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Tout ce qui a été posté par Astynoos
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Maitriser une langue, c'est maitriser quatre compétences : lire, écrire, écouter, parler. On peut facilement travailler en autodidacte les compétences lire et écouter, en revanche pour travailler l'écriture et la parole on doit être assisté par quelqu'un qui maitrise bien l'anglais, afin qu'il puisse corriger nos fautes. Donc si tu es étudiant, profite de tes cours d'anglais pour progresser au maximum dans les compétences "écrire" et "parler". Sinon, bah ces compétences peuvent s'améliorer en travaillant sur la lecture et l'écoute, mais ce sera forcément plus difficile d'avoir une grammaire irréprochable (ce qui n'est pas forcément le but dans l'immédiat, ceci dit). En autodidacte, il faut avant tout travailler la lecture car c'est le plus accessible. Donc lire des articles sur internet, des bouquins en anglais… Parallèlement, la méthode des listes de vocabulaires est assez pénible mais personnellement je la recommande car elle a l'avantage de permettre des progrès rapides. Il faut acheter un bon livre de vocabulaire, avec des listes thématiques et des phrases à traduire pour s'exercer. Bien entendu, les listes seules ne servent à rien, c'est pour cela qu'il faut lire quotidiennement des articles ou quelques pages d'un livre afin de retrouver dans un contexte le vocabulaire qu'on a appris. Chaque jour, il faut donc prendre quelques minutes pour apprendre des mots de vocabulaire (c'est à chacun de trouver son rythme à propos du nombre de mots quotidiens), revoir les mots qu'on a appris les jours précédents, puis lire quelques articles / pages d'un livre. Si tu as du mal à retenir les mots, tu peux essayer le logiciel Mnemosyne, qui sert aussi bien pour apprendre du vocabulaire que des dates historiques, et qui est basé sur le principe des cartes mémoires et de la répétition espacée. Pour travailler l'écoute, la production cinématographique et télévisée anglo-saxonne est suffisamment conséquente pour qu'on trouve de quoi faire. Il faut simplement proscrire les sous-titres en français dès le départ, et laisser les sous-titres en anglais. L'avantage de l'anglais, c'est que même si on est moyennement motivé pour travailler cette langue, elle vient nous chercher d'elle-même : si on veut trouver du contenu de qualité sur internet, il y a de bonnes chances pour qu'on visite régulièrement des sites en anglais, en ce qui concerne les films dès qu'on s'est habitué à la VO on devient allergique au doublage, on regarde donc de plus en plus de films en VO, et hop nous voilà dans un cercle vertueux. Sinon, l'idéal est de ne pas délaisser la grammaire, même si cela demande peut-être un entrainement moins régulier que le vocabulaire. Il faut acquérir un bon livre de grammaire avec beaucoup d'exemples et d'exercices pour pouvoir s'entrainer de temps en temps. En fait, apprendre une langue demande surtout de la discipline, si on s'entraine régulièrement les progrès arrivent rapidement.
