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Gidmoz

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Tout ce qui a été posté par Gidmoz

  1. Un bitcoin est obtenu par un algorithme mathématique. J'ignore cet algorithme et suppose qu'il est un peu compliqué. Pour produire un bitcoin, un ordinateur calcule pendant un certain nombre de jours en utilisant cet algorithme. La durée du calcul mesure le temps de "production" d'un bitcoin. Ensuite, on vérifie sur Internet si ce bitcoin a déjà été découvert ou bien s'il est nouveau. Si ce bitcoin est nouveau, le découvreur de ce bitcoin dispose d'un moyen de prouver qu'il en est le propriétaire en le publiant sur Internet d'une certaine manière. L'avantage de bitcoin est double. D'une part, chacun est certain que le nombre de bitcoin est limité. D'autre part, il existe un moyen technique pour désigner le propriétaire d'un bitcoin. Je ne vois pas d'autres avantages dans bitcoin. Il est facile de fabriquer une collection de nombres qui aient ces deux propriétés. Ainsi, les nombres de 1 à 1 milliard. Que le nombre limite soit fixé au sein de l'algorithme ou par un procédé plus complexe ne change pas, amha, l'existence pratique de cette limite. Il est simple d'inventer un algorithme sur Internet qui désigne sans ambiguïté le propriétaire d'un de ces nombres. Nous aurons ainsi 1 milliard de "bluecoin". Je donne ce nom de "bluecoin" au hasard et pour le besoin du discours. Le nombre de bluecoins est limité à un milliard. Chacun pourra savoir si son "bluecoin" est valide ou non. Les "bluecoin" ont donc les deux seules propriétés de bitcoin. Ni plus, ni moins. Si un "bluecoin" est entre 1 et 1 milliard, et qu'Internet lui dit qu'il en est le propriétaire, alors son "bluecoin" est valide. Et ce propriétaire peut céder son bluecoin à qq'un d'autre, lequel en deviendra le nouveau propriétaire. On peut produire une autre collection de nombres ayant ces deux propriétés, telles bitcoin et le "bluecoin" de mon exemple. Les deux collections sont construites pour avoir un nombre limité d'éléments. On peut même produire une telle collection par minute. Dès lors, je ne comprend pas l'engouement de certains pour les bitcoins. J'aimerai comprendre ce qui se passe dans le cerveau d'un amateur de bitcoin pour être attiré par ces collections aussi banales à produire. Serait-ce une fascination pour des mathématiques qu'on ne comprendrait pas? Serait-ce la possibilité de ressentir la joie enfantine du découvreur de trésor qui découvrirait un nouveau bitcoin? Le profil-type d'un amateur de bitcoin me semble être celle d'un joueur.
  2. Merci de ces références. Ces quatre "monnaies" fonctionnent-elles selon le même algorithme que bitcoin? ou bien avec un tout autre algorithme?
  3. Il est facile de faire un frère jumeau à bitcoin et en utilisant exactement la même technologie. Une monnaie qui s’appellerait "redcoin", par exemple. J'ignore si ce nom de monnaie est déjà pris. L'algorithme sera identique à celui de bitcoin, à l'exception d'une seule constante fixe. Par exemple au lieu de choisir 210000(pour bitcoin), on choisira 220000 pour redcoin. Il n'y aura alors pas de risque de mélange entre les deux "monnaies". Les logiciels utilisant bitcoin sauront aussitôt utiliser les "redcoins" grâce à une infime modification de leur logiciel. ​Cela ne m'étonnerait pas du tout que de tels frères jumeaux de bitcoin existent déjà. Qui aurait des informations sur d'éventuels frères jumeaux de bitcoin?
