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Arlequin/TuringMachine

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Tout ce qui a été posté par Arlequin/TuringMachine

  1. Assez d'accord sur le fait que prendre la cohérence interne me paraît être un critère assez faible pour définir la rationalité globale de l'approche- s'appuyer seulement sur de la cohérence essayer de justifier une approche et en reprendre les arguments presque dans les mêmes termes me paraît une entreprise assez vaine, en particulier quand ladite approche est ausi complètement opposée à nos idées. Beaucoup d'édifices intellectuels très "internalement" cohérents sont complètement à côté de la plaque. J'ai tendance à préférer la présentation de LGC que j'ai cité plus haut qui va plus systématiquement chercher les limites théoriques, les contradictions, les inconsistances de certaines attentes de la doctrine dans le temps où elle l'expose (en se référant directement à leur "meilleure" version). En tout cas, essayer de vérifier dans quel terme les justifications sont posés chez certains décideurs ou conseillers peut aider à caractériser l'univers dans lequel baigne cette approche, ce qui la rend aussi systématique - et prédire marginalement mieux le prochain move en regardant un peu quels sont les problèmes désignés : dette, valeur du dollar, système monétaire international, balance commerciale. Même s'il faut insister sur le "marginalement" parce que les méthodes ne m'ont pas l'air d'être parfaitement claires pour tous les acteurs ni sur tous les sujets, ni d'être complètement consistantes selon les négociations qui sont à faire et avec qui, ou à quel moment étant donné le chaos qui règne dans les relations internationales. Bon, accessoirement, puisqu'il est à mon avis aussi beaucoup de ça, et peut-être davantage, que d'économie dans le sens large, s'intéresser à la psychologie qui règne à la tête de la première puissance mondiale, à ses "causes profondes" quand elle annonce un tournant aussi majeur reste un exercice intéressant quoiqu'il en soit. Pour ma part, sinon, pour revenir à des propos qui ont été tenus plus haut, je ne trouve du reste pas incompatibles du tout l'idée qu'il y ait une certaine rationalité instrumentale dans le gouvernement - en même temps qu'une certaine forme d'aveuglement caractéristique à la limite de la folie dans ses fondations (et aussi sans doute dans ses manières).
  2. Je pense quand même que certains ont dans son équipe pour vocation de rationaliser une partie de ses goûts curieux dans un système cohérents et essaient de maîtriser le plus possibles de circonstances long-terme (dans la diplomatie en partie). Miran, Bessent me semblent avoir été recrutés à ce dessein même si la manière de faire et certaines justifications posent de nombreuses questions. Même si c'est sans doute très sous-optimal, et que je pense effectivement que c'est du second plan qui vient à la suite d'une vision du monde profondément erronée de Trump. J'avis feuilleté un peu le document de S. Miran et lu cet article notamment : https://www.hudsonbaycapital.com/documents/FG/hudsonbay/research/638199_A_Users_Guide_to_Restructuring_the_Global_Trading_System.pdf https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/28/la-doctrine-miran-le-plan-de-trump-pour-disrupter-la-mondialisation/
  3. https://www.cbsnews.com/news/what-records-show-about-migrants-sent-to-salvadoran-prison-60-minutes-transcript/ Selon 60minutes/CBS News A à peu près 75% des gens envoyés en prison au Salvador l'auraient été sans casier judiciaire apparent.
  4. Oh, cela je n'en doute pas, même si j'ai un gros doutes sur l'efficacité de ces moyens et la mesure de toute la gamme de ces effets pour en bénéficier prioritairement. Mon interrogation porte beaucoup plus sur la manière dont ils peuvent bien motiver ce raisonnement, avec quelle cohérence, avec quelle conviction, en espérant quoi etc. c'est cette dimension-là qui m'a l'air beaucoup plus incertaine et erratique.
  5. Ah bon? J'en suis pas complètement certain. J'ai surtout l'impression que le gouvernement US actuel est composé d'un patchwork de loyalistes soumis aux opinions changeantes venant de baucoup de courants dont les intérêts ne sont pas ou peu convergents (tech right, "conservateurs", MAGA nationalistes, nationalistes chrétiens évangéliste et d'autres encore) - et qui derrière font du meux qu'ils font pour rendre cohérent les lignes de décisions mises en place. Beaucoup de ces rationalisations me semblent être post-goc (dont le toaster). Il y a sans doute des gens très rationnels comme Miran et Bessent qui peuvent écrire toutes sortes de choses très intéressantes (qui me paraissent aussi assez fausses vu mes aprioris libéraux à ce sujet) - mais est-ce que c'est réellement ce que Trump fait, dans cette intention et à cet effet? .
