Guest Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Cet article étale une incroyable stupidité! On nous explique que l'état américain doit augmenter encore les impôts et relever le plafond de la dette publique pour contenter les agences de notations et relancer l'économie! La faute est rejetée sur les Républicains ( qui veulent réduire les dépenses , irrationnel pour résorber la dette n'est-ce pas ? ) ! La crise de la dette américaine entre dans une phase dangereuse. Elle paralyse Washington, et, plus grave, elle pèse sur la conjoncture aux Etats-Unis. Ce qui pourrait ne pas être sans conséquence sur l'activité mondiale, notamment en Europe.Voilà des mois que le Congrès - plus particulièrement la Chambre des représentants - n'arrive pas à se mettre d'accord sur deux décisions essentielles : le relèvement du plafond de la dette publique, d'une part, et un plan concerté de réduction du déficit budgétaire, d'autre part. Le 18 avril, déjà, ce blocage a conduit l'agence de notation Standard and Poor's à donner "une perspective négative" à la note de la dette américaine à long terme. Cette fois, c'est l'agence Moody's qui, jeudi 2 juin, lance un nouvel avertissement : faute d'accord au Congrès, la note de solvabilité des Etats-Unis pourra être abaissée. Traduit de l'invraisemblable jargon des agences de notation, cela veut dire que la confiance des marchés dans le dollar commence à être un peu ébranlée. Il n'y a pas de risque de défaut de paiement sur la dette souveraine américaine. Mais le Congrès joue avec le feu. Et les républicains, qui ont la majorité à la Chambre, excellent dans le rôle des apprentis pyromanes ! Depuis la mi-mai, la dette publique américaine (les déficits cumulés de l'Etat fédéral) a atteint le plafond fixé par la loi : 14 294 milliards de dollars - 99 % du produit intérieur brut (PIB). Au-delà de cette limite, établie par le Congrès, Washington ne peut plus s'endetter, donc fonctionner. Le Trésor américain assure qu'il se débrouillera jusqu'au 2 août. Après, il est menacé de défaut de paiement sur certaines émissions obligataires. Démocrates et républicains en conviennent : il faut relever le plafond de la dette. Seulement, les républicains y mettent une condition : davantage de coupes dans les dépenses publiques pour lutter contre le déficit budgétaire (plus de 10 % du PIB). C'est pure démagogie. Aucun économiste sérieux n'imagine une réduction à long terme de l'abyssale impasse budgétaire américaine sans une hausse des impôts, d'une manière ou d'une autre. Le président Barack Obama est prêt à un compromis. Il se heurte à un Parti républicain qui a fait de l'impôt un tabou et, sous la pression du mouvement Tea Party, un dogme de la réduction de l'Etat- providence. Le fond de l'affaire est politique. Tout se passe comme si les républicains, en campagne pour novembre 2012, jouaient la politique du pire : plus la situation économique sera mauvaise, plus ils ont de chance de gagner la Maison Blanche. Or, la reprise est molle, le marché de l'immobilier s'effondre, celui du travail est en piteux état. Le comportement des républicains est d'autant plus irresponsable qu'ils sont, eux, les principaux responsables de la dégradation des finances publiques du pays. Ils sont les inventeurs de cet étonnant cocktail : plus de dépenses, militaires notamment, et toujours moins d'impôts… Des apprentis sorciers ! :facepalm: :facepalm: :facepalm:
h16 Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Lien sur la source, brdl. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/06/03/la-politique-du-pire-des-republicains-americains_1531427_3222.html
Chitah Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Rafale, c'est vraiment sympa de ta part et très altruiste, mais tu devrais arrêter de lire Le Monde. Si tu veux, c'est un peu comme une grand-mère de 90 ans complètement gâteuse, ses proches l'écoutent poliment radoter, expliquer que du temps du général, on aurait jamais laissé faire ceci ou cela, mais c'est juste de la politesse, on sait qu'elle raconte n'imp. Toi, tu n'es pas un proche du Monde j'imagine, tu n'as pas de famille bossant de près ou de loin dans ce canard, donc cesse d'écouter la presse gâteuse, tu n'es pas obligé. Laisse-la mourir de sa belle mort. PS : il y a un article sur l'Ethique de la Liberté dans le Monde d'aujourd'hui, on appelle ça un sursaut de lucidité, c'est l'arbre qui cache la forêt. Ce doit être la première fois que ce journal parle d'un livre paru il y a 25 ans, qui est la base d'un parti politique aux USA, et qui fait partie du paysage intellectuel.
