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Le Socialisme Est Un Occultisme


Punu

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Le socialisme, produit du pseudo-athéisme antichrétien du 19 siècle, est en fait, depuis sa conception, une vision occultiste de l'univers. Comme l'a déjà dit Faré, la pensée magique nourrit la "réflexion" économique socialiste. Mais ce goût de l'occultisme ne s'arrête pas là, comme nous l'indiquaient les "consultations" de Mitterrand auprès d'Elisabeth Tessier et, plus récemment, une dépêche que je viens de trouver :

Tous les matins à l'aube, des indigènes célèbrent dans un espace spécifique du Forum social mondial de Porto Alegre, au Brésil, une cérémonie du feu, en hommage à la terre nourricière qu'ils sont toujours plus nombreux sur le continent latino-américain à défendre contre une exploitation jugée outrancière, souvent confiée à des firmes étrangères.

Culte païen déguisé sous les traits du progressisme, cette manifestation est l'exemple même de l'incapacité à saisir la nature des interactions dans l'univers autrement que sous l'angle magique, et du déni de la réalité inhérent. La pensée magique n'est jamais morte et ne mourra jamais, pas plus que Dieu n'est mort : il est simplement devenu socialiste.

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Pour avoir un tout petit peu lu Marx, j'ai été marqué en ce que la religion, ou ,plus subtilement, certains raisonnements qui apparaissent comme des substituts directs de la pensée religieuse, donc déterminée par elle :icon_up: , sont récurrents chez lui. La pensée de Marx peut-être interprétée comme anti-religieuse, mais sûrement pas débarrassée de la religion.

(Voir ses racines philosophiques Hegelio-Feuerbachiennes.)

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Pour avoir un tout petit peu lu Marx, j'ai été marqué en ce que la religion, ou ,plus subtilement, certains raisonnements qui apparaissent comme des substituts directs de la pensée religieuse, donc déterminée par elle  :icon_up: , sont récurrents chez lui. La pensée de Marx peut-être interprétée comme anti-religieuse, mais sûrement pas débarrassée de la religion.

(Voir ses racines philosophiques Hegelio-Feuerbachiennes.)

J'ai déjà montré en ces mêmes lieux à quel point le marxisme était le contrepoint profane du messianisme chrétien.

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J'ai déjà montré en ces mêmes lieux à quel point le marxisme était le contrepoint profane du messianisme chrétien.

Maurice Fayolle

LE MESSIANISME

Extrait de Réflexions sur l'anarchisme

  Le messianisme est, par définition, l'attente du Messie -- du Sauveur -- qui doit délivrer l'humanité de tous ses maux. Par extension, le messianisme se traduit par une projection de l'esprit humain qui, partant d'un présent déterminé et réel, mais insatisfaisant dans sa forme, imagine un avenir indéterminé dans sa forme : la perfection.

  Curieusement, deux grandes philosophie des temps modernes se rejoignent dans cet esprit messianique, dans cette représentation spirituelle d'un monde parfait : le christianisme, qui situe cette perfection dans "l'autre vie", c'est-à-dire au Ciel, et le marxisme, qui la situe sur cette, grâce à l'instauration de la société communiste.

  Curieusement; ai-je écrit, car ces deux philosophies, pour aboutir à des résultantes, sinon identiques, du moins parallèles, partent de postulats diamétralement opposés, contradictoires et inconciliables.

  Toute la théologie chrétienne est basée sur cette affirmation première de sa cosmologie, à savoir que Dieu, Être suprême, éternel et parfait, préexistant à toute matière, a créé le monde. Mais ce monde, création d'un être parfait, n'offre pas l'image de la perfection. Pour justifier cette contradiction, la théologie chrétienne nous offre l'explication du péché originel: l'humain et l'humain seul est responsable de sa propre déchéance. Dès lors, son existence terrestre ne saurait être que l'expiation de sa faute première: son bonheur n'est pas de ce monde. Pour obtenir le pardon divin et gagner la Cité lumineuse de la béatitude éternelle, le pécheur doit professer la plus profonde humilité, accepter la souffrance comme une punition méritée et suivre la voie du renoncement total, dont la mort terrestre constitue la suprême étape: qu'importe le corps, l'âme seule est à sauver. Cette conception philosophique débouche sur le fixisme (ce qui a été, est: ce qui est, sera) qui impose l'acceptation, la résignation -- c'est-à-dire l'immobilité.