  6. C'est un peu compliqué de dire ce que fera Merz tant qu'il est en négociation pour former sa coalition avec le SPD car les droits de douane compliquent beacuoup les questions de financement. Pour l'instant, la réaction passive ce n'est pasvraiment la ligne diplomatique allemande - je reconnais qu'elle peut être très changeante - et la réponse au problème immédiate était surtout le silence (c'était le cas pour les dirigeants du SPD aussi plus ou moins). Le fait qu'il essaie de faire passer le budget qui priorise les questions de défense en urgence aussi même si c'est une réaction de panique avec des conséquences éco long terme néfastes, ce n'est certainement pas motivé par une attente tranquille du retour des démocrates. Meloni me semble plus miser sur une collaboration avec les US par contre déjà. Bon après je crois que pour l'instant les réponses envisagées dans l'UE que j'ai vus passer ce sont des taxes sur la tech et des droits de douane supplémentaires et ciblés et un VISA/Mastercard souverain - j'ai des doutes sur cette méthode aussi. Bon, en plus positif, t'as des rapprochements commerciaux avec le Mercosur et l'Inde aussi il me semble. Je vois pas pourquoi on devrait s'interdire de parier sur la stupidité de cette ligne de décisions a priori. Même les gens qui ont de modèles macro beaucoup plus précis que l'énorme blague qui nous a été servie peuvent prendre des décisions complètement stupides et/ou folles (et le font fréquemment). J'ai quand même l'impression qu'il faut une application très extensive du principe de charité pour penser que c'est un pari particulièrement adroit.
  7. https://www.politico.eu/article/uk-rejects-eu-plan-tie-defense-security-pact-to-fishing-quotas/ sinon, plus proche du sujet, le "rempart du monde libre" continue ses mésaventures désaventures: cette fois liées à la question de la participation du royaume-uni aux projets de défense européens et des quotas de pèche que des dirigeants UE (notamment français) voulait y lier. Je ne sais pas si cela s'explique par 1/ un intérêt réel de l'Europe ou de la France pour les poissons UK suffisant pour faire pencher la balance en faveur de leur inclusion malgré des réticences x, y 2/ un prétexte pour maintenir le royaume-uni en-dehors de ces projets par principe, peut-être en raison du BREXIT, d'une inimitié naturelle ou de leur trop grande proximité stratégique avec les Etats-Unis (bon, plus discutable en ce moment vu les déclarations récentes de Trump) https://www.reuters.com/world/us-officials-object-european-push-buy-weapons-locally-2025-04-02/ rien d'étonnant sinon, mais les officiels US font très clairement comprendre à différents pays européens que les stratégies d'armements qui feraient reposer la priorité de manière trop évidente sur les compagnies européenes en excluant les compagnies US, ou en amoidrissant trop considérablement leur rôle, seraient perçues très défavorablement dans leur camp.
  8. Anorexie ou stimulants. Peut-être un peu des deux. Ou maladie tierce inconnue de nous. Mais la plupart des gens que j'ai connus qui ressemblaient plus ou moins à ça appartenaient aux deux premières catégories.
  9. https://www.oecd.org/en/data/indicators/hours-worked.html?oecdcontrol-d7f68dbeee-var3=1990 https://www.oecd.org/en/data/indicators/hours-worked.html?oecdcontrol-d7f68dbeee-var3=2023 au-delà de tout ce qui a été dit, si on regarde les différences depuis les années 90, me semble quand même que les diminutions du temps de travail sont très nettes (et à mon avis, si on regarde le temps de travail effectif au-delà des durées de travail légales, elles le seraient encore plus, surtout dans le tertiaire). Peut-être que la faiblesse du changement en proportion s'explique aussi tout simplement par de l'inertie, en plus de certaines constantes anthropologiques (du style de celles évoquées par Lancelot plus haut).
