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Gio

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Tout ce qui a été posté par Gio

  1. On répète : Quand quelqu'un rentre dans l'EN, ça fait pas "un prof de plus" (= il ne grossit pas les effectifs). Il y a un nombre de postes déterminé d'avance, c'est le principe du fonctionnariat. Déterminé à quel niveau à ton avis ?
  2. Comment peuvent-ils admettre quoi que ce soit sur l'État vu qu'ils ne savent pas ce que c'est ? (Et que donc ils ne savent pas qu'ils ont un représentant de l'État en face d'eux.)
  3. Non. Je ne pense pas qu'il faut des fonctionnaires pour enseigner. Et pourtant je ne suis pas responsable du fait que je représente l'État devant mes élèves. Ce qui est du reste sans conséquence sur leur perception à ce propos (qu'ils n'ont pas, en fait) vu qu'ils le savent pas et s'en foutent royalement. Répète après moi : Les élèves ne savent pas ce qu'est un fonctionnaire et ne savent pas ce qu'est l'État, ne savent pas qu'ils sont dans une école d'État, ni qu'ils ont un fonctionnaire en face d'eux. Bon dieu, comment peuvent-ils être endoctrinés à des idées qu'ils ne connaissent et ne comprennent ni d'Eve ni d'Adam ? Comment se fait-il qu'il y ait des libéraux qui aient été éduqués dans l'enseignement public ? Les élèves seraient-ils aussi des individus qui en grandissant sont capables de se forger leur propre opinion ? Pas peut-être. C'est sûr. Quand quelqu'un rentre dans l'EN, ça fait pas "un prof de plus". Il y a un nombre de postes déterminé, c'est le principe du fonctionnariat. Déterminé à quel niveau à ton avis ? Ce qui n'aurait absolument rien changé pour les élèves que j'aurais eu dans le public. Ils auront un prof fonctionnaire quand même. Ce qui prouve bien que je suis pas responsable de ça, puisque, que j'y aille ou pas, cela ne change rien à cela. Oui mais tu parles pas de ça. Tu parles du fait que les élèves ont un fonctionnaire en face d'eux. Que ce soit moi ou un autre, ce sera toujours le cas, je n'y suis pour rien. Quand bien même cela serait rigoureusement exact (ce qui n'est pas le cas), cela suppose implicitement que tu saches ce qu'est un fonctionnaire et que tu saches que tu as un fonctionnaire en face de toi. Or ce n'est pas le cas des élèves.
  4. On peut légitimement être totalement anti-Éducation nationale. Mais pour des raisons qui ont un sens et qui sont fondées sur la réalité. Il y a tellement de choses à reprocher à l'ÉdNat que je ne vois pas l'intérêt ou l'utilité d'inventer des délires insensés pour charger la barque. C'est contre-productif car ça donne l'impression que quelqu'un de sensé ne pourrait rien reprocher l'ÉdNat...
  5. Endoctriné à quelle doctrine ? Okay donc je suis responsable de ça. Par quelle action ? Par le simple fait que je sois rentré dans l'ÉdNat si je t'ai bien compris. Le problème de ton raisonnement c'est que si je n'étais pas rentré dans l'ÉdNat, un autre y serais rentré, et la situation n'eut en rien été différente. Et cette situation (à savoir qu'il y a un représentant de l'État qui enseigne), ni moi ni mon potentiel remplaçant n'en sont responsable, c'est bien les politiques qui déterminent cela, n'est-ce pas ? D'autre part, tu affirmes donc que tous les élèves qui sont passés par l'éducation publique seront amenés à penser, par le simple fait qu'ils ont eu des représentants de l'État en face d'eux (bien qu'ils l'ignorent) que l'éducation doit être délivrée par l'État ? Comment ? En représentant l'État devant mes élèves (alors qu'ils ne le savent même pas) ? (Au fait, tu crois que tous mes élèves m'adorent ?) D'abord on leur montre pas qu'un pays étatiste est une normalité, cela n'a aucun sens, vu qu'ils savent même pas ce qu'est un pays étatiste, n'ont pas la moindre conscience d'être dans une école d'État, ni que je suis un représentant de l'État et ils ne savent pas ce que c'est que l'État. (Et même s'ils le comprenaient, ils en auraient absolument rien à branler tant ça leur semblerait déconnecté de leur réalité.) Ensuite, même en supposant que tout cela puisse avoir le moindre sens et le moindre intérêt dans leur esprit, c'est bien la politique en place (je parle pas directement des politiciens, mais de l'organisation du régime politique au sens général) qui leur montre cela. Pas les profs. Les profs veulent enseigner, mais ce n'est pas eux qui ont décrétés que l'enseignement devait être délivré par l'État et que donc ils seront des représentants de l'État. (Certains sont favorables à cela, d'autres pas, mais la décision est politique. Tout comme le contenu de ce qui est enseigné.) Ensuite, la pensée libérale est accessible à ceux qui veulent l'avoir. Tu fais comme si les élèves étaient des automates passifs. Tu as oublié le "et qui en est fier".
