HakimBey

L'origine ethnique des bandes de sauvageons n'est pas surdéterminante dans le jugement populaire. C'est la notion de "racailles grégraires" qui suscite une peur légitime chez l'individu isolé et désarmé, le passage à la violence étant facilité en réunion. Je n'ai jamais vu personne avoir peur d'un arabe ou d'un noir en raison de sa seule origine ethnique, je ne fréquente pas de racistes.

Les gens n'ont pas peur des noirabes mais des groupes de jeunes excités et bruyants habillés en jogging. Que ces derniers soient plus souvent composés de noirs et d'arabes en France, ce n'est pas ce qui motive la crainte des gens civilisés Vous remplacez ces noirabes par des russes blonds aux yeux blancs issus d'un milieu pauvre et violent, ils installeront le même type de peur et de méfiance chez des individus faibles et désarmés.

Trouble de l'évitement se traduisant par une névrose obsessionnelle qui se retrouve chez des millions de personnes, hommes compris, dans des situations sans rapport avec le biais sexuel. Il existe des tarés qui ont peur de prendre l'avion par peur d'exploser en plein vol, c'est donc la faute des médias qui parlent trop des accidents d'avion ? Vous surestimez le rôle que joue communication moderne dans la représentation que les femmes ont du harcèlement. Il y a des faits objectifs de sollicitation masculine répétée et lassante que vivent toutes les jeunes filles désirables à partir de la puberté, particulièrement dans les métropoles industrieuses et cosmopolites. Ces faits objectifs sont confirmés par les statistiques : l'écrasante majorité des violeurs et des auteurs de violences sont des hommes. Les femmes n'ont pas besoin des féministes pour savoir qu'il y a des heures de la journée et des quartiers où il vaut mieux éviter de se balader seule et en mini jupe, cela ne relève pas de la surinterprétation mais dune saine intériorisation sur la base d'expériences fondées.

Une emo gâté et hyperémotive utilise les mots du féminisme pour alimenter ses névroses, c'est la faute du féminisme Un taré utilise un couteau pour tuer sa famille, c'est donc la faute du couteau

Le fait que seulement 3,7% des détenus soient des femmes et que l'écrasante majorité des auteurs de violences domestiques, de viols et de harcèlement soient des hommes, c'est aussi un complot féministe ? A-t-on déjà vu une femme péter un plomb et prendre une arme à feu pour tuer des hommes par misère sexuelle affective ? C'est une constante chez les meurtriers de masse, tous masculins. Voit-on beaucoup de femme s'essaye à la drague de rue et emmerder des jeunes hommes dans le seul but d'obtenir une partie de sexe ? Pas à ma connaissance Cette fille n'a pas eu besoin des féministes pour se méfier des hommes, elle avait une masse objectifs de faits bruts à se mettre sous la dent pour alimenter ses tendances névrotiques.

Un homme trop timide et sensible réagirait de manière analogue.Certaines femmes désamorçent très facilement les sollicitations répétés des hommes sans qu'aucune idéologie n'influence l'équation. Elles ont une capacité supérieure à la résilience qui les empêchent d'intellectualiser la conséquence d'un refus trop ouvert.Cette femme n'a manifestement pas la force psychologique pour relativiser la sollicitude masculine et le courage de la franchise. Aucun rapport avec le féminisme.

Ce n'est pas ridicule, il existe un certain nombre de personnalités excessivement timides et polies qui paniquent simplement à l'idée de décevoir les attentes d'autrui. Pour ces individus, il est encore plus difficile de jouer la carte de l'humour dans une situation où ils savent d'entrée de jeu qu'une réponse franche va créer de la tristesse et de la déception. Le féminisme n'a bien évidemment rien à voir là-dedans. Il existe anti-féministes et des féministes qui peuvent être conjointement hypersensibles et prompt à la culpabilisation sans que l'idéologie ne change rien à leurs comportements

Quel est le rapport entre cet échange et le féminisme ? La politesse qui empêche certaines personnes de ne pas rabrouer trop violemment un démarcheur téléphonique ou un VRP, c'est aussi la faute du féminisme ? Ce dilemme se rencontre chez toutes les personnes sensibles qui ont peur de blesser l'estime d'autrui en répondant trop frontalement à un désir non réciproque. Il faut arrêter de voir l'influence du féminisme partout et nulle part, ça commence à devenir lassant.

