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Quelle alternative à la démocratie ?


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N'importe quel texte juridique est vu par ses auteurs comme très précis, et toujours interprété n'importe comment. C'est la vie, c'est dans la nature du droit, et ça n'a jamais empêché les Hommes de faire du droit depuis quelques millénaires.

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N'importe quel texte juridique est vu par ses auteurs comme très précis, et toujours interprété n'importe comment. C'est la vie, c'est dans la nature du droit, et ça n'a jamais empêché les Hommes de faire du droit depuis quelques millénaires.

Fun fact : c'est aussi valable pour les textes religieux. C'est pour ça que le fondamentalisme est vain.

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Puisque tu me traites de suppôt du socialisme, voyons voir, prenons un exemple très simple, très clair, et très proche de nous de Démocratie Directe :

 

La démocratie directe, c'est quoi? C'est un système, si j'ai bien compris, où un certain nombre de personnes peuvent se saisir d'une question, et la porter à l'attention de tous les autres pour un vote à portée exécutoire directe.

 

d'abord c'est toi qui essaye de me mettre dans la case des suppôts de l'autogestion. Ensuite, mettre cadafi dans la cathegorie democratie directe, c'est vraiment du foutage de gueule, pourquoi pas les "democratie populaires" sovietique pendant que tu y es... Je ne vois même as la peine de répondre à ça...

 

 

Ce qui marche pour le peuple suisse, pacifique, bienveillant, et travailleur, ne marchera jamais en France.

 

A l'époque, il y a 10 ans, le groupe Métro (les journaux) avait voulu importer en Europe ces petites boites où l'on glisse une pièce et on peut prendre un journal. Tout le monde leur a rigolé au nez. Si on installe un tel truc en Espagne, il se fera fracasser en moins de deux pour que les gens prennent les journaux gratos. Si on l'installe en France, alors il se fera aussi fracasser, et chacun prendra deux ou trois journaux pour les refiler à des potes. Si on l'installe en Italie, alors une personne viendra tous les matins le fracasser, prendre les journaux pour aller les vendre et gagner de l'argent.

 

 

En suisse, il y a 18% de francophones abreuvés de médias français, la démocratie directe, ils s'y font très bien.

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En suisse, il y a 18% de francophones abreuvés de médias français, la démocratie directe, ils s'y font très bien.

Soit et je comprends ton point de vue. Je pense que tu comprends aussi le mien : la France est livrée aux factions. Demain, avec la démocratie directe, on donnera plus de pouvoir à tout le monde, et notamment à ces factions, organisées, efficaces, et très présentes. C'est cela qui me pose problème, c'est tout.
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Voilà, donc la forme du régime on s'en fout. Le constitutionnalisme est obsolète en tant que moyen d'éviter la tyrannie, en supposant qu'il ait jamais marché. La question de la démocratie est de la poudre aux yeux.

 

En ce qui me concerne, la seule certitude est que la constitution ne doit as pouvoir être modifié par les politiciens, puisqu'elle est précisément supposée limiter leur pouvoir.

Reste à savoir, si elle existe, qui peut la modifier... une seule réponse est possible.

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En ce qui me concerne, la seule certitude est que la constitution ne doit as pouvoir être modifié par les politiciens, puisqu'elle est précisément supposée limiter leur pouvoir.

Reste à savoir, si elle existe, qui peut la modifier... une seule réponse est possible.

Donc il faut une méta-constitution qui dit que la constitution ne peut pas être modifiée par les politiciens. Mais est-ce que les politiciens peuvent modifier cette méta-constitution ?

Et de toute manière, très concrètement, qui les empêchera de faire ce qu'ils veulent avec la constitution si ils décident un beau jour de la modifier unilatéralement, de l'interpréter "créativement" ou juste de se torcher avec ? Les deux ou trois universitaires que ça intéresse vraiment et qui déversent leur amertume sur leurs étudiants ? En tout cas pas l'armée de juristes plus ou moins consciemment aux ordres qui s'empressent en toute circonstance de minimiser l'infraction et d'assurer que tout baigne, tout va comme prévu, rendormez-vous.

Le mieux évidemment c'est une constitution intangible parce que coutumière et chère au peuple. Mais ça ne se décrète pas.

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  • 2 months later...

Un chercheur analyse les ressorts de la démocratie comme régime fondé sur la crédulité des citoyens, ce qui me paraît plausible (illusion de l'égalité, de la souveraineté partagée, Etat-providence des vertus du vote, etc), la démocratie ne doit-elle pas d'abord être analysée comme un système de croyances idéologique? La construction de cette illusion se trouve renforcée par la vitesse de la rumeur sur internet, où chacun, ou chaque faction (et en premier lieu les journalistes), s'estimant armé d'un pseudo esprit critique, contribue au panurgisme des opinions, dynamique de groupe qui accroît la crédulité de la foule démocratique.

 

Pourquoi nous voyons des complots partout

 

Par Sébastien Le Fol le 4 mars 2013

Les bouffons ont-ils gagné la partie ? Beppe Grillo va-t-il faire des petits en Europe? Cet ex-comique italien, plus proche de Dieudonné que de Coluche, incarnerait la résistance des peuples à la politique d’austérité menée par les technocrates. La légende est flatteuse, mais manichéenne. Et si Grillo était davantage le produit de cette « démocratie des crédules », dont le sociologue Gérald Bronner annonce l’avènement dans un livre salutaire*.