  À l'opposé, la philosophie marxiste repose sur le matérialisme de l'évolution. Pas d'être suprême et, partant, pas de création. La matière, préexistante de toute éternité, se transforme, la vie surgit à un certain stade de son évolution et l'esprit lui-même n'est qu'une forme de la matière. Toute la philosophie marxiste repose donc sur la notion de mouvement (ce qui a été, n'est plus: ce qui est, ne sera plus), c'est-à-dire sur le changement, la transformation, l'évolution. Ainsi, à l'opposé de la philosophie chrétienne, qui est statique, la philosophie marxiste est dynamique.

  D'où vient alors que ces deux philosophies, si divergentes dans leurs conceptions, se sont rejointes dans le même esprit messianique et que, à quelques siècles de distance, Staline ait marché sur les traces sanglantes de Torquemada? Pourquoi, aux grésillements des sinistres bûchers de la Saint Inquisition, l'Histoire a-t-elle fait écho en faisant claquer dans la Russie marxiste les détonations des pelotons d'exécution et des coups de revolvers dans la nuque? Pourquoi la lente agonie des "traîtres" dans les camps de concentration sibériens a-t-elle fait suite à l'agonie des "hérétiques" dans les cachot de la Sainte Église?

  Le socialisme marxiste se qualifie de "scientifique" par opposition à la philosophie hégélienne, d'où il a tiré sa substance, et au socialisme dit "utopique", tous deux condamnés sous l'infâme accusation "d'idéalisme". Or, si Marx a tiré du passé de l'Histoire une méthode (le matérialisme historique), qui permettait, au moins dans une certaines mesure, d'expliquer l'évolution de ce passé, il a voulu (et plus encore ses successeurs que lui-même) prophétiser l'avenir en conférant à cette méthode les vertus infaillibles d'une vérité éternelle. Ce faisant Marx tournait le dos à la méthode scientifique à laquelle il prétendait. Car la méthode scientifique ne repose que sur l'expérience, se refuse à la prophétie et s'en tient aux vérités relatives du moment, considérées comme des "hypothèses" vraisemblables, comme des outils de travail, comme des éléments de recherches qui permettent de progresser vers de nouvelles découvertes, c'est-à-dire de nouvelles "vérités".

  La sociologie, science parmi les autres sciences, ne saurait procéder d'une discipline sans, précisément, tourner le dos à la science. En prétendant déterminer l'avenir en fonction du passé et du présent, Marx et ses disciples abandonnaient la méthode scientifique pour se jeter dans le prophétisme -- rejoignant ainsi par un singulier détour la philosophie chrétienne. Ce faisant, ils jetaient les bases, non d'une science, mais d'une religion. Car l'avenir, surtout à long terme, est insaisissable et Marx ne pouvait prévoir, au siècle dernier, les prodigieux développements de la technique, d'où une série de prédictions erronées qu'est venue démentir l'évolution accélérée du monde.

  Mais si la science reconnaît ses erreurs en les dépassant, la religion, elle, s'y refuse obstinément, Ce qui est dit, est dit. Dès lors, elle prétend plier la réalité présente à sa conception prophétique du devenir: au dieu céleste du christianisme, Marx a substitué le dieu historique du matérialisme. Les conséquences ne pouvaient plus que s'identifier: sacrifier le présent au nom de l'avenir. Torquemada brûlait les corps pour mieux vouer les âmes aux béatitudes du bonheur céleste. Staline décimait ses contemporains pour mieux vouer leurs descendants aux béatitudes futures du bonheur terrestre: dans les deux cas et pour les mêmes raisons, la révolte contre l'injustice plongeait dans le meurtre du présent au nom d'une justice à venir.

  C'est l'aboutissement inévitable de tout messianisme religieux ou social. À partir du moment où l'on schématise l'avenir dans le cadre précis d'un devenir déterminé, on nie la science -- qui ne peut admettre que l'expérience -- au nom d'une Vérité, dont le propre est, précisément de refuser l'expérience et ses enseignements: tout messianisme débouche nécessairement sur le Dogme, l'immobilité et le refus de la réalité.