  10. Un des soucis que j'ai avec ce raisonnement -et peut-être que je suis moins démocrate en cela - c'est que les gens me paraissent factuellement assez bêtes pour continuer d'élire des gens qui leur font les poches , et que la décision s'impose à tous même à ceux qui n'ont pas demandé à ce qu'on leur fasse les poches. Ca me paraît assez logique qu'il y ait des contraintes légales très fortes pour les petits malins qui auraient cette idée une fois élus, comme de l'inélligibilité. Sinon, je ne vois pas exactement quels autres incentifs il pourrait y avoir. J'ai peut-être un focus exagéré sur certaines règles - mais je ne pense pas que quelqu'un qui se livre à ce genre d'exercice soit digne de se retrouver en position de pouvoir. Globalement, je n'aime pas trop tout ce qui est susceptible de retirer de la responsabilité devant la loi aux élus - parce que la responsabilité "plébiscitaire" de l'élection me paraît autrement plus simple à contourner en ajoutant en campagne beaucoup d'autres enjeux que les quelques irrégularrités juridiques faciles à relativiser par du "ils sont tous pourris de toute façon, et puis d'abord je suis victime du système, et moi, je suis dans votre camp". Bon et d'un point de vue plus pragmatique, c'est sans compter ce que veulent faire de l'état de droit les le Pen et son allié de circonstances Mélenchon. J'avoue avoir énormément de mal à les plaindre ou à m'en alarmer, ce ne serait tout au plus qu'une instance de plus de la dérelection qui a cours dans des cas que je trouve autrement plus préoccupants que les déboires de politiciens antilibéraux. J'avoue avoir du mal à y voir un précédent extrêmement significatif dont on pourait se servir complètement arbitrairement et sans preuves. Je suis conscient que c'est possiblement double tranchant cela dit, mais je ne suis pas sûr non plus qu'ils aient tellement besoin de cela une fois au pouvoir.
  11. Est-ce que le coût opérationnel très élevé des prisons en France pourrait être une partie de l'explication structurelle sur le laxisme tendanciel d'une partie de la justice? Je ne vois pas très comment cela pourrait mettre autre chose qu'une grosse pression logistique sur les magistrats - et les rendre réticents par rapport à l'idée de toujours plus incarcérer - s'il y a significativement plus de prisonniers que de places de prison et que le budget n'est pas spécialement aménagé pour en construire davantage. Ce peu importe leur point de départ idéologique, et ça me semble coller assez bien avec la situation plutôt catastrophique des finances par ailleurs.
  12. Ce qui aurait été vraiment une excellente chose, c'est que les dirigeants européens aient pris pleinement a mesure du risque bien avant en ayant des poltiques de croissance plus affirmée et en ayant aussi en tête des perspectives de défense plus indépendantes. Là, ça me semble un peu tard et il y a un certain nombre de problèmes à régler bien avant ça. Maintenant que les US se définissent comme puissance quasi-unilatérale, je m'attends aussi un peu à ce que les US ou des gens liés de près ou de loin au pouvoir US essaient explicitement de déstabiliser des efforts de concertation stratégique qui iraient un peu trop loin dans l'autre sens côté européen - et l'équilibre me paraît bien bien fragile vu tous les leviers disponibles (et aussisurtout vu certaines pressions électorales et l'incompétence ou les compromission d'un nombre significatif d'entre eux). Je ne suis pas sûr que les dirigeants européens prennent non plus pleinement la mesure de la situation algré les belles paroles simili-gaullistes qu'on voit ressurgir de part et d'autres y compris chez des gens chez qui on ne les attend pas. Je pense ici beaucoup à la jusque là très transatlantique girouette Friedrich Merz : malgré les volontés affichées de mettre énormément d'argent dans coup dans le militaire (ce qui peut aussi poser d'autres problèmes, d'ailleurs) - des membres de son parti - Spahn par exemple, et d'autres, continuent malgré cela à des éléments de langage relatifs à ceux de l'ancienne alliance et jugent les signes d'un changement de paradigme comme étant absurdes en dépit des signes qui vont dans ce sens. Après cela correspond aussi au jeu diplomatique que de pouvoir afficher plusieurs visages, et ça se décidera aussi beaucoup sur le temps long, mais je suis tout de même assez peu optimiste sur ce sujet-là.
