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Les Vaccinations Aux Etats-unis


Freeman

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Parce qu'en l'occurence ça ne relève pas du défaut de fabrication, mais de l'interaction entre un produit "sain, loyal et marchand" selon la formule consacrée et un sujet qui, pas de bol, ne supporte pas. Un peu comme un marchand de cacahouette ne peut pas etre tenue responsable de la mort d'un allergique qui bouffent ce produit.

Et comme on a aucun moyen de savoir à l'avance, tellement c'est rare, et bien c'est la roulette russe (avec heureusement moins de risque).

On peut ajouter à ce sujet que le vaccin reste un des médicaments les plus sûr qui soit (ya moins de personnes allergiques à telle ou telle vaccin qu'à l'aspirine) et que même là la compatibilité parfaite n'existe pas : Tout vaccin (et par extention tout médicament) aura forcemment une réaction négative sur une infime minorité de patients. Tout ce qu'on peut faire c'est mettre en regard, pour un médicament donné, le nombre statistique de personnes traitées développant des effets secondaire, et le nombre statisitque de personne non traité développant la maladie. Et à cet égard les vaccins on un taux de "rentabilité" particulièrement élevé, hépatite B en tête :

Au total en prenant ces hypothèses donnant un risque maximal pour le vaccin et un bénéfice minimal en terme de complications liées aux hépatites, on peut avancer que :

si l’on vaccine à 11 ans toute une classe d’âge, on observe dans la pire des hypothèses 1 à 2 affections demyelinisantes imputables au vaccin ;

si l’on ne vaccine pas (et que l’on ne vaccine plus ces enfants) il se produira sur 20 ans dans chacune de ces cohortes :

. 3 hépatites fulminantes,

. 60 à 150 infections chroniques cirrhogènes

. 12 à 30 cancers du foie

Posté
Dommage pour les libéraux, mais les mérites et les inconvénients de la vaccination ne peuvent s'apprécier que sur de larges échantillons, et c'est dans ce domaine qu'on peut parler sans rougir de "politique" de santé.

-Oui, certaines maladies redoutables ont été éradiquées par la vaccination de masse. Si on descend au dessous d'un certain taux de vaccination, le virus continue de se propager. Alors quand  je vois toutes les conneries et désinformations qu'on fait courir sur les vaccinations, je me demande si les campagnes étatiques n'ont pas du bon. :icon_up:

-Oui il en sera sans doute de même pour le SIDA ( à ce sujet, j'aimerai bien voir l'attitude des vaccinophobes le jour où le vaccin sera disponible…beaucoup d'entre eux se battrons pour être parmi les premiers vacinés! le SIDA fait peur…pas la rougeole ni l'hépatite B, méconnue du grand public.

Oui, il faut raisonner (comme souvent en médecine), sur le rapport bénéfice risque. Tant pis pour le malheureux 1/10 000 qui en meurt ou reste handicapé, tant mieux pour les centaines de vaccinés  qui  échappent à la contamination, tant mieux pour leur descendance qui n'aura plus à redouter la polio, la variole , le tétanos etc…

Il y a quelques années en France, je crois que c'était sous le gouvernement Juppé, on nous a tous poussé à nous faire vacciner avec le vaccin de l'Hépatite B, et puis apparemment celui-ci a fait des ravages, a eu de sacrés effets secondaires

Ben voyons! Des ravages maintenant!

Quelques personnes ont simplement développé au décours de la vaccination une sclérose en plaques, maladie rare mais pas exceptionnelle que statistiquement on devait forcément voir apparaître chez un certain pourcentage de gens vaccinés

Des études sérieuses ont été faites dans plusierus pays suite à lalarme lancée par les Frrançais, les résultats divergent, les unes semblent établir un lien entre l'apparition de la maladie et le vaccin, mais d'autres l'écartent complètement.

On raconte beaucoup de bêtises…Pourtant le vaccin est le même partout et il n'ya qu'en France que principe de précaution aidant , la campagne a été suspendue.

Elle va être reprise, les études n'étant pas jugées suffisamment démonstratives.

Et quand bien même ce serait le cas, que quelques SEP soient réellement dûes au vaccin, mieux vaut 1 sclérose en plaque que 1000 cirrhoses et 100 hépatites fulminantes mortelles.