  6. Prenons un cas précis à savoir le mien, vu que je suis prof dans le public. Tu dis que moi, personnellement, je suis responsable du fait que je représente l'État devant mes élèves ? Et que par conséquent je suis responsable de la perception que tu penses qu'ils vont avoir du rôle de l'État ? Le fait que l'enseignement soit fourni par l'État, les profs n'en sont pas responsables, c'est de la politique. 0% parce que cela n'a aucun sens pour eux. Ils ne savent pas non plus qu'il y a des écoles privés "sous contrat". Ni de quel contrat on parle. Ils ne savent déjà même pas qu'ils sont dans une école d'État. Ils ne savent pas ce qu'est l'État d'ailleurs. Ils savent qu'il y a des écoles "publiques" et des école "privées", mais pour eux la seule différence c'est que l'école privée c'est payant. Le rapport avec l'État (notion qu'ils ne comprennent pas) tout ça, ça leur passe largement au dessus. Tu demandes à mes élèves qu'est ce que c'est un État, les meilleurs te répondront : "Bah il y a la France, l'Espagne, l'Italie, l'Amérique, les anglais..." Tu as une image d'épinal du prof à des années lumière de la réalité.
  7. Ha Stuart Tusspot est une fille ? Si j'avais su je n'aurais pas essayé de faire appel à sa raison.
  8. Les profs en tant qu'individus n'y sont pour rien, c'est au niveau politique ça. Et comme dit Bisounours, pour les élèves, tout cela n'a pas le moindre sens. Ils savent d'ailleurs que l'école privé existe par ailleurs et qu'il y a des profs.
  9. En quoi le fait de faire comprendre le théorème de Pythagore ou de faire retenir à quelle date a eu lieu la révolution française ou d'apprendre à conjuguer les verbes ou.... est de la propagande ?
  10. J'irais même plus loin que ça : Bien sûr ce que tu dis est essentiel, pour la plupart c'est avant tout une vocation n'ayant pas le moindre caractère idéologique. Sauf qu'on peut encore te rétorquer qu'il y a des moyens détournés d'enseigner sans passer par l'État, ce qui est vrai. Des moyens plus compliqués, et parfois moins avantageux. Les fonctionnaires ont des privilèges, c'est un fait. C'est qu'il y a aussi autre chose : En tant qu'individu, dans une situation donnée, on doit agir rationnellement, c'est-à-dire avant tout selon notre intérêt propre. Je ne reprocherais pas à un chômeur de toucher le RSA, même si je suis contre ce système. Je ne reprocherais pas à une entreprise de toucher une subvention si elle le peut. Etc. Je suppose que Escondido, pour éviter toute collaboration avec l'ennemi, n'a jamais touché le moindre argent public, n'a jamais pris le train de la SNCF, ne s'est jamais servi du moindre transport public, de la moindre télécommunication publique, du moindre enseignement supérieur public, etc. Prenons une situation bien plus extrême, pour comprendre la logique : En URSS, va t-on reprocher à ceux qui allaient chercher leur ticket de rationnement d'être complices du système ? Il y avait certainement d'autres moyens de se nourrir...plus compliquées... (Est-ce qu'un prisonnier doit refuser de se nourrir sous prétexte que la nourriture lui est fournie par la prison ?) Dans un système totalitaire telle que la Corée du Nord, je ne reprocherais pas à quelqu'un de s'inscrire au Parti communiste si cela lui permet d'avoir une vie plus facile. S'autoflageller parce que l'État a la mainmise sur tout ce qui permet d'obtenir certaines satisfactions, c'est souffrir encore plus à cause de l'État. L'État et les conséquences de ce qu'il fait nous nuisent déjà suffisamment pour qu'on ait pas en plus à se nuire tout seul en plus en s'interdisant de profiter de certains avantages au nom d'une pureté idéologique mal