  13. J'ai du mal aussi, pour les platitudes vers lesquelles il emmène ses interviews malgré la qualité de certains de ses intervenants peut-être encore davantage mais ces deux facteurs sont déjà bien limitants aussi je dois avouer Je n'aime pas non plus spécialement Dwarkesh cela dit. Une grosse partie du style de pensée bay area me laisse de plus en plus indifférent, les sujets et les thèmes m'intéressent (biologie, culture, anthropologie, cognition, informatique etc.)- vérifier ce qui se raconte là-bas de plus ou moins délirant là-bas me paraît être un bon zeitgeist check occasionnel, il s'y trouve beaucoup de gens très importants après tout. Les patterns développé de cet espace me plaisent par contre de moins en moins. Peut-être que ce sont les références obligatoires sur les utopies et tous les hypothétiques construits autour d'IA futures beaucoup plus avancées qui m'irritent un peu, vu le meme que c'est devenu. Dans son cas, j'ai peut-être un peu de mal avec son rire aussi. Il a au moins l'avantage d'être plus audible, meilleur interviewer et significativement plus fin que ses alternatives cependant. Sur le sujet, je m'étais juré de lire WEIRD (ça commence à faire plusieurs années) plus en détail, que j'avais rencontré dans un contexte totalement différent quand je m'intéressais aux influences des types perceptifs sur les expressions culturelles. J'étais tombé sur un papier qui s'intéressais notamment aux méthodes de types de catégorisation d'éléments comparés (holistes vs sélectifs) dans certains coins d'Amérique du Sud (chez des gosses Kaxinawa que les parents envoyaient quand même à l'école et si je me souviens bien, mais je ne la retrouve plus malheureusement). Les conclusions m'intéressaient pas forcément beaucoup (il s'agissait surtout de répliquer des résulats et ils n'étaient pas extrêmement surprenants), mais le framework derrière et les raisons qui poussaient à faire cet examen différenciel et à tenter de le confirmer beaucoup plus. Heinrich était naturellement cité. Ce n'est toujours pas fait, c'est peut-être l'occasion de m'y intéresser plus en détail. C'est la première fois que je l'entends parler et il est brillant. Généralement les approches qui essaient de se concentrer sur comment l'information est dérivée directement des interactions avec des niches écologiques spécialisées me parlent beaucoup et me paraissent asssez prometteuses. Ca rejoint aussi un peu d'autres sujets que j'avais vu un peu récemment revenir sur ce forum aussi (transformations récentes de l'humanité par des pressions sélectives complètement différentes après notamment la révolution agricole)- et qui mériteraient peut-être presque un sujet à part entière.
  14. Tiens, Lex Friedman m'a l'air de correspondre assez bien à ce descriptif, c'est à dessein?
  15. Je ne suis pas expert, mais Il me semble que la convergence d'éléments de preuves sur un faisceau d'indice peut tout à fait suffire pour être considérée comme une preuve selon la souveraine appréciation du juge en droit français. C'est un état de chose qu'on peut regretter mais on n'est pas sur de l'extra-juridique ou une pure affaire d'opinion non plus si? Je ne pense pas qu'on soit en présence d'une anomalie juridique non plus. Il ne me semble pas qu'il soit réellement question non plus d'un réel renversement de charge de la preuve ici, il y a bien eu une enquête, et le procès se passe normalement (là c'est le parquet, bientôt il y aura la défense). Il y a bien eu des éléments assez nombreux et de choses qui paraissent entrer en discordance avec les versions données par Sarko, et on ne me paraît pas être sur une absence complète d'épistémologie ou de déontologie livrée à de simples opinions jetées en l'air quand on demande une peine (qui me parâit assez légère si tous les faits sont avérés). En-dehors des cas purs et simples de flagrance ça me paraît pas