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Le sort de la religiosité
Astynoos a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Philosophie, éthique et histoire
Encore plus répandu, l'éloge de la voiture comme moyen de transport éminemment libéral (réflexion qu'on trouve jusque chez Pascal Salin) et le train comme moyen de transport collectiviste… J'ajouterais que le christianisme a horreur du relativisme et affirme l'existence d'une loi au dessus des hommes, bref s'oppose à toute forme de rationalisme constructiviste tout comme le libéralisme. Il ne s'agit pas de dire qu'il y a une corrélation entre christianisme et libéralisme, mais simplement que la vision du monde des chrétiens est tout à fait propice au développement d'une réflexion libérale. D'autre part, il faut considérer l'Église comme une rivale de l'État en Occident, où historiquement l'État s'est étendu aux dépends de l'Église, avec un conflit très visible en France. Je suis d'accord avec toi, mais pas pour les mêmes raisons. Je dirais plutôt que le libéralisme n'aurait pu émerger que dans la civilisation occidentale, à envisager comme un syncrétisme entre Athènes, Rome et Jérusalem, un condensé d'influences qui forme un terreau unique pour la naissance de la pensée libérale. Pour reprendre le raisonnement de Philippe Nemo dans son excellent Qu'est-ce-que l'Occident ?, la Cité grecque apporte le civisme, l'égalité des citoyens devant la loi, l'apparition de l'agora et du débat, la naissance de la science et de l'éducation pour transmettre le savoir scientifique, etc. Le droit privé à Rome reconnait la personne humaine individuelle (l'ego, la persona de Cicéron), institutionnalise la propriété privée, etc. La Bible de Jérusalem constitue une rupture mais apporte une influence décisive, l'idée de compassion, le refus de la normalité du mal… Au Moyen-Age, la théologie explique le rachat du péché originel par le sacrifice du Christ et redonne un sens à l'action humaine (la nature humaine est bonne), chacun doit donc utiliser sa raison à la recherche du bien, d'où le regain d'intérêt pour la pensée antique. Les sociétés non-occidentales, qui n'ont connu aucune de ces influences, ne possèdent pas ce terreau apte au développement du libéralisme. Au sujet des Lumières, je suis sceptique quant à en faire la grande avancée du libéralisme. Le siècle des Lumières a permis de grandes choses comme la naissance des États-Unis, mais il a eu des conséquences désastreuses en France. Les Lumières françaises (excepté Voltaire) n'étaient certainement pas libérales au contraire des Lumières allemandes par exemples (Kant, et ce brave Moses Mendelssohn qu'on oublie toujours), en plus d'être souvent des athées de combat (Helvétius, d'Holbach, Diderot, La Mettrie…, la liste est longue). Clairement les prémisses du libéralisme sont très antérieurs aux Lumières, on en trouve des traces jusque chez Xénophon qui défendait la liberté des échanges (bah oui, il fut l'un des premiers à s'intéresser à l'économie, il a donc logiquement compris les bienfaits de la liberté économique ). Au Moyen-Age, les théologiens de l'École de Salamanque avaient déjà adopté presque toutes les positions du libéralisme moderne. -
Honduras : soleil et villes privées
Astynoos a répondu à un sujet de Jefferson dans Europe et international
C'est un très beau projet, en effet. Et c'est une excellente chose qu'il soit soutenu par Paul Romer, qui n'est pas n'importe qui, rappellons qu'il est l'un des principaux théoriciens de la croissance endogène. J'aime beaucoup sa conférence sur les charter cities : mSHBma0Ithk -
Caillassages et petits problèmes
Astynoos a répondu à un sujet de h16 dans Politique, droit et questions de société
Ah pardon mais c'est très intéressant au contraire. L'évolution de la ligne éditoriale dans la presse d'opinion est révélatrice de l'évolution des valeurs, et la tendance soulignée par free jazz est loin d'être rassurante. Je suis trop jeune pour avoir lu VA dans les années 90, mais le VA d'aujourd'hui me semble se situer pile poil dans la droite classique, donc adepte d'un certain conservatisme libéral. Leurs positions sur l'immigration se sont certes durcies, mais à part ça je ne vois rien qui serait plus à droite que la droite. -
Coucou, les nouveaux : présentez-vous !
Astynoos a répondu à un sujet de Copeau dans Forum des nouveaux
Bienvenue, Miss Liberty ! Tiens, j'ai fais le même parcours. Je suis d'ailleurs persuadé qu'il y a un public monarchiste tout à fait réceptif aux idées libérales (enfin, plutôt aux idées libertariennes en fait). Nous partageons avec les monarchistes le refus de patauger dans la mare républicaine, l'opposition à toute forme de centralisation et de politique jacobine, le refus de la bureaucratie et de la technocratie, etc. Il est regrettable que les idées monarchistes, qui devraient être conservatrices, aient souvent été contaminées par un terrible progressisme : le nationalisme. Je pense que les monarchistes épargnés par cette tare sont de précieux compagnons de combat intellectuel. D'ailleurs, je suis curieux de savoir si tu es toujours monarchiste après être devenue libérale ? Une minarchie royale, qu'en penses-tu ? -
Il y a tout de même du chômage frictionnel, dû à des imperfections dans la circulation de l'information. Mais il est vrai que ce type de chômage est peu problématique car très temporaire. Néanmoins on peut dire qu'il est "naturel", dans le sens où il n'est pas causé par des distorsions étatiques. De plus Friedman évoque bien un taux de chômage naturel, même si les salaires sont au niveau d'équilibre.