Selon cet article, dont je ne peux estimer le degré de sérieux journalistique, Ayn Rand se serait fait soigner son cancer des poumons par la collectivté et à hauteur de 500 000 dollars. Dans une situation de contrainte monopolistique comme c'est le cas du régime d'assurance maladie en France, la question ne se pose pas vraiment mais qu'en est-il lorsque vous avez le choix ? http://knowledgenuts.com/2013/09/20/ayn-rand-was-a-secret-welfare-queen/

Un cas classique de méconnaissance des lois par nos propre politiciens et qui contribue à l'inflation législative. Notre système juridique étant déjà parfaitement huilé pour réprimer la cruauté exercé envers les animaux. Maître Eolas avait rédigé un article hautement roboratif sur la question il y a quelques mois http://www.maitre-eolas.fr/post/2014/04/18/Lelegislateur-est-il-un-etre-doue-de-raison

Cette définition me convient

Pour la précision, je n'ai absolument aucune animisoté envers les fumeurs de joints ou les buveurs d'alcool. J'essaye de comprendre jusqu'où les préférences individuelles peuvent devenir des moyens de pression légitimes ou non

Peut on raisonnablement étendre le droit de virer les types qui disent "merde" à table jusqu'à l'immeuble voire au quartier tout entier ? La formulation de règle contraignantes se fait sur la base des goûts et préférences individuelles. Comment la liberté pourrait trouver sa place dans ces conditions lorsque cette dernière devient la porte ouverte à des nuisances ouvertes ? Un quartier paisible où chaque habitant roule à vélo pourrait interdire aux nouveaux résidents d'apporter leur voiture sans que cela ne me choque. Comment définir les limites acceptables puisque le droit de propriété ne fait que survoler le problème ?

Vous m'avez convaincu de l'absurdité de la prohibition à l'échelle étatique. Vous ne m'avez pas convaincu du caractère supposément liberticide d'une prohibition à l'échelle individuelle et communautaire. Si je décide de former une association qui discrimine l'accès des consommateurs de drogue à mon quartier, je deviens automatiquement un fasciste ? Ils peuvent aller vivre dans des quartiers où l'on peut se shooter dans les jardins publics, je refuse qu'ils fassent ça dans le jardin où j'emmène mes enfants.

L'odeur de cannabis est une violation directe de mon droit de propriété, il ne s'agit pas d'un cri de bébé mais d'un choix délibéré d'un copropriétaire violant mon espace vital. Si je réclame l'arrêt de consommation de cannabis de ce voisin pour préserver mon bien être et la valeur de mon bien, je deviens un totalitaire ? Que sont les non-NT ?

Si je refuse de cohabiter dans le même immeuble avec des hippies fumeurs de joints car j'estime qu'il y a un risque non négligeable que je respire des émanations de cannabis, cela fait il de moi un fasciste ?

Que dîtes vous si un réglement de copropriété interdit à ses résidents de consommer des drogues ? On peut légitimement penser qu'une population buveuse et fumeuse dégradera d'avantage le standing d'un immeuble qu'une population sobre, il en va ainsi de certains contrats de location qui interdisent les animaux domestiques pour des motifs objectifs de nuisance sonore. Ce que vous reprochez au législateur dans sa traque des dealers et des consommateurs devient-il acceptable lorsque ce sont des associations d'individus qui s'en chargent ?

Le principe de la Prohibition a-t-il forcément que des effets négatifs ? Lorsque les vices de la société deviennent pénalisant pour son fonctionnement, n'est ce pas le rôle du législateur de mettre un frein à leur développement ? Je parle dans un cas extrême où vous administrez une population de loques humaines se shootant toute la journée à toute sorte de substances

La situation au Quebec n'est pas la même qu'en France où ce sont des familles entières qui vivent du trafic de drogue dans des quartiers sensibles et quadrillés par les dealers avec bon nombre de dégradations et de nuisances qui affectent la vie quotidienne de toute la collectivité. Je ne serais pas mécontent que la légalisation du cannabis prive ces prédateurs de leur source de revenus. Ce dont je doute fortement, c'est des effets bénéfiques de leur reconversion professionnelle. Moins de dealer de cannabis pour d'avantage de cambrioleurs et de voleurs de voitures, ce n'est pas ce qu'on appelle un pari gagnant.