  4. Grignon évite de lasser l'auditeur par trop de détails. Ses arguments sont toujours suggérés mais pas exposés rigoureusement. J'ignore s'il a un blog sur lequel il expliquerait mieux ses arguments. Néanmoins, j'ai bien compris, à plusieurs endroit de la vidéo, que la question de trouver l'argent pour payer les intérêts serait, selon lui, au coeur de la prétendue instabilité du système bancaire. En tous cas, c'était explicite dans sa version 1 et dans sa version 2. Dans sa version 3, c'est implicite. Comme une évidence qui se devrait d'être implicite. D'autre part, pour un économiste, une Banque Centrale est un service de l'État, au service du financement de l'État. Le risque et le patrimoine des deux agents économiques est le même. Un peu comme une maison-mère et sa filiale 100%. Vu la quantité de dettes de l'État non remboursée(ou prolongées ad eternam) est telle que nul emprunteur ne risque de manquer de monnaie pour payer les intérêts de son prêt bancaire. Une des causes invoquées par Paul Grignon est donc erronée.
  5. Oui, c'est bien vu et bien résumé. J'aime bien le terme "s'auto-crédite". Il me manquait. L'erreur de Grignon est de croire que l'émission de "monnaie-promesse d'or", ou autre "monnaie-promesse", ne pourrait exister que lorsque la banque prête à un emprunteur. Il est évident que si j'ai de l'or, je peux écrire "contre ce papier, gidmoz vous donne un gramme d'or". Et les villageois, qui me connaissent, accepteront mes billets gidmoz-or et les utiliseront pour payer leurs fournisseurs du même village. Ces billets gidmoz-or peuvent exister et circuler sans aucun prêt bancaire. L'erreur de Grignon et celle de ribambelles d'autres blogueurs est de ne pas chercher à préciser leurs griefs dans un cas le plus simple possible. Dans un cas très simple, l'erreur de raisonnement saute aux yeux. Lorsque le discours vaguement macro-économique est mélangé à une critique sirupeuse et larmoyante, le discours de Grignon n'a plus aucun sens.
  6. @xara La problématique que vous décrivez ne concerne pas l'erreur de Grignon. Et de bien d'autres. C'est le paradoxe des "intérêts manquants": au départ, la banque prête et les intérêts n'existent pas. L'emprunteur ne peut donc pas rembourser. La banque doit donc émettre plus de monnaie, en prêtant plus, afin que les emprunteurs puissent payer leurs intérêts. Il s'ensuivrait une spirale exponentielle d'augmentation de la masse monétaire. La monnaie serait donc un système qui, par nature, dysfonctionnerait. Comme c'est un paradoxe, l'erreur est dans le texte. Le texte du paradoxe ci-dessus est truffé d'erreurs cachées. J'ai trouvé une robinsonade pour démontrer que les "intérêts manquants" ne manquaient pas. Il s'agit seulement de faire des additions. Pas besoin d'être ni comptable, ni économiste, ni mathématicien. La banque sait faire en sorte que l'argent des intérêts existe dans l'économie sans émettre de nouveau prêts bancaires. La banque tout simplement émet et dépense une somme égale au montant des intérêts à recevoir. Ainsi l'argent nécessaire au paiement des intérêts existe dans l'économie. C'est tout bête.
  7. La réponse à votre question se trouve dans le texte de votre question. Puisque le prêteur et l'emprunteur acceptent le contrat de prêt, c'est que tous les deux y trouvent un avantage. Sinon, l'un des deux y renoncerait. Cette réponse abstraite suffit largement, amha. Mais je sens que cette réponse ne vous suffira pas. Alors allons y pour une petite histoire sympa. Enfin, j'essaye de la rendre sympa. Dans la robinsonade de l’île déserte, la banque gagne, puisqu'elle recevra 10 en plus. Chaque unité de monnaie est une promesse d'un gramme d'or, par exemple. La banque y gagne donc 10 grammes d'or. L'emprunteur a payé ses fournisseurs avec cette monnaie inconnue. Mais la banque est connue. Les fournisseurs de l'emprunteur savaient que cette banque est fiable. L'emprunteur a ainsi acheté des oranges et les a revendu le double du prix acheté sur les plages de l’île voisine. Sur la plage, les enfants du banquier prêteur ont acheté des oranges avec la même devise que celle qu'il avait emprunté à leur papa-banquier. L'emprunteur-vendeur d'orange a reçu, de ses clients, des paiements de plusieurs devises différentes. Il a fini de vendre son stock acheté 100 et revendu 200. Il a désormais 200 en poche. Dans les 200, il y a 110 de la devise empruntée. Il va rembourser les 110 à la banque. Il lui reste un gain de 90 dans une autre devise. La banque et l'emprunteur y ont ainsi trouvé tous les deux un enrichissement mutuel dans ce prêt bancaire.
