Aller au contenu

Cortalus

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    1 089
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    21

Tout ce qui a été posté par Cortalus

  1. Bon, je maintiens que tu me fais dire au sujet "de la profession en général" plus que ce que j'ai voulu dire. Mais pour le reste, j'ai eu une réaction épidermique excessive et je tiens donc à retirer mes propos désobligeants à ton égard. La faute de traduction que je rapporte est tellement grotesque que j'imagine qu'il est difficile de ne pas chercher une explication alternative. Mais je t'assure que ce n'est pas un cas isolé dans les traductions de la Roue du Temps qui datent d'avant la reprise en main par Bragelonne. C'est par contre le plus emblématique du manque de sérieux avec lequel l'éditeur précédent avait traité le matériau (surtout des incohérences dans la terminologie propre à l'univers, qui témoignaient d'un manque de vue d'ensemble sur le cycle et rendaient certains aspects de l'intrigue incompréhensibles sans remonter à la VO). Pour moi, ceci est le résultat d'une politique éditoriale low cost et pas d'une incompétence des traducteurs. En France, pendant longtemps seule la blanche a été considérée comme de la vraie littérature. La noire était une distraction prolétaire, donc un peu chic (c'est très aristocratique de s'encanailler), la SF un passe-temps pour les enfants et la fantasy un truc pour les inadaptés sociaux. Mais ce snobisme s'efface progressivement. Et moi j'ai vieilli et je conviens que mon anecdote témoigne donc d'une situation commune dans les années 90 et 2000, mais peut-être révolue aujourd'hui. Au plaisir d'échanger avec toi plus sereinement à l'avenir.
  2. Ah oui, formulé comme ça tu suggères une réponse "instinctive" de 30 km/h. Bon exemple pour apprendre à se méfier de la notion de moyenne et surtout à méditer un peu sur l'énoncé avant de se précipiter dans un calcul (c'est le gros problème de ma fille, mais c'est de famille, mon père me tirait déjà les oreilles à ce sujet).
  3. Quand on parle comme ça de montée des eaux, est-ce qu'on est bien certain d'avoir corrigé les influences de la variation des planchers océaniques (tectonique des plaques etc.) avant de relier le phénomène au climat ?
  4. Sur l'un des forums américains que je fréquentent, un thread classique est le fameux Is it ok to punch a nazi? Au début, tout le monde est d'accord pour répondre yes, of course dans une grande surenchère de démonstrations de pureté idéologique. Puis tu as quelqu'un qui tombe dans le panneau et se permet de répondre no en avançant un argument légaliste, la liberté d'expression, une position non-violente ou une autre objection a priori banale. Évidemment, ce forumeur se fait rapidement bannir au motif qu'il est a literal nazi. Parce que la question posée est en fait une espèce de shibboleth : si tu ne penses pas que c'est ok de tabasser un nazi, c'est que tu n'es pas des nôtres, et si tu n'es pas des nôtres, c'est donc que tu es un nazi. Ensuite intervient un second forumeur, qui n'a pas compris le piège, et ose expliquer que tout dépend des critères qu'on retient pour qualifier quelqu'un de nazi. Et, pauvre de lui, il prend comme exemple d'une mauvaise définition l'ostracisme de celui qui avait répondu par la négative à la question posée. Vous avez bien sûr deviné la suite : literal nazi, ban, etc. Il y a d'autres sujets pièges de ce genre, en général avec des questions posées par rapport aux thématiques féministes, queers, etc. Ou alors le plus vicieux Are TV shows/literature/videogames/movies/etc. inherently political? Bien évidemment, ne pas répondre yes fait de vous au mieux un alt-right/gamergater/cis-white-scum ou autres équivalents codés du literal nazi. En effet, dans cette mentalité de meute progressive il ne peut pas y avoir d’œuvre neutre politiquement : la neutralité politique favorise le statu quo, et comme le statut quo favorise le dominant, le simple fait de penser qu'une œuvre est neutre dévoile le dominant et donc le nazi. C'est devenu tellement ritualisé que les habitués se mettent à parier sur le nombre de bans que va générer le sujet. J'y vois une espèce de rituel d'épuration récurrent, assurant la prophylaxie du groupe contre tout risque de contamination idéologique. A lire Quillette, on a vraiment l'impression que de tels phénomènes se répandent partout aux États-Unis. Il y a un forum de tricot, par exemple, qui a été pris récemment d'une frénésie de purges de ses éléments considérés comme problematic.
  5. Il me semble que les deux premières saisons de The Good Fight sont dispos au moins avec des sous-titres sur Amazon prime. Les relations entre Jamie et Randall ont suscité à ma connaissance quelques réactions outragées de fans vers la fin de la saison1 d'Outlander !