comprise. Parce que le fait de profiter de ces avantages n'altère en rien la nuisance de l'État. Pour paraphraser Bastiat, l'État a deux mains : la main dure et la main douce. Refuser de profiter de la main douce, ne coupera pas la main dure. Cela fera qu'on aura que la main dure, c'est absurde. Bref, profiter des avantages de l'État n'a rien d'infamant dans la mesure où cela ne fortifie en rien le système lui-même. Je l'avais déjà dit jadis : Si je n'étais pas prof dans l'ÉdNat, cela ne changerait absolument pas le système. Cela aurait juste mis quelqu'un d'autre à ma place, probablement pas un libéral. Et peut-être moins compétent que moi vu que c'est un concours au nombre de place limité. Je rappelle enfin qu'une grande partie (peut-être la majorité) des penseurs libéraux ont travaillés pour des institutions publiques, comme par exemple prof d'Université. Pour prendre nos contemporains, c'est le cas de Pascal Salin et Serge Schweitzer (fervents militants étatistes comme nous le savons tous) mais également Hayek, M. Friedman et il me semble même que ce fut le cas aussi de Rothbard. Il en fut de même aux siècles précédents. Adam Smith était douanier, Bastiat député, etc. Tu penses que c'est ce que je devrais faire dans l'immédiat, ouvrir mon collège privé ? Et alors tu devrais fuir, il y a pleins de traîtres parmi nous ! Essaie d'apprendre quoi que ce soit à des collégiens. Tu m'en diras des nouvelles.
  11. Ses parents ne sont pas nécessairement fonctionnaires. Tu sais l'élève en a rien à foutre de tout ça, il est beaucoup plus simple : Prof présent = Cours = Zut on va se faire chier. Prof absent = Cool, en plus j'avais pas fait mes devoirs ! Rien de plus. (En tout cas avant le lycée.) Tu devrais le dire au bureau de l'asso de liborg, car je crains qu'il y ait certains profs et autres fonctionnaires infliltrés. Même dans le bureau.
  12. J'ai remplacé une collègue il y a quelques mois qui était malade, qui doit avoir près de 60 ans, c'était une des seules et unique fois de toute sa carrière qu'elle était absente. Mais en fait ça dépend ce qu'on entend par "absent" : Par exemple, moi en ce moment je donne pas de cours pendant deux vendredi de suite, et comme je vois mes classes qu'une fois par semaine, pour eux ça fait plus de deux semaines d'absences. Or de quoi s'agit-il ? Je n'ai pas le choix : Ce sont des ordres de missions pour des formations (nouveaux programmes toussa) qui m'obligent à ne pas enseigner ce jour pour me rendre aux formations. Mais pour les élèves ou les profs, je suis juste "absent". L'an dernier il m'est aussi arrivé d'être absent pour cause de SNCF... le cours a été rattrapé plus tard.
  13. Bis repetita : J'ai dit que je parlais pas du lycée (ou du supérieur) où là oui, tu peux avoir des tentatives d'endoctrinement. Mais les "marqueurs" que tu mentionnes sont (hélas !) pour la plupart au delà de la capacité de compréhension d'un collégien moyen aujourd'hui. Il faut aussi comprendre que l'école est un lieu qui change très vite parce que les générations se succèdent : entre votre expérience en tant que collégien ou la mienne (qui date d'il y a au moins 15 ou 20 ans) et l'école aujourd'hui, il y a un monde. Parce que c'est plus les mêmes générations d'élèves ou de profs, il y a des différences dans les mentalité, la maturité, l'enseignement... Donc on endoctrine les élèves par le simple fait d'exister ? Non seulement c'est inexact, mais en plus pour les élèves (rappel : on parle pas du lycée ou du supérieur) tout cela n'a aucune signification particulière. C'est plus tard éventuellement qu'ils feront des interprétations. Pas nécessairement positives.