  8. "en partie vraie"?? pourquoi "en partie"? Mon raisonnement ne s’intéresse pas à la rentabilité de l'un ou de l'autre. C'est inutile de faire intervenir ce paramètre dans le raisonnement des "intérêts manquants". C'est une question d'arithmétique élémentaire. Oui, il est nécessaire que la banque émette 10 afin que l'emprunteur puisse trouver les 10 à rembourser. La question est de savoir comment la banque va s'y prendre pour faire circuler cette somme. Une réponse possible est la suivante: la banque émet 10 et les dépense pour ses achats. Donc, les 10 circulent dans l'économie. La question que se posent certains est de savoir si la banque aurait le droit d'émettre de la monnaie pour ses propres achats. La réponse est OUI. Une banque qui a des capitaux suffisants peut valablement émettre de la monnaie. Cette monnaie ainsi émise est garantie par les capitaux de la banque. La banque peut donc émettre 10 de monnaie par ses achats. Mais il y a une autre raison d'émettre qui est tout aussi valable. Prenons le cas extrême d'une banque qui ne possède plus aucun capital. La banque va prochainement recevoir les 10 d’intérêts qui sont dus par l'emprunteur. La banque possède ainsi une créance sur l'emprunteur. Et cette créance a une valeur de 10. Cette créance justifie valablement donc une création monétaire de 10, que la banque dépense. Ce cas extrême ressemble alors à un jeu de plage, mais un jeu instructif quand même.
  9. Merci de votre lien vers cette vidéo. J'ai commencé à regarder cette vidéo de l'argent-dette3. J'ai réussi à tenir jusqu’à minute 22. Mon compte rendu partiel est que Grignon dit une grosse bêtise par minute de la minute 2 jusqu'à la minute 15. Ensuite du blabla sans intérêt sur les supposées monnaie-marchandises de l'antiquité. Je crois avoir détecté l'erreur qui est qui serait centre des erreurs de Grignon, l'"auteur de la vidéo C'est le paradoxe des "intérêts manquants". Ce paradoxe s'exprime de la manière suivante: une seule banque et un seul client sur une île déserte. La banque prête 100 et veut 10 d’intérêt. La première réponse, et qui semble évidente, est que l'emprunteur ne trouvera jamais l'argent pour payer les 10 d’intérêt. A bien y réfléchir, cette réponse est erronée. Pourquoi? Il ne faut pas oublier que la banque est une entreprise qui a des frais et des gains. Son gain est l'intérêt des emprunts. La banque dépense pour ses achats, pour ses fournisseurs, pour ses investissements, pour payer ses salariés. La banque a un moyen simple et avantageux d'éviter tout dysfonctionnement de sa monnaie. La banque dépense les 10 d'intérêt avant de les avoir reçus de l'emprunteur. Ainsi les 10 sont dans l'économie et l'emprunteur pourra les trouver pour rembourser les 10 d'intérêts à sa banque. La banque émet légitimement ces 10 de monnaie. D'une part, elle dispose de capitaux suffisant pour garantir cette émission de 10. D'autre part, elle va bientôt recevoir ces 10 de l'emprunteur.
