Taisei Yokusankai Posté 13 avril 2005 Signaler Posté 13 avril 2005 Mais au moins, il n'est pas resté pleurnicher sur le bord comme Marc le fait, en demandant à ce qu'on écoute ses super idées mais que ce soit quelqu'un d'autre, le peuple français, qui prenne le risque à sa place. <{POST_SNAPBACK}> C'était bien ce que je voulais insinuer: Marc ne veut pas prendre la responsabilité d'un éventuel fiasco, preuve qu'il n'y croit pas.
Etienne Posté 13 avril 2005 Signaler Posté 13 avril 2005 Ainsi, ma proposition entend compenser de trés faibles taux directeurs par des perspectives de trés forte croissance consécutives à la défiscalisation des entreprises, à l'allègement sensible des taux d'intérêt et à la forte baisse des prix que les deux premières mesures permettront. <{POST_SNAPBACK}> Ce qui s'effectuera tout naturellement, si jamais la seconde condition est réalisée, puisque les investisseurs auraient plus besoin de capitaux, et la confiance dans le futur s'en trouverait renforcée. Juste laissez-faire, en somme!
Evildeus Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 Si des taux d'intérets faibles n'avaient aucune conséquences économiques à part la forte croissance, pensez vous que les hommes politiques n'en aurait pas usé? Je vous fais remarquer que l'inflation provient en quasi-totalité de la création de crédit, que permet d'autant plus des taux faibles. In fine, un monde ou les taux d'intéret seraient imposés à faible niveau (voire nul), se transformerait en une économie d'inflation et se terminerait par une crise économique monstre.
MARC Posté 14 avril 2005 Auteur Signaler Posté 14 avril 2005 Eti-N perçoit bien ma conception des choses. A ceci près que la confiance a besoin d'être suscitée et les intérêts de chacun défendus dans le cadre d'un projet de réforme tel que celui que je propose, i.e qui sache gérer la conjoncture présente en vue de concilier au mieux les attentes de toutes les parties prenantes. Quant au fait que je me lance ou pas en politique ou dans la création de ma boîte, si tous ceux qui ont envie de le faire devaient passer à l'acte, il y aurait plus de partis ou d'entreprises que d'électeurs ou de consommateurs, ce qui serait bien sûr assez gênant ; c'est pourquoi il me paraît plus réaliste de faire évoluer les structures existantes dans le cadre d'échanges et actions constructives avec les personnes animant ces structures.
Patrick Smets Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 il y aurait plus […] d'entreprises que […] de consommateurs, ce qui serait bien sûr assez gênant ; En quoi serait-ce génant ?
Chitah Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 Quant au fait que je me lance ou pas en politique ou dans la création de ma boîte, si tous ceux qui ont envie de le faire devaient passer à l'acte, Non, tu n'as pas "envie de le faire", car si c'était le cas, tu t'interrogerais sur les moyens à mettre en oeuvre si tu devais monter l'entreprise dont je te parle, un institut d'émission monétaire. D'ailleurs, sois honnête: tu n'y as jamais pensé de ta vie, pour toi l'instrument de la réforme de la société ne peut être que la force, cela ne peut passer que par l'Etat. A la fin des années 70, deux personnages pensaient que la manière dont les industriels fabriquaient des ordinateurs n'était pas optimale. Ils pensaient tout deux que les produits étaient très mal fait, et ont tout fait pour convaincre des gens pour s'associer, pour financer, et pour concervoir de meilleurs produits. Ces deux personnages sont Bill Gates (Microsoft) et Steve Jobs. Comment aurait fait Marc? Il serait entré dans un parti politique, aurait proposé la création du Ministère de l'Informatique, et aurait imposé une solution via l'Etat, en monopolisant le marché. Voilà exactement ce que je te reproche, Marc, mais je ne suis pas sûr de m'être bien fait comprendre. il y aurait plus de partis ou d'entreprises que d'électeurs ou de consommateurs, ce qui serait bien sûr assez gênant ; Ah bon? Que l'offre soit pléthorique est génant, maintenant? Dans le cadre du marché de la boulangerie, on sait qu'il existe des dizaines de milliers, probablement même des centaines de milliers d'entreprises en activité. C'est même le cas de beaucoup de marchés existant actuellement. De quoi parles-tu donc? Je ne comprends donc pas cette raison, elle n'est pas valable du tout, Marc. c'est pourquoi il me paraît plus réaliste de faire évoluer les structures existantes dans le cadre d'échanges et actions constructives avec les personnes animant ces structures. Ce n'est pas plus réaliste, c'est tout simplement plus facile: plutôt que de chercher la coopération dans la réforme, tu choisis la force, en passant par l'Etat.