anormal d'avoir affaire à des niveaux de probabilités et d'incertitude admis dans le discours - au moins pour toute la gamme de degrés intermédiaires qu'il y y a entre la certitude de la culpabilité et celle de l'innocene. C'est un domaine sur lequel ça me paraît difficile de délimiter quantitativement a priori le bon degré de convergence acceptable de toute façon On pourrait regretter que ce ne soit pas formalisé un petit peu plus mais j'avoue qu'aucucne réponse nette me vient à l'esprit sur comment il faudrait faire mieux pour déterminer un degré acceptable minimum. J'avais lu un article des Echos, la quantité d'éléments apportés dans l'enquête me paraît quand même assez significative et consistante mais peut-être que des éléments me manquent pour dire que c'est insuffisant? Ben parce que tout simplement elles ne sont pas assez accablantes. Mais l'avantage des systèmes mafieux si l'on est au sommet c'est que l'on s'arrange aussi pour ne pas avoir à donner soi-même les ordres pour ne justement pas laisser trop de preuves accablantes. Il y a l'exemple connu d'Al Capone qui se fait choper parce que finalement ce sont des traces fiscales qu'il finit par laisser (plutôt que relatives au reste de son activité criminelle en tant que perpétrateur direct). Le procureur a donc intérêt à souligner cet état de fait pour faire pencher la balance, tout en essayant d'exposer le degré d'orgnanisation des processus incriminés du mieux qu'il peut à d'autres niveaux. La défense a intérêt rappeler que c'est une théorie infalsifiable et basé sur peu de choses. C'est donc sur le reste que le parquet va tenter de déplacer le débat Je ne vois pas tellement ce qu'il peut se passer d'autres s'il a par ailleurs de bonnes raisons de penser que ce système existe et qu'il est mafieux (et il me semble pas ici que ce soit complètement arbitraire de le supposer dans le cas de notre ami). De toute façon, la défense plaidera début avril et, en bonne théorie des jeux, elle aura tout intérêt à mettre au maximum l'accent sur l'incertitude de ces théories comme ce qu'on fait ici. Ca me paraît trop tôt pour s'alarmer complètement d'un tournant arbitraire dans les inculpations contre les polliticiens - même s'il y a un réel recul de l'état de droit dans à peu près tous les domaines, en France comme dans la plupart des pays occidentaux au-delà - qui accompagne peut-être paradoxalement une un peu plus grande rigueur relative par rapport à ce qui semblait se passer avec les Chirac, Pasqua etc.
  16. Tiens j'avais lu je sais plus où (sans doute de nulle part de bien mémorable) que les différences de praxis et même d'idéologie entre lui et un liberal californien normie étaient au fond assez cosmétiques, ça m'avait un peu amusé. Maintenant, quand je lis ça: Je peux pas m'empêcher de penser qu'il troll un petit chouïa
  17. Oui, ce que je voulais dire, c'était pour appuyer l'idée que l'efficacité planificatrice dingue des régimes plus autocrates paraissait pas forcément évidente a priori. Par contre je me souvenais que c'était le projet complètement absurde The line qui était enterré plutôt que l'idée d'uen ville futuriste du style Neom dans son entièreté?
  18. Si ça reste leur problème. Certains comme Bannon tiennent à exporter les aspects un petit peu monarchiques de l'actuelle politique américaine à l'internationale. Je ne sais pas à quel point il est encore relevant pour l'actuelle politique américaine mais des gens plus puissants, ou proches de le devenir, utilisent des éléments de langage assez similaires que ce soit aux US ou en Europe. Yarvin fait aussi un petit peu partie de ce paysage-là mais je ne sais pas si c'est la référence pour en parler. Il explique peut-être une partie de la référence aux moanrchies du golfe j'imagine. Par contre oui si les projets du type NEOM doivent être un modèle, ça prête un peu au scepticisme effectivement.