 

De tous temps les pouvoirs ont inspiré la défiance. Dans la « démocratie des crédules », celle-ci étend son empire dans des proportions déraisonnables. Les citoyens revendiquent le doute comme un droit absolu. Au nom de ce doute, chacun d’entre nous a la tentation de se poser en victime, le plus souvent des puissants complotant contre la vérité. Quand le Da Vinci Code rencontre la démocratie participative, les conséquences peuvent s’avérer ravageuses, notamment si la défiance vise l’expertise médicale. Le recul de la couverture vaccinale pour des maladies comme l’hépatite B et ou la rougeole cause ainsi des morts.

 

Face à cette opinion publique d’autant plus suspicieuse qu’elle « croit savoir », les dirigeants politiques optent le plus souvent pour la démagogie. Dans la plupart des grands débats touchant la santé publique et l’environnement (OGM, nucléaire, gaz de schiste…), mais aussi la vie économique, la parole des militants est désormais mise sur le même plan que celle des scientifiques. Les premiers étant plus motivés et communiquant mieux que les seconds, la plupart des débats sont tronqués. L’illusion l’emporte sur le savoir. Dès lors, la démocratie devient perméable à toutes les théories du complot.

 

Des faits imaginaires ou mensongers et des peurs fantasmées sont traités comme de véritables informations. Des attentats du 11 septembre à l’affaire Allègre de Toulouse, des plages prétendument radioactives de Camargue au soi-disant fils de Michael Jackson affirmant au journal de 20h qu’il avait été violé par Nicolas Sarkozy, Gérald Bronner en dresse une liste édifiante.

Comment en sommes-nous arrivés à prendre autant de vessies pour des lanternes ? Le sociologue voit d’abord dans cette dérive un effet de la révolution du marché de l’information, qu’il appelle « cognitif ». Grâce à Internet, tous les types d’informations sont désormais d’une grande accessibilité. Les sites se livrent à une guerre impitoyable. La plupart d’entre eux ne veulent pas courir le risque de passer à côté d’une information. Comme le temps de la vérification s’est considérablement réduit, le risque d’erreurs augmente.

 

« Savant d’illusion », le démocrate crédule est ainsi conforté dans son relativisme. Pour lui, « tout ce qui est tenu pour vrai peut, au mieux, être mis en concurrence avec d’autres manières de penser, au pire, être considéré comme illusoire. » Bronner s’est livré à un test très instructif. Il a cherché à savoir ce que le moteur de recherche Google pouvait lui proposer sur cinq sujets cristallisant l’opposition entre croyance et savoir : l’astrologie, le monstre du Loch Ness, l’aspartam, les cercles de culture et la psychokinèse. Parmi les trente premiers sites proposés par le moteur de recherche sur tous ces sujets, la grande majorité font peu de cas de l’argumentation rationnelle.

 

Nous croyons à toutes ces balivernes parce que nous avons « des raisons d’y croire », explique Bronner. Cela ne signifie pas que nous «avons raison de croire ». Contrairement à une idée fort répandue, notre niveau d’éducation ne nous immunise pas contre les superstitions. Le CV des kamikazes du 11 septembre en atteste.

Partant de constat alarmant, comment rétablir la confiance des citoyens sans laquelle il ne saurait y avoir de vie démocratique sereine ? Bronner appelle de ses vœux une « démocratie de la connaissance », dont il reste à préciser le contenu. Si l’auteur ne stigmatise personne, il appelle les acteurs de la connaissance, au premier rang desquels les journalistes et les scientifiques, à prendre leurs responsabilités. Et les politiques dans tout ça ? Eux aussi devraient se remettre en question. Aux yeux d’une opinion toujours plus suspicieuse, le slogan « on n’a pas le choix » ne peut plus tenir lieu d’argument. La preuve par l’Italie.

 

* La démocratie des crédules (PUF)

 

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Voilà qui n'est pas moins naïf que le reste.

 

+1

 

Le texte ne présente pas tellement une critique de la démocratie mais plutôt une critique de la dérive qu'a pris la démocratie, comme si il était possible de prendre un nouveau cap même au sein du système actuel. Ca me fait penser à ceux qui estiment que le vrai communisme n'a jamais été appliqué.

Pour ma part, la démocratie engendrera toujours de la démagogie, c'est inévitable.

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Pour ma part, la démocratie engendrera toujours de la démagogie, c'est inévitable.

 

J'ai du mal à voir un système politique qui n'entraine pas de démagogie.

Sans la démagogie, le peuple ne se sent pas en confiance ; et finira par se révolter pour un système qui, lui, apportera de l'espoir grâce à de la démagogie non ?

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  • 8 years later...
On 12/2/2012 at 10:35 AM, Rincevent said:

 

ADD 1 (Ben oui, y a pas de raison de faire ++, ça n'existe que dans les langages de barbares).

 

A part ça, il y avait un texte intéressant de Fareed Zakariah qu'il avait pondu il y a une quinzaine d'années, où il explique que parmi les démocraties, ce sont spécialement les démocraties libérales qui sont sages et font nettement moins la guerre.

Excellent texte que je ne lis qu'aujourd'hui...

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