MARC Posté 14 avril 2005 Auteur Signaler Posté 14 avril 2005 S'il y a des milliers de boulangeries, c'est parcequ'il y a des milliers de quartiers, villes et villages pour les faire subsister ; or, pour tout un pays, il n'y a qu'une seule personne reconnue et habilitée à occuper le poste de chef d'Etat, de gouvernement ou de ministre de l'Economie, idem pour un chef de parti ou d'entreprise, ce qui fait que si tout le monde se met à jouer au chef, ce sera la "chienlit", pour reprendre l'expression d'un de nos plus célèbres dirigeants ; c'est d'ailleurs ce qui se passe à l'heure actuelle avec tous les blocages corporatistes et les rivalités des hommes politiques. C'est pour celà que le dialogue a ses limites et que la force de l'autorité légitime doit bien finir par imposer sa décision, aussi bien au niveau de l'Etat que de l'entreprise ; le tout est que cette décision soit la meilleure possible, i.e la plus perspicace, qui trouve le meilleur compromis entre audace et réalisme, imagination et pragmatisme, aprés concertation, observation et analyse. Quant à une entreprise, pour subsister, elle doit savoir répondre à un besoin d'un marché tout en étant assez forte pour résister aux pratiques de la concurrence, et, en matière de monopolisation ou obstruction, Microsoft a montré qu'elle en connaissait un rayon.
ibinico Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 D'après ce que j'ai compris, Marc n'est simplement pas un révolutionnaire : plutôt que de se battre pour avoir le droit de créer sa propre monnaie, il préfère utiliser ce qui existe déjà. Cela dit, il veut tout défiscaliser, et encore si je suis bien, que la banque des banque, celle qui décide de tout, impose un taux 0. Ce dernier point est plutôt gênant, mais sinon le reste parait correct. Normal qu'on ait pas envie de se battre contre la France et Bruxelles pour une monnaie.
Patrick Smets Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 le tout est que cette décision soit la meilleure possible, i.e la plus perspicace, qui trouve le meilleur compromis entre audace et réalisme, imagination et pragmatisme, aprés concertation, observation et analyse. Marc Tollinchi, je suppose ?
Largo Winch Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 C'est pour celà que le dialogue a ses limites et que la force de l'autorité légitime doit bien finir par imposer sa décision, aussi bien au niveau de l'Etat que de l'entreprise Aïe, aïe, aïe… quelle horreur…
Chitah Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 S'il y a des milliers de boulangeries, c'est parcequ'il y a des milliers de quartiers, villes et villages pour les faire subsister ; or, pour tout un pays, il n'y a qu'une seule personne reconnue et habilitée à occuper le poste de chef d'Etat, de gouvernement ou de ministre de l'Economie, idem pour un chef de parti ou d'entreprise, ce qui fait que si tout le monde se met à jouer au chef, ce sera la "chienlit", pour reprendre l'expression d'un de nos plus célèbres dirigeants ; c'est d'ailleurs ce qui se passe à l'heure actuelle avec tous les blocages corporatistes et les rivalités des hommes politiques.C'est pour celà que le dialogue a ses limites et que la force de l'autorité légitime doit bien finir par imposer sa décision, aussi bien au niveau de l'Etat que de l'entreprise ; le tout est que cette décision soit la meilleure possible, i.e la plus perspicace, qui trouve le meilleur compromis entre audace et réalisme, imagination et pragmatisme, aprés concertation, observation et analyse. Quant à une entreprise, pour subsister, elle doit savoir répondre à un besoin d'un marché tout en étant assez forte pour résister aux pratiques de la concurrence, et, en matière de monopolisation ou obstruction, Microsoft a montré qu'elle en connaissait un rayon. <{POST_SNAPBACK}> Je pense que la réponse n'est pas à la hauteur des questions que je te pose, Marc. Pour simplifier: ne réagit qu'à ce qui suit, dis-moi exactement ce que tu penses en lisant ceci: A la fin des années 70, deux personnages pensaient que la manière dont les industriels fabriquaient des ordinateurs n'était pas optimale. Ils pensaient tout deux que les produits étaient très mal fait, et ont tout fait pour convaincre des gens pour s'associer, pour financer, et pour concervoir de meilleurs produits.Ces deux personnages sont Bill Gates (Microsoft) et Steve Jobs. Comment aurait fait Marc? Il serait entré dans un parti politique, aurait proposé la création du Ministère de l'Informatique, et aurait imposé une solution via l'Etat, en monopolisant le marché. Voilà exactement ce que je te reproche, Marc, mais je ne suis pas sûr de m'être bien fait comprendre. La partie en rouge, c'est très exactement l'équivalent de ce que tu as écrit, Marc: Si tous les prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises sont supprimés, les taux directeurs de la banque centrale ramenés à 0% et les taux à long terme des banques de détail légalement plafonnés à 1,5%/an, l'ensemble des prix à la consommation peuvent être divisés au moins par deux sans obérer la rentabilité des entreprises. Tu as des idées, c'est bien, tu penses que la monnaie est mal gérée, moi aussi. Maintenant, nous autres libéraux proposons de te donner ta chance, et de monter ton institut d"émission monétaire. Pourquoi refuses-tu?