  6. Si tu as aimé The Good Wife, tu ne seras pas déçue !
  7. On a fini la troisième saison de The Good Fight. Pour mémoire, c'est un spin-off de The Good Wife. Pour une production qui ne cache pas ses affinités démocrates et dont le thème central est l'écroulement de l'univers mental des liberals traditionnels à l'heure des SJW et de Trump, la finesse de l'écriture est très rafraîchissante. Des mêmes auteurs, Robert et Michelle King, je recommande aussi BrainDead, une excellente série tragi-comique sur fond d'intrigues à Washington. Pour le plaisir, je vous mets le générique de The Good Fight. Un bijou audio-visuel (la musique est de David Buckley) :
  8. D'actualité avec la diffusion sur Netflix : Après un long hiatus, le quatrième film du projet Rebuild of Evangelion devrait sortir l'année prochaine.
  9. Alors maintenant, quand je donne une opinion sur la traduction en français des bouquins de fantasy, je m'exprime au sujet "de la profession en général" ? Tu sais quoi, je vais me baser sur la prémisse que j'ai lu ce putain de bouquin et les six précédents en VO et en VF et que toi tu ne les as pas lu pour en tirer la conclusion que ta défense a priori de cette traduction est un incroyable exemple de cuistrerie.
  10. C'est pas pour tout de suite. Je rame encore pour les calculs de base, surtout quand ça implique une dimension temporelle ! Mais je pense qu'elle n'est plus très loin du niveau nécessaire pour me répondre "une vitesse infinie !" ce qui fera une bonne introduction pour parler de la constante de la vitesse de la lumière.
  11. Je veux bien que tu m'expliques comment tu as fait pour aborder la relativité avec tes enfants, alors ! ?
  12. Alors non seulement tu n'as pas lu les bouquins que j'évoque, mais tu n'as même pas lu mon message en entier ! j'y avance comme explication probable de la mauvaise qualité de la traduction le faible tarif au mot pratiqué par les éditeurs de fantasy. Quelle que soit la compétence du traducteur, s'il n'est pas payé suffisamment pour prendre le temps de lire avant de traduire, il ne pourra pas faire des miracles. Je ne vois pas en quoi c'est faire insulte à la profession. Mais visiblement tu as raté ce passage de mon message. Tu étais sans doute occupé à chercher de la polysémie ?
  13. Tu demandes des droits d'auteurs sur celui-là ? J'ai envie de le tester sur ma fille pour aborder en douceur la théorie de la relativité ! ?
  14. En gros tu n'as pas lu le livre, mais tu m'expliques qu'il y a un jeu de mot que j'ai raté. Visiblement. C'est juste moi ou tu prends les gens pour des cons de manière générale ?
  15. Pour de l'audit énergétique de bâtiment, c'est monstrueux. Cf. mon message ci-dessus.
  16. 100 K€, pour du diag de performance énergétique ? Mais il y a combien de bâtiments publics dans cette ville ? Quelques exemples récents en marché public : - audit énergétique de trois bâtiments (6 204 m2) : 3 K€ HT ; - audit énergétique de sept bâtiments (5 289 m2) : 7 K€ HT ; - audit énergétique de cinq bâtiments (8 856 m2) : 3 K€ HT ; - audit énergétique de quatre bâtiments (8 425 m2) : 7 K€ HT. Soit une moyenne d'environ 1 K€ HT par bâtiment et de 0,70 € HT par m2. À ce tarif, pour 100 K€ HT tu fais donc une centaine de bâtiments d'environ 140 000 m2. Soit pour une surface moyenne par habitant de 40 m2 l'équivalent d'une cité de 3 500 habitants ! A priori, il y a quelque chose qui cloche. NB : je raisonne en HT parce que normalement la commune récupèrera la TVA via le FCTVA sur ce genre d'études, sauf si cela n'est pas suivi par des travaux.
  17. Anecdote : dans un des tomes de la Roue du temps de Robert Jordan, les personnages doivent enquêter dans un immeuble qui comporte cinq étages. Le chapitre s'appelle en anglais "five stories". Devinez comment cela a été traduit. A mon avis, cela donne une bonne idée de la manière dont les traducteurs en sf et fantasy doivent travailler : c'est du mot à mot sans vision d'ensemble et sans révision, parce qu'on ne prend pas le temps de lire avant de traduire, ni de se relire après avoir traduit. J'imagine que le tarif au mot ne doit pas être bien élevé.
