free jazz

Il manque un article sur Gabriel Tarde, un des sociologues individualistes majeurs avec Boudon (et même pionier dans ce domaine), qui reste incontournable pour s'opposer aux théories holistes et autres bourdieuseries, il a écrit sur l'évolution de la propriété dans une perspective libérale, l'histoire du droit et fut aussi l'initiateur d'études de psychologie économique. Grand bonhomme injustement oublié.

Hé bien justement, il me semble avoir entendu que les cellules souches responsables de la corticogénèse génèrent des tissus toujours déjà organisés spontanément, c'est-à-dire sans apport de signaux extérieurs qui les informeraient sur l'architecture de leur nouvelle fonction ou qui leur indiqueraient de devenir du cerveau. Et oui mon vieux, on ne se débarrasse pas du finalisme aussi facilement en biologie, chasse-le par la porte et il revient par la fenêtre. Mais ce n'est pas grave, tu t'en remettras.

Pas cohérent si l'on suit la logique du consentement, quand tu transferts tes droits par contrat, tu y renonces aussi longtemps que dure ce contrat. Le seul droit inaliénable c'est le droit de résistance (légitime défense en cas de menace sur sa propre vie), l'esclave a donc le droit de se débattre dans ses chaînes et de tenter de fuir, c'est tout. La liberté de mouvement, donc la volonté aussi, sont aliénables. Trop facile de lever le pouce en disant "je ne joue plus".

Nulle embrouille, c'est bien à ces situations que conduisent la fixette de l'axiomatose et du droit subjectif. Mais je comprends que tu ne sois pas très à l'aise à l'idée que Timur soit plus cohérent et plus conséquent sur ces points de doctrine. Tu es pour l'escalavage volontaire maintenant? Et ton topo sur l'inaliénabilité de la volonté, c'était du poulet? Une analogie peut être valide ou non, là ça ne colle pas. Timur n'est pas une déviation, c'est la logique de départ qui est aberrante. Avoir le plan de ce cerveau dans ses cellules est un début…

Tu es mauvaise langue Lucilio, ceux-là par exemple ont l'air très en forme :

Sur un air de déjà-vu; ce serait plus intéressant philosophiquement de s'en tenir au timurisme plutôt qu'un non-débat où chacun campe arc-bouté sur ses positions. La banalisation selon moi ne relève pas de la dépénalisation, mais tient plus au fait qu'il est subventionné par un Etat thanatocrate exerçant un biopouvoir à travers le contrôle social et médical; par exemple le planing familial. D'autre part cette banalisation tient à la domination idéologique de doctrines hédonistes et nihilistes, ainsi qu'à l'inflation de nouveaux droits. Ce qu'il faudrait c'est un renversement des valeurs, qui dévaluerait les valeurs mortifères et masochistes qui sont actuellement placées au sommet; qui replacerait la vie au commencement de l'action et de l'éducation.

La dernière phrase signale que le nanarcapisme comporte au fond un fantasme de toute-puissance subjective et cela vient d'une interprétation subjectiviste du droit naturel, séparée arbitrairement de l'ordre naturel et de l'ordre social. C'est pourtant clair, selon la doctrine découlant de l'axiome du consentement. Selon cette doctrine, est voulu tout ce qui est consenti. Autrement dit aucune obligation n'existe qui ne soit attachée à un consentement (exit la morale publique, la loi naturelle). Or tout ce qui est consenti ne peut découler que d'un contrat, explicite ou implicite. Donc la volonté découle elle même de ce formalisme. Par conséquent le servage, le cannibalisme, la torture, le meurtre, sont légitimes s'ils sont voulus, c'est-à-dire contractuellement consentis. Analogie douteuse. Timur a-t-il parlé de croisade? Notons au passage que les timurides historiques avaient une propension au pacifisme et au mécénat artistique, raison pour laquelle ils ont laissé leur empire se dissoudre lentement. Qu'appelles-tu penser? Si penser implique la réflexivité, c'est-à-dire la conscience de soi (donc des autres), il faut admettre que les humains ne sont pas des personnes tant qu'ils ne sont pas parvenus au stade de la conscience, qui peut être tardif dans le développement cognitif. Les enfants en bas âge n'ont pas de limite consciente, d'où leur cruauté et leurs caprices.

