Le problème du coût des soins de santé est réglé Retour à la réalité : L’analyse du CRFB est correcte mais il aurait été bien de développer le problème de la tierce partie payeur. Mythe #12 : Le déficit de la Sécurité Sociale peut tout simplement être résolu en augmentant les impôts ou en modulant l’éligibilité des personnes aisées en fonction de leurs ressources. Retour à la réalité : A son crédit, le CRFB énonce des arguments contre la proposition du Président Obama d’imposer une taxe « Sécurité Sociale » sur tous les revenus du travail, ce qui ferait passer ce programme d’un système d’assurance sociale à un système de redistribution pure. Sur le papier, un tel système pourrait vraiment éliminer une grande partie de l’énorme dette de la Sécurité Sociale. En réalité, cela engendrerait une énorme augmentation des taux d’imposition marginaux pour les investisseurs, les entrepreneurs et les propriétaires de petits commerces et cela aurait un impact économique très négatif. Mythe #13 : On peut régler le problème de la dette en arrêtant le gâchis, la fraude, les abus, les provisions et les aides internationales. Retour à la réalité : Les provisions (qui ont déjà été grandement retaillées) et les aides internationales sont des relativement petites parties du budget de l’Etat. Le CRFB a donc raison quand il dit que se passer de ces dépenses n’aura pas un impact énorme. Mais qu’en est-il plus largement ? Notre bordel fiscal (qui est un problème de dépense, pas un « problème de dette ») pourrait-il être résolu en arrêtant le gâchis, la fraude et les abus ? Cela dépend en fait de la manière de définir « le gâchis, la fraude et les abus ». Si on utilise une définition étroite, comme « délit pénal », alors le gâchis, la fraude et les abus pourraient se chiffrer « seulement » à une paire de centaine de milliards de dollars par an. Mais, d’un point de vue économique (c’est-à-dire une allocation des ressources inefficace), ce sont des ministères entiers comme ceux du Logement, de l’Education, des Transports, de l’Agriculutre,…etc qui devraient être considérés comme du gâchis, de la fraude et des abus. Mythe #14 : La croissance résout seule le problème de la dette. Retour à la réalité : Le CRFB a raison. Une croissance plus rapide ne résoudra pas tous nos problèmes fiscaux, à moins que l’on fasse une hypothèse intenable selon laquelle la croissance économique sera plus rapide que la hausse des dépenses publiques. Mais même ce genre de supposition épique serait intenable puisque une croissance plus rapide oblige généralement l’Etat à donner des aides plus élevées dans le futur. Mythe #15 : Un amendement pour équilibrer le budget est tout ce dont nous avons besoin pour régler le problème de la dette. Retour à la réalité : Le CRFB explique précisément qu’un tel amendement est simplement un obstacle à de la dette supplémentaire. Les politiciens seraient tout de même obligés de changer les lois afin de remplir ces obligations. En fait, cette analyse manque le point crucial. Un amendement en vue d’équilibrer le budget est centré sur le déficit public, alors que le vrai problème est en fait le poids trop élevé de l’Etat dans l’économie, et sa croissance trop rapide. L’exigence d’un budget public à l’équilibre n’empêche pas des états comme la Californie et l’Illinois d’afficher de sérieux déséquilibres fiscaux et une compétitivité érodée. De même, les soi-disantes règles de Masstricht anti-déficit et anti-dette dans l’Union Européenne n’ont pas empêché le chaos fiscal dans certains pays comme la France et la Grèce. La vraie solution est donc d’avoir une sorte de plafond exécutoire sur les dépenses publiques. Cette approche fonctionne bien dans des juridictions comme la Suisse, Hong Kong ou le Colorado. Des recherches de l’IMF (une bureaucratie qui partage l’obsession mal placé du CRFB sur la dette) ont même conclu que les limites à l’expansion sont les seules règles fiscales qui marchent vraiment. Mythe #16 : On peut régler le problème de la dette seulement en coupant dans les dépenses sociales. Retour à la réalité : L’Etat fédéral dépense chaque année environ 1000 Md$ dans des programmes anti-pauvreté, ce qui représente environ un quart de la dépense totale. Supprimer cette mission de redistribution des revenus à Washington abaisserait sensiblement le poids des dépenses au niveau fédéral (quelque peu compensé, il est vrai, par une augmentation des dépenses locales et d’états). De plus, pour ceux qui font une fixette sur les déficits, il est à noter que cela changerait les 500 Md$ de déficit actuels en 500 Md$ de bénéfices. Ceci étant dit, il y aurait toujours un gros problème à long terme causé par les autres programmes fédéraux, en particulier la Sécurité Sociale et Medicare. LE CRFB a donc raison lorsqu’il prétend que gérer les dépenses sociales ne résout pas totalement le problème de long terme, que vous vous concentriez sur le problème de dépense ou la cause des emprunts. C’est un article assez long, résumons donc les faits simplement : · Tout d’abord, nous savons qu’une limitation modeste des dépenses peut rapidement équilibrer le budget de l’Etat. · Ensuite, nous savons qu’un grand nombre de pays ont fait des progrès rapides avec des limitations de dépenses très modestes. · Enfin, nous savons que le choix d’augmenter les impôts mène simplement à plus de dépenses. La seule question qui n’a pas de réponse est donc la suivante : pourquoi les experts du CRFB n’arrivent pas à additionner 2 et 2 pour faire 4 ?