  C'est l'aventure -- et la contradiction -- du marxisme qui, partant de postulats valables: le matérialisme et le mouvement, a débouché sur la négation du matérialisme en exaltant le culte de la personnalité et la négation du mouvement en fixant un terme à ce mouvement: la perfection atteinte (en langage marxiste: la fin des contradictions). Christianisme et marxisme se rejoignent ainsi dans la prophétie de la Terre Promise, au Ciel pour les uns, sur la Terre pour les autres, mais toujours au-delà -- au-delà du présent.

  Toute les philosophie sociale, toute sociologie véritablement scientifique doivent prendre garde de tomber dans ce piège: définir une fin. Prédire une société parfaite, c'est fixer un terme fictif à l'Histoire -- qui ne saurait avoir d'autre terme naturel que la disparition de l'espèce humaine. C'est, finalement, tomber dans cette contradiction absurde de nier le mouvement de demain au nom du mouvement d'aujourd'hui, de refuser l'Histoire présente au nom de l'Histoire à venir !

  Une sociologie scientifique ne peut se fonder que sur l'étude du passé, l'expérience du présent et l'hypothèse de l'avenir. Elle doit se refuser à toute vérité. prophétique au profit des vérités relatives, tout dogme au profit d'un inventaire des possibilités et des probabilités: seule, en définitive, l'expérience pourra dire si elles étaient valables ou fausses. En d'autres termes, la vie sociale doit être considérée comme un laboratoire permanent où, dans un présent en mouvement, les chercheurs étudient ce qui peut être en fonction de ce qui a été: le résultat de leurs recherches ne peut, en aucun cas, prendre l'abusive valeur du dogme, mais doit seulement être considéré comme hypothèse vraisemblable, qu'il reste à vérifier.

  En cédant au vertige finaliste, christianisme et marxisme ont identiquement sombré dans le messianisme et plongé dans le meurtre collectif du présent au nom d'un avenir prophétique: c'est seulement en se refusant de définir une fin qu'on peut garder la liberté de choisir les moyens.

  C'est dans cette perspective que doit s'élaborer un socialisme authentiquement scientifique -- un socialisme qui demeurera à la mesure de l'humain vivant.

________________________

  N.B. -- Au moment où je termine cet article, je lis dans "Le Monde" du 6 mars 1964 un article de Roger Garaudy relatif aux semaines de la Pensée Marxiste de Paris et de Lyon.

  En tentant, après la sanglantes tragédie stalinienne (qui ne fut pas un dissertation philosophique, mais une réalité historique), une réhabilitation du marxisme et de ses "authentiques valeurs spirituelles", M. Garaudy dit d'excellentes choses. Entre autres: "Le communisme, pour les marxistes, n'est pas la fin de l'histoire, mais la fin de la préhistoire" et que le marxisme "procède d'hypothèses rectifiées en hypothèses rectifiables". Bravo! Malheureusement pour M. Garaudy, ce qui fut rectifié en Russie marxiste, ce ne furent pas les hypothèses, mais quelques millions d'individus, exterminés, justement, pour ne pas avoir reconnu à ces "hypothèses" la valeur d'une vérité immuable et pour ne pas avoir considéré le marxisme léninisme comme un credo annonçant la société idéale… Et ceux qui échappèrent à l'inquisition marxiste ne durent leur salut qu'au silence ou au reniement.

Durant ces semaines de la Pensée Marxiste, chrétiens et marxistes se sont, paraît-il, couverts de fleurs. Rien d'étonnant: qui se ressemble en dogmatisme, se rassemble aux pieds des potences.

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Pour avoir un tout petit peu lu Marx, j'ai été marqué en ce que la religion, ou ,plus subtilement, certains raisonnements qui apparaissent comme des substituts directs de la pensée religieuse, donc déterminée par elle  :icon_up: , sont récurrents chez lui. La pensée de Marx peut-être interprétée comme anti-religieuse, mais sûrement pas débarrassée de la religion.

(Voir ses racines philosophiques Hegelio-Feuerbachiennes.)