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http://www.lecri.fr/2011/08/31/libre-journal-des-contribuables-du-29-aout-2011-22/25087 Le libre journal des contribuables est toujours disponible en streaming sur lecri.fr après sa diffusion.
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Prézidentielles 2012
Astynoos a répondu à un sujet de Porcinet dans Politique, droit et questions de société
Au regard de ce qui s'est passé après les récentes élections européenne et régionale, je suis bien d'accord avec toi. Mais j'ose espérer que les choses seraient différentes en cas d'abstention massive aux élections présidentielles, qui sont quand même (et de loin) les élections phares de notre Vème république. Toutes les excuses qu'on a pu entendre après les européennes par exemple (l'Europe ça parait loin, c'est trop abstrait, ça ne parle pas aux gens…) ne pourront pas être ressorties après les présidentielles, et si l'abstention est très forte il ne sera pas possible de l'interpréter autrement que comme un désaveu des électeurs (quoique, je sous-estime peut-être l'imagination retorse des journalistes et des politiques…). Maintenant, il est peu probable que l'abstention soit forte en 2012, notamment parce que la perspective de voir Marine Le Pen au second tour risque d'animer un peu l'élection et d'inciter les gens à aller voter, un peu comme cela c'était produit en 2002, avec seulement 20% d'abstention au second tour. -
Prézidentielles 2012
Astynoos a répondu à un sujet de Porcinet dans Politique, droit et questions de société
Voter n'est jamais utile, je te rappelle que tu as plus de chances d'avoir un accident de voiture sur le chemin du bureau de vote que d'influer de façon décisive sur le résultat du scrutin. Mais si tu veux vraiment faire quelque chose d'utile ce jour là, reste chez toi. Plus l'abstention est forte, moins le rigolo qui sera élu aura de la légitimité, moins il aura les mains libres pour aggraver les problèmes. Je me dirige personnellement vers l'abstention, mais avant tout car je m'oppose au système démocratique et à plus forte raison au suffrage universel. De plus cette mascarade tombe au mauvais moment, alors que nous n'avons vraiment pas besoin que les ravages du clientélisme électoral viennent s'ajouter aux catastrophes actuelles. -
Prézidentielles 2012
Astynoos a répondu à un sujet de Porcinet dans Politique, droit et questions de société
En effet, il est indéniable que la social-démocratie soit une puissante machine qui ait réussi à s'imposer dans la plupart des pays occidentaux. Mais je crois que le rapport à la social-démocratie est différent en France. Si on compare avec les scandinaves par exemple, qui ont également des niveaux de prélèvements obligatoires exorbitants, on constate que chez eux la social-démocratie est un outil dont on doit tirer le maximum d'efficacité, c'est pour cela que les services publics sont plus efficaces et que le gaspillage d'argent public est moindre que chez nous. En France, la social-démocratie n'est pas vue comme un outil, c'est une fatalité, car il n'y a pas d'alternative (non seulement il n'y a pas de parti libéral mainstream, mais en plus il n'y a pas une once d'inspiration libérale dans les autres partis, comme si toute idée libérale était devenue un tabou absolu), la faute à la tradition bonapartiste et jacobine de la droite française plutôt qu'à la gauche. -
Prézidentielles 2012
Astynoos a répondu à un sujet de Porcinet dans Politique, droit et questions de société
L'article original : http://www.economist.com/node/21526894 Je trouve que The Economist ne parvient pas à diagnostiquer correctement les raisons du gauchisme français : J'ai plutôt tendance à penser que l'amour des français pour l'étatisme gauchiste trouve ses racines historiques à droite plus qu'à gauche : la lignée jacobinisme-bonapartisme-gaullisme depuis la révolution a fait plus de dégâts que toute l'action du PCF, en unissant tous les politiques sous l'égide de l'État tout puissant, et en détruisant du même coup la seule vraie force d'opposition au socialisme, le libéralisme. -
Coucou, les nouveaux : présentez-vous !
