Je ne suis pas d'accord : la banque centrale ne peut pas manipuler le coût de l'endettement. Elle peut manipuler ses taux d'intérêts, en proposant des taux nuls pour l'état ; c'est ce qu'on appelle couramment la planche à billets. Or le financement par la planche à billets a un coût : l'inflation. Et tant que le coût marginal de l'inflation est inférieur au gain marginal de l'endettement, l'état a toujours intérêt à s'endetter, même en faisant tourner la planche à billets.
Tout ceci est mieux expliqué dans l'article du blogue Contre Débat, que j'avais cité quelques messages plus haut.
Le bénéfice marginale de la dette est le bénéfice que l'on retire grâce au dernier euro dont on s'est endetté. Par exemple, si l'état finance, en s'endettant, la costruction d'un aéroport dans une région enclavée, cet investissement produira un gain (une plus grande attractivité de la région, un meilleur dynamisme commercial…). Mais il ne faut pas oublier que cet investissement a un coût, qui comprend entre autres les intérêts de la dette : Si l'état fait construire un aéroport de petite taille, les gains seront importants et les coûts faibles. SI à l'inerse il fait construire un aéroport de trop grande taille, les gains seront un peu supérieurs, mais les coûts eux auront explosé (imaginez un aéroportt de la taille de Roissy Charles de Gaulle dans la Creuse : plusieurs pistes ne seraient jamais utilisées !). Entre ces deux situations il existe un juste milieux : c'est un aéroport d'une taille telle que si l'on dépense un euro en plus pour l'agrandir, cet euro supplémentaire dépensé ne rapporte rien ; c'est à dire un aéroport d'une taille telle que le bénéfice marginal de son agrandissement est nul.