  18. J'essaye juste d'expliquer quel était mon état d'esprit au moment d'écrire les mots qui t'ont fait tiquer. N'oublions pas que c'est toi qui me demandes de rendre compte de mes motivations, que tu soupçonnes polémique. Afin de te répondre, il faut bien que je décrive ma perception de l'environnement dans lequel je m'exprime, dont découlent les anticipations que je pouvais raisonnablement avoir quant à la gamme des réactions à mes propos. Du reste, je ne dis à aucun moment que j'estime mon opinion dominante en ces lieux, mais simplement que je n'avais pas imaginé heurter. Quoi qu'il en soit, j'ai une grande estime pour tes contributions à ce forum et il ne me viendrait pas à l'idée de t'associer avec les gauchistes. Le terme proto-bolchévique est utilisé par Courtois à certaines occasions. Il faudrait vérifier s'il différencie des phénomènes qui seraient proto-totalitaires et d'autres plus spécifiquement proto-bolchéviques. En tout cas, c'est une distinction pertinente. La Révolution culturelle est un phénomène assez unique en son genre, dieu merci. Mais vu qu'il est difficile de la considérer comme anecdotique, j'en déduis simplement l'idée que le critère du contrôle n'est pas complètement opérant pour qualifier l'usage de la terreur en régime communiste, d'où ma proposition de plutôt retenir celui de l'intentionnalité. Comme il ne me semble pas y avoir d'équivalent dans les expériences italiennes et allemandes, cette distinction n'a en effet probablement pas grand intérêt en dehors des cas communistes.
  19. Il y a un "et puis quoi encore ?" et un usage du point d'exclamation dans un certain message qui trahissaient une vive émotion et détonnaient par rapport au ton jusqu'alors apaisé de la discussion. Ce n'est pas tant un manque de courtoisie dans ton message que je voulais souligner qu'une dégradation de la sérénité des échanges que je voulais prévenir. Si j'écrivais sur un site de gauchistes, je me serais bien sûr attendu à déclencher les hostilités en évoquant les phénomènes proto-totalitaires dans la révolution. Mais vu que ce sont des thèmes qui ont été développés dans les travaux sur l'histoire du communisme par des auteurs d'inspiration plus libérale comme Courtois et Wolton, je ne m'attendais certainement pas à ça ici. Tu écris beaucoup, et très bien, et pour être passé par différents stades d'apprentissage tu peux sans doute comprendre qu'on développe souvent certains automatismes dont il est difficile de se débarrasser. L'un des miens est d'enrichir le discours, souvent trop j'en conviens, en puisant dans un réservoir d'adjectifs que j'associe naturellement aux noms mobilisés. C'est un tic d'écrivain amateur dont je ne me suis jamais complètement départi, sans doute parce qu'avant de commencer sur liborg mon discours n'avait jamais été aussi disséqué, décortiqué et critiqué. C'est souvent très instructif, mais aussi épuisant et décourageant. Honnêtement, cela fait peur d'écrire sur ce site. Il y a une communauté d'experts sur une variété innombrables de sujet et rien n'est pardonné (sauf curieusement l'orthographe parfois défaillante). C'est le jeu. Mais en est-on arrivé au point ou je devrais justifier d'une intention dans tous mes choix de mot ? Est-ce qu'on ne peut pas admettre qu'il y a parfois une écriture au fil de la plume qui n'est pas l'émanation d'un dessein, mais le simple reflet de la culture et des tropismes de l'auteur ? Mes référence sur le sujet sont les différents travaux de Courtois ainsi que l'Histoire mondiale du communisme de Wolton (en particulier le chapitre 4 du tome 1). Je reconnais avoir davantage approfondi mon étude du versant communiste du totalitarisme. Je te crois sur parole en ce qui concerne les fascistes italiens et les nazis allemands. Leurs modalités d'arrivée au pouvoir ne s'appuient pas sur la même mobilisation de la mythologie révolutionnaire que les communistes, du reste. Dans certains cas, le degré de contrôle sur la dynamique terroriste des dirigeants des états totalitaires fut extrêmement faible. Je pense surtout à la Révolution culturelle : Mao a fini par en sortir vainqueur, mais pour le coup, considérer qu'il a maîtrisé les évènements me paraîtrait être un biais rétrospectif. Une habileté à se maintenir en équilibre et à surnager dans la déferlante, oui, une intelligence planificatrice, non. Par contre, Mao a bien déclenché volontairement la Révolution culturelle. C'est sur ce point, la volonté d'initier et d'instrumentaliser la terreur, et non pas sur la question du contrôle des évènements, que je trouve que la distinction est la plus nette entre la terreur dans les états totalitaires et ses autres manifestations, notamment celle de la révolution. Pour être clair, je ne vois pas la terreur en soi comme un phénomène typique des états totalitaires. C'est plutôt à mon sens une manifestation caractéristique de la psycho-pathologie des foules, assez universelle (je pense par exemple aux chasses aux sorcières). Ce qui prête à confusion, c'est qu'on emploie aussi le mot Terreur pour désigner une période historique qui est caractérisée par bien d'autres choses que la seule dynamique terroriste. Donc quand j'évoquais certaines manifestations proto-totalitaires dans le cadre de la Terreur, je ne pensais pas forcément à la question de la mentalité des foules en soi, mais plutôt à la production par le pouvoir d'un langage et d'une dramaturgie, notamment judiciaire, qui a permis de canaliser ce matériau psychologique au service d'un finalité suprême. Encore une fois, je me réfère à Courtois et Wolton. Ce n'est pas un délire perso. Ce n'est pas parce qu'on est parano qu'on n'a pas de vrais ennemis. Les Prussiens, les Russes blancs, etc., étaient de vraies menaces. Mais l'ennemi intérieur, la cinquième colonne, a été largement fantasmé. C'est tout ce que je veux dire. Après, on peut je pense convenir qu'on emploie ici le vocabulaire médical dans un sens largement métaphorique à défaut d'un lexique propre à la psychologie des foules et des organisations politiques.
