Vengeusemasquée Posté 5 mars 2014 Signaler Posté 5 mars 2014 J'ai été un peu vite dans mon message parce que je voulais juste être méchante. Je connais pas mal de ces chefs d'établissement, sans pour autant travailler à l'Education nationale, et je connais aussi une partie de ce que contient ce projet. Deux précisions à mon propos. - les collèges sont des EPLE, établissements publics locaux d'enseignement qui bénéficient de ce qu'on appelle l'autonomie de gestion, dans l'acception du droit français évidemment. Dans les faits, le chef d'établissement est ordonnateur et dispose d'un budget dans lequel il doit caser des dépenses incompressibles (fonctionnement du collège) et d'autres qui ne le sont pas. Le budget est alimenté par des ressources de la collectivité de rattachement et de l'Etat. Certaines de ces ressources sont affectées, ce sont des subventions versées pour des projets particuliers, et d'autres ne le sont pas, ce sont donc des dotations universelles. Lorsqu'on met en place un nouveau bouzin comme ça, des subventions affectées sont accordées aux établissements, par l'Etat en premier lieu, puis généralement pour suivre comme des bons chienchiens, par les collectivités. En plus de cela, on délègue effectivement des heures d'enseignement dans la DHG (dotation horaire globale) qui ont un coût énorme, même s'il n'est pas supporté par le collège lui-même. - Concernant l'orientation politique, les principaux de Seine-Saint-Denis présentent souvent la particularité d'être très liés avec les élus locaux qui sont, pour la plupart, socialistes et non communistes. Rappelons que les collèges tirent l'essentiel de leurs ressources des départements. En l'espèce, la majorité est socialiste. C'est une spécificité que l'on ne retrouve pas dans tous les départements. @Chitah : concernant l'article, ce qui est décrit est assez vrai, à la nuance près que la "suppression" de la carte scolaire n'a fait qu'accélérer à la marge un mouvement qui lui pré-existait largement. La carte scolaire existe toujours. Du reste, le terme de "suppression" est très excessif pour qualifier ce qu'on peut à peine considérer comme un assouplissement. Il faut toujours solliciter une dérogation pour que son enfant échappe au bahut de secteur et elle est loin d'être toujours accordée.
Chitah Posté 5 mars 2014 Signaler Posté 5 mars 2014 J'ai été un peu vite dans mon message parce que je voulais juste être méchante. Je connais pas mal de ces chefs d'établissement, sans pour autant travailler à l'Education nationale, et je connais aussi une partie de ce que contient ce projet. Deux précisions à mon propos. - les collèges sont des EPLE, établissements publics locaux d'enseignement qui bénéficient de ce qu'on appelle l'autonomie de gestion, dans l'acception du droit français évidemment. Dans les faits, le chef d'établissement est ordonnateur et dispose d'un budget dans lequel il doit caser des dépenses incompressibles (fonctionnement du collège) et d'autres qui ne le sont pas. Le budget est alimenté par des ressources de la collectivité de rattachement et de l'Etat. Certaines de ces ressources sont affectées, ce sont des subventions versées pour des projets particuliers, et d'autres ne le sont pas, ce sont donc des dotations universelles. Lorsqu'on met en place un nouveau bouzin comme ça, des subventions affectées sont accordées aux établissements, par l'Etat en premier lieu, puis généralement pour suivre comme des bons chienchiens, par les collectivités. En plus de cela, on délègue effectivement des heures d'enseignement dans la DHG (dotation horaire globale) qui ont un coût énorme, même s'il n'est pas supporté par le collège lui-même. - Concernant l'orientation politique, les principaux de Seine-Saint-Denis présentent souvent la particularité d'être très liés avec les élus locaux qui sont, pour la plupart, socialistes et non communistes. Rappelons que les collèges tirent l'essentiel de leurs ressources des départements. En l'espèce, la majorité est socialiste. C'est une spécificité que l'on ne retrouve pas dans tous les départements. @Chitah : concernant l'article, ce qui est décrit est assez vrai, à la nuance près que la "suppression" de la carte scolaire n'a fait qu'accélérer à la marge un mouvement qui lui pré-existait largement. La carte scolaire existe toujours. Du reste, le terme de "suppression" est très excessif pour qualifier ce qu'on peut à peine considérer comme un assouplissement. Il faut toujours solliciter une dérogation pour que son enfant échappe au bahut de secteur et elle est loin d'être toujours accordée. Super, merci pour ces précisions. A propos de budget : est-ce que les proviseurs gèrent toujours des associations socio-educatives? C'etait comme ça de mon temps, les parents versaient une somme à cette asso qui financaient souvent des activités péri-scolaires, ça fait un peu caisse noire non?