Il faut pouvoir chanter la mélodie, pour comprendre l'ascension et le crescent. Le reste est anecdotique. C'est du spiritual pur, en béton. Grillé pour My funny Valentine par Chet Baker, je l'ai déja postée au début du fil chansons émouvantes : http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=448417

Les espaces infinis de Coltrane, le spiritual ultime.

Je n'irai pas voir les bouses de mauvaise SF qui sont discutées dans ce fil. En revanche, je vous recommande chaudement "Dans la brume électrique" de Tavernier, polar métaphysique irréel qui respire le crime et la corruption. Les images et l'ambiance sont superbes. Tommy Lee Jones y est juste extraordinaire dans un rôle de justicier accomplissant une saine quête de vengeance contre les syndicats, les flics pourris, l'industrie du spectacle et les esclavagistes locaux.

Il serait plaisant qu'on découvre une origine volontaire à cet incendie (irresponsable et condamnable ça va de soi ) , cela ferait peut-être réfléchir les eurocrates. Par exemple sur le futur bunker où ils devront se terrer en cas de révolte populaire.

Dit-il en enlevant sa cagoule et en rangeant sa boîte d'allumettes dans son tiroir à cigares.

Auriez-vous la délicatesse et l'élégance de nous épargner un nouveau stérile (sans mauvais jeu de mot) et inutile débat sur l'avortement? On a déjà vu l'épisode I, le retour, la vengeance, le spécial origine, et la série est plutôt ratée dans l'ensemble.

C'est vrai qu'appliquer le théorême d'Arrow au calcul utilitariste des plaisirs et des peines, c'est légèrement du n'importe quoi, un peu comme classer les chiens, les tables, les chaises parmi les quadrupèdes. Il y a une façon plus simple de réfuter l'utilitarisme: c'est une pensée d'une platitude indigente, à l'image de la pensée anglaise en général. Mais surtout on juge l'arbre à ses fruits. A quoi mène pratiquement le programme utilitariste? A la pénalisation préventive et au Panoptique de Bentham, c'est-à-dire aux caméras partout et à Big Brother. Il y a matière à s'interroger sur ce lien entre le libéralisme version utilitaire et le développement historique de l'Etat policier. Mais cher alex6, la cohérence du libéralisme timurien *bien compris* repose toute entière sur le contrat social. Le timurisme c'est du super contrat social dopé à la volonté de puissance. Une fois qu'on a saisi ça, on atteint le sens général de la nanarcaperie. C'est d'ailleurs pourquoi les tentatives de défense de l'orthodoxie axiomatique par Jabial et autres contre la soi-disante hérésie timurienne tapent à côté de la plaque en l'attaquant par l'angle de l'inaliénabilité de la volonté, puisque la volonté est elle-même le produit d'un contrat, si on développe l'axiome du consentement dans ses dernières conséquences. Je l'ai dit et le redis : le timurisme à la sauce Block est la vérité de l'axiomatisme. Il serait temps que ses sectateurs "orthodoxes" s'en rendent compte. Et en ce sens Timur a raison de prétendre au titre.

Oui, il tourne en rond et à vide depuis longtemps dans une esthétique plate et froide. C'était mieux avant, lorsqu'il racontait de vraies histoires, scénarisées par Pierre Christin. D'ailleurs il faudrait offrir celui-ci à Lucilio. Cette histoire prenante et glauque d'anciens combattants républicains de la guerre d'Espagne qui reprennent du service pour aller chasser une bande d'affreux terroristes fascistes correspond exactement à ce qu'il disait ici : En parlant de Pierre Christin, ça me rappelle un autre de mes grands moments bédéphiles d'enfance, Valérian et la séduisante Laureline:

A la réflexion, je crois que l'humour de Pétillon et Jack Palmer en particulier, c'est typiquement une affaire de mecs. Il faut avoir éprouvé la désillusion face à la gente féminine pour comprendre les affres de ce détective que ses clientes s'ingénient à tourner en bourrique. Au contraire la couverture me paraît plutôt engageante. Mais on dirait que ça date d'avant l'ère du traitement numérique. J'aime quand on voit le coup de crayon, typiquement comme chez Tardi par exemple. Ces images complètement aseptisées en couverture des albums d'héroïque fantaisie actuels, remplis de papier glacé, semblent sortir tout droit d'un jeu vidéo et sont d'une grande fadeur.

