Antoninov Posté 1 mars 2005 Signaler Posté 1 mars 2005 700 entreprises françaises ont créé 150 000 emplois en PologneVarsovie de notre correspondant Si les relations politiques entre la France et la Pologne ont connu des hauts et des bas au cours des derniers mois, le niveau des investissements français en Pologne traduit l'intensité et la stabilité des liens économiques entre les deux pays. La France est le troisième partenaire commercial de la Pologne, mais les 13 milliards d'euros investis par plus de 700 sociétés hexagonales placent la France en tête de la liste des investisseurs étrangers. Ces entreprises employaient, fin 2003, 150 000 personnes. A elle seule, la Pologne capte près des deux tiers du total des investissements français réalisés dans les nouveaux Etats membres de l'Union. Cette place d'honneur est à mettre au crédit des grands groupes de télécoms, des industries manufacturières, de l'énergie, de la distribution ou des services collectifs. Les PME-PMI sont "dix fois moins nombreuses que leurs concurrentes allemandes", peut-on lire dans une note du ministère français délégué au commerce extérieur consacrée à la Pologne. Les investissements de France Télécom, EDF, Vivendi, Saint-Gobain ou Lafarge ; de Thomson, Alstom, Accor ou Alcatel ainsi que de Casino, Carrefour et Auchan pèsent pour plus de 90 % du capital français investi en Pologne. L'intérêt des Français pour ce marché de 38,2 millions d'habitants - potentiellement "comparable à celui de l'Espagne en 1986", comme le qualifiait la note du ministère du commerce extérieur - s'est renforcé depuis l'entrée de la Pologne dans l'Union en 2004. "Des projets qui dormaient sont réactivés", observe Jean Rossi, avocat d'affaires dans le bureau du cabinet Gide Loyrette Nouel à Varsovie, qui invoque "l'effet psychologique positif" de l'intégration européenne. A titre d'exemple, le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé mi-février un investissement de 253 millions d'euros pour agrandir son usine d'Olsztyn, au nord du pays. Cela "entre dans le cadre de la stratégie du développement du groupe dans cette partie de l'Europe", avait alors confié le président de Michelin Pologne, Pierre Michallat. Créateur, sur place, de plus de 500 emplois, cet investissement a été salué par le ministre polonais de l'économie, Jerzy Hausner, qui se débat avec un taux de chômage frappant 18 % de la population active. DEMANDE INTÉRIEURE Vus de France, ces développements alimentent le débat passionné sur les délocalisations vers l'est de l'Europe, vécues par les salariés des entreprises concernées comme un phénomène destructeur d'emplois dans l'Hexagone. Ils en décrivent également toute la complexité. Il y a dix ans, Michelin s'est installé en Pologne pour répondre à la demande intérieure en proposant des produits adaptés au pouvoir d'achat polonais - grâce au faible coût de la main-d'œuvre locale -, et pour se rapprocher de ses gros clients : les constructeurs automobiles qui se sont installés massivement à l'Est durant les dix dernières années. "Aujourd'hui, Michelin réalise en Pologne des productions qu'il faisait autrefois en France", remarque un fonctionnaire européen. Ce transfert de production est toutefois marginal et, plus généralement, les délocalisations totales vers la Pologne sont très rares. Le niveau de vie des Polonais n'atteignant pas encore la moitié de la moyenne européenne, demander à Varsovie de dénoncer ce processus serait difficile. L'actuelle commissaire européenne à la politique régionale, la Polonaise Danuta Hübner, n'a d'ailleurs pas eu peur de choquer en déclarant, début février, au quotidien économique français La Tribune, vouloir "faciliter les délocalisations au sein de l'Europe" pour éviter de voir les sociétés partir vers "l'Inde ou la Chine". Jacques Chirac a confirmé, lundi, à Arras, qu'il s'était ému de ces propos auprès du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Chitah Posté 1 mars 2005 Signaler Posté 1 mars 2005 L'actuelle commissaire européenne à la politique régionale, la Polonaise Danuta Hübner, n'a d'ailleurs pas eu peur de choquer en déclarant, début février, au quotidien économique français La Tribune, vouloir "faciliter les délocalisations au sein de l'Europe" pour éviter de voir les sociétés partir vers "l'Inde ou la Chine". Jacques Chirac a confirmé, lundi, à Arras, qu'il s'était ému de ces propos auprès du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Complètement débile cette pauvre Mme la Commissaire Hübner, tendre ainsi la perche aux chefs d'Etat et de gouvernement pour affaiblir la Commission à laquelle elle appartient (i fait s'attendre à ce que Chirac essaie de lui mettre des bâtons dans les roues).
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