Religion communiste

Après des années et années de propagande antireligieuse acharnée, le pouvoir créa sans le savoir une parfaite caricature de l’organisation du christianisme. L’autocritique, c’était la confession publique des premiers âges chrétiens ; les grands conciles correspondaient étroitement aux congrès du parti ; l’excommunication majeur était remplacée par les camps de concentration ; il fallait scruter les Pères, c’est-à-dire Marx ou les œuvres de Lénine et Staline ; le paradis, c’était la société sans classes ; l’enfer, l’exclusion du parti qui précédait le rejet dans les poubelles de l’Histoire. La nouvelle religion avait ses apôtres et ses martyrs, d’une indiscutable et émouvante sincérité, prêts à se sacrifier pour le bien de leurs frères, ou tout au moins pour ce qu’ils estimaient correspondre à cet idéal : tout ce qui rapprochait de la société sans classes était « bien » ; et « mal « tout ce qui en éloignait. Ce qui pouvait amener des actes très contraires à l’antique morale chrétienne, qui les aurait taxés de cruautés inadmissibles. J’ai rencontré plusieurs de ces nouveaux apôtres aux temps très lointains où je hantais les amphithéâtres de la Sorbonne en qualité d’étudiant. Ils me mirent fort mal à l’aise : le visage fermé du fanatisme a quelque chose de terrible… Les chrétiens du Moyen Age ne furent pas si différents, ils se justifiaient pareillement : si l’on détruit les corps par le feu, c’est pour le bien de l’âme immortelle…

Rémy Chauvin, in L’avenir de Dieu

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Tu peux me rappeller le lien?

Il n'est pas dans libéraux-archives ( sans doute trop ancien). En gros :

1 - Situation initiale de béatitude :

Christianisme: Le jardin d'eden

Marxisme : Le communisme primitif

2 - Evènement catastrophique qui rompt l'état pré-existant :

Christianisme : Eve et la pomme - l'humanité vit dans e péché.

Marxisme : La division du travail ( crée les classe )

3 - Etape nécessaire

Christianisme: retour du messie.

Marxisme : Prise de conscience du prolétariat ( qui est paré de vertus quasi messianiques)

4 - Sortie de la situation précédente par un bouleversement brutal et complet

Christianisme: Apocalypse ( qui veut dire révélation ) , jugement dernier. ( "les premiers seront les derniers")

Marxisme : révolution

5 - End of story

Christianisme: béatitude éternelle des justes.

Marxisme : finde l'histoire et société sans classes.

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Le socialisme, produit du pseudo-athéisme antichrétien du 19 siècle, est en fait, depuis sa conception, une vision occultiste de l'univers. Comme l'a déjà dit Faré, la pensée magique nourrit la "réflexion" économique socialiste. Mais ce goût de l'occultisme ne s'arrête pas là, comme nous l'indiquaient les "consultations" de Mitterrand auprès d'Elisabeth Tessier et, plus récemment, une dépêche que je viens de trouver :

Culte païen déguisé sous les traits du progressisme, cette manifestation est l'exemple même de l'incapacité à saisir la nature des interactions dans l'univers autrement que sous l'angle magique, et du déni de la réalité inhérent. La pensée magique n'est jamais morte et ne mourra jamais, pas plus que Dieu n'est mort : il est simplement devenu socialiste.

Pour Feuerbache Les homme en creant un Dieu imaginaire projettent hors d'eux memes l'inverse de leurs propres attributs. Pour le socialisme c'est peut etre la meme chose……!

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Pour Feuerbache Les homme en creant un Dieu imaginaire projettent hors d'eux memes l'inverse de leurs propres attributs. Pour le socialisme c'est peut etre la meme chose……!

Le socialisme represente, dans beaucoup d'esprits la solidarité/le partage etc….Mais l'homme n'est pas forcement solidaire (Pourquoi je devrais bosser pour un autre qui ne fait rien?). C'est pareil avec la religion qui nous apprend d'aimer notre prochain, de respecter tout le monde…..Mais tout ces attributs ne font peut etre pas partis de la nature humaine.

La force du liberalisme c'est justement de permettre a l'homme de vivre dans une societe ou seul le respect des droits/lois comptent!

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Le socialisme represente, dans beaucoup d'esprits la solidarité/le partage etc….Mais l'homme n'est pas forcement solidaire (Pourquoi je devrais bosser pour un autre qui ne fait rien?). C'est pareil avec la religion qui nous apprend d'aimer notre prochain, de respecter tout le monde…..Mais tout ces attributs ne font peut etre pas partis de la nature humaine.

La force du liberalisme c'est justement de permettre a l'homme de vivre dans une societe ou seul le respect des droits/lois comptent!

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Mais l'homme n'est pas forcement solidaire (Pourquoi je devrais bosser pour un autre qui ne fait rien?)

Drôle de vision de la solidarité.

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