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Gidmoz

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Tout ce qui a été posté par Gidmoz

  1. POE, le 08 Avr 2013 - 14:14, a écrit: Existe t il intrinsèquement des raisons théoriques à l'instabilité de son cours ? Un bitcoin ne peut pas avoir de "valeur intrinsèque". L'un pourrait soutenir que sa "valeur intrinsèque" serait 10, alors qu'un autre soutiendrait que sa "valeur intrinsèque" serait 100. Aucune information "intrinsèque", c'est à dire liée à la nature de bitcoin permet de dire si cette valeur intrinsèque serait 1, 10, 100, 1000, ou 10000, comme je l'ai lu plus haut. Il n'existe aucune information intrinsèque, liée à la nature de bitcoin, qui permettrait de trancher si un bitcoin aurait une "valeur intrinsèque de 1 ou 10 ou 1000 ou 1000 ou 10000. Cette absence de référence numérique démontre l'inexistence d'une "valeur intrinsèque" d'un bitcoin. De la même manière, il n'existe pas de "valeur intrinsèque" de l'or. Nul bien ne peut avoir une valeur intrinsèque. La piste de l'hypothétique "valeur intrinsèque" d'un bitcoin se ferme ainsi définitivement. Il vous reste à explorer du coté de la stabilité de la valeur d'un bitcoin. Sur ce thème, plusieurs intervenants ont exprimé des objections valables à la possibilité d'une valeur stable pour un bitcoin. L'existence d'un cours de l'or relativement stable provient uniquement de l'utilisation non monétaire de l'or.
  2. Oui, le monopole monétaire étatique est une cause directe du succès de bitcoin. En effet, l'Etat interdit toute monnaie qui serait de meilleure qualité que bitcoin, qui auraient une meilleure monétarité. Il fallait que bitcoin ait un bien médiocre monétarité pour ne pas être interdire par l'Etat. Il fallait que l'Etat ne craigne pas que ce jeu qui joue à la monnaie ne risque pas d’être vraiment utilisé, sauf pour le fun. L’appétence pour bitcoin traduit indirectement le gout populaire pour une autre monnaie qui serait différente de la monnaie légale. Mais cette appétence traduit aussi la méconnaissance des gens sur ce que pourrait être une bonne monnaie.
  3. Le phénomène d'imitation des comportements financiers ne signifie nul refus de penser, nul comportement moutonnier mais un comportement rationnel efficace. En effet, on imite le comportement d'un financier qui nous semble plus compétent qu'un autre. La difficulté est alors de savoir juger correctement un expert dans un domaine où on ne dispose pas, soi-même, de compétences suffisantes. Parler d'imitation, c'est parler des experts qui sont imités. C'est aussi parler de la pertinence de leurs analyses. Dire que certains suivent prudemment, et de loin, qq expériences de tel expert ne signifie pas une adhésion à la prétendue fiabilité de tel outil financier.
  4. Vous n'abordez pas ici la question de l'instabilité irrémédiable de la valeur d'un bitcoin. J'utilise le mot "bitcoin2" pour désigner le nom d'un des concurrents actuels ou futurs de bitcoin. Vous dites que bitcoin2 n'aurait aucun intérêt si bitcoin est largement utilisé. Je ne comprend pas le raisonnement qui vous permettrait d'affirmer cela. Du moins dans un cas hypothétique où ce bitcoin2 aurait des fonctionnalités qui seraient, en tous points, identiques à bitcoin.
