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Le PLD appelle à voter Sarkozy


Messages recommandés

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Désaccord, le nationalisme, oui, c'est naze (et vite nazi), le patriotisme, non.

 

Bien sûr : le nationalisme, c'est l'ennemi méchant ; le patriotisme, c'est les gentils (g)nous.

On connaît cette théorie.

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Je ne vois pas vraiment de patriotes ne tombant pas dans le nationalisme. Je pense que ce serait risqué de se réclamer du patriotisme.

Après, JackieV ne parle que "d'éléments de discours patriote". Si ça ne consiste qu'à demander l'arrêt des aides aux pays étrangers par exemple et ainsi séduire un électorat plus à droite, je ne vois pas vraiment le soucis.

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Maryse Joissains, mairesse d'Aix, s'est surtout ridiculisée au soir de la victoire de François Hollande en refusant de le reconnaître comme légitimement élu sous prétexte qu'elle trouvait le climat trop hostile à Sarko durant la campagne. Elle a dit qu'elle entamerait des démarches pour contester l'élection, ou je ne sais plus trop quoi, j'ai la flemme de chercher :)

Posté

Je ne vois pas vraiment de patriotes ne tombant pas dans le nationalisme. Je pense que ce serait risqué de se réclamer du patriotisme.

Après, JackieV ne parle que "d'éléments de discours patriote". Si ça ne consiste qu'à demander l'arrêt des aides aux pays étrangers par exemple et ainsi séduire un électorat plus à droite, je ne vois pas vraiment le soucis.

 

Non je parle simplement d'aimer la France et d'en faire profession, de parler de son pays avec enthousiasme, ce qui est le minimum pour un parti politique.

Posté

Patriotism is the last refuge of the scoundrel.

 

Pas vraiment, non. Par contre si ça consiste à envahir les Belges pour leur apporter la civilisation, là je suis carrément nationaliste.

Posté

Pas vraiment, non. Par contre si ça consiste à envahir les Belges pour leur apporter la civilisation, là je suis carrément nationaliste.

 

Rendez-nous la Belgique et la Lorraine!

Posté

Pas vraiment, non. Par contre si ça consiste à envahir les Belges pour leur apporter la civilisation, là je suis carrément nationaliste.

 

Il y a déjà Charleroi qui s'inspire de la France :lecon:

 

 

 

Maryse Joissains, mairesse d'Aix, s'est surtout ridiculisée au soir de la victoire de François Hollande en refusant de le reconnaître comme légitimement élu sous prétexte qu'elle trouvait le climat trop hostile à Sarko durant la campagne. Elle a dit qu'elle entamerait des démarches pour contester l'élection, ou je ne sais plus trop quoi, j'ai la flemme de chercher :)

 

Oui

 

Le maire UMP d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, a adressé aujourd'hui une requête au Conseil constitutionnel demandant l'annulation de l'élection présidentielle, trois jours après avoir contesté "la légitimité" de François Hollande, a-t-on appris dans un communiqué. Dimanche le députée-maire avait contesté "la légitimité" du président élu, dénonçant "un danger pour la République" dans des propos tenus devant des médias locaux et réitérés mardi à l'AFP.

 

 

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/09/97001-20120509FILWWW00599-hollande-illegitime-pour-une-maire-ump.php

 

 

Mais il y a mieux:

 

 

La maire d'Aix-en-Provence, une élue qui prend soin des siens

 

Procédure administrative en cours, perquisitions de la brigade financière: le traitement accordé à des proches de Maryse Joissains, la première magistrate UMP, fait des vagues.

 

Les soirs de conseil municipal à Aix-en-Provence, Alain Joissainsprend souvent place sur une chaise, juste derrière la maire en exercice, Maryse Joissains-Masini, son épouse. "Mais à quel titre s'assoit-il là, je vous le demande?" s'énerve un conseiller municipal aixois. Alain Joissains, 73 ans, retraité, reste très présent à l'hôtel de ville. "Comme conseiller politique bénévole", confirme un autre membre du conseil. "Il est surtout une sorte de conseiller municipal déguisé, l'ordonnateur des basses manoeuvres politiciennes, cultivant des réseaux d'influence et d'intérêt", affirme un élu d'opposition.

 

"Pour moi, non... Pour ma fille, oui !"

Cette mairie, Alain Joissains la connaît par coeur. Maire (UDF) de 1978 à 1983, il est condamné cette année-là pour "recel d'abus de biens sociaux": il a en partie financé une villa personnelle avec l'argent de la municipalité. 