Cette vaccination n'est pas obligatoire. A chacun de voir. Mais si les non vaccinés sont trop nombreux, l'intérêt de la vaccination n'est plus le même. D'où l'insistance et les moyens utilisés lors de campagnes, dont l'objectif n'est pas , comme on le lit parfois :doigt: de "faire vendre du vaccin pour un maximum de profit" ( ah ces horribles ultralibéraux)

Le problème posé par Calypso n'est pas encore résolu, et ce que j'ai moi-même écrit à ce sujet est pas terrible, en fait.

Ce que j'appele résoudre le problème, ce serait de dire "Mais non Calypso, nulle besoin d'intervention extérieure parce que …" ou bien "Mais oui Calypso, et d'ailleurs le Droit Naturel vient de s'effondrer, et c'est parce que…." selon ce que l'on démontrera.

Si on le résout, ce peut être pas mal, parce que alors, c'est tout l'aspect "santé publique" que l'on réfute d'un coup. En effet, toutes les autres questions liées à la santé publique en dehors de la vaccination me paraissent tout à fait banals, privatiser un hôpital n'est pas plus légitime que privatiser Alstom.

Donc, vaccinations=gros problème vu ce qu'a écrit Calypso.

Posté
Le problème posé par Calypso n'est pas encore résolu, et ce que j'ai moi-même écrit à ce sujet est pas terrible, en fait.

Ce que j'appele résoudre le problème, ce serait de dire "Mais non Calypso, nulle besoin d'intervention extérieure parce que …" ou bien "Mais oui Calypso, et d'ailleurs le Droit Naturel vient de s'effondrer, et c'est parce que…." selon ce que l'on démontrera.

Si on le résout, ce peut être pas mal, parce que alors, c'est tout l'aspect "santé publique" que l'on réfute d'un coup. En effet, toutes les autres questions liées à la santé publique en dehors de la vaccination me paraissent tout à fait banals, privatiser un hôpital n'est pas plus légitime que privatiser Alstom.

Donc, vaccinations=gros problème vu ce qu'a écrit Calypso.

je comprends pas trop là.

le fait de se faire vacciner devrait être un choix individuel non?

bien sûr si TOUT le monde se fait vacciner contre une maladie, elle pourrait être éradiquée, mais qui a dit que cet objectif valait la peine d'imposer le vaccin? (surtout si il a des effets secondaires mortels pour un certain pourcentage de la population).

oui, si tout le monde roulent en dessous de 50 km/h, MA sécurité se trouve encore plus renforcée que si une petite partie de la population décide de rouler plus lentement. et alors?

Posté

En fait Chitah, je pense que tu as raison, et je ne comprend pas pourquoi les autres sont choqués : après une ou deux épidémies dévastatrices, tous les organismes associatifs demanderont à ce que leur membres soient vaccinés, pour la sécurité de tous.

Il n'y en a peut être qui ne le feront pas, de droit, mais ils risquent de le payer cher (comme cette secte hollandaise, ou 647 adeptes ont développés la Poliomyélite entre 91 et 92, alors que partout ailleurs absolument aucun cas n'a été déclaré en europe ou aux usa depuis 1990).

Posté

Moi ce que je retiens de l'intervention de Calypso, c'est surtout ça :

Oui, il faut raisonner (comme souvent en médecine), sur le rapport bénéfice risque. Tant pis pour le malheureux 1/10 000 qui en meurt ou reste handicapé, tant mieux pour les centaines de vaccinés  qui  échappent à la contamination, tant mieux pour leur descendance qui n'aura plus à redouter la polio, la variole , le tétanos etc…

Personnellement je trouve ça inadmissible. Il est hors de question qu'une autorité décide à ma place des risques que je dois prendre, sous prétexte que statistiquement, selon les critères décidés par nos princes, c'est une meilleur rapport coût/bénéfice.

Sur le cas de l'hépatite B, je préfère avoir une chance sur 100 de développer un cancer dans 20 ans qu'une chance sur 10 000 d'avoir une sclérose en plaques. Le rapport coût bénéfice est subjectif.