  10. Cette analyse est intéressante. Elle correspond peut-être au comportement de certains nihilistes. Mais elle ne me convainc pas entièrement. Ce nihiliste voit une "provocation" au lieu d'y voir une contradiction dans sa logique nihiliste. C'est donc une erreur de raisonnement de la part d'un nihiliste supposé doué pour la raison pure. En déduisez-vous qu'un nihiliste fait passer sa passion, son obsession nihiliste, en étant incapable de surmonter une contradiction logique de son raisonnement. Ou bien serait-il aveugle à cette contradiction? Ou bien s'agirait-il d'un défaut de caractère qui l'induirait dans une erreur systématique?
  11. Le terme "Droit Naturel" est un terme mal choisit, puisqu'il n'est pas un Droit, ni même du Droit. Le Droit naturel est un sentiment qui nous fait dire que telle chose est juste ou qu'elle est injuste. C'est implicitement le Droit Naturel qu'on invoque lorsqu'on dit qu'une loi est injuste. Le Droit Naturel est une source de Droit, intérieur à l'esprit humain. Le Droit Naturel n'est pas le Droit lui-même. Certains animaux évolués ont, eux aussi, le sens de la règle sociale et de sa transgression. On a pu faire des tests montrant que certains animaux avaient le sens de l’équité, du moins dans certaines expériences de laboratoire. Une preuve de l'existence du Droit Naturel humain est de découvrir des traces de son existence dans le comportement de certains animaux sociaux.
  12. Le droit naturel est un certain jugement sur ses propres actes et sur les actes d'autrui. Le Droit est un principe d'action destiné à éviter les causes de litige entre les gens. le Droit est ainsi une mentalité destiné à s'imaginer en plus grande harmonie avec soi-même et avec les autres. Certains habitudes de prudence deviennent vite, dans notre vie quotidienne, des règles à ne pas transgresser sans mure réflexion. D'autre part, l'empathie est le principal fondement du lien social et du sentiment de Justice. On évite d'agresser autrui si on craint d'éventuelles représailles de la victime ou de ses amis. J'ai ainsi le sentiment diffus que ce Droit Naturel serait fondé sur trois propensions ordinaires de la nature humaine. 1= la crainte de la vengeance 2=l'habitude de cette crainte devenue règle de vie 3=l'empathie spontanée que chacun a envers autrui.
  13. @gio vous dites que le "droit de la sardine est de vivre dans de l'eau froide", et en ajoutant que le droit de la sardine n'existe pas. J’interprète votre remarque à la transposant à l'Homme. "L'homme a le droit de disposer d'air pour respirer". Non, l'homme n'a pas ce droit, car nul ne le lui donne. Nul n'a l'obligation de fournir de l'air à son voisin. Le droit de l'un est l'obligation d'un autre. C'est à l'homme de faire en sorte de disposer d'air pour survivre.
  14. @gio Le Droit est un discours qu'un tribunal utilisera pour juger un litige entre deux individus. Le "Droit d'une sardine" n'a donc, amha, aucun sens. Un texte qui ne pourrait pas servir à un tribunal pour juger un litige entre deux individus ne fait pas partie du Droit. Le Droit est opérationnel pour aider un juge à trancher un litige, sinon ce n'est pas du Droit.
  15. J'ai entendu récemment sur Radio-Courtoisie un dialogue de 3 heures entre Courtillot et Deheuvels, deux éminents scientifiques de l'Institut, tous deux climato-sceptiques. C'était le "libre journal de la Science". Courtillot affirmait volontiers être un sceptique, tout en étant réservé sur le choix de ce mot. Dire que Courtillot est un climato-sceptique ne me semble donc pas ridicule.
  16. Un crédit-marchandise est une monnaie-promesse. Mais une monnaie-promesse n'est pas toujours un crédit-marchandise. En effet, tout instrument financier est une promesse. Mais cette promesse est complexe, avec de nombreuses clauses contractuelles, comme celles de tout instrument financier.