Bien plus tard, lors de la mandature 2001-2008, Alain Joissains finit par revenir en mairie, cette fois comme directeur de cabinet de sa femme. En 2008, son contrat de travail a été jugé illégal par le tribunal administratif. Les juges ont estimé sa rémunération excessive: 167 806 euros de trop-perçu sur sept ans. Le début d'un long combat judiciaire puisque la municipalité gagne en appel en 2011, mais que le Conseil d'Etat casse la décision en mai 2013. Le dossier reviendra devant la cour administrative d'appel dans les prochains mois.

 

[...]

 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-maire-d-aix-en-provence-virtuose-de-la-pratique-du-favoritisme_1266528.html

 

 

 

 

Sinon cela valait bien la peine de prendre la mouche concernant l'héritage familiale Joissains et la fille sur le sujet de l'université si c'est pour finir avec une tribune de la mère ( qui doit avoir chaud au cul à l'approche des municipales, ayant déjà perdue son mandat de députée), un soutien politique ( d'après le journaleux) et une banderole de soutien de la part du PLD 13 ...

Posté

Non je parle simplement d'aimer la France et d'en faire profession, de parler de son pays avec enthousiasme, ce qui est le minimum pour un parti politique.

Ouais, ok. Tu veux tout simplement te montrer patriote ; pourquoi pas, mais comme dit précédemment, patriotisme et nationalisme sont aujourd'hui le plus souvent confondus.

Ce que je dis c'est qu'on a la volonté de régler en premier lieu les soucis du pays (ce qui est normal), mais si les moyens mis en oeuvre pour cela ne sont pas clairement définis, on tombe vite dans du protectionnisme et de l'Etat-nation fort ; le message est même brouillé (on peut le voir avec certains qui ont voulu se réapproprié la notion de patriotisme économique).

Faut pas oublier la question de la décentralisation. J'en connais qui s'identifient plus à leurs régions qu'à la France (sans volonté de séparatisme pour autant).

Faut juste faire preuve de réalisme sur son pays (enthousiasme ?). Si c'est pour être dans le chauvinisme, non merci.

Posté

Les moyens mis-en-oeuvre sont déjà définis, c'est le libéralisme. Mais le libéralisme, ce n'est qu'un moyen précisément, le but, c'est la France.

 

Posté

Faut juste faire preuve de réalisme sur son pays (enthousiasme ?). Si c'est pour être dans le chauvinisme, non merci.

 

Le chauvinisme est ce qui reste aux peuples à qui les gouvernements ont enlevé tout sentiment de fierté et toute envie de résistance, réduits à un troupeau ventripotent d'individus veules et serviles, le dernier soupir des habitants d'un non-pays comme la Belgique par ex, qui ont encore une longueur d'avance sur la France en matière de délitement.

 

:dents:

Posté

Les moyens mis-en-oeuvre sont déjà définis, c'est le libéralisme. Mais le libéralisme, ce n'est qu'un moyen précisément, le but, c'est la France.

 

Non.

Le but du libéralisme c'est la liberté et l'individu.

 

"Liberty is not a means to a higher political end. It is the highest political end." Lord Acton

 

L'idée de nation sert déjà à justifier d'innombrables atteintes aux libertés. Dont bien sûr l'état.

 

ama les nations sont une structure désormais obsolète, donc nuisible, et dont l'obsolescence va encore en s'accélérant.

On est déjà du mauvais coté de la courbe de Laffer des états-nations depuis un bon moment. Et ça va continuer.

Les hommes réellement libres (ie qui cherchent à exercer leur liberté) se baladent (volens nolens) et fuient les états-nations.

Ils finiront bien par trouver un havre de paix qui achèvera de ringardiser complètement les états-nations, prisons en plaqué-or.

 

La richesse, c'est l'information. L'information circule. Malgré toutes les tentatives, emprisonner l'information va devenir de plus en plus dur.

 

Je ne critique pas l'idée de nation dans l'absolu. C'est une structure qui a probablement eu son utilité pendant un bail.

L'arbalète et la règle à calcul sont aussi des trucs sympas. Mais faut pas avoir de nostalgie du passé quand mieux est à portée de main.

 

 

Posté

J'ai passé un excellent week-end à Aix, c'était vraiment encourageant et très motivant. Et il y avait du beau monde.