  19. C'est à partir de Bush qu'il y a eu les plus grandes incursions (les théories de l'exécutif unitaire ont surtout été développées et formalisées dans leur forme actuel par Cheney (qui fait visiblement mine de regretter son choix ) - aussi bien cela que le Patriot Act que Guantanamo ont été des avancées absolument majeures dans le déploiement de l'arsenal législatif nécessaires pour "inspirer" nos bons amis (TIL d'ailleurs que le Patriot Act a cessé d'être renouvelé en 2020 "seulement", on peut soupçonner cependant l'esprit d'être resté après la lettre) J'étais tombé récemment sur cet article que j'avais trouvé assez bon où même avant Bush on fait éttat de tentations fortes, spontannées, et persistantesde s'accaparer le maximum de pouvoir possible de la part de l'exécutif bien avant Bush. Ce n'est pas non plus pour rien que FDR est une grande référence pour quelqu'un comme Yarvin (même si je le soupçonne de le mobiliser dans ses analyses essentiellement car c'est un troll de compétition contre les progressistes bas du front et que je pense que la réalité de FDR reste un peu plus nuancée que l'analyse "monarchique" qu'il en fait, il a complètement exploité et accentué le mouvement de structuration du pouvoir américain dont on parle) à sa manière. Ils parlent aussi beaucoup des délégations de plus en plus importantes du pouvoir par le congrès à des agences (thème qui est d'ailleurs au centre de l'actualité juridique US) et de comment la bureaucratie US s'est structue avant cela - tout en rappelant le rôle décisif de cette administration. Pour ma part, ma conclusion est assez banale, mais j'ai l'impression que pour les développements les plus récents, une énorme part de ce facteur pour les évolutions les plus récentes est aussi d'ordre technologique - avec l'augmentation du périmètre d'intervention possible grâce au développement toujours plus poussés des outils de surveillanc (pour augmenter les capacités de contrôle et d'organisation) - afin de répondde à une croissance toujours plus grande en complexité (démographique, financière, capitalistique, hygiénique, etc. etc.) qui engendre aussi des demandes plus complexes - la tentation est devenue beaucoup trop forte pour ne pas utiliser autant d'outils que possibles pour le pouvoir sur les autres, et de la manière la plus affranchie que possible pour soi. Je n'ai pas l'impression que les démocraties font beaucoup mieux à cet égard, le covid étant un exemple éclatant de ces dérives potentielles, même si c'est un trait qui, il me semble, a été encore plus accentué en France par exemple par les tendances "monarchiques" de la constitution. Peut-être aussi un changement important dans le paysage informationnel: j'ai l'impression qu'on serait aujourd'hui assez apathiques par rapport à une affaire comme le Watergate - par exemple l'affaire Paragon en Italie n'émeut qu'assez peu les foules et ne menace en rien le gouvernement, même si les proportions ne sont pas exactement comparables, je trouve tou cela assez grave, mais tout le monde me semble être déjà passé à autre chose là-bas). Profiter du déluge (ou le provoquer ou au moins "encourager" la vague) est une stratégie bien entendue avoué dans le camp de Trump - mais dont profitent evidemment aussi les modèles alternatifs, moins autocrates en théorie, quand ils sont au pouvoir même si cela peut aussi engendré d'autres formes de résistance plus incontrôlables et chaotiques à terme (on peut penser à Georgescu en Roumani et à la réponse du povuoire . En tout cas c'est beaucoup l'impression que me donnne le spectacle français qui a connnu un cas similaire de "war on terror" récemment et a aussi un régime semi-présidentiel et qui voit se développer naturellement avec des formes de défiance dont peuvent profiter à leur manière tout un tas d'acteurs hostiles au statu quo. Les bureaucrates UE ne me paraissent pas forcément spécialement mieux - au moins dans leurs intentions d'étendre le pouvoir qu'ils recherchent évidemment autant que possible. Ce qui se discute parr contre, reste la forme et l'intensité, et quelles en seront les cibles privilégiées.
  20. Moui, autant les gauchistes tendance lib/anarchiste/utopiste ok, ils le détestent -autant la bulle de tankies occidentaux pragmatiques et autoritaires,viscéralement anti-américains et généraleement pro Xi-Jinping est bien réelle, en tout cas sur internet. Je n'ai pas du tout eu l'impression de discuter si rarement que ça avec des gens pour lesquels Xi Jinping était perçu comme un très large moindre mal par rapport à l'impérialisme américain. Des gens pour lesquel l'immense majorité de ce qu'on peut dire de mal sur lui repose sur de la propagande occidentale, les propos sur le traitement des Ouighours une pure affabulation - et la démarche de la Chine responsable de la croissance récente une modernisation du communisme plutôt qu'un abandon de très larges parts de l'idéologie (peut-être que dans certains cas, c'étaient littéralement des bots - mais je connais aussi un type IRLqui partage cette idéologie très clairement, ou qui la partageait la dernière fois que je lui ai parlé). . https://www.theguardian.com/society/2025/mar/13/keir-starmer-abolishes-nhs-england-executive-body Sinon pour revenir au sujet UK, j'avais lu que Starmer avait annoncé la suppression du NHS (principalement pour des prétextes de redondances administratives et d'efficacité), je ne sais pas si ça avait déjà été évoqué ici.