Apollon Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 PS : il y a un article sur l'Ethique de la Liberté dans le Monde d'aujourd'hui, on appelle ça un sursaut de lucidité, c'est l'arbre qui cache la forêt. Ce doit être la première fois que ce journal parle d'un livre paru il y a 25 ans, qui est la base d'un parti politique aux USA, et qui fait partie du paysage intellectuel. Pas le Monde mais lemonde.fr.
Filthy John Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 PS : il y a un article sur l'Ethique de la Liberté dans le Monde d'aujourd'hui, on appelle ça un sursaut de lucidité, c'est l'arbre qui cache la forêt. Ce doit être la première fois que ce journal parle d'un livre paru il y a 25 ans, qui est la base d'un parti politique aux USA, et qui fait partie du paysage intellectuel. Celui qui a été linké par @Contrepoints ? Hmmm… L'avant-dernier paragraphe est quand même un modèle du genre : Il est vrai que la vision rothbardienne présente les défauts de la plupart des utopies proposant une refonte totale de la société. Tout d'abord, elle ne tolère aucun compromis ni remise en cause, comme le montre l'histoire du courant libertarien aux Etats-Unis. Ensuite, elle tend à se présenter comme une lecture méfiante, pour ne pas dire paranoïaque, du monde actuel, dont tous les maux seraient dus à un seul et même "ennemi". Le fait que certains tenants des théories conspirationnistes sur les attentats du 11-Septembre ou la crise financière, comme Alex Jones, réalisateur de l'invraisemblable The Obama Deception, se réclament du libertarianisme et se retrouvent ainsi en communion de pensée avec une bonne partie de l'extrême-gauche, n'est au fond guère surprenant. Et hop, ni vu ni connu, je relie les libertariens aux conspirationnistes, et leur colle une gentille image d'utopistes paranoïdes et peu futés, guère plus fréquentables que des militants d'ATTAC… Disponible ici.
Apollon Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Et hop, ni vu ni connu, je relie les libertariens aux conspirationnistes, et leur colle une gentille image d'utopistes paranoïdes et peu futés, guère plus fréquentables que des militants d'ATTAC… Pourtant c'est manifestement un texte écrit par un adepte. Serais-tu par hasard un peu méfiant et est-ce que tu ne tolères aucun compromis ni remise en cause ? Personnellement voici ci-après mon avis. Ne pouvant ni ne voulant l'écrire dans les colonnes des débiles mentaux d'avis du monde.fr, je l'ai mis qqe part sur facebook et le voici pour vos yeux : Le point aveugle de cette théorie est dans son déni de l'institution. Il n'y a que l'homme, voire le surhomme, qui ne saurait accepter d'autres contraintes que celles qu'il s'impose et la propriété d'autrui. L'autorité est réduite à la violence, ce qui est en soi une erreur rédhibitoire. L'importance accordée aux institutions est ridiculisée en "utilitarisme" et "conséquentialisme". Pourtant la propriété et le contrats sont eux-mêmes des institutions et il n'y a au bout du compte de raison de les sacraliser absolument au point de subvertir toutes les autres institutions. Rothbard n'est que l'auteur d'un enième contrat social, découlant u paradigme de la robinsonnade. A remiser à côté de Proudhon et Fourrier.
Filthy John Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Pourtant c'est manifestement un texte écrit par un adepte. Serais-tu par hasard un peu méfiant et est-ce que tu ne tolères aucun compromis ni remise en cause ? C'est un texte écrit par un adepte, effectivement, issu d'un blog sérieux : http://www.trop-libre.fr/ . Et bien que n'ayant aucune méfiance particulière, ni même de réticence à la remise en cause, je trouve l'argument assez spécieux, et assez peu cohérent avec le reste de l'article… dans lequel d'ailleurs, l'auteur encense la cohérence intellectuelle de Rothbard quelques lignes plus bas. C'est un petit peu comme si tu chroniquais l'Origine des Espèces de Darwin, et plutôt que de l'attaquer sur le fond de ces idées, tu glissais dans un paragraphe qu'un certain Adolf adhérait à fond à ses théories. Ca n'a pas grand chose à voir avec le schmilblick, et cela ressemble plus à un épouvantail agité dans le but de jeter une part de discrédit sur l'objet qu'à une réelle réflexion. On appelle ça un biais d'association, et ce n'est pas la figure de rhétorique la plus fine qui puisse exister. Il aurait très bien pu mettre en relief les difficultés liées à la mise en pratique de la théorie rothbardienne pour marquer ses réserves envers celle-ci plutôt que de la relier aux conspirationnistes du 911, c’eût été bien plus constructif que d'utiliser un sophisme qui jure avec le reste du texte. Edit : Tu as édité ton post au passage pour ajouter ton avis, qui à mes yeux est bien plus pertinent que le coup du Père Jones. J'aurai préféré voir l'auteur écrire un tel texte en lieu et place de son paragraphe de diabolisation.