  5. Bitcoin est une monnaie "intrinsèquement" mauvaise. Je vais tenter de vous en apporter la démonstration. Un bitcoin est une information qui peut s'échanger, qui peut s'acheter et se vendre. Cela ne suffit pas pour en faire une monnaie. J'exclue du mot "monnaie" les biens qui ont une trop médiocre monétarité. Comme je l'ai dit plus haut, il est légitime de réserver le mot "monnaie" à des biens qui ont à la fois la stabilité de la valeur et des coûts de transaction très faibles. Je ne conteste pas que le système de transactions décentralisé de bitcoin est ingénieux et semble d'un faible coût. Mais bitcoin ne pourra jamais avoir la stabilité de sa valeur. J'ai plusieurs arguments à mon affirmation qui ferment définitivement l'avenir d'une "monnaie bitcoin" par la seule instabilité de la valeur d'un bitcoin. Mais le premier argument me semble suffisant. Dans le cas hypothétique de succès suffisant de bitcoin, des concurrents bitcoin1, bitcoin2 etc... sont prêts à concurrencer bitcoin. Bitcoin1 est différent de bitcoin, mais c'est un clone accessible par les mêmes logiciels, les mêmes utilisateurs. Bitcoin1 va fournir une vive concurrence à bitcoin en proposant une autre monnaie fonctionnant de manière semblable, mais différente de bitcoin. Et bitcoin2 fournira une égale concurrence. Et ainsi de suite pour tous les clones de bitcoin. Or ces systèmes semblables quasi-bitcoin existent déjà sur internet. Ce qui prouve qu'une concurrence est techniquement possible et que des investisseurs y croient. La concurrence augmentera nécessairement l'offre des bitcoins et autres simili-bitcoins. Cette augmentation de l'offre fera chuter la valeur d'un bitcoin ou d'un "simili-bitcoin". La valeur d'un simili-bitcoin tendra donc vers zéro.
  6. Je ne connais aucun nom de procédés. Mais avoir des infos uniques et distribuées sur des réseaux me semble pouvoir être mis en oeuvre de multiples manières. Ceci dit, mon propos n'est évidement pas de dénigrer la qualité technique de ceux qui ont réalisés le logiciel bitcoin. Mais une autre bonne équipe d'ingénieurs aurait mis au point un autre procédé qui n'aurait pas été nécessairement moins bon. Même si on supposait que le procédé mis au point dans le projet bitcoin est unique et indépassable, cela ne prouve pas du tout que bitcoin serait une bonne monnaie. Néanmoins, cette qualité technique pourrait séduire certains spécialistes et les inciter à soutenir le projet bitcoin.
  7. Tel bien a une valeur d'usage non monétaire, c'est à dire indépendamment de l'utiliser comme moyen d'échange. On l'utilise comme moyen d'échange car ce bien là a une valeur pour beaucoup de gens. Inversement, un bien qui n'aurait de valeur pour personne ne peut pas servir de monnaie d'échange. Nul ne cédera une marchandise contre un bien de nulle valeur. Bitcoin a de la valeur parce que certains estiment que un bitcoin a de la valeur. La raison pour laquelle ces gens imaginent que bitcoin a de la valeur pourrait paraître secondaire. Ensuite, les utilisateurs de bitcoin savent que certains considèrent qu'un bitcoin a de la valeur. C'est sur cette croyance que se fonde toute monnaie. Mais ensuite il faut pousser plus loin sa curiosité. Il faut se demander pourquoi ce petit noyau de gens pensent que bitcoin a de la valeur. En effet, pour une monnaie or, c'est facile de comprendre. C'est à cause de la beauté des bijoux en or. Pour bitcoin, ce qui séduit les plus mordus, c'est la beauté technique du procédé informatique et mathématique. Ensuite, beaucoup suivent les mêmes choix par simple imitation. Lorsque cette admiration pour le procédé technique s'affaiblira, le gout pour bitcoin s'éteindra. heureusement, l'interdiction légale des vraies monnaies permet à bitcoin d’être la chose non encore interdite qui est la plus proche d'une monnaie.
  8. L'Etat, pour le moment, semble considérer que bitcoin n'est pas une monnaie, du moins par une monnaie sérieuse. Une monnaie de monopoly améliorée. Sinon, l'Etat l'aurait aussitôt interdit. Je suppose que l'Etat considère que bitcoin est une sorte de jeu internet. Bitcoin a montré qu'il est possible d'échanger sur internet des informations ayant un seul et unique propriétaire sans avoir recours à un serveur central contrôlé par un commerçant ou par l'Etat. Il y a mille procédés différents de celui qu'emploie bitcoin pour parvenir à ces fonctionnalités. S'émerveiller de pouvoir ainsi transférer de l'info sur internet me semble puéril. Dire que certaines transactions commerciales sont techniquement possibles sans en informer l'Etat n'est pas une nouveauté. On n'a pas besoin d'internet pour cela. Mais il y a un risque fiscal de cacher des transactions au fisc. Ce risque n'est pas nul. Ajouter une prime de risque fiscal à chaque transaction bitcoin réduit l'avantage d'utiliser bitcoin.