Calembredaine Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 Aïe, aïe, aïe… quelle horreur… <{POST_SNAPBACK}> J'allais le dire. Ce type est dangereux.
Etienne Posté 14 avril 2005 Signaler Posté 14 avril 2005 Eti-N perçoit bien ma conception des choses. A ceci près que la confiance a besoin d'être suscitée et les intérêts de chacun défendus dans le cadre d'un projet de réforme tel que celui que je propose, i.e qui sache gérer la conjoncture présente en vue de concilier au mieux les attentes de toutes les parties prenantes. <{POST_SNAPBACK}> Non, je te dis que précisement ta "conception" est totalement inutile, car ce sont les taux d'intérêts faibles qui sont la conséquence d'une confiance dans le futur, et a fortiori d'une croissance (je parle, si jamais les taux d'intérêts sont fixés librement); et non la cause de cette confiance. Alors, rien ne sert de fixer des taux d'intérêts faibles, si les conditions ne sont pas réunies, et le meilleur moyen de faire cela : c'est la fixation libre des prix, et des taux d'intérêts.
MARC Posté 15 avril 2005 Auteur Signaler Posté 15 avril 2005 Si tout un chacun avait le droit de créer son institut monétaire, alors oui, pour le coup, nous serions confrontés à une crise économique majeure, plus personne n'ayant envie ou besoin de travailler puisqu'il lui suffirait de tourner sa propre planche à billets pour avoir tout l'argent qu'il désire … !!! Bonjour, au passage, l'hyperinflation digne de l'Allemagne de l'Entre-Deux-Guerres !!! Ceci dit, comme je l'ai déjà précisé, le pouvoir ne me fait pas peur et je me sens tout à fait capable de mettre en oeuvre des réformes de fond à des postes de premier plan ; mais il va de soi que je suis loin d'être le seul à avoir ces capacités, à commencer sûrement par toi, Chitah, et que le choc des vaines ambitions personnelles a fait et continue de faire assez de mal à l'ensemble des pays pour que nous ayons un tant soit peu le sens des responsabilités en nous rangeant sous la bannière de tel candidat ou tel parti, tout en nous présentant aux investitures de ce parti ou en participant à ses débats pour tâcher d'infléchir les choses dans le sens qui nous paraît bon ; c'est ce que les Américains savent trés bien faire dans le cadre des conventions qui désignent les candidats, notamment bien sûr à la Présidence. Quant au libéralisme, il n'est pour moi qu'un moyen efficace pour garantir la cohésion sociale française en fonction des défis du moment ; il a donc besoin d'être régulé à cette fin, étant donné qu'il n'a pas seulement pour vocation de se borner à de libres échanges de gré à gré entre producteurs et consommateurs ; s'il devait s'enfermer dans cette vision limitée des choses, il finirait par être confronté, comme il l'est déjà d'ailleurs dans le monde entier, à toute une série de déséquilibres sociaux et politiques qui affecteraient sa bonne marche, avec, entre autres, la reprise de la piraterie qui menace de plus en plus les échanges maritimes dans le Sud-Est asiatique ; qu'ils le veuillent ou non, les producteurs et consommateurs libéraux ne sont pas seuls au monde et éprouvent eux-mêmes des besoins, notamment en matière de police et de justice, à la satisfaction desquels ils doivent contribuer et auxquels le marché ou les seules initiatives privées ne peuvent répondre.
