free jazz

Tout dépend comment c'est fait, par qui, si c'est une sortie bien ordonnée ou subie, si la dette est restructurée sur le modèle islandais, il y a plusieurs scénari possibles. En tout cas une chose est sûre, il n'y a plus de bonne solution : tous ceux qui prévoient l'apocalypse, ou au contraire une solution miracle sont des démagogues. Lis l'article de Charles Gave, on voit que ça a marché du tonnerre : la dette a explosé avec le chômage, on rentre en décroissance, la démocratie à cédé la place à un Diktat de despotes pas éclairés qui sont capables de braquer les citoyens pour conserver leur pouvoir. "Cinq ou six pays européens sont en faillite ou en quasi faillite, le chômage atteint 25 % en Espagne, 50 % chez les jeunes de l’Europe du Sud, nos systèmes bancaires sont en danger d’implosion et l’Allemagne donne des ordres a tout le monde…Tout le contraire de ce qu’ils nous avaient vendu."

Le grand mensonge est de faire croire que c'est la dette des chypriotes qui explose. L'Etat chypriote est moins endetté que l'Etat français ou allemand, italien... Mais comme l'Etat grec, il est particulièrement corrompu. C'est son système bancaire démesuré (plus de 8 fois le PIB) et gorgé de titres pourris qui explose après une bulle immobiliaire provoquée par l'euro (comme en Espagne ou en Irlande), transformée en bulle obligataire, dont les créances sont détenues par des banques européennes, principalement grecques, françaises et allemandes. C'est donc la suite de la banqueroute grecque, sauf que l'île est aussi une plaque tournante des intérêts russes. Donc encore une fois, à aucun moment il ne s'agit de sauver la population chypriote ou de garantir son épargne. Mais au contraire de les couler pour sauver les banques, en socialisant les pertes et la dette financière, en spoliant les épargnants pour ne pas faire payer les créanciers imprudents. Ce qui veut dire fuite de capitaux massive, hausse des taux et faillite inévitable, comme en Grèce. Le peuple chypriote doit d'abord s'en prendre au système corrompu qui effectue un braquage sur leurs économies et leurs ressources naturelles, c'est-à-dire celui des eurocrates et de l'oligarchie politico-bancaire. Cet article est assez clair: http://www.economiematin.fr/les-experts/item/4092-chypre-restructuration-dette-plan-sauvetage

En théorie ce n'est pas possible juridiquement, ce n'est pas prévu par les Traités. Mais comme les défauts, le rachat des dettes souveraines par la BCE, la saisie des dépôts, etc. Donc ça se passera dans la nuit, par surprise, de préférence un week end, après une réunion discrète à Bruxelles de l'Eurogroupe sous la direction de Schäuble. De toute façon ce serait la meilleure chose pour Chypre, qui pourrait se tourner vers la Russie pour renflouer ses banques, si toutefois la Troïka renonce à son projet stupide de saisir les avoirs russes.

Cela dépend de ce que tu appelles la "cause de la liberté". Mais je reconnais, contrairement à toi, ne pas avoir l'âme d'un militant politique. Je suis beaucoup trop individualiste pour ça. Contrepoints n'est tout de même pas un journal anarcap et heureusement, il intègre une diversité de points de vue. En effet, il ne faut pas oublier le second argument, bien plus profond : c'est la faute au gouvernement. Tu es le premier dans ce fil à parler de conservatisme et à désigner des ennemis "séïdes de l'Etat" à la vindicte. Il n'y a aucun complot pour te nuire ou pour prendre le pouvoir, je te rassure. En sus on apprend que les libéraux conservateurs seraient complices du sang contaminé (Thatcher?), et pourquoi pas des épidémies de cancer ou des lasagnes au cheval (Cameron, Farage?). C'est intéressant, mais avec ce procès politique on s'éloigne un peu du sujet, ne crois-tu pas.

Voilà un bel étalage rageur de vantardise, c'est dommage que tu préfères te faire mousser en pontifiant que répondre sur le fond.

En tout cas je comprends mieux pourquoi les russkofs ne sont pas prêts de lâcher la Syrie, et que la spoliation des avoirs russes par les apprentis-sorciers de Bruxelles sent de plus en plus mauvais, surtout si l'Otan, la Turquie et Flanby s'en mêlent. Pour le coup je crois qu'on n'est plus seulement dans l'économie mais dans la géopolitique.