  14. Blague en anglais (seuls les vrais comprendront) : — Hey, what's matter ? — Nevermind.
  15. Ah non mais ce n'est pas ce que je suggère.
  16. C'est pas un journaliste : regarde le nom de l'auteur de l'article. Par contre ça date d'il y a un an. Les commentaires sont comiques. Tu as le classique "on peut mentir et truquer pour la bonne cause" : (On dirait un personnage de Atlas Shrugged) mais il y a quand même des gens un minimum honnêtes :
  17. C'est bien ce que je disais, le lycée (ou le supérieur) c'est différent. Parce que là précisément les élèves commencent à avoir une compréhension et à être sensible à ces choses là. C'est pas du tout la même histoire à l'école primaire ou au collège. Moi je parle pas du lycée ou du supérieur. Non c'est juste que tu me parles du lycée alors que moi je n'en ai parlé, au contraire j'ai dit dès le début que c'était différent. Ouais, ça va pas bien loin quoi, tu parles d'un endoctrinement. Je doute que ça détermine grand chose pour la suite. Et surtout : Vous en aviez quelque chose à foutre ? (Permet moi de douter que pour un collégien le mot "libéral" évoque quelque chose...) Est-ce qu'il vous demandaient d'approuver ? En soi c'est pas parce qu'il explique pourquoi il manifeste qu'ils vous demandaient d'approuver. C'est pas anormal d'expliquer à ton public les raisons de ton absence. Fussent-elles de mauvaises raisons. Cela n'empêche pas chacun de se faire son opinion. Rien à voir avec un endoctrinement généralisé de l'école sur les gamins.
  18. À qui ? À des collégiens ?
  19. Sur ce que tu enseignes, il en retiennent et en comprennent quand même 10%. C'est mieux que 0.
  20. Je dis pas qu'il y avait pas de l'idéologie qui est passé par là, mais tu sais, entre ce qui est enseigné et ce que comprennent les élèves...
  21. Comme je le disais, j'ai passé plusieurs journées ces derniers temps à faire passer des élèves de 3e pour l'oral blanc d'histoire des arts. J'en ai vu défiler un paquet. 95% avaient appris par cœur une fiche qui leur avait été donné sur le sujet sur lequel ils sont tombés. Pratiquement aucun ne comprenait ce qu'il racontait. Ils pourraient apprendre par cœur des phrases dans une langue étrangère qu'ils ne comprennent pas, ce serait la même chose.
  22. Et ça venait de son prof ou de son manuel, sûr ? Parce que cette idée peut provenir d'ailleurs...
  23. Ouaip, mais ça change rien à ce que je disais. Ils peuvent ne pas être d'accord. Mais une fois encore, il y a une différence entre expliquer un truc et le justifier. Par exemple c'est pas parce que tu explique le socialisme, son fonctionnement, ses buts, etc...que tu l'approuves. Les profs et les instits essaient surtout je pense d'expliquer aux gamins le monde dans lequel nous vivons. Avec sa connerie aussi, oui. Donc tu es amené à expliquer que les choses sont comme ça, et ensuite quand tu dois expliquer pourquoi, tu dois expliquer ce qu'ont à l'esprit les gens qui ont fait que c'est comme ça...même si tu trouves ça con. Après, les élèves ont ou auront un esprit critique. Idéalement, après que tu ait expliqué que les choses sont comme ça et pourquoi, il faudrait aussi expliquer qu'il y a d'autres personnes qui ne sont pas d'accord, mais tu es confronté à plusieurs problèmes : Déjà tu vas avoir du mal à faire comprendre et à faire retenir aux élèves le truc de base, alors si en plus tu compliques le truc... Ensuite tu as des tas d'opinions anti-système, sur quelle bases tu les choisis sans être partial ?
  24. Bah c'est que ton frère avait une capacité de compréhension supérieur aux capacités moyennes d'un élève de 3e. (Et c'est aussi parce qu'il était en 3e, c'est la fin du collège.) Il sera donc capable de rectifier le truc facilement plus tard. Mais est-ce qu'il t'as vraiment sorti que c'était "grâce" à l'État en tant que concept général ? Ou seulement que ces mesures avaient été mises en place par ce gouvernement là ? (Ce qui est seulement un fait historique...)
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