PS: d'ailleurs je me demande bien comment on fait pour savoir l'incidence sur 20 ans alors que les campagnes de vaccination datent il me semble d'un peu plus de 10 ans …

Posté
On peut ajouter à ce sujet que le vaccin reste un des médicaments les plus sûr qui soit (ya moins de personnes allergiques à telle ou telle vaccin qu'à l'aspirine) et que même là la compatibilité parfaite n'existe pas : Tout vaccin (et par extention tout médicament) aura forcemment une réaction négative sur une infime minorité de patients. Tout ce qu'on peut faire c'est mettre en regard, pour un médicament donné, le nombre statistique de personnes traitées développant des effets secondaire, et le nombre statisitque de personne non traité développant la maladie. Et à cet égard les vaccins on un taux de "rentabilité" particulièrement élevé, hépatite B en tête :

Gilles Brücker (@ Président du Comité Technique des Vaccinations et de la section " maladies transmissibles " du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France : on sait pour qui il roule !) oublie juste

* le prix humain de l'opération de vaccination. La vaccination coute au moins 2 heures au vacciné, + le prix du vaccin et de la logistique pharmaco-médicale ( à la louche encore 2 heures, et je suis modeste ; sans compter les parasites sociaux mobilisés et justifiés par l'occasion), total 4 heures, x 700 000 vaccinés = 2 800 000 heures = 320 années = 4 vies

* le prix du risque. L'opération est l'occasion de nombreuses malfaçons et effets secondaires (instrument mal stérilisé, passage dans le milieu médical et donc fréquentation de malades…). combien de cas ? Difficile à dire. EDIT : et bonjour la tête du ministre, s'il y a tous les patients d'un patelin qui choppent un chtouille grave à cause de la vaccination.

* les effets secondaires bénins. Souvent, la vaccination est l'occasion (ou … le prétexte … ) d'un petit désordre médical (type une journée patraque, ou au lit). Encore 12 heures de perdus pour les gens concernés.

* les causes réelles de la maladie qu'on prétend éradiquer (transmission par voie sexuelle et déclenchement rare, en lien avec des circonstances affaiblissantes)

* les progrès de la médecine (tuer quelqu'un aujourd'hui pour éviter 10 cancers dans 20 ans n'est pas forcément un bon calcul)

En gros, le coût social d'une campagne de vaccination de plus est l'équivalent d'entre 10 et 100 morts, à ma louche. Pour éviter 200 malades, dont une 50aine de graves, ça ne me parait pas particulièrement rentable. Et en fait, les vrais spécialiste le savent, c'est pour ça que cette vaccination est si contreversée.

EDIT : qu'il soit bien clair que je tien un raisonnement utilitariste et socialisé, non parce que j'approuve ce type de réthorique, mais parce que c'est le type de raisonnement mis en avant par certains, et que quand c'est possible je ne vois pas d'intérêt à se priver d'argument sur le terrain de l'adversaire.

Posté

Gem, tes raisonnements seraient bien plus convaincants s'ils n'étaient fondés sur de pures suppositions.

Je crois pour ma part que la plupart des gens se feront vacciner, soit parce qu'ils sont prévoyants, soit parce que certains services qu'ils désirent (assurance maladie-invalidité, assurance-vie, etc.) ne seront fournis qu'à condition d'être vacciné.

Je suis donc d'accord tant avec Chitah qu'avec Turuk !

Posté
Gem, tes raisonnements seraient bien plus convaincants s'ils n'étaient fondés sur de pures suppositions.

Je crois pour ma part que la plupart des gens se feront vacciner, soit parce qu'ils sont prévoyants, soit parce que certains services qu'ils désirent (assurance maladie-invalidité, assurance-vie, etc.) ne seront fournis qu'à condition d'être vacciné.

Je suis donc d'accord tant avec Chitah qu'avec Turuk !

Mon raisonnement vise seulement à relativiser et discuter l'affirmation que la vaccination est socialement rentable, notamment en signalant un certains nombre d'effet secondaire cachés. Gilles Bruckner tient le genre de raisonnement que j'ai lu, datant du début du 20ième siècle, sur le bénéfice à tirer de la plantation d'arbre le long des routes : mirobolant ; sauf que ça ne tient pas compte de la réalité.

De ce point de vue, des pures suppositions suffisamment plausibles sont déjà des éléments, même si je t'accorde que des vrais chiffres seraient utiles.

De toutes façon, je suis d'accord qu'en pratique ça doit rester une affaire privée et que les organismes privés se chargeraient de promouvoir les vaccinations utiles (par des tarifs ou services différentiés) ; mais sur une base réelle, comme savent le faire les compagnie d'assurance, et non sur une base politique foireuse.