Astynoos a répondu à un sujet de Copeau dans Forum des nouveaux
Disons que, Sauvy faisant partie des chercheurs mainstream, son influence a pu être revendiquée par un peu tout le monde, y compris par des gens franchement éloignés du libéralisme. Donc si un libéral peut trouver des choses intéressantes chez Sauvy, cela ne fait pas de lui un libéral pour autant. De plus je note que Sauvy étant à l'origine de l'expression "Tiers-monde" (référence au tiers-état), son nom est souvent revendiqué dans certains milieux de la gauche radicale. Sinon, bienvenue à BenFranklin et à AlexLyon ! AlexLyon : Tu es de Lyon, comme ton pseudo semble l'indiquer ? Il me semble que toute activité libérale s'est éteinte à Lyon, il serait peut-être possible d'organiser quelque chose si on trouve suffisamment de libéraux dans cette ville. -
D'ailleurs en cas de meltdown complet, l'Ile Mystérieuse est un livre à posséder dans son kit de survie (ainsi qu'un grain de blé dans la doublure d'une de ses poches ) ! Ce bouquin est une vraie mine d'or pour l'apprenti boy-scout, Man vs Wild peut aller se rhabiller.
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Le propriétarisme, c'est le mal ?
Astynoos a répondu à un sujet de Astynoos dans Philosophie, éthique et histoire
Merci pour ce post très instructif. A ce sujet je voudrais définir plus clairement ce que j'entends par propriétarisme, notamment chez Rothbard : l'idée est essentiellement exprimée au chapitre 15 de l'Éthique de la liberté, "Human Rights As Property Rights". Le titre du chapitre est déjà très parlant ; je cite une phrase qui exprime bien cela : (il est vrai que la critique de Rothbard est pertinente sur un point : le propriétarisme a le mérite d'être clair et de ne laisser aucun espace pour les faux droits) Le raisonnement propriétariste dominant actuellement est celui de Hoppe : la propriété de soi est démontrée à partir d'un raisonnement inspiré par l'éthique de l'argumentation de J. Habermas, puis on reprend la théorie du homesteading de Locke (excepté le proviso) ainsi que sa théorie de l'appropriation par le travail pour justifier la propriété des objets à partir de la propriété de soi et par l'intermédiaire du travail. Conclusion : il n'existe qu'un seul droit, le droit de propriété, tous les autres "droits" comme la liberté d'expression ou le droit à la vie n'en sont que des extensions. D'ailleurs, pour répondre à jabial sur le droit à la vie : pour un propriétariste, le meurtre est illégitime car il est une atteinte à la propriété du corps. Je considère qu'un partisan du droit à la vie est quelqu'un qui considère le meurtre illégitime pour des raisons indépendantes du droit de propriété, car l'atteinte à la vie humaine est intrinsèquement illégitime selon la loi naturelle. Cependant je reconnais que l'objection de F.mas invalide un peu l'expression "droit à la vie", qui manque certainement de rigueur. Vivre n'est peut-être pas un droit au sens strict du terme. Autre chose : je pense qu'il est possible de considérer le droit de propriété comme inviolable (et donc de s'opposer à tout limitation de ce droit -et par conséquent être anarcap) sans être pour autant propriétariste, si l'on reconnait l'existence d'autres droits. Dernière remarque : il est bien entendu tout à fait possible d'être anarcap sans être propriétariste ni même considérer le droit de propriété comme inviolable, cela va de soi. P.S : F.mas, un ouvrage à conseiller pour une première approche de la pensée de De Jasay ? -
Le propriétarisme, c'est le mal ?