C'est sûr que ça tranche avec Flanby. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ItLxQ-RDmLU

Ce n'est pas une raison pour exonérer de toute responsabilité le joueur maladif et accroc à la roulette, qui joue 100 fois la somme qu'il peut payer en gageant ses mises sur les dépôts qui lui ont été confiés parce qu'il promettait une gestion prudente de bon père de famille. Jusqu'à faire sauter la banque du casino. Alors certe dans un monde obéissant à des lois rationnelles, sans hybris, sans cygne noir, sans oligarchie financière, sans aléa moral, le type aurait dû être interdit de casino depuis longtemps et aurait dû essuyer les pertes de sa poche, sans appeler au secours les autorités complaisantes. Certes parfois quand la banque saute, ça relève du pénal quand il s'appelle Madoff, Kerviel ou la Baleine de Londres. Mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties, personne ne lui a braqué un flingue sur la tempe pour l'obliger à jouer au casino dans des tripots obscurs de Macao, tout en sachant pertinemment que la roulette est truquée par ceux-là mêmes qui parient sur ses pertes et lui font miroiter des gains mirobolants, comme tout escroc habile au bonneteau. Or dire que c'est uniquement la faute des autorités complaisantes, des faux monnayeurs et des mauvaises règles du casino, que les comportements vicieux des joueurs invétérés ne font pas partie du problème, c'est se bercer d'illusions. Tout ça pour répéter ce que j'avais dit plus tôt, et ce que Mélodius vient de suggérer, à savoir qu'il faut distinguer entre le parti du moindre mal et l'idéalisme naïf quand il confine à l'aveuglement idéologique.

Je sais que Charles Gave n'a pas toujours bonne presse par ici, mais c'est un des rares analystes français à qui il reste deux sous de bon sens et qui comprenne quelque chose à la situation actuelle (même si je ne partage pas son optimisme sur les vertus de la démocratie libérale et qu'il est un peu trop clément envers les banques). Sur Chypre : Chypre: Plus qu’un crime, une faute Sur l'élection italienne : Elections Italiennes ou quand les Oints du Seigneur ramassent un raclée

Le Plan bleu avait pour objectif de s'emparer des champs de limonade du Caucase, parce que malgré les ingénieux ersatz des chimistes allemands, les blindés ne roulaient pas qu'au lait de chèvre.

D'accord pour les passions, mais il ne faut pas être idéaliste. Les passions nationalistes au début du XXès ne viennent pas de nulle part, elles sont produites par des populations qui ont certaines caractéristiques de groupe : nombre, espace, religion, densité, race, langue, éducation, climat, etc. Comme disait Pareto, la lutte entre les Tchèques et les Allemands en Bohème était plus intense que celle entre le prolétariat et les capitalistes en Angleterre. A ton avis pourquoi les allemands ont filé vers Stalingrad en attaquant la Russie?

Bien sûr ce ne peut être une cause, au sens d'une théorie englobante. Mais on ne comprend pas la première guerre mondiale sans étudier l'intrication des populations dans les Balkans et dans les empires Austro-Hongrois ou Ottoman. On ne comprend pas la seconde sans étudier le rapport des populations germaniques aux slaves, etc.

Je crois que tu cherches un contre-pied un peu trop exclusif par rapport à la conception matérialiste vulgaire des relations internationales. Le réalisme n'exclut pas que les rapports de puissance utilisent des ressources et que ces ressources soient le nerf de la guerre, c'est-à-dire que l'explication géopolitique porte sur les moyens et non le but, d'où l'erreur fréquente qui consiste à les extrapoler abusivement. D'autre part tu oublies que le premier facteur de la géopolitique c'est la population et non les ressources naturelles.

La paix c'est l'Euro, et la guerre c'est la paix : on y est. Et dans le laboratoire chypriote, la liberté c'est l'esclavage. En Grèce aussi ils avaient commencé par dire non à la Troïka et puis Papandreou a été remplacé par un type de Goldman Sachs. Donc ça sera la même punition, les eurocrates vont leur tordre le bras en les faisant revoter et en menaçant de leur couper les vivres, comme ça été le cas à chaque vote négatif. Dans le cas contraire ils seront éjectés de l'eurozone, et ça serait sans doute la meilleure chose qui puisse leur arriver. Ainsi qu'à nous, car ça signifierait la fin des illusions et le retour brutal à la réalité.

Les saillies d'Anne-Marie Le Pourhiet contre la censure qui ont mis en émoi le sphincter de BRP, au point qu'il se fait fort de fomenter une cabale contre Taddéï en dressant une liste d'invités à problèmes, qui "pervertissent le débat démocratique".