  17. Je suis entièrement d'accord avec "monnaie-promesse". En freebanking, la monnaie est une monnaie de type "monnaie-promesse". On connait la "monnaie-marchandise". C'est la marchandise qui se vend, qui s'achète et qui sert ainsi de monnaie. On connait aussi la "monnaie-fiat" qui est pseudo-promesse, une fausse promesse, faite par un Etat. Il est pratique de classer les monnaies en ces trois grandes catégories : monnaie-marchandise, monnaie-promesse, et monnaie-fiat. Cette classification n'est pas parfaite. Ainsi, une pièce d'or frappée par un souverain a un poids d'or un peu inférieur à son cours légal. Elle est surtout une monnaie-marchandise, mais elle est un peu aussi une monnaie-fiat.
  18. Le terme "substitut" pour désigner une unité monétaire est, au 21e siècle, maladroit. Mises a eu raison de l'utiliser, faute de mieux, en 1920. Mais ce mot "substitut" peut induire en erreur. Il pourrait faire l'erreur de croire qu'un billet serait un substitut de l'or, ce qui serait une grave erreur de compréhension. En effet, le mot "substitut" ne serait alors pas applicable pour décrire la monnaie avec réserves fractionnaires. Or Mises était favorable aux banques à réserves fractionnaires. De plus, il décrivait le système monétaire de son époque. Le terme "substitut" est inapplicable lorsqu'on parle de freebanking. En effet, un billet de banque est alors la promesse commerciale de qq chose. C'est cette promesse qui est elle-même la monnaie. Ce n'est pas ce qq chose. D'autre part, le freebanking exige une définition juridique précise de la monnaie. Chaque unité monétaire est définie par des droits de propriété précis sur un contrat. En freebanking, la définition juridique de la monnaie est un instrument financier. Et il ne peut pas exister une autre définition juridique qui contredise cette définition comme instrument financier. Je vais donc vous décevoir. Mon propos n'est pas de parler une monnaie-or ni de son fonctionnement, ni même des réserves fractionnaires. Néanmoins, pour rendre mon discours plus concret, je parle volontiers de monnaie-or . C'est pour éviter de brouiller le lecteur en mentionnant une autre commodity, ou un autre instrument financier plus complexe. Je suis opposé à l'étalon-or comme étalon de valeur d'une monnaie étatique. Le principe d'une telle monnaie-or serait, amha, pire que la monnaie étatique actuelle. Le freebanking permet la multiplicité des monnaies. Le freebanking permet aussi une infinie variété des biens garantissant la valeur des monnaies. Ce sont les deux forces d'un vrai freebanking. Je parle d'un vrai freebanking, tel qu'il n'a encore jamais existé. Il me semble inutile donc de chercher des références dans le passé pour comprendre un vrai freebanking. Le débat des réserves fractionnaires existe autrement dans un vrai freebanking. C'est à chaque banque de choisir son niveau de réserves pour son émission monétaire. Tout dépend du choix exact fait par la banque dans la rédaction de son contrat d'émission monétaire. Il s'agit ici d'un exercice de la pensée, bien loin de tout de qui a précédemment existé. En freebanking, le concept de masse monétaire global est absent de la description du fonctionnement de la théorie monétaire. C'est une information statistique parfois utile, sans plus. En système de Banque Centrale, la monnaie est un système. Le concept de masse monétaire globale y est utile. En freebanking, la monnaie n'est pas un système, c'est un marché. Le concept de masse monétaire globale n'est alors pas pertinent pour décrire le fonctionnement du marché monétaire. La banque reçoit des prix de marché comme seules informations pour décider si elle émettra de la monnaie et à quel taux. En freebanking, une banque ne peut pas tenir compte d'autre chose que des prix pour décider de produire ou de ne pas produire de la monnaie. Une banque ne peut pas tenir compte d'une masse monétaire mondiale. Une telle attitude de la banque serait aussi absurde qu'un fabricant de chaussures qui s'interrogerait sur le nombre mondial de chaussures fabriquées dans le monde. Pour produire des chaussures, ce fabricant s'appuie sur des prix de ses matières premières et de la main d'oeuvre ainsi que sur la demande de ses clients, telle qu'il la perçoit. C'est ce fonctionnement monétaire que je décris ici. Vous décrivez ici un système monétaire fondé sur un seul bien. Votre description est proche des mécanismes de monnaies monopolistiques étatiques. Or le principal intérêt du freebanking est la multiplicité des biens. Il ne peut donc pas exister de limite, a priori, aux masses monétaires. Ce qui ne signifie pas qu'une banque peut faire tourner librement sa planche à billet. Le mécanisme de régulation monétaire en freebanking est original et logique. Je tente de le décrire ici. Je demande au lecteur de faire un exercice de la pensée où tout bien vendable est, ou pourrait être, une monnaie.