Astynoos a répondu à un sujet de Astynoos dans Philosophie, éthique et histoire
Merci, c'est noté. Je vais relire le chapitre en question dans L'Éthique de la liberté, mais il me semble que l'approche que tu décris, qui insiste sur la rareté des ressources et donc la nécessité de la propriété, est plutôt celle de Hoppe, qui aime bien commencer en parlant du jardin d'Eden. Cette approche me satisfait, mais je n'ai pas le souvenir que Rothbard raisonne ainsi. Dans ce cas on tombe dans une contradiction que je ne suis sans doute pas le premier à soulever : on est à la fois sujet et objet de la propriété. J'insiste sur ce point car si la propriété du corps est un concept erroné, alors toute la théorie propriétariste se casse la figure, puisque le droit de propriété n'existe pas sur la chose qui est pourtant la plus importante. L'analogie entre la découverte de la loi naturelle et la découverte des lois physiques est révélatrice de ce qui est à mon avis une erreur méthodologique. Étudier les relations humaines ce n'est pas étudier des relations chimiques, il faut procéder tout à fait différemment. Parce-que les relations humaines précèdent le droit, du moins dans le paradigme classique. Parce-que la raison humaine n'est pas infaillible. Le droit à la vie c'est ce qui fait que personne n'a le droit de tuer personne, ceci posé totalement indépendamment du droit de propriété. Par ailleurs, non, je n'ai rien à voir avec les PF. Je n'ai rien contre les robinsonnades, je pense juste que celle de Rothbard contient des erreurs. Et il me semble que si l'on refuse le propriétarisme, on est obligé de faire découler le droit de propriété du droit à la vie, mais peut-être me trompé-je ? Je suppose que le droit à la vie est un concept que beaucoup ici-même doivent accepter. Usus, fructus, abusus. Les expressions "droit d'usage exclusif" ou encore "droit d'exclure", qui sont des formulations différentes pour l'usus, me conviennent également. Mais imaginer qu'on puisse être à la fois sujet et objet de la propriété, c'est un peu comme essayer d'imaginer un espace géométrique à quatre dimensions, sur le papier le concept parait plausible mais en réalité c'est impossible. Allons allons, la susceptibilité est un vilain défaut, elle fait voir des trolls là où il n'y a qu'une question bien innocente. -
Le propriétarisme, c'est le mal ?
Astynoos a répondu à un sujet de Astynoos dans Philosophie, éthique et histoire
En effet, j'ai l'impression que le propriétarisme est une des dérives possibles du DN moderne. Car le raisonnement des propriétaristes, c'est toujours celui de l'homme seul face à la nature, qui acquiert la propriété en travaillant la terre, alors que le DN classique fonde le droit sur les relations humaines et pas sur l'individu isolé. Bigre, j'ai bien fait de me méfier. A ce sujet, si vous avez des auteurs anarcaps et qui rejettent l'axiomatique à me conseiller, je suis preneur (mais pas des utilitaristes, ne tombons pas dans un autre vice !). -
Comme beaucoup de libertariens, j'ai appréhendé ce courant de pensée par la lecture de Rothbard et ses disciples, qui ont en commun d'être des défenseurs acharnés d'une vision propriétariste du libéralisme. En dépit de tout ce que la lecture de Rothbard m'a apporté, j'ai toujours été gêné par cette vision qui me parait réductrice et même erronée. Tout d'abord je trouve que dans L'éthique de la liberté, Rothbard a bien du mal à lier son propriétarisme avec la théorie du droit naturel, au contraire il le fait découler de sa curieuse robinsonnade, passionnante à bien des égards (notamment lorsqu'il évoque l'échange volontaire) mais insuffisante pour justifier son propriétarisme. Cependant je manque d'arguments pour réfuter cette vision des choses, j'ai simplement des objections à lui opposer. Comment Robinson, seul sur son île, peut-il avoir des droits ? Est-il approprié de découvrir le droit naturel en observant l'individu isolé plutôt que les relations entre les êtres humains ? Peut-on découvrir le droit par une approche exclusivement rationaliste et en refusant l'approche empirique ? Est-il raisonnable de poser le droit de propriété sans le subordonner au droit à la vie ? Le droit de propriété n'est-il pas un moyen plutôt qu'une fin ? Comment peut-on être propriétaire de son corps (à moins de dissocier complètement corps et âme) ? Question subsidiaire : peut-on trouver dans la pensée de Locke un embryon de propriétarisme ? Ce sont juste des objections en vrac à la fois sur la méthode de raisonnement employée et sur les conclusions qu'en tirent les propriétaristes. J'ai surtout le sentiment qu'une société basée exclusivement sur le droit de propriété ne serait pas viable, mais j'aimerais avoir votre opinion à ce sujet : le propriétarisme est-il l'aboutissement du libéralisme ou simplement une position erronée, voire une dérive ?