  9. Oui, tant que beaucoup de gens continuent à utiliser bitcoin, bitcoin reste une monnaie. Mais dire qu'elle serait une bonne monnaie me semble contestable. Dire que bitcoin est un jeu est, amha, un argument qui explique pourquoi un bitcoin a de la valeur, qui explique pourquoi beaucoup continuent la chasse aux trésor de leur enfance à "miner" qq bitcoins.
  10. La valeur d'un bitcoin provient d'une offre et d'une demande, et non pas d'une rareté. Ce n'est pas la rareté qui fait la valeur d'un bien. On a pu dire cela au 18e siècle, mais on sait désormais que la valeur ne provient pas de la rareté. La valeur d'un bien n'existe dans l'esprit de celui qui préfère ce bien à un autre bien. Le théorème de régression de Mises rappelle justement que la valeur d'une monnaie provient du fait que, pour certains, ce bien a de la valeur non monétaire. Dans un camp de prisonniers de guerre, la cigarette a une valeur pour tous alors qu'il n'y a que 10% de fumeurs. Chacun connait un fumeur qui acceptera d'échanger cette cigarette. Donc la cigarette apparaît alors aux prisonniers, comme un moyen universel d'échange. Il en est de même pour l'or. La valeur de l'or provient de son utilisation dans l’orfèvrerie et dans l'industrie. On stocke un lingot d'or car on pourra trouver, indirectement, qq'un qui aime fabriquer des bijoux en or. Ensuite, il y a un processus complexe de l'offre et de la demande qui produit indirectement un cours sur un marché organisé.
  11. L'Etat impose un monopole monétaire d'une seule monnaie, une monnaie ayant cours légal, ayant "cours forcé", comme disent plus justement les anglo-saxons. L'utilisation d'une autre devise, d'une autre monnaie a alors un coût prohibitif à cause de diverses dispositions administratives. Ce coût supplémentaire d'utilisation des autres devises garantit qu'on n'utilisera que la monnaie légale. C'est cette obligation, de fait, d'utiliser la monnaie légale qui donne sa valeur à la monnaie légale. Rien d'autre. L'interdiction, de fait, d'utiliser une autre devise, un autre bien pour échanger, oblige chacun à utiliser la monnaie légale. Pour échanger, on utilisera donc la monnaie légale et pas une autre. Bitcoin ne bénéficie pas de ce monopole étatique. La valeur d'un bitcoin dépend uniquement du degré d'amusement que les utilisateurs peuvent ressentir à l'utilisation de ce nouveau jouet ressemblant à une monnaie.
  12. L'instabilité de la valeur d'un bitcoin est la conséquence d'un médiocre concept de monnaie. La raison est qu'un bitcoin n'a aucune valeur hors de son usage monétaire, sauf son usage ludique. On pouvait donc savoir, a priori, que bitcoin serait toujours instable. Mais celui qui en douterait regardera, sans étonnement, la variation des cours d'un bitcoin. Bitcoin doit être vu comme un nouveau jeu internet, et non pas comme une monnaie. La valeur d'un bitcoin mesure le degré d'amusement des joueurs à continuer à jouer à ce jeu. C'est amusant cette chose informatique qui joue à être de la monnaie. Passé la phase d'amusement, les gens abandonneront ce jeu. C'est en ce sens que ce jeu internet est une mode, un engouement passager.
  13. Je suis affligé de voir que tant de pigeons semblent être encore illusionnés par les bitcoins. Certes, tout bien peut servir de monnaie. On le sait depuis le 18e siècle. Mais la monétarité d'un bien est son aptitude à produire une monnaie de bonne qualité: stabilité de la valeur, facilité de transaction. Le bitcoin a une très médiocre monétarité. Nul ne conteste que des haricots secs ou des bitcoins puissent servir de monnaie. Ce que je conteste est que ces deux monnaies soient de bonne qualité. Encore que les haricots secs ont une bien meilleure monétarité que les bitcoins. Une monnaie fondée sur des haricots secs serait donc, bien évidement, interdite par l'Etat car contraire au monopole monétaire étatique. L'Etat s'amuse à voir le succès apparent de bitcoin. L'Etat sait que ce succès sera éphémère car il est fondé sur une mode, sur un engouement passager. Et les experts de l'Etat ont parfaitement raison dans leur jugement sur ce point. L'Etat ne voit donc pas l'utilité d'interdire ce jeu internet. Bitcoin est un simple jeu internet, et non pas une véritable monnaie. La prétendue monnaie bitcoin s'écroulera dans un certain délai. Ce délai dépendra de la clairvoyance des gens à comprendre que bitcoin est une des pires monnaies imaginables.