 

Je regrette simplement l'absence d'éléments de discours patriote, qui fait à mon avis cruellement défaut pour la motivation des troupes. Dans une moindre mesure, je regrette également une certaine défiance face à l'avant-garde souverainiste en Europe qu'est UKIP (mais bon, je m'y attendais).

Nan, tu y étais aussi ? Mince, j'ai raté la plupart des liborgiens ou quoi ?
Posté

Non.

Le but du libéralisme c'est la liberté et l'individu.

 

J'ai un peu du mal avec l'affirmation selon laquelle le but c'est la liberté. La liberté est un principe éthique intangible mais c'est aussi le moyen vers une fin, à savoir la prospérité de chacun. En tout cas on ne séduira pas grand monde avec un tel discours.

Par contre je ne crois pas que la nation emballe les foules, ce qui nous intéresse chacun c'est d'abord notre situation économique et c'est en cela que le discours libéral doit s'orienter.

Posté

Non.

Le but du libéralisme c'est la liberté et l'individu.

 

 

Vincent vous êtes un idéaliste, heureusement du genre inoffensif.

 

Sinon le problème de la liberté, c'est dans quelle cité. La nation est une forme moderne de la Cité.

Posté

Un auteur comme Emile Faguet justifie bien le libéralisme par patriotisme. Bref, il n'y a pas lieu de se pincer le nez en pensant que le proclamé patriote s'écarte de l'orthodoxie libérale.

Posté

J'ai un peu du mal avec l'affirmation selon laquelle le but c'est la liberté. La liberté est un principe éthique intangible mais c'est aussi le moyen vers une fin, à savoir la prospérité de chacun.

re pas d'ac.

« Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle même est fait pour servir ». Tocqueville

 

(on a déjà eu cette discussion ici, donc je réembraye pas.)

 

En tout cas on ne séduira pas grand monde avec un tel discours.

c'est très possible.

Mais la perversion des mots c'est à long terme encore un pire mal.

Le libéralisme c'est pas non plus un gloubiboulga destiné à servir de moyen pour n'importe quoi.

 

Par contre je ne crois pas que la nation emballe les foules, ce qui nous intéresse chacun c'est d'abord notre situation économique et c'est en cela que le discours libéral doit s'orienter.

ah ah, on revient vers l'individu. Je le note ;-)

Posté

Vincent vous êtes un idéaliste, heureusement du genre inoffensif.

Je n'ai pas d'autre but que d'essayer de contribuer à changer les choses sans contrainte. Donc bel et bien en étant inoffensif.

 

Pas besoin de combattre :

You never change things by fighting the existing reality. To change something,build a new model that makes the existing model obsolete

Bucky

ça parait plus long à 1° vue ... et en fin de compte, c'est ce qui au final marche le plus vite.

 

Sinon le problème de la liberté, c'est dans quelle cité. La nation est une forme moderne de la Cité.

Les nations occidentales (et d'autres) sont autre chose que d'immenses usines à fabriquer des veaux ?

Ouvrons les yeux !

Posté

Le but c'est que les institutions politiques arrêtent de péter les couilles des patriotes, des non patriotes, des golfeurs et des fumeurs. Bref qu'elles s'écrasent au maximum. On est loin du compte.

Posté

Le but c'est que les institutions politiques arrêtent de péter les couilles des patriotes, des non patriotes, des golfeurs et des fumeurs. Bref qu'ils'écrase au maximum. On est loin du compte.

"institutions politiques" est en réalité, simplement et profondément consubstantiel de "péter les couilles".

Aux libéraux d'en tirer les conclusions.

 

Posté

En meme temps, j'aime pas mon pays donc je m'en fout, je fais juste mon white knight...

En ce qui me concerne, la detestation se limite au systéme politique. J'aime le reste (pour combien de temps ?).

 

Non je parle simplement d'aimer la France et d'en faire profession, de parler de son pays avec enthousiasme, ce qui est le minimum pour un parti politique.

 C'est vrais que c'est difficile, baffes après baffes.

Celà dit Ayn Rand ne s'en privait pas !

 

Pas vraiment, non. Par contre si ça consiste à envahir les Belges pour leur apporter la civilisation, là je suis carrément nationaliste.

Rendez-nous la Belgique et la Lorraine!

Ha non !

Plus la France est fractionnée, mieux c'est pour la concurrence fiscale !

 

L'idée de nation sert déjà à justifier d'innombrables atteintes aux libertés. Dont bien sûr l'état.

 

ama les nations sont une structure désormais obsolète, donc nuisible, et dont l'obsolescence va encore en s'accélérant.

