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Suffrage Universel


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Posté
Comme exclu du droit de vote par les anarcaps, je suis enclin à être peu favorable au suffrage censitaire.

Quand on aborde ce genre de thèmes, il vaut mieux s'abstraire de ses intérêts directs. La question est donc seulement de savoir si le suffrage censitaire est plus juste que le suffrage universel. Je réponds: oui (mais ce n'est pas THE solution, pour des raisons déjà expliquées).

Posté

Ce n'était qu'une plaisanterie (je suis un peu pince-sans-rire, ce qu'on me reproche parfois dans la vie courante).

J'étais partisan du suffrage universel avant de fréquenter ce forum et je le suis toujours.

Je n'ai pas été convaincu par les arguments en faveur du suffrage censitaire.

Je connais très bien les défauts du suffrage universel mais je les préfère aux qualités du suffrage censitaire.

Ce n'est bien sûr qu'une opinion.

Posté
Je suis loin d'être un spécialiste militaire mais je crois que la question ne se pose même pas en ces termes. L'époque des grandes armées puissantes est à mon avis révolue en anarcapie.

Quelle serait la motivation d'un envahisseur éventuel? Mettre la main sur les richesses de l'anarcapie. Pour cela, il faut s'emparer de la propriété de *chacun* de ses habitants. C'est là une différence majeure avec la guerre traditionnelle.

Lorsqu'on fait la guerre à un état, il suffit de s'emparer des commandes de cet état pour contrôler une part très importante des richesses de tous ses habitants. En effet, l'état dispose déjà d'un pouvoir de taxation et de soumission de toute la population. C'est même sa caractéristique. Et ne parlons pas des transports, des moyens énergétiques, de l'or de la banque centrale, etc… En fait, l'état a déjà soumis et concentré la richesse de tous les habitants et le travail d'un envahisseur est à moitié fait.

Pour s'emparer de l'anarcapie, il faudra faire tout le travail d'un état traditionnel lorsqu'il veut contrôler un territoire. Ce sera difficile. Il faudra mener une guerrilla contre de multiples milices, qui seront d'autant plus motivées qu'elles défendront leurs membres et leur propriété, par opposition à une armée, qui défend une abstraction: l'état.

Je crois que les stratèges militaires appellent cela guerre de "5ème génération": sur un territoire urbain et avec le soutien même partiel de la population, des milices auto-organisées et concurrentes peuvent facilement harceler et bloquer une armée bien plus importante en nombre. Il suffit de voir ce qui se passe en Irak pour comprendre que c'est très efficace.

EDIT: j'ajoute qu'en Irak, la plus grosse erreur des Américains fut d'abattre tout l'appareil étatique de Saddam Hussein. S'ils avaient gardé l'appareil en ne changeant que la tête, les choses auraient été bien plus faciles.

:icon_up:

Mais quelle verve, tu mets le doigt sur des points cruciaux!

Posté
Ce n'était qu'une plaisanterie (je suis un peu pince-sans-rire, ce qu'on me reproche parfois dans la vie courante).

J'étais partisan du suffrage universel avant de fréquenter ce forum et je le suis toujours.

Je n'ai pas été convaincu par les arguments en faveur du suffrage censitaire.

Je connais très bien les défauts du suffrage universel mais je les préfère aux qualités du suffrage censitaire.

Ce n'est bien sûr qu'une opinion.

Il serait intéressant de comparer les mérites et défauts respectifs de chaque système. Peut-être changeras-tu d'avis après cela.

Posté
Les milices c'est bien joli, c'est efficace, très dur à traiter mais les Irakiens, même en ayant tué 2000 soldats US sont toujours occupés.

Moi je vois qu'en termes stratégiques, ce sont eux qui foutent une raclée à la puissance militaire la plus écrasante que la terre ait jamais connu et à laquelle aucune autre armée ne peut se mesurer.

D'ailleurs, imaginons que les EU décident d'occuper la France, ça n'aurait pas duré beaucoup plus longtemps que cela n'a pris pour l'Irak.

Enfin, l'occupation de l'Irak ne durera pas.

Sorry RH !

Posté
Ce n'était qu'une plaisanterie (je suis un peu pince-sans-rire, ce qu'on me reproche parfois dans la vie courante).

J'étais partisan du suffrage universel avant de fréquenter ce forum et je le suis toujours.

Je n'ai pas été convaincu par les arguments en faveur du suffrage censitaire.

Je connais très bien les défauts du suffrage universel mais je les préfère aux qualités du suffrage censitaire.

Ce n'est bien sûr qu'une opinion.

Le suffrage censitaire a cet avantage qu'au moins les décideurs sont les payeurs. Le suffrage universel donne à n'importe quel peigne-cul le "droit" de s'attribuer les impôts que payent les autres. Et les peigne-culs ne se gênent pas.

Invité Dr. Alambic
Posté

Inutile de préciser que le problème de la démocratie n'est pas le vote de la majorité, mais le principe de la souveraineté lié à l'Etat. L'objectif de la démocratie libérale est alors d'affirmer un/le droit, afin cette faculté de l'Etat soit confinée.

Posté
Inutile de préciser que le problème de la démocratie n'est pas le vote de la majorité, mais le principe de la souveraineté lié à l'Etat - et l'objectif de la démocratie libérale est alors d'affirmer un droit, afin cette faculté de l'Etat ne peut remettre en cause.