Pourquoi ne pas légaliser le crack, la coke et l'héro ? Cela permettrait de faire accéder le consommateur à un produit de bien meilleur qualité et éviter bon nombre de drames liés à une consommation entachée de marginalité. Je n'ai jamais compris la philosophie du prohibitionnisme à échelle variable, soit on légalise toutes les substances toxiques pour adultes consentants soit on les interdit toutes. Je ne vois pas en quoi un alcoolique aurait le droit de s'auto-détruire à la piquette dans toutes les supérettes de sa ville quand un héroïnomane doit se rendre dans un squatt cradingue pour se faire un fix avec de mort au rat avec 5% d'opioïde.

Comment la voyoucratie ordinaire met du beurre dans ses pâtes lorsqu'on supprime sa principale source de revenus ? C'est mon interrogation. La perte du monopole de vente de la drogue doit être un coup très dur pour les finances des gangs organisés, je doute énormément que des abonnés à l'argent facile, à l'extorsion de fonds et au meurtre soient incités à ouvrir de coffee shop bucoliques. Ils doivent se reconvertir dans des activités plus lucratives ou dans la vente de substances restées illégales. La légalisation du cannabis peut avoir quantité de vertus mais je doute encore des corrélations orientées qu'on y associe avec une baisse de la criminalité.

Il y a quelque chose qui cloche dans dans ce raisonnement, que deviennent les criminels qui vivaient de trafic illicites lorsque l'Etat légalise les drogues ? Ces populations de prédateurs se volatilisent magiquement ou se reconvertissent sagement dans l'économie légale des coffee shop ? Je ne crois pas un instant que la lutte contre la criminalité soit un argument solide pour vanter la légalisation du cannabis. La diminution de la criminalité à l'échelle d'un Etat fédéral ne nous renseigne en rien sur la reconversion des criminels autrefois spécialisés dans ce monopole. Ils ont peut être changé d'Etat pour perpétrer leur business, comment le savoir ? Il faudrait une légalisation massive à l'échelle du pays pour constater si la légalisation décourage ou non les activités criminelles.

Free Jazz a parfaitement le droit d'être agacé par l'agitation sunnite. Depuis le début de la guerre civile en Syrie, plus d'un tiers de la population de ce pays est en exil, la moitié des infrastructures ont été anéanties, une véritable catastrophe. L'essentiel du terrorisme international et des persécutions de minorités à travers le monde sont également le fait de sunnites. A force, il y a de quoi être légitimement agacé voire d'éprouver une haine compréhensible pour le musulman lambda qui passe son temps à se révolter et à poser des bombes quand le reste de l'humanité tend vers des buts autrement plus raisonnables. Le "laisser faire" est un choix de realpolitik parfaitement valide, on aurait pu laisser Bachar El Assad tranquillement réprimer sa population d'agités sunnites avec en bénéfice, la possibilité de garder toutes les options de dialogues ouvertes avec les tenants du conflit. Mieux vaut une injustice qu'un grand désordre comme dirait Goethe Free Jazz porte sa préférence vers les partenaires les moins prosélytes, les moins virulents et les moins réactionnaires. C'est une position d'orthodoxie libérale qui vise à ne favoriser ni les plus forts ni les plus déraisonnables du moment, ce qui n'est pas vraiment le cas des sunnites ou des pétromonarchies du Golfe.

Très bien mais lorsque la structure économique et sociale empêche le renouvellement des générations comme au Japon ou en Corée, on fait quoi ? On tente de stimuler la natalité ou on laisse la société se réorganiser d'elle même ?

Je me demande comment les Russes pourraient aider la résolution du conflit vu leur intransigeance en matière de continuité territoriale. La Syrie est déjà partitionné dans les faits. Il existe le Pays Légal des minorités religieuses et le Pays Réel de la majorité sunnite, aucun n'acceptera de se laisser absorber par l'un ou l'autre. La redéfinition des frontières est impossible vu la discontinuité des zones sous contrôle des rebelles et des loyalistes. Un scénario à la yéménite se dessine soit un pays morcelé entre différentes autorités antithétiques. Il faut se rappeler d'où part la guerre civile syrienne soit une tentative du pouvoir baasiste de laïciser par la force les sunnites et de multiples brutalités commises à l'encontre d'imam influents. Le maillage extrêmement efficace des associations islamiques qui a pris le relais d'un Etat démissionnaire envers son ancienne clientèle rend impossible la reconquête du pouvoir central. The Student a raison d'incriminer le socialisme du parti Baasiste dans les origines du conflit. Beaucoup trop d'analystes oublient qu'il existe une forte composante sociale dans cette guerre. http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-Baas-syrien-face-a-la-mouvance.html