  19. Pour créer une monnaie en freebanking, la banque doit faire le choix de l'étalon de valeur de la monnaie. Par exemple, la banque choisit l'or comme étalon de mesure de la valeur. Ou bien tel panier de commodities. Ensuite, la banque doit trouver des biens qui vont garantir la valeur des unités monétaire émises. Ces biens peuvent être de l'or, ou tout autre bien vendable sans perte dans un certain délai. Ces biens garantissant une monnaie doivent donc avoir une bonne "vendabilité". C'est la banque émettrice qui, seule décide de la nature des biens choisis en garantie. En freebanking, une unité monétaire n'est pas le "substitut" de quoi que ce soit. C'est toujours un instrument financier qui sera la monnaie et non pas la commodity. Un instrument financier, c'est un contrat. Plus exactement c'est un contrat unilatéral, c'est à dire une promesse de la banque. Ce contrat prévoit les obligations juridiques de la banque émettrice. Dans chaque cas, le contrat dicte la conduite de la banque. Ainsi, en cas de demande de conversion, ou en cas de panique bancaire. Le contrat désigne le tribunal compétent en cas de litige. La monnaie en freebanking est ainsi uniquement un instrument financier. Un certificat de dépôt d'or est une forme particulière d'instrument financier. Quelque soit le bien, il est toujours possible de fabriquer un instrument financier qui se fonde sur ce bien. Et il est toujours possible de faire en sorte que cet instrument financier s'échange comme une monnaie. Cet instrument financier aura ainsi une grande stabilité de valeur, une grande vendabilité en une autre monnaie. Il n'y alors pas de cout de transaction. Mais il existe un cout de production d'une telle monnaie. Le cout de production de la monnaie incombe à la banque. Si cette monnaie perdure, c'est que, a posteriori, la banque a su rendre son activité monétaire rentable. Je ne vois pas bien de quelle condition vous parlez. Je ne suis pas sur de bien comprendre votre paragraphe. Je me limite à dire qu'il existe un "lien quantitatif" entre la masse monétaire et la masse des biens donnés en garantie de la monnaie. Je ne rentre pas dans le débat des réserves fractionnaires. Je n'en ai nul besoin. Que la masse monétaire émise soit de 100% de l'or ou de 1000% de l'or total existant ne change rien à mon exposé. Encore une fois, je me limite à dire qu'il existe un certain lien quantitatif. Je n'expose pas un problème, mais un système cohérent de crédit en freebanking. Mais je suis intéressé de connaitre le problème que vous voyez. Je suis aussi intéressé de connaitre votre solution.
  20. Cet article est un exercice de la pensée. Je ne décris pas une situation actuelle ou ayant existé. Je situe mon article dans un pays en freebanking. C'est à dire que l'Etat a renoncé à créer de la monnaie, renoncer à tout contrôle monétaire, à toute régulation sur la monnaie. Chacun peu donc créer de la monnaie, créer une banque, comme on ouvre un commerce de chaussures. la banque, en freebanking, est un commerce ordinaire non réglementé.
