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Astynoos

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Tout ce qui a été posté par Astynoos

  1. Ça dépend à qui il s'adresse en fait Il faut reconnaître une qualité aux politiques : ils sont très doués pour moduler leur discours en fonction de leur auditoire. Il m'a dit qu'il se réclamait d'un libéralisme "plus pragmatique que celui de Milton Friedman"…
  2. Pour m'être infiltré à une réunion des Jeunes pop' il y a quelques temps (je sais, je sais…), je peux te dire qu'ils sont très branchés "jeunes dynamiques et entreprenants", ce que certains (mais pas moi) perçoivent comme une bonne disposition au libéralisme, mais que le gaullisme industriel et la Très Sainte Subvention ont encore de beaux jours devant eux en pratique. Bref, l'entreprise c'est cool, mais seulement si l'État est derrière pour donner un gros coup de pouce. Ah, et j'ai parlé de privatisations et de réduction drastique du poids de l'État avec Benjamin Lancar, et son air faussement intéressé m'a fait comprendre que tout cela était bien loin des préoccupations de son parti. Mais il faut dire que j'étais surtout venu en mode trolling, donc bon…
  3. Astynoos

    Qui a dit ?

    Vi. Bravo ! (mince, mon indice était trop gros )
  4. Astynoos

    Qui a dit ?

    Bonne idée, mais ce n'est pas lui. Un indice : il s'agit d'un contemporain de Malthus (et de Marx), qui a d'ailleurs consacré un petit pamphlet aux malthusiens. Il était spécialistes de ces petites formules frappantes, dont l'une est d'ailleurs très populaire chez les gauchistes…
  5. Astynoos

    Qui a dit ?

    Une que je viens de découvrir : qui a dit "Il n'y a qu'un seul homme de trop sur la terre, c'est M. Malthus" ?
  6. Je plussoie ta requête, c'est un sujet tout à fait passionnant. J'ai fort peu lu sur le sujet, mais voici quelques trucs qui trainent dans ma wish list : Et bien sûr le QSJ : Il me semble que Braudel s'est également intéressé au sujet, une de ses thèses récurrentes est que le capitalisme est né à Venise au XVème siècle. Il en parle un peu dans son célèbre La dynamique du capitalisme mais il reste dans des généralités donc bof. Il s'y étend peut être plus dans Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, mais je ne l'ai pas lu celui-là ('vais l'ajouter à ma wish list, tiens). Sinon, il y a bien Assassin's Creed 2 qui pourrait faire l'affaire. (enfin, je rigole mais il est tout à fait remarquable du point de vue de la reconstitution de la cité et de l'ambiance)
  7. … et reprise par l'impayable inspecteur Charolles dans la Rubrique à Brac de Gotlib.
  8. JA à tous les deux !
  9. Astynoos