Posté

Il est bien ce débat:

- Turuk: je ne faisais que poser le problème, en n'affirmant qu'une seule chose, la réponse libertarienne par défaut ne me convient pas, il ne s'agit pas ici de situations farfelues où mon voisin aurait une usine d'enrichissement de plutonium dans son garage, mais du cas où il serait porteur d'une maladie infectieuse. Donc, dire "chacun son choix, pas de problème" n'est pas une réponse, et la précision de melodius (que finalement, une certaine "obligation" de se vacciner sera issue d'autres contrats, d'assurance, me paraît crédible)

- wapiti: ta remarque me paraît bonne, cela rajoute encore un peu pus à la confusion qui règne autour de ce problème, et à notre incapacité à le résoudre (j'exagère, là)

- Gem: se couler dans l'argumentation des adversaires est une bonne cose, à mon avis, et tu as raison de le tenter. Finalement, nous sommes d'accord j'ai l'impression.

Posté
Il est bien ce débat:

- Turuk: je ne faisais que poser le problème, en n'affirmant qu'une seule chose, la réponse libertarienne par défaut ne me convient pas, il ne s'agit pas ici de situations farfelues où mon voisin aurait une usine d'enrichissement de plutonium dans son garage, mais du cas où il serait porteur d'une maladie infectieuse. Donc, dire "chacun son choix, pas de problème" n'est pas une réponse, et la précision de melodius (que finalement, une certaine "obligation" de se vacciner sera issue d'autres contrats, d'assurance, me paraît crédible)

Je comprends, mais moi la réponse libertarienne me convient du point de vue du droit / du rôle possible de l'Etat. Mais c'est vrai que cela ne présage en rien de ce qui pourrait se mettre en place de manière libre et spontanée.

Donc pour cet aspect du débat, je suppose en effet que beaucoup de gens s'en remettront aux "conseils" proposés par les compagnies d'assurance, etc, et n'iront pas étudier les résultats des tests de vaccination à la loupe.

Par contre ta remarque sur ton voisin potentiellement contagieux… La difficulté consistera par exemple établir que c'est bien lui qui t'as contaminé… EDIT bon je sais pas pourquoi je pars dans cette direction, laisse tomber.

Posté
Par contre ta remarque sur ton voisin potentiellement contagieux… La difficulté consistera par exemple établir que c'est bien lui qui t'as contaminé… EDIT bon je sais pas pourquoi je pars dans cette direction, laisse tomber.

Non au contraire: si mon voisin me contamine, et même si je le démontre, qu'est-ce que je peux aller lui dire? Ce n'est pas la même chose que de manipuler sciemment des trucs très radioactifs comme le plutonium et sans faire attention.

On ne choisit pas de se faire infecter, dans le cas très général; une fois qu'on a dit cela, on peut pécher par négligence, et dans ce cas, je suis sec, je ne vois pas comment on peut résoudre le problème.

Si Turuk revient d'Asie, et me reflile le SRAS, que se passera-t-il au plan du droit? Mon assureur paiera-t-il? Que dira-t-il à l'assureur de Turuk? Et si toute la région est contaminée, est-ce que ce sera la "faute à Turuk"?

Posté

Récemment, la justice a condamné un porteur du SIDA qui l'a refiler par négligence. Plus traditionnellement, en cas de peste on tirait à vue sur les gens cherchant à fuir une zone contaminée, coupable de dissémination probable du germe.

Inversement, je ne crois pas que personne n'ait jamais cherché à identifié et rendre responsable le porteur initial d'un germe qui a fait des morts dans un hôpital.

Dans ce type de cas, je pense que l'arsenal juridique "traditionnel" est le plus adéquat, même si il y a des variations d'un endroit à un autre.

Toujours les problème de définition des nuisance : la principale règle libérale est l'égalité en droit et la restriction limitée à ce qui est "raisonnable" par rapport à l'objectif ; les juges savent faire.

Posté
Bref … je ne crois pas qu'il y ai de réponse axiomatique sur ce genre de sujet, les cas sont très divers, ça dépend des usages, des informations disponibles etc …

En fait, ce qu'il me manque, c'est comprendre avec clarté le processus d'émergence des règles de jurisprudence.

Posté

C'est assez subtil comme problème :

Je lance sciemment un pot de fleur de mon balcon sur un passant -> Je suis responsable.

Un pot de fleur tombe de mon balcon sur un passant parce que je ne l'ai pas bien attaché -> je suis responsable.