  21. Un instrument financier est une promesse complexe d'une banque. Cette promesse est un contrat qui n'engage que l'émetteur, c'est à dire ici la banque. Un tel contrat est un "contrat unilatéral", c'est à dire qu'il n'engage qu'une des deux partie sans engager l'autre. Ainsi, on peut revendre une promesse, un instrument financier, une créance sur un emprunteur. En freebanking, une unité monétaire est toujours une promesse de la banque. Cette promesse est définie dans un contrat d'émission monétaire. De même, un instrument financier est définit entièrement par un contrat qui n'engage que l'émetteur. Une unité monétaire est ainsi un sorte particulière d'instrument financier. Ainsi, un billet de banque fut alors la promesse simple de la banque de verser un gramme d'or. Mais, comme tout contrat, le contrat d'émission monétaire doit aussi prévoir les cas de dysfonctionnement et les cas de litige. Un tel contrat ne peut donc pas se limiter à une seule ligne. Le contrat d'émission monétaire répond aux questions suivantes: la banque promet de verser un gramme d'or, mais comment exactement? quelle est la nature exacte de la promesse de la banque? avec quel délai de livraison? y-a-t-il des frais administratif de livraison? que faire en cas de retard de livraison? comment indemniser le possesseur d'un billet de banque qui vient pour avoir son or? Quel tribunal sera compétent pour juger un litige entre la banque et un possesseur d'une unité monétaire?
  22. copie de l'article de mon blog: http://gidmoz.wordpr...en-freebanking/ En freebanking, une unité monétaire, un billet de banque, est un instrument financier émis par la banque. Cet instrument financier est une promesse de la banque envers chaque possesseur d'une unité monétaire. Pour une monnaie convertible en or, l'unité monétaire pourra être la promesse que cette banque verse un gramme d'or. Il existera ainsi une limite théorique de la masse des crédits. Cette limite est liée à la quantité d'or que peuvent livrer les banques. Un crédit enrichit la banque et enrichit l'emprunteur. Sinon, l'un des deux refuserait. En freebanking, cet échange ne peut pas nuire à des tiers. C'est logiquement impossible de nuire aux biens d'autrui lorsqu'on vend ou qu'on achète ses biens. En freebanking, le fonctionnement économique s'apparente à un système de troc dans un cycle semblable au cycle de Say. Si le prix d'une chose augmente, c'est un signal donné aux producteurs pour produire davantage. Cela n'a rien à voir avec une inflation des prix. En freebanking, une banque fait crédit si elle est capable d'honorer sa promesse de verser la contrepartie de la monnaie émise. Sinon, elle ne fait pas crédit. Chaque emprunt enrichit l'emprunteur et enrichit la banque. Sinon, l'un des deux refuserait. C'est la seule limite à la création monétaire en freebanking. Si, ensuite, certaines banques émettent des monnaies fondées sur le platine, il y aura plus de crédits supplémentaires. Plus de gens seront ainsi enrichis par l'usage de cette nouvelle monnaie, par ces nouveaux crédits. La masse de platine utilisée pour la monnaie réduira l'activité industrielle liée au platine. Le marché a préféré utiliser cette masse de platine pour un usage monétaire plutôt que pour dans une activité industrielle. Cela signifie que cette activité bancaire et monétaire crée plus de valeur que l'activité industrielle. Ainsi, si les monnaies n'utilisent que l'or et le platine, le crédit sera limité par la quantité d'or et de platine utilisée par l'activité monétaire. Plus la quantité de biens servant de monnaie sera grande, plus le crédit augmentera. Chaque crédit supplémentaire est une double création de richesse. Et sans aucune inflation des prix. Il faut généraliser ce premier résultat. Tout bien peut servir de monnaie, sans exception. C'est ce que rappelle utilement la doctrine des effets réels. Pour être plus précis, il est possible d'inventer un instrument financier fonctionnant comme une monnaie à partir de n'importe que type de bien. La quantité de monnaie émise