On est déjà du mauvais coté de la courbe de Laffer des états-nations depuis un bon moment. Et ça va continuer.

Les hommes réellement libres (ie qui cherchent à exercer leur liberté) se baladent (volens nolens) et fuient les états-nations.

Ils finiront bien par trouver un havre de paix qui achèvera de ringardiser complètement les états-nations, prisons en plaqué-or.

 

La richesse, c'est l'information. L'information circule. Malgré toutes les tentatives, emprisonner l'information va devenir de plus en plus dur.

 

Je ne critique pas l'idée de nation dans l'absolu. C'est une structure qui a probablement eu son utilité pendant un bail.

L'arbalète et la règle à calcul sont aussi des trucs sympas. Mais faut pas avoir de nostalgie du passé quand mieux est à portée de main.

Trois possibilités:

Un gouvernement mondial

Une multitude de nations

Aucune nation ou organisation de gestion territoriale nulle part, ni commune, ni association, ni copro.

Chercher les 2 intrus

Posté

"institutions politiques" est en réalité, simplement et profondément consubstantiel de "péter les couilles".

Aux libéraux d'en tirer les conclusions.

 

Toujours cette naïveté de sortie du politique, vous n'irez pas très loin comme ça si vous voulez mon avis, à part servir la soupe aux socialistes. Même Ayn Rand était loin de ce genre de rêverie, elle avait au moins compris que la liberté dépendait d'une éthique de la vertu, d'une politique de la liberté. Qui certes était incarnée selon elle par l'Esprit de la nation américaine dans l'histoire, ce en quoi elle s'est plantée.  

Posté

Toujours cette naïveté de sortie du politique,

Possible,

mais croire que le politique au sens étamoderne est une structure éternelle me semble pour le coup extrêmement naïf aussi.

Ce serait quoi les raisons déjà ??

 

Posté
Trois possibilités:

Un gouvernement mondial

Une multitude de nations

Aucune nation ou organisation de gestion territoriale nulle part, ni commune, ni association, ni copro.

Chercher les 2 intrus

 

ama, toute structure ou addition de structures qui couvre géographiquement (topologiquement) bien un territoire physique, ie avec un peu de recouvrement, serait probablement suffisante.

Dans notre monde moderne, on s'est déjà laissé aller à 2 ou 3 couches de trop, qui consomment en propre bien plus que ce qu'elles amènent en contrepartie.

L'URSS s'est désagrégé, le hasard n'a rien à y voir.

A un moment donné la strate basique est juste écrasée/étouffée sous le poids.

Nous sommes dans une course entre le progrès technique (considérable) et l'anti-progrès administratif/bureaucratique qui dévore une grosse partie du progrès. Un trou noir et son dual.

Le politique actuel est du nouveau moyen-âge ou en-dessous. Il nous tire en arrière, absolument pas en avant.

Il y a des parasites intelligents qui laissent vivre l'hôte, et puis il y a le cancer.

Posté

Possible,

mais croire que le politique au sens étamoderne est une structure éternelle me semble pour le coup extrêmement naïf aussi.

Ce serait quoi les raisons déjà ??

 

Si vous confondez le politique avec l'Etat, c'est que vous partez déjà perdant, prêt à abdiquer toutes les institutions libérales aux socialistes, disais-je. Je goûte peu la mythologie randienne, mais elle avait au moins le mérite de proposer une lecture politique assez revigorante du libéralisme.

 

Je ne chercherai pas à vous convaincre du bien fondé de la politique, je partage moi aussi l'envie qu'on me foute la paix, c'est sans doute le propre de notre société contrôlée de gens fatiguées, mais c'est insuffisant. Je suggère la lecture de ce texte, qui vous apportera peut-être un contrepoint à votre idée d'une liberté abstraite comme seule fin en soi.

 

 

Quant aux libéraux, je les cherche en vain. Il y a bien quelques chefs, tels que Herbert Spencer et notre bon ami M. de Molinari, mais les simples soldats, où sont-ils? A chaque élection, on voit augmenter le nombre des députés socialistes ; il est vrai que le nombre des députés libéraux ne diminue pas, mais c'est par l'excellente raison qu'il y a longtemps que ce nombre est zéro. La plupart des jeunes gens que je connais en Italie et ailleurs sont ou des opportunistes ou des socialistes ; inutile de vous dire que je préfère de beaucoup ces derniers qui peuvent se tromper, mais qui, au moins, ont des intentions honnêtes et généreuses.