Je crois n'avoir jamais réussi a rentrer dans un album d'héroïque fantaisie, ça me tombe littéralement des mains, surtout en raison du graphisme trop lissé et des couleurs criardes. Pourtant le moyen-âge est une période qui m'intéresse beaucoup. Pareil de mon côté, je me suis relu Momies en folie. Sinon dans les anti-héros, j'avoue avoir un faible pour Jack Palmer (encore mon penchant pour les détectives losers). Son dernier, "L'affaire du voile", m'a fait encore plus rire que "L'enquête corse" (qui a malheureusement été "adapté" au cinéma); le thème du voile y est traité pour une fois avec humanité.

Humeur du samedi soir : Coltrane, Petrucciani, Paco… Paco de Lucia - Entre dos aguas Paco de Lucia & Larry Coryell - A Meeting of the spirits Michel Petrucciani & Steve Gadd - September 2nd Michel Petrucciani & Charles Lloyd - Tone Poem

Merci beaucoup, je vais me le procurer. Belle réactivité au demeurant. J'aurais pu préciser "animalier métaphysique", que ce soit pour les désillusions liées au destin de l'inspecteur Canardo ou les dilemmes existentiels chez Trondheim. Si vous avez lu Lapinot, connaissez-vous des albums de Trondheim ou autre dans cette veine? Dommage. Il s'agissait justement de "Brouillard au pont de Tolbiac".

Transtextuel vous financiez donc le Parti communiste! Cela mériterait d'être dénoncé au politburo de liborg, si vous n'étiez pas si sympathique. D'ailleurs, étant fan du très rouge Tardi depuis mon enfance, particulièrement de la féministe Adèle Blanc-sec, je suis aussi une fripouille. Parmi mes albums fétiches: Je souhaiterais aussi bénéficier des conseils de nos amis bédéphiles, étant peu au fait de l'actualité dans ce domaine. Sachant que mes goûts sont plutôt orientés vers le polar, le policier alcoolique, les ambiances noires, le fantastique ou l'animalier. Par exemple,

Qu'ont tous ces groupes d'oppression à pondre des rapports? Je propose qu'on fasse aussi un rapport sur la discrimination des libéraux en France. On ne mesure pas combien cette minorité visible est victime d'ostracisation dans l'accès à l'emploi, aux médias ou aux diplômes. D'ailleurs dans les manuels d'histoire on parle un peu trop des jacobins et pas assez des grands hommes libéraux.

Impossible, infaisable, dangereux ; ça tournerait à l'émeute en deux minutes. Chez les bobos de la rue Montorgueil c'est secure, zéro risque. Il y a du goudron et des plumes qui se perdent, des fois.

Oui, c'est toujours ça de pris, vu mon aversion pour le bouddhisme et l'écologie. Je préfère encore ce que Christian a fait en version acoustique avec Offering ou en piano solo. Il y a un fil classique, que l'on pourrait déterrer, vous y serez plus à l'aise. Si vous aimez le baroque, vous devriez apprécier l'Arpeggiata, mon groupe préféré :

Edifiant billet (et accablant pour les contribuables) transmis par l'aimable Harald : http://www.lepost.fr/article/2009/04/30/15…-confiture.html (copyright H16)

Dans la série la Halde et le Commissariat à la diversitude jouent des coudes dans la course aux subventions et au flicage des comportements, le kafkaïen Louis Schweitzer commet lui aussi un rapport et ses recommandations ne sont pas tristes :