  14. Quand on prévoit le temps en disant n'importe quoi, on a raison une fois sur deux. Mais le GIEC espère quand même avoir raison une fois sur dix. L'année 2013 sera peut-être la bonne pour le GIEC. Ils croisent tous les doigts pleins d'angoisse pour leur budgets et leurs salaires. Et pour leur amour-propre aussi. Encore une fois, il existe un débat entre spécialistes. Et tant qu'une thèse n'est pas démontrée, je n'y crois pas. J'en ai bien le droit. Tant que le débat scientifique existe et perdure, je m'abstiens de choisir une des thèses. Une des thèses est peut-être vraie. On n'est encore sur de rien. Ni dans un sens, ni dans l'autre. Je ne crois ni au réchauffisme, ni aux thèses contraires. Mais alors pourquoi donc, les Etats y croient aussi fort? Uniquement pour augmenter leur pouvoir et l’assiette des impôts?
  15. On peut distinguer trois fonctionnements monétaires différents. Et il ne faut pas les mélanger. Le freebanking, le système monétaire à étalon-or, et le système monétaire de Banque Centrale sans étalon-or. Dans le cas du freebanking, des banques concurrentes émettent chacune leur monnaie. Chaque monnaie est garantie par des biens cotés sur un marché organisé. Chaque banque est ainsi informée par les prix des biens et des écarts prévus entre les cours des divers biens. Une banque adapte sa création monétaire aux besoins de ses clients sur la seule base des prix de marché, et en ignorant les masses monétaires émises par ses concurrentes. Le concept de masse monétaire globale est alors inutile, sauf pour d'éventuelles statistiques. Dans le cas des monnaies à étalon-or, l'État limite la liberté d'usage des autres devises, des autres monnaies, voire l'interdit. La croissance économique s'accompagne d'un besoin d'une plus grande quantité de monnaie. Du moins en valeur. Il existe en effet, un lien entre les marchandises à vendre et la quantité de monnaie disponible. Si la quantité des marchandises augmente, les besoins de monnaie augmentent. Et il en résulte une augmentation de la valeur de l'or. Ce qui induira une baisse progressive des prix. Ainsi, l'étalon-or conduit à envoyer un signal de baisse des prix. Les agents économiques devront alors bien interpréter ce signal, cette information. Ce n'est pas leur travail ou leur produits qui auraient une moindre valeur. C'est la valeur de la monnaie qui monte. Ce signal est erroné vis à la vis de la recherche de stabilité de la valeur d'une monnaie. Cette information, émise par les monnaies à étalon-or, envoie ainsi une information fausse aux marchés. Ce cas est l'inverse de l'inflation des prix. Enfin, il y a le troisième cas d'une monnaie étatique utilisant un système de Banque Centrale sans étalon-or. Dans un tel cas, la Banque Centrale est aveugle aux besoins futurs en monnaie des marchés. Ainsi, elle peut tenter d'augmenter, à l'avance, de 3% par an cette masse monétaire en se fondant sur les augmentations passées de l'activité économique. Ou bien elle modifie le taux d'intérêt (taux directeur) afin de tenter de réduire ou d'augmenter, a posteriori, la masse monétaire émise. Ces mesures sont alors prises à contre-temps. Il en résulte souvent une inflation des prix. Un système de Banque Centrale est une invitation permanente faite à l'État de s'endetter davantage.