Chitah Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Rothbard n'est que l'auteur d'un enième contrat social, découlant u paradigme de la robinsonnade. A remiser à côté de Proudhon et Fourrier. Les physiciens qui étudient la théorie des cordes sont des crétins qui pensent que l'Univers est formé de cordes. Ou, si je me souviens de mes cours de physique, les physiciens sont des crétins qui passent leur temps à étudier comment fonctionnent les ressorts, les assemblages de ressorts, comme si ça servait à quelque chose et que l'Univers était constitué de ressorts. En d'autres termes, plus sérieux : quand on ne comprend pas un modèle, une démarche, on la caricature sottement. L'anarcap (Rothbard est le premier d'entre eux) est alors vu comme quelqu'un qui pense que le monde a commencé comme la vie de Robinson Crusoe, et comme quelqu'un de littéralement possédé par quelque chose de ridicule, la privatisation des trottoirs. L'oeuvre de Rothbard a été, sur ce forum, amplement commentée et critiquée, par des anarcaps et par d'autres, elle a été même sur certains point très malmenée. Mais les critiques que je lis sur ce fil sont à côté de la plaque. Comprendre l'Ethique de la Liberté comme ayant quelque chose à voir avec un quelconque contrat social, je trouve cela extrêmement curieux.
Apollon Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 En d'autres termes, plus sérieux : quand on ne comprend pas un modèle, une démarche, on la caricature sottement. La preuve ! L'anarcap (Rothbard est le premier d'entre eux) est alors vu comme quelqu'un qui pense que le monde a commencé comme la vie de Robinson Crusoe, et comme quelqu'un de littéralement possédé par quelque chose de ridicule, la privatisation des trottoirs. Mais ce n'est pas ce que j'écris donc ça va. Comprendre l'Ethique de la Liberté comme ayant quelque chose à voir avec un quelconque contrat social, je trouve cela extrêmement curieux. Peut-être parce que tu ne sais pas ce que signifie l'expression contrat social ? Tu ne serais pas le premier.
free jazz Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Et hop, ni vu ni connu, je relie les libertariens aux conspirationnistes, et leur colle une gentille image d'utopistes paranoïdes et peu futés, guère plus fréquentables que des militants d'ATTAC… En toute objectivité, il y a quand-même un paquet de conspirationnistes et d'agités du bocal chez les libertariens mainstream - je ne parle pas d'esprits très nuancés comme De Jasay qui ont une vraie culture philosophique et une distance critique. Et c'est effectivement la même tendance hypercritique à l'oeuvre chez les adeptes de Chomsky, pour qui tous les maux de la terre sont imputables à l'établissement de Washington et à ses agences occultes. Pour le coup du contrat social je suis d'accord avec Apollon : Rothbard n'est que la progéniture lointaine et terrible de Hobbes et Rousseau.
Rincevent Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 Pour le coup du contrat social je suis d'accord avec Apollon : Rothbard n'est que la progéniture lointaine et terrible de Hobbes et Rousseau. [F.mas] En tout cas, il incarne bien davantage l'héritage des Lumières continentales, naïvement hyper-rationalistes et inspirées entre autres par l'hybris cartésiano-baconienne, que celui des Lumières britanniques, sceptiques, prudentes et méfiantes vis-à-vis de la Raison (pour reprendre la dichotomie chère à Hayek). [/F.mas]
Chitah Posted June 3, 2011 Report Posted June 3, 2011 En toute objectivité, il y a quand-même un paquet de conspirationnistes et d'agités du bocal chez les libertariens mainstream - je ne parle pas d'esprits très nuancés comme De Jasay qui ont une vraie culture philosophique et une distance critique. Les libertariens seraient-ils donc des humains comme les autres? En voilà un scoop : ainsi, certains d'entre eux seraient brillants, d'autres égarés, encore d'autres simplement spectateurs, etc. Il fallait que cela soit dit. Enfin. La preuve ! C'est dommage de passer à côté de cette objection. Peut-être parce que tu ne sais pas ce que signifie l'expression contrat social ? Tu ne serais pas le premier. Je te rassure, je sais, malheureusement.