 

D'où vient que le parti libéral, qui, au temps des Cobden, des J.-B. Say, des Bastiat, etc., paraissait avoir la victoire assurée à bref délai, n'existe même plus maintenant, dans la plupart des États du continent européen ? Ce fait tient à un grand nombre de causes, qu'il serait trop long d'exposer ici ; mais il en est une qui, bien que secondaire, me semble assez importante, et de laquelle je voudrais un peu vous entretenir.

 

Le grand tort, à mon avis, du parti de la liberté économique a été, et est encore actuellement, de ne pas être un parti politique. Quand on fait de la science pure, on peut et l'on doit faire de l'analyse, c'est-à-dire on peut et l'on doit séparer une question des autres et l'étudier à part. Personne plus que moi n'est porté à reconnaître ce principe ; j'ai écrit tout un traité d'économie politique dans lequel je déclare ne vouloir résoudre aucune question pratique. Mais quand on sort de la théorie et qu'on veut donner des règles pour la vie réelle, il faut faire de la synthèse. Que m'importe que le libre-échange me fasse gagner 10 francs, si l'on me reprend cette somme en augmentant les impôts ? Les plus belles théories ne valent rien si le résultat final est mauvais je vis de bonne soupe et non de beau langage. (...)

 

Ne s'occupant pas de politique, le parti de la liberté économique a eu, il est vrai, l'avantage de recruter assez promptement un grand nombre d'adhérents ; mais il a perdu en force et en intensité de conviction ce qu'il gagnait en extension. Il s'en console en plaisantant agréablement ses adversaires ; tels les Grecs, vaincus par les Romains, se consolaient en comptant les solécismes que faisaient leurs maîtres. Lorsque éclatent les scandales qui sont une conséquence inévitable du socialisme d'État, les libéraux, bien loin de profiter de l'occasion pour faire connaître les avantages de leur doctrine, baissent pudiquement les yeux, ils se taisent, se cachent et semblent vraiment ne rien craindre tant que d'avoir trop raison.

En réalité la plupart des gens qui se disent libéraux sont tout simplement les défenseurs des intérêts des hautes classes sociales ; mais celles-ci sont loin de se rallier aux doctrines libérales, elles veulent plus et mieux que de conserver simplement ce qui leur appartient ; elles entendent jouir de tous les bienfaits du socialisme bourgeois et protectionniste, et ne se soucient guère que des gens qui peuvent les aider à s'approprier les biens d'autrui. Elles ne méprisent pas absolument les louanges que les économistes soi-disant libéraux donnent au luxe des riches ; mais franchement ce ne sont là que viandes creuses en comparaison des bons droits de douane, des bonnes primes de fabrication, des privilèges et monopoles de tous genres qu'elles obtiennent de messieurs les politiciens.

 

Les pseudo-libéraux n'ont pas peu contribué, les socialistes aidant, à créer la légende qui fait de l'économie politique l'ennemie des classes populaires, et la réduit au rôle d'une sorte de casuistique au service des riches. On est surpris et peiné de voir des personnes de talent croire à de pareilles sornettes. C'est ainsi qu'un illustre savant, dont je ne parlerai certes qu'avec le plus grand respect, M. Berthelot, vient, dans un récent discours, de prononcer les paroles suivantes : « Loin de nous surtout ces doctrines égoïstes du laisser-faire et du laisser-passer, qui supprimeraient toute intervention des lois scientifiques dans la direction des sociétés, aussi bien que le mot fatal prononcé jadis, du haut de la tribune, comme le but suprême de la vie sociale : « Enrichissez-vous ».

 

Les économistes libéraux ont eu souvent tort de se cantonner dans les doctrines exclusivement économiques et de négliger les autres doctrines sociales et politiques. On croit généralement, et ce fut là l'erreur des économistes qu'on nomme libéraux, que le raisonnement a une grande influence pour déterminer les actions sociales des hommes. Rien n'est plus faux : ce sont les sentiments et les intérêts qui déterminent principalement ces actions, et pour certaines d'entre elles, les sentiments priment les intérêts. (...)

 

La doctrine libérale est une doctrine optimiste, car elle suppose que les hommes pourront renoncer à se spolier les uns les autres. Avant que l'expérience n'eût prononcé, cet espoir pouvait ne pas paraître chimérique, mais les faits sont venus faire voir que tout au moins le temps n'était pas mûr pour sa réalisation. Dès lors les gens qui ne peuvent pas résister directement à la spoliation dont ils sont victimes n'ont plus qu'à tâcher de suivre l'exemple qui leur est donné, et à imiter ce chien qui commença par défendre le dîner de son maître et qui ensuite, se voyant trop faible, finit par en prendre sa part. (...)