  16. Tenter de comprendre la monnaie actuelle et ses mécanismes est difficile. Mais il faut, amha, avoir préalablement compris comment fonctionnaient les monnaies du 19e siècle. Au 19e siècle une unité de monnaie était la promesse d'une banque de verser un gramme d'or au possesseur de cette unité de monnaie. Cette unité de monnaie était alors un billet de banque ou bien, cette unité de monnaie était enregistrée sur un livre de compte à la banque comme étant la propriété du client. L'unité de monnaie était une promesse d'or et non pas l'or lui-même. Cette promesse d'or était respectée par la banque. Le possesseur d'or pouvait recevoir son or au guichet de la banque. En France, et jusqu'en 1914, qq jours avant la déclaration de guerre, chaque français pouvait aller rechercher son or au guichet de sa banque.
  17. une vingtaine(?) de pays ont eu une ou des périodes de freebanking. C'est le total de ces périodes de ces diverses périodes qui totalise environ 600 ans. La période la plus longue fut l'Ecosse entre 1715 à 1845. En France, il y a une période de 7 ans de freebanking entre 1796 et 1804.
  18. Certains paniers de commodities, excluant l'or et l'argent, auraient, eu aussi, s'ils avaient existé comme monnaie, un bon track record. Si les mineurs d'or produisent davantage, une activité économique en hausse trouve son financement sans qu'il en résulte une hausse de la valeur de l'or, donc sans baisse des prix. Une telle augmentation de la quantité d'or-métal est alors positive. A contrario, une impossibilité d'augmenter la masse d'or serait négative. Si on retient l'hypothèse du freebanking, on suppose que l'État renonce à intervenir dans la monnaie, ni en la créant, ni en la réglementant, et encore mois en la régulant. Chaque unité de monnaie est alors un contrat commercial ordinaire. Un "contrat unilatéral" cessible. Le rôle de l'État de faire respecter les contrats s'applique alors ici pour pour tout autre contrat commercial. Le freebanking ne peut pas exister si l'État maintient sa monnaie officielle ayant un cours légal. Dans le total des 600 ans de freebanking des trois derniers siècles, l'État est peu intervenu.
  19. Le choix de l'or a été fait par les États comme collatéral de leur monnaie. Il n'a donc pas existé de véritable compétition, de concurrence entre plusieurs types de monnaies. Déduire des événements passés que l'or serait "meilleur", c'est déduire que l'or serait meilleur parce qu'il a été choisi par les États comme principal collatéral. Vous citez deux défauts de l'or. D'une part, la quantité d'or est limitée. D'autre part, la valeur de cette quantité d'or n'est pas corrélée à la valeur de la production. Pour moi, il s'agit de deux défauts distincts, et induisant deux dysfonctionnements différents. J'ajoute un défaut supplémentaire d'une monnaie-or. Le théorème de régression de Mises nous rappelle au bon sens, nous rappelle que c'est par son usage non-monétaire que l'or a de la valeur. C'est le nombre de gens qui aiment l'or pour lui-même qui fonde la valeur de l'or. Dans un camp de prisonniers de guerre, 10% de fumeurs suffisent à transformer la cigarette en monnaie. Une minorité d'amateurs d'or suffit à donner à l'or sa valeur d'échange. C'est la stabilité de leur sentiment pour l'or qui donne à l'or la stabilité de sa valeur. Plus le pourcentage d'amateurs d'or sera faible, plus la valeur de l'or sera volatile. Plus leur sentiment pour l'or variera, plus la valeur de l'or variera. Si une nouvelle monnaie avait du succès, la valeur de l'or baisserait. Et inversement. On constate en effet, que la médiocrité des monnaies étatiques induit une plus grande valeur de l'or. Oui, un panier de biens "tangibles" est un des choix que pourrait faire une banque en freebanking. Mais je ne comprend pas votre expression "quasi-étatique" pour une monnaie en freebanking.
  20. est-il exact que la couche supérieure des océans se réchauffe? et sur quelle épaisseur?
  21. Un petit détail de vocabulaire: Un marché n'est pas un "système". le freebanking est un marché. Donc, amha, le freebanking n'est pas un système. Je n'ai pas compris ce que vous désignez par Etalon-Or. Vous citez "Seul l'or est monnaie, tout le reste n'est que du crédit (JP Morgan)". Si l'or, ou les promesses d'or sont les seules monnaies, il peut exister deux raisons a priori. Soit un Etat interdit les autres monnaies que celles fondées sur l'Or. Soit, l'or aurait, selon certains, des qualités monétaires supérieures qui rendraient précaires l'existence des autres monnaies. Quel est votre avis?