Guest Posted June 4, 2011 Report Posted June 4, 2011 Rafale, c'est vraiment sympa de ta part et très altruiste, mais tu devrais arrêter de lire Le Monde. Si tu veux, c'est un peu comme une grand-mère de 90 ans complètement gâteuse, ses proches l'écoutent poliment radoter, expliquer que du temps du général, on aurait jamais laissé faire ceci ou cela, mais c'est juste de la politesse, on sait qu'elle raconte n'imp. Toi, tu n'es pas un proche du Monde j'imagine, tu n'as pas de famille bossant de près ou de loin dans ce canard, donc cesse d'écouter la presse gâteuse, tu n'es pas obligé. Laisse-la mourir de sa belle mort. Si je lis cette bouse intergalactique c'est bien sur pour me bidonner libéralement, ça me changes des analyses pertinentes de contrepoints et ça me permet d'apprécier un peu l'ampleur du délire franchouillard ! Pour paraphraser H16: ce pays est foutu. Sinon j'ai moi aussi remarqué que la pandémie gaulliste a boulottée le cerveau maigrelet de beaucoup de seniors ( expression politiquement correcte s'il en est ). Et non je n'ai pas de famille qui bosse pour Le Monde, par contre chez moi j'ai de l'extrême Droite et de l'extrême Gauche :et je ne me suis pas encore fait bouffer ce qui est miraculeux !
Vincemobile Posted June 4, 2011 Report Posted June 4, 2011 Cet article étale une incroyable stupidité! On nous explique que l'état américain doit augmenter encore les impôts et relever le plafond de la dette publique pour contenter les agences de notations et relancer l'économie! La faute est rejetée sur les Républicains ( qui veulent réduire les dépenses , irrationnel pour résorber la dette n'est-ce pas ? ) ! :facepalm: :facepalm: :facepalm: Tu caricatures là. L'attitude des Républicains est gênante car la situation budgétaire est telle qu'il est impossible à la fois de baisser les dépenses et de baisser les impôts. Ils jouent la surenchère depuis quelques temps et sont en train de donner l'image d'irresponsables. C'est le genre de stratégie perdante face à un président sortant aussi habile en campagne électorale que Obama. On peut vouloir réduire le poids de l'Etat dans l'économie et espérer une baisse de l'impôt durable (c'est mon cas), tout en prenant en compte les réalités du moment.
Guest Posted June 5, 2011 Report Posted June 5, 2011 Tu caricatures là. L'attitude des Républicains est gênante car la situation budgétaire est telle qu'il est impossible à la fois de baisser les dépenses et de baisser les impôts. Les Républicains demandent la baisse des dépenses, pas la baisse des impôts.
Tremendo Posted June 6, 2011 Report Posted June 6, 2011 Tu caricatures là. L'attitude des Républicains est gênante car la situation budgétaire est telle qu'il est impossible à la fois de baisser les dépenses et de baisser les impôts. Ils jouent la surenchère depuis quelques temps et sont en train de donner l'image d'irresponsables. C'est le genre de stratégie perdante face à un président sortant aussi habile en campagne électorale que Obama. On peut vouloir réduire le poids de l'Etat dans l'économie et espérer une baisse de l'impôt durable (c'est mon cas), tout en prenant en compte les réalités du moment. Non c'est lemonde.fr qui caricature volontairement, les irresponsables furent bien les démocrates qui dépensèrent beaucoup trop. Baisser les impôts dans un tel contexte est évidemment une chimère, mais on peut au moins les laisser stables. En revanche les démocrates refusent les coupes drastiques dans les dépenses, celles qu'ils proposent sont purement symboliques, celles proposées par les républicains sont loin de nous rapprocher d'une minarchie non plus.
z--- Posted August 1, 2011 Report Posted August 1, 2011 Je déterre un peu le sujet pour ne pas en créer un autre : Républicains et Démocrates ont trouvé un terrain d'entente, le plafond de la dette sera relevé au prix de 1000 milliards de $ de coupes budgétaires plus 2000 milliards à discuter par une commission bipartite, et pas d'augmentation d'impôts, ce qui renfrogne Obama (!) http://fr.euronews.net/2011/08/01/democrates-et-republicains-trouvent-un-accord-sur-la-dette-americaine/
Théo31 Posted August 1, 2011 Report Posted August 1, 2011 Les Républicains demandent la baisse des dépenses, pas la baisse des impôts. Il n'empêche que demander 57 milliards de réductions de dépenses sur un budget de 3000, ce n'est pas irresponsable, c'est avant tout ridicule. Les républicains n'ont donc rien à envier à nos mongaulliens.
Recommended Posts
Archived
This topic is now archived and is closed to further replies.