Rübezahl Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Itw (en) de Sam Patterson sur la place de marché décentralisé OpenBazaar http://uplib.fr/wiki/UL15081107 un traducteur pour ce bel article ? article orienté pratique qui plus est
F. mas Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Quatre mythes économiques qui entretiennent la crise de l'eurozone, le point de vue du Mises Institute https://mises.org/library/four-economic-myths-perpetuate-euro-crisis
Hayek's plosive Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Quatre mythes économiques qui entretiennent la crise de l'eurozone, le point de vue du Mises Institute https://mises.org/library/four-economic-myths-perpetuate-euro-crisis Je suis dessus.
Rübezahl Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Comment la lutte contre la drogue en Amérique Latine frappe d'abord femmes & enfants via @opensociety http://osf.to/1DJwH6Cvia @uplib
Hayek's plosive Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 There you go. Quatre mythes économiques qui perpétuent la crise de l'euro. Trop de commentaires à propos de la crise grecque se sont concentrés sur la question de la sortie ou non de la Grèce de la zone euro et trop peu sur les problèmes structurels résultants de décennies de socialisme. Pendant ce temps, le gouvernement grec a empreinté davantage que le peuple grec ne peut rembourser, qu'une dévaluation ne fera pas disparaitre. Au contraire, plus d'argent facile nuira davantage. La meilleure chose que l'Europe et la Grèce puissent faire maintenant est d'affronter les sophismes qui ont trop longtemps pollué le débat sur la Grèce, l'euro, l'austérité et la dette. Ci-dessous quatre idées fausses parmi les plus néfastes: 1- l'euro est trop fort pour la Grèce Cette affirmation est généralement accompagnée d'une référence à une productivité grecque plus faible que les pays du nord de l'UE. Le raisonnement sous-jacent présente l'euro comme une monnaie qui ne convient pas à des pays aux niveaux de productivités trop éloignés. Il en découle ainsi une recommendation de sortir la Grèce de l'union monétaire européenne et rétablir la drachme. La Banque de Grèce établirait un taux de change très bas, rendant les produits grecs plus compétitifs. Il y a bien de quoi faire un semestre de sophismes économiques impliqués dans cette suite logique. Une monnaie est un moyen indirect d'échange. Deux pays avec des niveaux de productivité différents peuvent utiliser le même moyen d'échange, comme cela se fait entre deux individus. Vous allez payer le fils de votre voisin pour tondre votre pelouse avec des euros que vous avez gagné dans un métier à forte valeur ajoutée et forte rémunération. Et pourtant vous utilisez tous les deux des euros. Il n'y a pas de raison pour que les grecs et les allemands n'utilisent pas la même monnaie. A l'époque de l'étalon-or, les monnaies nationales avaient une parité fixe par rapport à l'or et pouvaient s'échanger librement; ainsi, dans les faits, tous les pays utilisaient la même monnaie - l'or. 2- dévaluer la monnaie va aider la reprise économique grecque par l'exportation En lien avec la fausse vérité ci-dessus, on retrouve la notion que la dévaluation de la monnaie va stimuler l'économique grecque grâce à une hausse des exportations. L'idée que les Grecs puissent donner davantage de drachmes contre une devise étrangère, rendant les exportations grecques plus compétitives dans la devise étrangère. Les exportations vont ainsi stimuler l'ensemble de l'économie. Mais une dévaluation ne fait que simplement transférer les richesses à l'intérieur d'une même zone monétaire. Ainsi, l'effet Cantillon nous dit que les premiers récipiendaires de la nouvelle monnaie profitent de leur situation pour acheter des ressources aux prix existants. Les perdants sont ceux situés le plus loin de la croissance de la demande, tels que les retraités. Ils vont se rendre compte que leur pouvoir d'achat baisse, du fait de l'inflation générée par l'accroissement de la dépense. A terme, les exportateurs vont voir que le coût de leurs ressources a augmenté, et vont redemander une nouvelle émission de monnaie pour soutenir les exportations et éviter des pertes de revenus. Ils devront ainsi débourser plus pour leurs facteurs de production et augmenter leurs prix en monnaie locale. Ils vont alors devoir proposer davantage de devises locales pour maintenir les ventes aux clients étrangers de façon à ce que les prix n'augmentent pas dans la devise étrangère. Cette politique masque les problèmes structurels. Ce n'est pas un problème de monnaie. 