  22. La quantité d'or possédée aujourdhui sur Terre est-elle la masse monétaire maximale en étalon-or? Ou bien cette quantité, cette masse monétaire maximale, est-elle limitée aux pièces et aux lingots? Ou bien peut-on augmenter la masse monétaire au delà de la masse d'or existante aujourdhui? Dans tous les cas, la quantité d'or aujourdhui possédée est en relation avec la quantité maximale d'une monnaie fondée sur l'or. Le principe de l'étalon-or est que la monnaie est une promesse de verser un gramme d'or. Il y a deux manières de voir l'étalon-or. Soit avec un système de banque centrale. Soit dans un contexte de freebanking. En freebanking, tout bien coté sur un marché organisé, pas seulement l'or, peut devenir une monnaie, ou garantir une monnaie. Si on est en freebanking, la masse monétaire mondiale totale augmente à chaque fois qu'une banque émet une nouvelle monnaie fondée sur un nouveau bien. Lorsqu'une banque émet une nouvelle monnaie sur le blé, la valeur totale du blé mondial s'ajoute à la masse monétaire mondiale. Ou plutôt une nouvelle masse monétaire fondée sur des promesses de blé sera dans une certaine relation quantitative avec la quantité de blé existant sur les marchés organisés du blé. Une banque peut ainsi augmenter soudain la quantité mondiale des masses monétaires mondiales en émettant une monnaie fondée sur le blé. Et pourtant cette possibilité de payer avec des sacs de blé ne changera rien au pouvoir d'achats des monnaies qui étaient utilisées auparavant. Cet exemple montre qu'en freebanking, une augmentation très importante de la masse monétaire peut n'avoir aucune incidence sur les prix. La raison pour laquelle, en freebanking, la masse monétaire n'a aucune incidence sur les prix est que les produits s'échangent contre des produits. C'est un raisonnement analogue au raisonnement mise en oeuvre dans le cycle de Say. Raisonner en termes de masse monétaire est surement pertinent en système de Banque Centrale. Mais en termes de freebanking, il faut abandonner ce concept pour expliquer le fonctionnement de la monnaie. Votre exemple de panier de commodities suggèrent que vous raisonnez en freebanking. Chaque banque peut alors proposer une monnaie fondée sur tel panier de commodities ou sur d'autres biens ou indices.
  23. Pour quelles raisons êtes vous contre le "standard or" du 19e siècle?
  24. Le réchauffement des océans, s'il existe, est-il un argument valable en faveur de l'existence d'un réchauffement climatique?
  25. Pascal Salin traduit par "monétarité" le mot anglais "moneyness". La monétarité est la qualité d'une monnaie, voire la qualité d'un bien susceptible de devenir une monnaie. A priori, n'importe quel bien peut être utilisé comme monnaie. On le sait depuis le 18e siècle. C'est la "doctrine des effets réels". Dès l'instant où trois personnes utilisent des boutons de culotte pour échanger d'autres biens, on peut dire que ces boutons de culotte constituent une nouvelle monnaie. Mais il y a bonne monnaie et monnaie de pacotille. Le plus souvent, l'utilisateur d'une monnaie aime que cette monnaie a trois qualités classiques: qu'elle soit pratique à échanger, que sa valeur reste stable, que sa valeur dépende de sa quantité. Un kilo de plume serait donc, a priori, une mauvaise monnaie. Aucune monnaie ne possède parfaitement ces trois qualités monétaires. La qualité la plus subjective est la stabilité de la valeur de cette monnaie. Revenons à Bitcoin. On me dit que bitcoin est une monnaie. Peut-être pour certains. Mais ces utilisateurs, qu'attendent-ils de bitcoin? Une provocation inédite pour payer avec autre chose que la monnaie de l'Etat? Une chasse au trésor pour trouver de nouveaux bitcoins? L'émerveillement de la nouveauté? La mystification des procédés mathématiques dans son aura de magie blanche? Très concrètement, il est facile de démystifier bitcoin. Un bitcoin se caractérise par ses deux qualités, deux particularités d'une affreuse banalité. Un moyen de prouver qu'on est propriétaire d'un objet virtuel sur Internet. Et d'autre part, posséder qq chose dont la quantité est limitée avec certitude.
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