  20. Bah on quand même une certaine idée de la manière dont ça a été perçu à l’époque, les témoignages ne manquent pas, et j’ai vraiment du mal à croire que l’exécution du roi, pour ne prendre que cet exemple, n’a pas été vécue comme une rupture fondamentale avec le passé. Ça a légèrement marqué, et pas qu’en France. Les mecs ont changé le calendrier pour le faire repartir à l’an un, enfin ! Alors j’ai du mal à avaler que l’idée de rupture est un biais de narration de ma part et qu’elle n’est pas présente dans l’événement lui-même, dans la psychologie des protagonistes et des observateurs. Envoyé de mon iPhone en utilisant Tapatalk
  21. Ah oui quand même. Penser que la révolution française est une rupture, quelle idée saugrenue n'est-ce-pas. Merci. J'imagine que tu as dû te retenir très fort pour que ton commentaire soit si peu insultant et condescendant. Le petit "puissance 1000" est une délicate attention qui encourage la poursuite de la conversation sur les bases d'une saine cordialité. Très constructif.
  22. Tout cela est vrai, bien sûr. Mais la généalogie est sans fin en histoire. Quand on s'attache à l'analyse du caractère original d'un phénomène historique, c'est parce qu'il conjugue dans une combinaison inédite différents sous-phénomènes qui ont tous quant à eux leur propre généalogie de précurseurs. Et la révolution française est bien un de ces évènements saillants. On peut isoler chacune de ses composantes et dire "ce n'est pas nouveau", "ça vient de loin", etc. Et pourtant elle constitue une rupture fondamentale. En ce qui concerne les insurgents de la révolution américaine, je ne vois pas trop leur rapport avec les conscrits de 1793. Sauf erreur de ma part, ce sont des volontaires, et il n'y a pas de sentiment national spécifiquement américain pré-existant. A la limite, je trouve qu'ils ont plus de caractères communs avec les vendéens, dans le sens où ce sont des habitants d'un territoire périphérique qui luttent contre un pouvoir colonial. Parce que quitte à lancer une nouvelle polémique, je considère qu'à bien des égards la révolution française inaugure une ère de colonisation des provinces françaises par l'état parisien, ère qui n'est pas prête de s'achever si l'on en juge par l'esprit jacobin toujours profondément enraciné dans nos institutions. Quoi qu'il en soit, les épisodes de révoltes paysannes et de rébellions populaires ne sont que des éléments périphériques et non contradictoires par rapport à la problématique que j'évoque, à savoir celle de la transformation de l'armée du roi en armée du peuple, qui est une manifestation symbolique frappante de ce que j'appelle le passage des guerres dynastiques et familiales aux guerres nationales. C'est évidemment une tendance générale et on pourra bien sûr trouver quantités de contre-exemples et d'exceptions. Mais si on refuse toute élaboration de généralités sur la base d'un axe de lecture des évènements historiques, aucun discours synthétique sur l'histoire n'est possible, uniquement la documentation atomisée d'une succession chronologique d'évènements.
  23. Ce qui ne contredit en rien mon propos, à savoir que son intensification et sa généralisation aboutissent à une première expression massive lors des massacres de septembre.
  24. Quand je dis que la révolution a posé les bases stratégiques de la guerre moderne, je ne pense pas qu'à la méthode de mobilisation des troupes. Il y a aussi la mobilité et la manœuvre napoléonienne. C'est vrai que j'ai ignoré la conscription prusienne. En fait, je ne lui donne pas le même sens parce qu'elle s'inscrit toujours dans un contexte traditionnel de conflits dynastiques et familiaux, et pas dans l'idéologie nationale et démocratique. Mais du point de vue militaire, l'idée n'était en effet pas si neuve que ça en 1793. Ce qui me frappe, c'est que la grande révolution démocratique censée renverser les tyrans finit par enrôler de force les paysans comme le roi soldat le plus caricatural. Un cas de "il y a la bonne conscription, et il y a la mauvaise conscription" ?
×
×
  • Créer...