    Investir, épargner

    Impossible, les BD des années 30 à 50 ont de la valeur parce qu'elles avaient un tirage confidentiel à l'époque (les BD se lisaient dans les magazines et les albums étaient rares) et qu'elles sont devenues cultes depuis. De nos jours toutes les séries connaissent de gros tirages dès les premiers albums, il n'y a donc plus de rareté. Mais oui, acquérir des EO de Blake et Mortimer, c'est un bon placement, et en plus, Blake et Mortimer, voilà quoi…
  10. Certes, mais nulle trace d'opposition à la monarchie et encore moins de démocratie dans tout cela. Dans son épistémologie, je dirais oui, clairement. Après, comme Rothbard, il applique le raisonnement économique de Mises à l'éthique, ce qui est je pense une erreur, Mises désapprouvait Rothbard sur ce point d'ailleurs.
  11. Et dont j'apprécie assez les sorties de ce genre ! Le régionalisme de Maurras fût salutaire sur sa pensée, c'est ce qui lui faisait prôner une décentralisation maximale et qui par moment le faisait tendre vers une sorte d'anarcho-royalisme avec un pouvoir royal fort et des localités d'essence pratiquement anarchique (l'autorité en haut, les libertés en bas, toussa). Dommage qu'il se soit enfermé dans les délires nationalistes et positivistes, mais l'époque troublée qu'il a vécue a malheureusement fait du mal à de très nombreux intellectuels. Pas tant que ça, les physiocrates étaient partisans du despotisme légal par exemple, et même s'ils étaient plus des proto-libéraux que des libéraux au sens strict, je ne pense pas qu'on puisse les négliger pour autant. L'idéal du monarque éclairé est assez prégnant jusque chez Voltaire. Mais peut-être suis-je trop franco-centré (désolé, c'est très français ça ), et que les choses étaient différentes en Angleterre par exemple. Je dirais plutôt que HHH, en bon misesien, se garde bien de citer des chiffres dont il est difficile de discerner la cause (Mises a souvent pointé du doigt le danger de faire parler les chiffres historiques), comme l'a rappelé Apollon. Si on peut lui reprocher de verser dans l'axiomatique délirante, c'est plutôt dans sa théorie de la propriété que dans sa théorie de la monarchie. Sinon pour les bouquins, il y a aussi Pierre Gaxotte (mais on va me dire que c'est biaisé ) et pour les pressés, j'ai trouvé le QSJ de Bluche, Rials et Tulard de très bonne facture, avec en bonus une très bonne digression sur la théorie du droit naturel depuis la seconde scolastique qui intéressera sûrement beaucoup de monde ici.
  12. C'est très discutable et discuté. La dichotomie 89 / 93 me semble creuse et artificielle. Ce n'est pas pour rien que Burke avait pu prophétiser le dérapage proto-totalitaire des révolutionnaires dès 1790 : les signes annonciateurs étaient là dès 1789, voire même dès 1787. Bah si, la monarchie était pendant presque toute son existence composée de multiples pouvoirs éclatés et concurrentiels. Au Moyen-Age, on trouvait des tribunaux privés dans les foires, qui concurrençaient la justice locale. Le Roi n'est jamais stupide. Il est éduqué par la fine fleur du pays depuis sa plus tendre enfance, et il est toujours entouré de conseillers intelligents. Par ailleurs, despote ou représentant du peuple démocratiquement élus privilégient toujours leurs intérêts personnels. Sauf qu'en démocratie, ceux-ci coïncident avec l'entretien des parasites, la croissance de l'État et les dépenses publiques. En monarchie c'est l'inverse, le Roi étant propriétaire et non un simple administrateur temporaire de son pays. Beurk ! Le Roi de libéralie ressemblera à Louis XVI ou ne sera pas. Voilà, les Orléans sont des régicides et des bourgeois opportunistes. Quand aux Buonaparte, ils n'ont rien à faire ici puisque non content d'être des tueurs de royalistes, ce sont des républicains purs jus et des continuateurs de la révolution française. Je rappelle que Napoléon le Petit fût notre premier président de la république. Bah justement, on ne veut pas qu'il se démène, le monarque paresseux c'est un peu le rêve des libéraux depuis trois siècles. C'est d'ailleurs pour cette raison que la monarchie n'est pas une idée intéressante d'un point de vue libéral mais d'un point de vue libertarien uniquement. Et encore, de la bourgeoisie parisienne seulement. La bourgeoisie de province était plutôt acquise à Louis XVI au début de la révolution. Il faut bien voir que la province n'a pas eu son mot à dire durant la révolution, tous les bouleversements politiques se sont déroulés à Paris et les provinciaux ont juste eu le droit de se faire massacrer en tentant de préserver leur liberté de culte. Huhu… Louis-Nap' était simplement bien entouré (je pense à Émile Ollivier). Sa politique fût globalement très antilibérale, les libéraux de l'époque ne s'y sont pas trompés, même ceux qui l'avaient rallié au départ ont vite pris leur distance, le comte de Montalembert par exemple.
  13. Ouaip, leur site web est d'ailleurs une vraie mine d'or et très agréable à parcourir. Enfin, vatican.va, c'est pas france.fr. Ah, merci !
  14. Il y a moyen de le trouver en français ou en anglais ? Ça m'intéresse grandement mais je n'ai rien trouvé sur le site du Saint-Siège.
  15. Astynoos