Vengeusemasquée Posté 5 mars 2014 Signaler Posté 5 mars 2014 Cependant, une autre caisse noire est en passe de disparaître : celle des fonds sociaux. L'Etat n'abonde plus, ils tombent en désuétude lentement mais sûrement. Concrètement, ils permettaient d'aider les familles ayant du mal à payer leurs dettes de cantine et leur utilisation était laissée à la discrétion des conseils d'administration des bahuts avec des critères que vous devinez très objectifs.
Brock Posté 5 mars 2014 Signaler Posté 5 mars 2014 non non quand un enfant ne peut pas payer la cantine il faut appeler la police pour l'arreter
Malky Posté 6 mars 2014 Signaler Posté 6 mars 2014 non non quand la police ne peut pas appeler un enfant, il faut arrêter la cantine pour le payer
Hayek's plosive Posté 6 mars 2014 Signaler Posté 6 mars 2014 non non quand la cantine ne peut pas arrêter la police, il faut payer un enfant pour l'appeler
Adrian Posté 19 octobre 2015 Signaler Posté 19 octobre 2015 Une tentative de plus pour assurer la mixité sociale dans les collèges. La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réfléchirait à une refonte de la carte scolaire, a révélé le journal Libération dans son édition de lundi 19 octobre. La ministre pourrait faire une annonce au début de novembre concernant l’expérimentation dans une poignée de départements de nouvelles méthodes de répartition des élèves dans les collèges. L’Hérault et la Seine-Saint-Denis sont notamment cités.Une des pistes avancées consisterait à redessiner la carte scolaire en « zones géographiques », à savoir des « secteurs élargis, comprenant plusieurs collèges », dans lesquels l’Etat répartirait lui-même les élèves « en tenant en compte l’origine sociale ». Le but de la réforme est de gagner en diversité dans certains collèges à très faible mixité sociale. La question de la carte scolaire est un marqueur politique. Nicolas Sarkozy l’avait assouplie en facilitant les dérogations lors de son mandat, tandis que la gauche promeut un système fondé sur davantage de mixité. Najat Vallaud-Belkacem avait fait de l’école « plus juste » l’un des grands axes de sa politique définie à la rentrée. Or, dans les faits, la situation des collèges est loin du compte. En mai, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) indiquait que 45 % des collèges mettaient en œuvre de « manière active » des formes de ségrégation entre les classes. http://www.lemonde.fr/education/article/2015/10/19/le-gouvernement-etudierait-une-refonte-de-la-carte-scolaire-pour-plus-de-mixite-sociale_4792057_1473685.html#bMmaGCvJHObTwVLH.99
Tremendo Posté 19 octobre 2015 Signaler Posté 19 octobre 2015 " dans lesquels l’Etat répartirait lui-même les élèves" C'est beau on se croirait dans 1984
Rusty Posté 19 octobre 2015 Signaler Posté 19 octobre 2015 « L’Etat répartirait lui-même les élèves en tenant en compte l’origine sociale ». Ca veut dire que certains gamins seront affectés à un collège plus loin de leur domicile que d'autres (avec ce que cela implique de temps de trajet, fatigue, coût...etc). C'est super juste, c'est clair.
Lancelot Posté 19 octobre 2015 Signaler Posté 19 octobre 2015 Putain d'enflures totalitaires. <= cette phrase n'est pas une exagération 1
NoName Posté 19 octobre 2015 Signaler Posté 19 octobre 2015 quel pays de débiles.T'imagines le môme qui veut aller au même mycée que ses potes, et là le ministre ouvre sa grande jatte et lui répond "non non tu fermes ta gueule, tu vas au lycée bidule machin, plus loin, parce que c'est bon pour toi". Entre ça et Hunger Games, y'a beaucoup plus qu'un pas c'est vrai, mais qu'on ne se trompe pas: c'est le même chemin. Y'a vraiment des accidents de bottes en ciments qui se perdent.
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