 

On dit que les « libéraux » anglais s'apprêtent à défendre la cause du libre échange. Il y aura quelque contradiction en cela et le reste de leurs actes. Il y a au moins une dizaine d'années qu'ils s'emploient de toutes leurs forces à restreindre les libertés de leur pays. Le moindre prétexte hygiénique ou de tempérance leur est bon pour établir toute une législation qui est bien un parfait modèle de tyrannie taquine. Si l'État est compétent pour régler notre boire et notre manger, pourquoi ne le serait-il pas pour décider où nous devons nous fournir des marchandises que nous consommons? Ils parlent du renchérissement de la vie que produira le protectionnisme ;mais ces bons apôtres oublient le renchérissement bien autrement considérable produit par les syndicats ouvriers qu'ils protègent. Ils ont regardé avec bienveillance, quand ils ne l'ont pas aidé, le socialisme municipal, et, aux dernières élections, on les a vus marcher la main dans la main avec les socialistes. De quoi se plaignent-ils maintenant ? On applique au commerce étranger les principes de réglementation économique qui leur sont chers. (...)

 

On éprouve de temps à autre le besoin de nous faire savoir que le temps est passé où la liberté était fêtée et invoquée. Point n'est besoin de nous le dire : nous nous en apercevons bien. Les opprimés réclamaient la liberté, lorsqu'elle pouvait leur être utile ; ils la renient aujourd'hui qu'ils veulent à leur tour devenir oppresseurs. Quoi de plus naturel ? Lorsqu'un citron est bien pressé, on le jette. Les libéraux du temps passé avait fait un beau rêve : ils croyaient à l'avènement d'une société où tous les citoyens seraient égaux devant la loi, où il n'y aurait plus de privilège, ni de spoliés et de spoliateurs. La réalité a été entièrement différente. Les anciens abus n'ont disparu que pour faire place à de nouveaux, qui n'en diffèrent souvent que par le nom. Chaque jour, sous des prétextes variés, on rogne quelque chose de la liberté des citoyens. Il est plaisant de penser que les libéraux, sans le vouloir ni le savoir, auront en réalité contribué à détruire la liberté

(Pareto)

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Toujours cette naïveté de sortie du politique, vous n'irez pas très loin comme ça si vous voulez mon avis, à part servir la soupe aux socialistes. Même Ayn Rand était loin de ce genre de rêverie, elle avait au moins compris que la liberté dépendait d'une éthique de la vertu, d'une politique de la liberté. Qui certes était incarnée selon elle par l'Esprit de la nation américaine dans l'histoire, ce en quoi elle s'est plantée.  

 

Institutions politiques (Etat) = Politique ? Quelle naïveté ! SoZialismuS !

 

hoppe.jpg

 

 

Read that

 

http://www.amazon.fr/La-notion-politique-Th%C3%A9orie-partisan/dp/2080812599

 

(particulièrement la préface de J Freund, et la distinction entre Etat et Politique)

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(particulièrement la préface de J Freund, et la distinction entre Etat et Politique)

Le peu que j'ai lu de Freund sur l'essence du politique était vraiment excellent, il faut que je m'y mette, je me disperse en courant trop de lièvres à la fois. Du reste je me sens assez proche des vues de son élève Chantal Delsol, mis à part le fond catho un peu trop prégnant.

Posté

Le peu que j'ai lu de Freund sur l'essence du politique était vraiment excellent, il faut que je m'y mette, je me disperse en courant trop de lièvres à la fois. Du reste je me sens assez proche des vues de son élève Chantal Delsol, mis à part le fond catho un peu trop prégnant.

 

Freund insiste beaucoup sur le nouveauté du texte de Schmitt : la dissociation du Politique de l'Etatique, qui est une vieille tarte à la crème héritée de l'idéalisme allemand. Sinon Delsol a fait un bon livre (L'Etat subsidiaire), et c'est tout. Si tu trouves cet élève de Freund trop catho, tu peux toujours choisir le bouffon postmoderne et paien Maffesoli. Dans le genre gratiné, il se pose là, lui. Plus sérieusement, Delsol a le mérite d'être assez large d'esprit pour une lyonnaise.

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