Etienne Posté 15 avril 2005 Signaler Posté 15 avril 2005 Si tout un chacun avait le droit de créer son institut monétaire, alors oui, pour le coup, nous serions confrontés à une crise économique majeure, plus personne n'ayant envie ou besoin de travailler puisqu'il lui suffirait de tourner sa propre planche à billets pour avoir tout l'argent qu'il désire … !!! Bonjour, au passage, l'hyperinflation digne de l'Allemagne de l'Entre-Deux-Guerres !!! <{POST_SNAPBACK}> Parce que tu crois que pour perdurer, les instituts monétaires vont se mettre à émettre à tord et à travers? C'est sur que cela sera vachement efficace pour leur businness. Allons, allons. Tu veras ce qui se passera : un peu comme en Turquie, il y a quelques temps. Le gouvernement fait marcher à fond à la planche à billet, du coup les Turcs n'avaient plus confiance dans leur monnaie, et l'échangeait en Deutsche Marks. Maintenant, c'est en Euro. S'il y a possibilité d'hyperinflation, et que cette possibilité est rédhibitoire, c'est précisement parce que le marché est non libre, et monopolisé par la Banque Centrale nationale : comme tu l'as si bien dit, cf. les années 20 sous la République de Weimar. Et puis, soit dit en passant, par le même raisonnement que celui que tu viens de tenir, tu peux justifier la nationalisation des banques de dépot, comme cela a été fait en 1981. En effet, quelle différence y a-t-il entre l'emission de monnaie d'une banque centrale, et l'émission de prêts et donc de monnaie d'une banque de dépôt? Aucune. C'est comme si tu me disais que les banques chercheraient naturellement à avoir un ratio de solvabilité très faible, et qu'ainsi elles ne pourraient que mener à la faillite ses clients. Et cela se passe-t-il comme cela, actuellement? (Je passe sur le deuxiéme paragraphe, c'est un peu du discours politique incantatoire, vide) Quant au libéralisme, il n'est pour moi qu'un moyen efficace pour garantir la cohésion sociale française en fonction des défis du moment ; il a donc besoin d'être régulé à cette fin, étant donné qu'il n'a pas seulement pour vocation de se borner à de libres échanges de gré à gré entre producteurs et consommateurs ?–? Ben, tu n'as pas compris grand chose à la philosophie libérale, en ce cas. Je te propose un peu exercice de définition de termes qui me sont étrangers : qu'est ce que la "cohésion sociale française"? Comme est-ce qu'une position philosophico-économique (le libéralisme) peut-être régulé? Qu'est ce que cela veut dire? Tu parles à la place aussi du "libéralisme", qui n'a pas vocation à se borner à des libres échanges ? Le libéralisme, jusqu'à preuve du contraire n'est pas une personne. Je dirai même plus, au contraire d'une société socialiste, la société libérale est celle où les hommes décident de leur sort, et ne se défaussent pas sur les autres. La société libérale, se borne donc, à ce qu'elle estime bon, de se borner tous les jours! s'il devait s'enfermer dans cette vision limitée des choses, il finirait par être confronté, comme il l'est déjà d'ailleurs dans le monde entier, à toute une série de déséquilibres sociaux et politiques qui affecteraient sa bonne marche, avec, entre autres, la reprise de la piraterie qui menace de plus en plus les échanges maritimes dans le Sud-Est asiatique Je ne citerai qu'une phrase : "La pauvreté est la condition initiale de l'homme." A partir de là, je ne comprends pas l'évocation des "déséquilibres sociaux et politiques". qu'ils le veuillent ou non, les producteurs et consommateurs libéraux ne sont pas seuls au monde et éprouvent eux-mêmes des besoins, notamment en matière de police et de justice, à la satisfaction desquels ils doivent contribuer et auxquels le marché ou les seules initiatives privées ne peuvent répondre. C'est une peu plus compliqué que cela, mais je ne te contesterai pas cette thèse. Je la laisse à nos amis anarcaps, puisque la critique m'interesse sur le sujet autant que toi.