Très bon ce jazz fusion japonais des années 70, en plus là il semble visiblement inspiré par le souffle de Pharoah Sanders. Merci pour la découverte. Le clip est super aussi avec son côté arty surréaliste. Mais il faut écouter la version studio du morceau pour prendre pleinement la mesure du talent de ces suisses, aidés ici il faut le saluer, par le magicien Fred Frith. http://www.youtube.com/watch?v=oXuSHmhPso8

Rien de personnel, d'autant que je n'y connais que dalle en dubstep, mais plutôt d'accord avec Jim, c'est assez mauvais, en sus le clip est douteux. On dirait du sous sous Amon Tobin. Pour les breaks et les infrabasses insidieuses je préfére Otto von Schirach.

Voilà.

Son remplaçant Cazeneuve est un clone de Cahuzac, ça ne changera rien de ce côté. Maintenant que Cahuzac est sorti de son rôle de matraqueur fiscal, on va enfin pouvoir le célébrer comme un héros libertarien de l'évasion. Ceci dit il est savoureux que Cahuzac, qui n'avait que la lutte contre la fraude fiscale à la bouche sur les plateaux télé, tombe par le péché qu'il dénonçait.

Oui mais c'est mieux que les commentaires de Libé et l'abus de prOn mène aux accrocs qui maraudent par ici. http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=834648Licra2.png'>

Mieux que les kikoulolcats. http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=178612Conseildenfants.png'> http://www.citoyendedemain.net/pratiques/conseil-enfants

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne un idiot du village qui cherche des boucs-émissaires reste un idiot quelque soit son idéologie, socialiste ou libertarienne. Pour ma part j'ai d'autres chats à fouetter de toute façon, que jeter la pierre à une page Fb. Donc je ne vais pas critiquer en jouant contre mon camp, mais on a quand-même le droit de rigoler de leurs âneries.

Justement je me demandais dans quelle mesure le braquage chypriote et la ligne très dure de Merkel ne pouvait pas aussi être interprétés en partie, à la lumière d'une tentative de faire main basse sur Aphrodite, cet énorme gisement de 200 milliards de mètres cubes sur lequel lorgne aussi la Turquie qui avait envoyé patrouiller des navires de guerre dans le coin.

Le modèle du cycle infernal inflation-déflation, on y est déjà. Demande-toi plutôt si les islandais auraient pu restructurer leur dette à leurs conditions s'ils avaient été dans l'euro, ou si les suédois auraient pu mener leur politique de libéralisation avec un taux de change fixe. Voilà une réflexion intéressante, qu'on ne manquera pas de rappeler quand la panique bancaire s'étendra et qu'un braquage similaire des épargnants par la Troïka interviendra en Espagne ou en France. Il faut dire Longlet et Toutou.

Ben voyons. Tu me sors de but en blanc une réduction ad hitlerium de très, très bas niveau, et c'est moi qui ferais un sophisme. Ta remarque est particulièrement naïve et montre que tu n'as pas du tout commencé à réfléchir au problème de l'intégration européenne. Sur ce point je te renvoie à la critique de Milton Friedman, Hayek ayant exprimé une objection similaire contre la construction de la monnaie unique : " L'euro va être une grande source de problèmes, non pas une source d'aide. L'euro n'a pas de précédent. Autant que je sache, il n'y a jamais eu d'union monétaire, lançant une monnaie fiduciaire, composée d'États indépendants. Il y a eu des unions basées sur l’or ou l'argent, mais pas sur de la monnaie fiduciaire – monnaie vouée à faire de l’inflation - lancée par des entités politiquement indépendantes. Les États-Unis sont une zone de monnaie commune. L'Australie est aussi une zone de monnaie commune. Les caractéristiques qui rendent l'Australie et les États-Unis favorables à une monnaie commune sont que les populations y parlent toutes la même langue ou une langue approchant ; il y a le mouvement libre des gens d'un point à un autre du pays de sorte qu’il y a une mobilité considérable ; et il y a beaucoup de flexibilité des prix et, dans une certaine mesure, des salaires. Enfin, il y a un gouvernement central qui est grand comparé aux gouvernements des États locaux de sorte que si des circonstances spéciales affectent une partie du pays défavorablement, il y aura des flux de fonds en provenance du centre qui auront tendance à fournir des compensations." http://www.contrepoints.org/2012/07/31/92198-milton-friedman-avait-prevu-la-crise-de-leuro