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Cette pignouferie est peut-être due à l'étiquette "isolationniste" qu'on rattache à Ron Paul, ce mot étant associé au protectionnisme sur notre continent. Ou alors, c'est juste une bête pignouferie, après tout Canal+ nous a bien affirmé récemment et le plus sérieusement du monde que les libertariens voulaient augmenter les impôts.
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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres
Astynoos a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
Ce site m'intéresse vivement, je veux bien traduire leurs prochains articles. On peut aussi traduire des articles plus anciens ? Ils ont fait une belle série d'articles sur Nozick au mois de juillet. -
Le sort de la religiosité
Astynoos a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Philosophie, éthique et histoire
Exactement. Mais j'utiliserais le mot "spiritualité" plutôt que "merveilleux". La spiritualité (que je définirais au sens large comme un questionnement sur une entité supérieure, une transcendance) faisant partie intégrante de la nature humaine, si l'on étouffe un de ses moyens d'expression, elle s'exprimera autrement. Comme l'a dit F.mas la religion est encore vivace, même en Occident (je pense notamment à l'Espagne et au Portugal), néanmoins il est vrai qu'elle est en déclin en France. Parallèlement à ce déclin on voit se populariser les spiritualités orientales, le New Age, le bouddhisme, etc. Ce n'est évidemment pas un hasard. Personnellement cela ne me plait guère, car ces ersatz de religion ont tendance à dériver vers un mysticisme qui ressemble plus à de la superstition ou à un délire magique qu'à autre chose, contrairement aux grandes religions monothéistes. Le christianisme par exemple, où la théologie tient un rôle primordial, et qui insiste sur la compatibilité entre foi et raison, adopte une démarche complètement inverse à ces nouvelles spiritualités. Quoiqu'il en soit, on peut effectivement considérer une partie des environnementalistes (et une partie seulement) comme des propagateurs de ces nouvelles formes de spiritualité, notamment les adeptes des "théories Gaïa". Par contre je ne pense pas que les libéraux aient jamais souhaité effacer les religions. Si on regarde la tradition libérale en France (car c'est en France que l'anticléricalisme fut le plus virulent), beaucoup de libéraux, de Bastiat à Tocqueville, étaient très croyants. Les seuls qu'on pourraient suspecter d'anticléricalisme sont les libéraux des Lumières d'une part (mais y avait-il vraiment des libéraux parmi les Lumières françaises ? parmi les Lumières britanniques ou allemandes oui, mais parmi les Lumières françaises on peut en douter), et les libéraux de la Troisième république d'autre part, très imprégnés de l'idéologie républicaine de l'époque, ennemie de l'Église vue comme un obstacle à l'avènement de l'homme nouveau . Parmi eux, on pourrait sans doute citer Yves Guyot, mais j'aurais du mal à trouver beaucoup d'autres exemples. -
Le CAC replonge cet après-midi, et passe actuellement sous les 3200 pts. Et les CDS s'envolent vers de nouveaux records. L'accalmie n'aura pas duré longtemps.
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Ça joue également, et d'ailleurs la foi est une relation personnelle, ici ABB fait largement preuve d'agnosticisme. Mais personnellement ce qui m'a le plus interpellé c'est que Breivik pose d'abord la religion comme un moyen de servir ses buts politiques et évoque seulement ensuite l'aspect spirituel, pour tenter de donner un peu plus d'allure à l'ensemble. Et cela n'est clairement pas compatible avec le catholicisme.
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C'est exactement la même conception du christianisme que celle de Charles Maurras par exemple, et pour rappel l'Action française a été condamnée par Pie XI en 1926 car il considérait que la doctrine de Maurras subordonnait la religion au politique. Donc a priori non, la conception d'ABB n'est pas compatible avec le catholicisme.
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http://www.youtube.com/watch?v=nzCSTMWix3g A écouter juste après avoir visionné le film, pour rester dans cette ambiance qu'on n'a pas envie de quitter ! Et au passage, après avoir revu My darling Clementine, je trouve Cathy Downs absolument charmante ; j'avais presque envie d'exhumer le fil des jolies personnes rien que pour elle.
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Images fun et leurs interminables commentaires
Astynoos a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Amis du trolling, bonjour !