MARC Posté 17 avril 2005 Auteur Signaler Posté 17 avril 2005 Une monnaie n'est solide que dans la mesure ou celui qui l'émet inspire confiance et que les acteurs économiques l'estiment à la hauteur de ses ambitions en matière de quantité de monnaie émise et de capacité à garantir la solvabilité, la valeur du volume d'échanges qu'il prétend exprimer. Ainsi, ne concurrence pas l'euro ou le dollar américain qui veut ; seule la roupie ou le yuan pourront peut-être le faire d'ici une dizaine d'années si la croissance de l'Inde ou de la Chine se poursuit à son rythme actuel. Il est vrai que, dans le cadre des systèmes de troc comme les systèmes d'échanges locaux qui se pratiquent de plus en plus, un groupe limité et localisé d'acteurs économiques peut convenir des termes des échanges entre ses membres, mais un tel système est évidemment sans commune mesure avec celui régissant les principales monnaies mondiales et sur lequel il convient de peser pour pouvoir mener à bien le genre de réforme de fond que je défends, laquelle cherche à concilier confiance, croissance, bénéfices personnels et cohésion sociale. Le deuxième paragraphe de mon précédent message est tout sauf incantatoire puisqu'il entend exprimer les conditions nécessaires à l'exercice constructif et responsable de la démocratie. Quant au libéralisme, il a largement démontré et démontre encore qu'il s'y entend à merveille pour exploiter la misère au profit de quelques uns, fausser les conditions d'une saine concurrence ou encore être tout à fait étranger à l'exigence de la solidarité ou de la cohésion sociale. Ainsi, par exemple, le seul marché privé des assurances est tout à fait inadapté pour répondre au besoin d'assistance croissant des personnes âgées, lesquelles se verraient obligées de payer des polices d'assurance hors de prix pour avoir droit à l'aide à domicile sur seuls fonds privés, les compagnies d'assurance ne pratiquant des tarifs décents qu'envers des personnes dont elles estiment qu'elles n'ont pas ou peu besoin de leurs garanties. Une société où l'on s'exploite ou se laisse crever les uns les autres ne me paraît guère enviable. La montée actuelle du non à la constitution européenne se nourrit d'ailleurs largement de ces failles du libéralisme et de la légitime défiance qu'elles inspirent.
Sous-Commandant Marco Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 […]Quant au libéralisme, il a largement démontré et démontre encore qu'il s'y entend à merveille pour exploiter la misère au profit de quelques uns, fausser les conditions d'une saine concurrence ou encore être tout à fait étranger à l'exigence de la solidarité ou de la cohésion sociale. Ainsi, vous êtes anti-libéral. Pfouif, cela me rassure. […]Une société où l'on s'exploite ou se laisse crever les uns les autres ne me paraît guère enviable. La montée actuelle du non à la constitution européenne se nourrit d'ailleurs largement de ces failles du libéralisme et de la légitime défiance qu'elles inspirent. <{POST_SNAPBACK}> Il vaut mieux une société ou l'on se laisse crever les uns les autres qu'une société où l'on empêche les gens de vivre.
MARC Posté 18 avril 2005 Auteur Signaler Posté 18 avril 2005 Avoir conscience des limites du modèle que l'on défend ne veut pas dire que l'on rejette ce modèle. Ainsi, un partisan de la république parlementaire ne peut pas ignorer qu'un tel régime peut déboucher sur l'instabilité gouvernementale si l'éxécutif ne peut pas, ou difficilement, dissoudre l'assemblée ou convoquer des élections anticipées. C'est pourquoi, pour paraphraser Waldeck-Rousseau, je suis un libéral modéré qui n'est pas modérément libéral, d'autant plus que laisser les gens crever équivaut à les empêcher de vivre, ce dont on s'aperçoit quand on se retrouve soi-même en position d'être viré ou exclu, d'une manière ou d'une autre, et en étant prié de se débrouiller.
Legion Posté 18 avril 2005 Signaler Posté 18 avril 2005 C'est pourquoi, pour paraphraser Waldeck-Rousseau, je suis un libéral modéré qui n'est pas modérément libéral, d'autant plus que laisser les gens crever équivaut à les empêcher de vivre, ce dont on s'aperçoit quand on se retrouve soi-même en position d'être viré ou exclu, d'une manière ou d'une autre, et en étant prié de se débrouiller. <{POST_SNAPBACK}> Si je te laisse fumer ça équivaut à ce que je te force à être en mauvaise santé ? Si je te laisse boire du coca ça équivaut à ce que je te force à ne pas boire de pepsi ? Ça va le terrorisme intellectuel ?