Un pot de fleur tombe de mon balcon pendant une tempête extraordinaire sur un mec qui était assez con pour se ballader dehors -> responsable ? moi je dirais que non, c'était au gars à prendre ses précaution sachant que des objets volent dans tous les sens.

J'ai une relation sexuelle non protégée sachant que je suis séropositif et sans le dire à ma partenaire qui est contaminée -> responsable

J'ai une relation sexuelle non protégée ignorant que je suis séropositif et ma partenaire qui est contaminé -> responsable ? à mon avis les tords sont au moins partagés

Je refile la gripper à quelqu'un qui est en mauvaise santé et qui décède -> responsable ?

Je reviens d'Asie en douce, je ne me fait pas examiner et je refile le SRAS à 10 personnes -> responsable ? à mon avis oui.

Bref … je ne crois pas qu'il y ai de réponse axiomatique sur ce genre de sujet, les cas sont très divers, ça dépend des usages, des informations disponibles etc …

Posté

Pfouh ! vaste débat. Je crois que les libéraux ne sont pas d'accord là dessus (enfin sur les principes qui devraient guider les juges dans leurs jugement). Responsabilité pour faute, sans faute ? A mon avis ça dépend des cas, c'est un processus d'essais/erreur pour trouver quel est le principe adéquat à chaque situation.

C'est en partie pour ça que je suis minarchiste : sur des petits détails comme ça, il y a moyen de détourner le droit à son profit (exemple vaccination, si on retiens que le contamineur est responsable, c'est une bonne affaire pour l'industrie pharma). Et c'est manipulation sera toujours possible, Etat ou pas Etat puisque l'unification de la jurisprudence est forcément un processus partiellement politique. Donc je préfère que le juge en dernier recours de ces questions soit le peuple par l'intermédiaire de la démocratie directe que des gens influents mal identifiables.

Posté

Je viens de lire ceci sur Le Figaro. J'ai mis en gras certains passages.

SANTÉ PUBLIQUE

Faut-il vacciner les enfants contre la varicelle ?

Martine Pérez

[23 février 2005]

Faut-il organiser une vaccination de masse contre la varicelle, maladie bénigne dans l'immense majorité des cas ? L'arrivée prochaine sur le marché d'un vaccin pour nourrissons protégeant simultanément contre quatre maladies à la fois – varicelle, rougeole, rubéole et oreillons – relance le débat. La seule existence d'un tel vaccin doit-elle inciter à vacciner les nourrissons le plus largement possible ? En mars 2004, le Comité technique des vaccinations s'était prononcé contre, estimant qu'il fallait le recommander aux personnes les plus à risques de complications, adultes exposés n'ayant jamais été immunisés naturellement contre la maladie, professionnels de santé et de la petite enfance non protégés également, et enfin immunodéprimés.

Dans un éditorial publié hier dans Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), du ministère de la Santé, le docteur Daniel Lévy-Bruhl de l'Institut de veille sanitaire (InVS) pèse à nouveau le pour et le contre. «Au premier examen, les arguments en faveur d'une intégration de la vaccination contre la varicelle dans le calendrier vaccinal du nourrisson ne manquent pas, écrit-il. Malgré un risque très faible de complications sévères, la maladie est très fréquente (plus de 700 000 cas par an en moyenne) et conduit à plus de 1 000 hospitalisations pour complications par an et à une vingtaine de décès.» Un bilan récent publié dans le New England Journal of Medicine (3 février 2005) a montré que la généralisation en bas âge de cette vaccination aux États-Unis en 1995 a permis d'obtenir une réduction des cas de varicelle de 90% et une réduction de la mortalité (145 décès par an avant 1995) de 66%.

Cependant, les complications graves et les décès liés à la varicelle concernent essentiellement les adultes : l'âge moyen des malades décédés de la varicelle est de 51 ans, selon le BEH.

«Les travaux de modélisation canadiens et anglais concluent que pour un niveau de couverture vaccinale de seulement 40% à 70%, le bénéfice de la vaccination, en termes de morbidité sévère (complications) et de mortalité, serait très faible, voire nul», poursuit le docteur Lévy-Bruhl.

Or puisque cette maladie est bénigne particulièrement chez l'enfant, la demande pour un tel vaccin risque d'être limitée et une couverture vaccinale optimale difficile à obtenir.