3- instituer sa propre monnaie permettra au gouvernement d'éviter des mesures impopulaires En d'autre termes, dévaluer la monnaie est une façon d'éviter l'austérité monstre tant redoutée. Les gouvernements feraient croire qu'il y a suffisamment de richesses à redistribuer des riches vers les pauvres. Il est convenu que les riches ont confisqué de manière abominable la richesse du peuple, et la redistribuer suivant le dogme socialiste amènera à l'abondance pour tous. On entend le slogan socialiste d'"abondance pour tous" depuis longtemps et pourtant n'a toujours pas permis la réduction de la pauvreté. 4- une monnaie doit être adossée à un pouvoir politique ayant une autorité fiscale Milton Friedman a dit il y a des années, en référence à la création du système monétaire européen, qu'une union monétaire a besoin d'une union fiscale. Le Financial times du 27 juillet 2015 a cité le ministre des finances italien, Pier Carlo Padoan, affirmant que le seul moyen de sauver l'euro est de "tendre vers l'union politique". Evidemment, les deux hommes font référence à la monnaie fiduciaire (c'est-à-dire imposée par l'Etat et ne reposant sur rien hormis les lois sur le cours légal d'une zone monétaire monopolistique). Une vraie monnaie - une monnaie saine - est le produit intermédiaire le plus pratique trouvé par le marché comme moyen d'échange. Une monnaie saine émerge d'un processus de marché et est une partie du marché en lui-même. Une monnaie saine est découverte par un marché et est utilisée librement par les parties prenantes. Personne n'est forcé d'utiliser une monnaie saine. Les utilisateurs d'une monnaie saine profitent de la protection de l'Etat de droit. Les faux-monnayeurs sont poursuivis. Les banquiers qui ne délivrent pas d'argent à la présentation de substitus tels que des certificats ou des chèques sont poursuivis également. Les meilleurs systèmes monétaires sont privés, parce qu'ils doivent opérer dans un Etat de droit. Les pires systèmes monétaires sont gérés par des gouvernements, parce que les gouvernement s'exemptent de l'Etat de droit. Les grecs (et l'Europe) ont besoin de liberté monétaire Abandonner l'euro ne résoudra par les problèmes de la Grèce, comme il ne résoudra par les nombreux problèmes structurels de l'union monétaire européenne. L'adhésion à ces fausses vérités a encouragé l'idée que quelques corrections peuvent réparer la situation de la Grèce dans l'euro. Mais, et cela se confirme sondage après sondage, les Grecs eux-mêmes montrent que, bien qu'ils ne veuillent pas de l'austérité, ils ne veulent pas abandonner l'euro. Ils comprennent qu'une telle décision permettra au gouvernement de détruire le peu de richesse qu'il reste dans le pays. Les Grecs voient l'euro, avec tous ses défauts, comme supérieur à une drachme rétablie. En fait, la meilleure alternative pour la Grèce aujourd'hui est d'autoriser la libre compétition des monnaies qui permettrait aux grecs de choisir les monnaies qui leur semble les plus bénéfiques. De même, la Grèce devrait accueillir et protéger, via l'Etat de droit, l'établissement de monnaies privées. Mais le problème fondamental de l'euro reste, et nous devons nous rappeler que le gouvernement grec lui-même a répondu de manière rationnelle à la structure de l'Union Européenne et de l'union monétaire européenne. Il a énormément emprunté à des taux bas à des prêteurs bien disposés. Il a accepté tous les euros nouvellement émis qui lui ont été offerts par les fonds d'organisations inadaptées. Ce n'est pas le seul pays à agir ainsi, simplement le premier pour lequel les conséquences néfastes de la mauvaise structure de l'UE sont apparues. Il y en aura d'autres et les conséquences seront encore plus importantes.
F. mas Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Super, merci ! Sinon, un article actu brûlante, la première analyse d'open europe de la troisième opération de sauvetage de la Grèce qui vient de se tramer http://openeurope.org.uk/blog/greece-reaches-technical-agreement-with-creditors/
Rübezahl Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Comment la lutte contre la drogue en Amérique Latine frappe d'abord femmes et enfants http://uplib.fr/wiki/UL15081112 via @uplib
FabriceM Posté 11 août 2015 Signaler Posté 11 août 2015 Super, merci ! Sinon, un article actu brûlante, la première analyse d'open europe de la troisième opération de sauvetage de la Grèce qui vient de se tramer http://openeurope.org.uk/blog/greece-reaches-technical-agreement-with-creditors/ Je prends. En cours. Disponible pour relecture/contribution ici : https://quotidien.framapad.org/p/greece-reaches-technical-agreement-with-creditors
Hayek's plosive Posté 12 août 2015 Signaler Posté 12 août 2015 Comment la lutte contre la drogue en Amérique Latine frappe d'abord femmes et enfants http://uplib.fr/wiki/UL15081112 via @uplib On it.
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