MARC Posté 19 avril 2005 Auteur Signaler Posté 19 avril 2005 Laisser fumer équivaut à laisser crever, surtout, bien entendu, pour les gros fumeurs, c'est pourquoi il existe différents dispositifs d'assistance aux fumeurs pour les sensibiliser aux risques du tabac et les aider à en sortir ; çà ne marche bien sûr pas à tous les coups mais çà rend de fiers services à nombre de personnes. Le choix entre coca et pepsi n'est pas du tout du même ordre, si ce n'est la liberté de choix entre différentes marques de cigarettes, et la consommation à hautes doses des sodas pose de plus en plus le problème de l'obésité qui se doit d'être traité comme celui du tabac. Tout celà n'a rien à voir avec du terrorisme intellectuel, mais relève de la recherche du juste équilibre entre responsabilité personnelle, solidarité collective et bonne marche de la société qui pourrait finir par être menacée par des problèmes grandissants et non-résolus de santé publique.
Ronnie Hayek Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 Laisser fumer équivaut à laisser crever, surtout, bien entendu, pour les gros fumeurs, c'est pourquoi il existe différents dispositifs d'assistance aux fumeurs pour les sensibiliser aux risques du tabac et les aider à en sortir ; çà ne marche bien sûr pas à tous les coups mais çà rend de fiers services à nombre de personnes.Le choix entre coca et pepsi n'est pas du tout du même ordre, si ce n'est la liberté de choix entre différentes marques de cigarettes, et la consommation à hautes doses des sodas pose de plus en plus le problème de l'obésité qui se doit d'être traité comme celui du tabac. Tout celà n'a rien à voir avec du terrorisme intellectuel, mais relève de la recherche du juste équilibre entre responsabilité personnelle, solidarité collective et bonne marche de la société qui pourrait finir par être menacée par des problèmes grandissants et non-résolus de santé publique. <{POST_SNAPBACK}> D'abord, j'ai l'impression de lire le réquisitoire d'une personne voulant faire le bonheur des gens malgré eux et prêt à soutenir n'importe quelle tyrannie du "Bien" à cette fin. Ensuite, la santé n'est pas une question de gestion publique, mais doit rester affaire privée. Aux fumeurs et aux non-fumeurs de s'arranger courtoisement lorsqu'ils se trouvent à proximité les uns des autres. Ce n'est pas très compliqué, que diable!
Sous-Commandant Marco Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 […]solidarité collective et bonne marche de la société[…] <{POST_SNAPBACK}> Cela m'épate toujours que l'état doive se mêler de la solidarité. La solidarité est un sentiment qui pousse les êtres humains à s'assister mutuellement. Certaines personnes (à ma connaissance l'immense majorité) ressentent ce sentiment à un certain degré, d'autres pas du tout. Une chose est sûre, c'est que l'intervention de l'état n'a jamais permis de développer la solidarité. Comment le pourrait-elle? On ne peut pas obliger les gens à ressentir un sentiment. On peut les forcer, avec le fusil dans le dos, à avoir un comportement solidaire mais cela ne fera que les en dégoûter. Et je pense même que la confiscation de la solidarité par l'état nous mêne directement au totalitarisme, c'est à dire un système où l'état intervient dans tous les secteurs, même et surtout les plus moraux, pour assurer notre bonheur.
Legion Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 Marc > En tout cas je sens que me laisser t'écouter équivaut à me forcer à devenir dingue. *PLONK*
Jerome Morrow Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 Marc > En tout cas je sens que me laisser t'écouter équivaut à me forcer à devenir dingue.