Par ailleurs, dans la mesure où le risque de zona est plus faible lorsqu'existe une forte circulation de virus de la varicelle qui provoque une sorte de «rappel» chez les personnes immunisées, le fait de vacciner les enfants largement pourrait réduire cette circulation virale et accroître le risque de zona.

«Il conviendra également peut-être de reconsidérer comme alternative à la vaccination des nourrissons, celle des adolescents non immuns (n'ayant pas fait la varicelle), souligne le docteur Lévy-Bruhl. Cette stratégie, si elle n'évite pas les varicelles de l'enfant, permettrait d'éviter l'essentiel des formes les plus sévères de la maladie, sans risque de conséquences négatives liées à la diminution de la circulation virale.»

Plus on voit la complexité de ce genre décision (vu le nombre d'individus concernés, les choix individuels, les effets de groupe, les effets secondaires, à long terme, etc..), et moins on a envie que l'Etat vienne fourrer son nez là-dedans.

Posté

Très intéressant en effet.

Et pour continuer dans les délires sur la responsabilité en cas de contamination :

le fait de vacciner les enfants largement pourrait réduire cette circulation virale et accroître le risque de zona.

Est-ce que dans ce cas, je pourrais porter plainte en cas de zona contre les gens vaccinés pour ne pas m'avoir refilé leurs microbes ?

Posté

Note:

Le blog multi-auteurs Catallarchy (récemment ajouté au Liberobot) traite fréquemment de sujets médicaux. Il fait partie d'un ensemble de blogs tenus par des étudiants en médecine, des médecins, des chercheurs, etc.. les "medbloggers". Toutes les semaines, ils font une synthèse des principaux articles qui sont parus sur les différents blogs, et cette synthèse est postée sur l'un des blogs, à tour de rôle. Ils appellent ça "Grand Round". Ce mardi (hier), cette synthèse était postée sur le blog en question, Catallarchy.

L'édition de la semaine sur Catallarchy

http://catallarchy.net/blog/archives/2005/…nd-rounds-xxii/

Les éditions des autres semaines:

http://izzy.typepad.com/undisclosedlocatio…_rounds_ar.html

Invité jabial
Posté

Je vais répondre rapidement et clore le débat avec la grande sagesse qui me caractérise :

- on a parfaitement le droit d'émettre des hypothèses sur ce que sera la société libre

- mais ça n'entre pas dans le champ du politique

Donc, quand Salin explique comment sera le code de la route, bah, il a tort… de ne pas dire "attention ceci n'est qu'une hypothèse". Comme il ne parle en aucun cas de ça comme un principe libéral mais seulement une conséquence probable de la liberté, on ne peut pas le traiter de constructiviste.

Posté

Cela me fait penser en fait au problème de l'économie planifiée. Le domaine est tellement complexe qu'i lest impossible à une intelligence centralisée de trouver, rassembler et traiter suffisemment d'informations pour permettre une prise de décision efficace. Toute tentative est intrinsèquement vouée à l'échec, d'autant qu'elle se fait en restreignant les libertés à un point qui devient insupportable.

Qu'en pensez-vous?

Le calcul qui pourrait être fait une intelligence centralisée, du style: si nous forçons tout le monde à se vacciner, on éradique la maladie mais avec x % de pertes / d'effets secondaires est extrèmement cynique, et apparaît à tout libéral comme insupportable.

D'un autre côté, la position selon laquelle il faut laisser faire les acteurs multiples (marché au sens large: entreprises, associations de consommateurs, labos et experts indépendants, choix individuels) pour que se développe une intelligence multiple, réactive, différenciée.. tout en sachant que il y aura là aussi des "pertes", des gens laissées en dehors, des maladies vieilles comme le monde, bien connues et dont pourtant des gens meureunt encore, apparaîtra comme la plus raisonnable… mais sera qualifée de cynique (et d'ultra-libérale) par d'autres.

mais bon je m'emporte…

ah, questions-réponses intéressant ici, plutôt pro-vaccination, avec pas mal de chiffres:

La sécurité des vaccins

Qu'arriverait-il si nous cessions de vacciner?

Pourquoi a-t-on toujours recours à la vaccination alors que les maladies qu'elle permet de prévenir ont disparu de notre pays ?

Pourquoi ne pas courir la chance de ne pas faire vacciner mon enfant, puisque la plupart des autres personnes sont vaccinées et ne peuvent lui transmettre de maladies ?

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