par une banque peut valablement s'appeler sa "masse monétaire". On peut tenter d'évaluer la somme des masses monétaires de chacune des banques. On peut lui donner le nom de "masse monétaire totale". Cette masse monétaire totale sera limitée par la fraction des biens que les marchés affecteront à un usage monétaire. La valeur totale des biens sur la planète est mille fois les masses monétaires actuelles. Il n'est évidement pas question que la totalité des biens mondiaux servent de monnaie. Ce serait un raisonnement systémique fautif. La marché est réaliste. Il a besoin d'une infime partie de ces biens mondiaux pour disposer de suffisamment de monnaie. Le marché affecte une infime partie de ces biens à un usage monétaire. Il n'y a donc pas de limite, a priori, à l'accroissement des crédits, ni à la masse monétaire totale. Et cette augmentation des crédits augmente la création totale de richesse. En d'autres termes, en freebanking, une certain pourcentage de nombreux types de biens sont utilisés pour garantir des monnaies. Ce pourcentage est arbitré par les marchés. Si la richesse créée par l'utilisation monétaire d'un bien est suffisante, alors ce bien quittera son utilisation originelle pour servir de garantie à une monnaie. En freebanking, les crédits fait par une banque prêteuse est limitée par la quantité des biens promis par son contrat d'émission monétaire. Mais, de plus, la banque est limitée par la disponibilité de ces biens à une échéance égale à l'échéance des prêts. Une banque peut inventer toutes sortes d'instruments financiers susceptibles de servir de monnaie. L'étalon de valeur de la monnaie choisit par la banque n'est pas toujours de la même nature que les biens garantissant son contrat d'émission monétaire. Toutes sortes de biens peuvent servir à garantir la valeur d'une émission monétaire. Plus ces biens sont vendables, mieux ils s'adapteront à l'exigence de vendabilité définie dans le contrat d'émission monétaire. Un bien coté sur un marché organisé a une meilleure vendabilité. Le théorème de régression de Mises nous rappelle, à chaque instant, que tout bien à usage monétaire tire sa valeur de son utilisation non monétaire.
  23. message à supprimer
  24. Vous me proposez de ne pas utiliser le terme "nature de l'homme". Mais alors quel terme inventer? C'est pourtant de l'Homme qu'il s'agit. Il ne n'agit pas des autres espèces animales. Il faudra que votre terme utilise le mot "Homme". Lorsque vous utiliser le mot "individu", vous sous-entendez que cet "individu" est un homme. Il me semble inutile de ne pas le dire explicitement qu'il s'agit de l’espèce humaine. Pourtant, je ne crois pas que vous souhaitez entretenir une ambiguité sur ce point. Ensuite, dans le terme "nature de l'homme", vous semblez refuser le mot "nature". Mais alors comment exprimer autrement cette idée force que le comportement mental et physique de l'homme est spécifique de l'être humain. Le mot "nature" exprime bien cette idée. Votre proposition d'utiliser le terme "statut dans la société" me semble inutilement réducteur. L'utilisation du terme "société" est nécessaire, mais malheureusement imprécis. Et le mot "statut" ne me semble pas bien adapté. En effet, comment définir un "statut social"?
  25. Le terme "Droit Naturel" n'est pas un Droit qu'on pourrait écrire dans un code. Le Droit Naturel n'est pas non plus un corpus de décisions judiciaires qui servirait à chaque tribunal de jurisprudence pour juger d'une affaire. Le "Droit Naturel" est un droit hypothétique et qui est une source de droit. Dans un affaire judiciaire, chaque juge recherche la règle de droit dans la jurisprudence ou dans la nature de l'homme, c'est à dire dans le droit naturel. Au lieu de parler du Droit Naturel, on peut aussi utiliser une périphrase qui le définit. Juger selon le droit naturel, c'est "juger selon la nature de l'homme dans telle société et à l'époque des faits". Formulé dans ces termes, le Droit Naturel parait évident, voire une tautologie.
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