fred95 Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 slt, -je pense qu il faut juste reduire considerablement le nombre de fonctionnaire ( voir la suede), -surveiller de plus pret les personne " responsable de l argent public " ( a mon avis beaucoup d economie en perspective) la cour des comptes met en cause regulierement les services public mais il n y a jamais de suite - quelque reforme bien place ( je laisse au specialiste les definir ) pour cela il est imperatif de faire taire a long terme tous les gauchiste extreme que l on entend un peu trop a mon avis a propos d un certain texte. vous savez se qu il vous reste a faire. slt
Legion Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 slt, -je pense qu il faut juste reduire considerablement le nombre de fonctionnaire ( voir la suede), -surveiller de plus pret les personne " responsable de l argent public " ( a mon avis beaucoup d economie en perspective) la cour des comptes met en cause regulierement les services public mais il n y a jamais de suite - quelque reforme bien place ( je laisse au specialiste les definir ) pour cela il est imperatif de faire taire a long terme tous les gauchiste extreme que l on entend un peu trop a mon avis a propos d un certain texte. vous savez se qu il vous reste a faire. slt <{POST_SNAPBACK}> Donc si je traduis : 1) On vire tous les fonctionnaires. 2) On les réengage pour surveiller ceux qui restent. 3) On fait une loi qui interdit d'exprimer des idées de gauches, sous peine de déportation en camps de rééducation capitaliste. Oui, je sais ce qu'il me reste à faire. *PLONK*
Jerome Morrow Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 Donc si je traduis : 1) On vire tous les fonctionnaires. 2) On les réengage pour surveiller ceux qui restent. 3) On fait une loi qui interdit d'exprimer des idées de gauches, sous peine de déportation en camps de rééducation capitaliste. Tout à fait, on vient apparement de décéler un spécimen du socialisme réformateur de droite. Je ne vois pas où est le libéralisme dans tout ça.
MARC Posté 19 avril 2005 Auteur Signaler Posté 19 avril 2005 Il ne s'agit pas pour moi d'instaurer je ne sais quelle tyrannie du bien, mais d'alerter les personnes sur les conduites à risques qu'elles adoptent et de les inciter et les aider à en changer, d'autant plus que le dialogue avec ces personnes révèle souvent un formidable besoin inexprimé d'aide ; il va de soi que, comme dans le cas du samu social, si un sdf préfère courir le risque de crever de froid dehors plutôt que de se mettre à l'abri, c'est son droit et il faut le respecter, ce qui n'empêche pas de secourir ceux qui le désirent. Quant au sous-commandant Marco, je lui souhaite vivement d'avoir le plus longtemps possible les moyens de sa suffisance et de son indifférence bornées, désobligeantes et agressives. Qu'il se rassure, si je le croise accidenté ou blessé le long d'une route, je ne manquerai pas de le laisser se débrouiller et éventuellement crever, faute d'avoir pu trouver par lui-même l'aide nécessaire. Quel beau modèle social que voilà !!! Surtout, abstenez-vous de faire campagne pour le "oui" ou le "non" au prochain referendum avec de tels arguments, vous ne feriez que très logiquement renforcer le camp adverse !!! Ceci dit, je pense moi aussi que les relations fumeurs/non-fumeurs devraient être les plus courtoises et arrangeantes possibles, mais le problème du tabac dépasse largement ce seul aspect des choses. Quant à Eskoh et Légion, à mon avis, ils caricaturent les propos de Fred 95.
Sous-Commandant Marco Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 […]Quant au sous-commandant Marco, je lui souhaite vivement d'avoir le plus longtemps possible les moyens de sa suffisance et de son indifférence bornées, désobligeantes et agressives. Qu'il se rassure, si je le croise accidenté ou blessé le long d'une route, je ne manquerai pas de le laisser se débrouiller et éventuellement crever, faute d'avoir pu trouver par lui-même l'aide nécessaire.[…] <{POST_SNAPBACK}> Attaque ad hominen typique de celui qui est à court d'arguments. Je ne vois pas ce qu'il y a de suffisant à constater que certaines personnes ne sont pas solidaires et que l'état ne doit pas imposer à tous la solidarité, sous ce prétexte ou sous un autre. Vous ne pourrez trouver aucun argument sérieux contre cela. "Libéral modéré" est un pléonasme qui ne vous sied guère, cher ami, permettez-moi plutôt de vous décerner le titre d'étatiste honteux.
pankkake Posté 19 avril 2005 Signaler Posté 19 avril 2005 Qu'il se rassure, si je le croise accidenté ou blessé le long d'une route, je ne manquerai pas de le laisser se débrouiller et éventuellement crever, faute d'avoir pu trouver par lui-même l'aide nécessaire. Voilà une belle mentalité de socialiste : "si l'Etat ne s'en occupe pas, ce n'est pas à moi de m'en occuper".
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