  21. Bon après techniquement, si ce qui l'intéresse c'est réellement l'énergie et l'immigration, c'étaient bien les thèmes de campagne de l'Union. Version milquetoast par rapport à l'AfD, mais c'est bien de ça qu'ils parlent.
  22. En lien avec le sujet de la "désacralisation" ou la perte du sentiment mythique, je lis Arbeit am Mythos de Hans Blumenberg. J'ai pas eu le temps de le lire en entier pour le moment, et je m'en sers surtout pour consolider ma maîtrise de la langue allemande sans avoir spécialement le temps d'organiser ma lecture ou de la ficher (un peu par flemme). Mais ça doit être assez haut dans le top des lectures les plus puissantes que j'ai pu faire, je conseille si le sujet vous intéresse.
  23. Pas spécialement Heideggerien, (même s'il y a des résonances), dans la mesure où son approche me semble trop "génétique" et trop freudienne pour l'être, mais si t'es à la recherche de théorie de ce type , peut-être que tu seras intéressé par les travaux de Georg Northoff et de ses collègues https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2021.717402/full par exemple) c'est de la neurophilosophie d'influence phénoménologique. Sa théorie de la conscience comme seuil de l'intégration spatio-temporelle par les neurones m'avait paru très séduisante. C'est présenté comme une manière de prendre en surplomb la phénoménologie, et certains paradigmes contemporains en sciences cognitives (principe de l'énergie libre et travail des organismes à la diminution de la surprise, codage prédictif), la phénoménologie et la psycho-pathologie/psychanalyse. Pour ce que j'en comprends, c'est présenté comme une "révolution copernicienne" où les différents héritiers du fonctionnalisme, dans le choix méthodologique de focus sur les fonctions du cerveau d'un point de vue presque solipsiste (comme chez Fodor) ne seraient, malgré leurs apports, pas parvenus à apporter de réponses satisfaisantes à l'activité du cerveau, dans sa tentative d'analyse et de décomposition des éléments de sa grammaire, en orientant excessivement le traitement sur ce qu'il serait en mesure de produire lui-même. Le but serait, pour lui de tenter de passer d'un rapport esprit/cerveau ou esprit/corps à un rapport un peu plus dynamique cerveau/monde où la conscience est perçue comme le seuil limite du travail d'intégration spatio-temporelle par les réseaux de neurones, dont le principal travail serait de "traduction" et où le temps perçu serait une sorte de "devise" dans le rapport entre le "soi", son environnement et les concepts et les relations entre les deux. Un de ses angles d'attaque privilégié passe par la différenciation de la perception du temps et de l'espace en psychopathologie, liée notamment à la recherche des variations dans l'analyse de la notion de "soi" C'est envisagé notamment en terme de différences de patterns de rythme, directement au niveau du discours tu peux observer une corrélation entre le discours symptomatique du dépressif ("je n'ai pas d'avenir, je suis exceptionnellement concentré sur moi, tout se passe trop vite, je n'arrive rien à saisir et en même temps le temps passe trop vite pour que je puisse le saisir, je perçois tout avec une lourdeur effroyable et je me sens déjà vieux et déjà en train de vieillir") - avec des difficultés directement observables dans les rythmes d'activation de certains neurones, plus lents dans les fonctions motrices, plus fortes dans les fonctions perceptives en temps de repos (ce qui se traduit, par une augmentation de la concentration sur la notion de soi) - et dont l'autre extrême serait la manie, où la rapidité des neurones est excessive par rapport aux informations à traite et donc où la perception du "soi" est atténuée dans la mesure où l'attention est déplacée ailleurs, "les événements se déroulent de manière beaucoup trop lentes pour moi" Le rythme de soumission à l'information, modèle information en continue, comme vous en parliez plus tôt, dans ses conséquences dépressives, me paraît assez facile à mettre en lien avec une telle approche.
  24. très mauvaise nouvelle non? le gouvernement va être encore + en désespoir de solutions et va sûrement prendre des decisions encore plus contraignantes par la suite, si la vaccination ne sert seulement qu'un peu
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