    Berti est content

    Ouh, ça c'est ce qui s'appelle un ragequit.
  16. De même. Mais si on prend cette boutade comme une illustration de la théorie libérale / libertarienne du droit, c'est tout sauf du relativisme. Elle exprime clairement que l'emploi de la violence face à des comportements non agressifs est illégitime, tandis que toutes les "idées" politiques en vogue de nos jours veulent laisser les électeurs décider où il est légitime d'employer la violence étatique. Bah en l'occurrence le fait d'être libéral ne change rien à mon aversion vis-à-vis de certains comportements, que j'aimerais voir disparaitre. Le libéral affirme simplement que l'usage de la violence étatique pour parvenir à la société idéale est un remède pire que le mal, cela ne signifie pas qu'il ne veuille pas combattre le mal en question. Je pense personnellement que l'État encourage les comportements déviants car il est en perpétuelle rivalité avec les corps intermédiaires qu'il a presque réussi a éradiquer, il subventionne généreusement la contre-culture et il empêche la pression sociale de s'exercer en niant le droit d'exclure (bref le droit de propriété) des individus. Je suis persuadé que dans une société sans État ou avec un État minimal, les comportements déviants seraient marginaux et les mœurs bien mieux régulées, bref nous serions loin de la joyeuse boite à partouze que nous connaissons aujourd'hui (mesure n°1 du programme vers la société libre : à bas le planning familial ! ).
  17. Je propose : - Franz Oppenhemer, The state (-> les origines de l'État) - Albert Jay Nock, Our enemy, the state (-> l'État comme institution antisociale) - Murray Rothbard, Anatomy of the state (-> court bouquin largement influencé par les deux précédents) - Lysander Spooner, Outrage à chefs d'État (-> les origines anarcho-individualistes de la théorie libertarienne de l'État) Chez les Français : L'État et La loi de Bastiat sont des classiques, il me parait aussi intéressant de s'arrêter sur les méconnus Charles Dunoyer et Charles Comte pour leur théorie de la lutte des classes entre les hommes de l'Etat et la classe productive. Si tu veux un truc strictement minarchiste, Anarchie, État et utopie de Nozick et Essai sur les limites de l'action de l'État de Humboldt me paraissent incontournables. Mais il y a des tonnes d'autres bouquins sur le sujet, puisque entre les libertariens et l'État c'est une longue histoire d'amour.
  18. Certes. Par contre, un croyant normalement constitué rejette systématiquement le relativisme.
  19. Je suppose que rafale pointe du doigt, entre autres choses, le lien entre athéisme et relativisme. De fait, le libéralisme s'accommode très mal du relativisme, c'est en bonne partie à cause de cela qu'il ne trouve pas sa place dans le monde moderne. Bon, en revanche, je suis plus réservé sur le "donc plus à Droite", déjà je ne vois pas trop où est le lien de causalité, tout dépend de ce qu'on entend par "droite". Il y a une différence entre être croyant et appartenir à une Église organisée, je crois c'est plutôt à ce dernier cas que faisait allusion rafale. Pour ma part je suis catholique romain et je me vois mal remettre le dogme en question.
  20. Pas de bol, les conservateurs ne défendent pas le statu quo et les derniers vrais réactionnaires étaient morts depuis des lustres quand on a commencé à utiliser le terme "extrême droite". En France en particulier, le conservateur est une espèce définitivement éteinte et nous avons droit à l'extrême droite la plus progressiste et républicaine d'Europe.
  21. Je constate que l'éducation en Belgique n'est pas meilleure qu'en France. La Boétie a écrit cet essai à l'âge de 18 ans, le fait qu'on trouve ce texte trop difficile à lire pour des élèves de 18 ans est donc du plus haut comique et révélateur du nivellement par le bas consciencieusement appliqué par les chantres de l'école obligatoire. Certes, la langue a évolué depuis cinq siècles, mais les éditions modernes du bouquin (comme l'édition GF, la plus facile à trouver) proposent de nombreuses notes pour expliciter les mots obscurs ainsi qu'un copieux dossier pour bien comprendre le texte. Sinon, De Jouvenel me semble beaucoup plus costaud pour le coup, pas forcément difficile à lire mais le bouquin fait quand même 600 pages, et c'est du dense.
  22. Je ne vois pas en quoi ces notions sont contradictoires. Il faut bien voir qu'historiquement, le libéralisme a des racines de gauche, et qu'il fût un courant de gauche dans sa version républicaine jusqu'au XXème. Puisqu'on parle de Bastiat, rappelons qu'il siégeait à gauche à l'Assemblée. Et quelqu'un comme Yves Guyot était un fervent républicain, féministe, dreyfusard et avait un même un côté laïcard, pourtant on pourra difficilement lui dénier l'étiquette de libéral, il n'y a qu'à lire ses textes sur l'impôt ou le libre-échange pour s'en convaincre. Le mot libéral de gauche fait tout à fait sens pour des gens comme lui. D'ailleurs, il semble bien qu'historiquement la gauche ne puisse pas être associée à l'étatisme, du moins jusqu'au XXème siècle, le siècle où tout part en sucette puisque presque toute la gauche est contaminée par le socialisme (de toute façon, qu'y a-t-il à sauver du XXème siècle, je vous le demande). De nos jours, le mouvement des "libéraux de gauche" est une vaste blague, néanmoins il reste quelques authentiques libéraux de gauche, y compris sur ce forum. Après, je me pose la question de savoir quelle a été l'influence du libéralisme de gauche version XIXème siècle sur l'étatisme d'aujourd'hui. Quand on voit ce que sont devenus les féministes et les laïcards, on comprend rapidement que le libéralisme n'est pas soluble dans le progressisme. Mais je comprends qu'au XIXème on pouvait encore y croire, avant que tous les malheurs du monde ne s'abattent sur l'humanité au siècle suivant.
  23. Vieux cliché. Pour le reste je suis d'accord, Cain a l'air d'être sur une ligne républicaine classique, et de capitaliser sur quelques points anti big government pour surfer sur la vague Tea Party. C'est l'inconvénient du Tea Party, désormais il faut se méfier encore davantage des tentatives de récupération. L'isolationnisme au sens libertarien ne se contente pas de cela, il vise également à se retirer des organisations supranationales, en particulier de l'infâme ONU.
  24. Je crois que c'est Rousseau qui disait que les catholiques ne feraient pas de bons citoyens car ils sont trop obéissants envers Dieu et pas assez envers l'État… Il venait d'énoncer une autre vertu des religions.
  25. http://www.contrepoints.org/2011/04/26/22641-publicites-de-voitures_philosophie-de-la-voiture Etc, etc.
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