Rien compris. :icon_up:

Invité Dr. Alambic
Posté
Sovereignty, though its meanings have varied across history, also has a core meaning, supreme authority within a territory. It is a modern notion of political authority. Historical variants can be understood along three dimensions -- the holder of sovereignty, the absoluteness of sovereignty, and the internal and external dimensions of sovereignty. The state is the political institution in which sovereignty is embodied. An assemblage of states forms a sovereign states system.

The history of sovereignty can be understood through two broad movements, manifested in both practical institutions and political thought. The first is the development of a system of sovereign states, culminating at the Peace of Westphalia in 1648. Contemporaneously, sovereignty became prominent in political thought through the writings of Machiavelli, Luther, Bodin, and Hobbes. The second movement is the circumscription of the sovereign state, which began in practice after World War II and has since continued through European integration and the growth and strengthening of laws and practices to protect human rights. The most prominent corresponding political thought occurs in the writings of critics of sovereignty like Bertrand de Jouvenel and Jacques Maritain.

http://plato.stanford.edu/entries/sovereignty/

Posté
Néanmoins, il me semble que le libéralisme n'a pas besoin de convaincre une majorité d'individus pour s'instituer - pour durer, c'est autre chose, évidemment. Les changements politiques se sont souvent produits quand une crise a déclenché chez la classe perdante du système en place une prise de conscience. Là réside, à mon sens, la clef d'un possible passage vers la libéralisation de la société.

C'est hors sujet non ?

Ne nous illusionnons pas: si réellement tellement peu de gens tiraient avantage du système en place, il y a belle lurette qu'il aurait fini dans les poubelles de l'Histoire.

Je ne crois pas, tu dis plus haut que le libéralisme n'a pas besoin de convaincre une majorité pour s'imposer, l'étatisme qui a déjà convaincu une majorité a donc encore moins besoin d'être profitable à une majorité pour perdurer.

Refuser de concevoir qu'il soit possible qu'une majorité opprime une minorité, c'est vider de son sens le combat historique des libéraux.

Je ne dis pas que ce n'est pas possible, je ne dis pas non plus que ce n'est pas le cas, je dis qu'il n'y a qu'une minorité qui tire réellement parti du système actuel. Bien sûr cette minorité est appuyée par une grande majorité de gens, incapables de comprendre qu'ils se font en fait rouler dans la farine.

Tu as probablement raison. Mais cela n'empêche pas que l'on puisse essayer de comptabiliser quel montant les individus payent et/ou reçoivent de l'Etat.

Ben si justement, ça l'empêche !

Il y a une foule de trucs qui empèchent de faire cette comptabilité, j'ai déjà mentionné l'absence de prix de marché pour un certain nombre de services monopolisés par l'Etat. Rajoute à ça les taxe genre TVA, charges sociales, dont on ne peut pas dire comment elles sont réparties.

Et je pourrais encore te trouver trois ou quatre bonnes raisons qui montre qu'une telle comptabilité n'a aucun sens.

Si l'Etat se contentait de collecter des impôts directs et de verser des allocations, alors oui, on pourrait s'amuser à ça, avec l'Etat actuel, non, un tel calcul n'a strictement aucun sens.

De toutes façons, ça a d'autant moins de sens que l'effet économique le plus important de l'action de l'Etat n'est pas dans le montant des sommes redistribuées, mais dans l'impact de cette redistribution (associée à tous les privilèges accordés aux uns et aux autres) sur la dynamique de l'économie. Ce qui pose problème, ce n'est pas tant la richesse redistribuée que la richesse non créée, du fait de la redistribution et des règlementations.

C'est pour ça que je dis que c'est une minorité qui bénéficie réellement de ce système. Encore une histoire de ce qui se voit et ce qui ne se voit pas …

Posté
C'est hors sujet non ?

Nullement.

Je ne crois pas, tu dis plus haut que le libéralisme n'a pas besoin de convaincre une majorité pour s'imposer, l'étatisme qui a déjà convaincu une majorité a donc encore moins besoin d'être profitable à une majorité pour perdurer.

Précisément, si. Tu n'as d'ailleurs pas lu l'entièreté de mon message, puisque j'ai bien précisé que le libéralisme n'avait pas besoin d'une majorité d'adhésions pour s'instituer, mais que - pour perdurer - c'était une autre histoire.

Eh bien, l'étatisme c'est pareil - de ce point de vue là, évidemment. Je ne saisis d'ailleurs pas la pertinence de ton saut logique introduit par ton "donc".

Je ne dis pas que ce n'est pas possible, je ne dis pas non plus que ce n'est pas le cas, je dis qu'il n'y a qu'une minorité qui tire réellement parti du système actuel. Bien sûr cette minorité est appuyée par une grande majorité de gens, incapables de comprendre qu'ils se font en fait rouler dans la farine.

Ils se font partiellement rouler dans la farine - mais la servitude volontaire n'en demeure pas moins. Et beaucoup sont relativement conscients de l'intérêt qu'ils ont à préserver un système étatiste: car ils sont privés de cette responsabilité qui leur fait horreur.

La traduction d'un bouquin d'un historien allemand vient de sortir, expliquant les raisons pour lesquelles Hitler fut populaire en Allemagne en dépit du caractère criminel de son régime:

Toutes proportions gardées, si l'Etat est aussi peu discuté aujourd'hui, c'est parce qu'il répond à une demande de pas mal de gens qui aspirent à ce que d'autres prennent des responsabilités à leur place et leur donnent des ordres tout en les nourrissant. Comme dirait Melo, l'étatisme - et, a fortiori, le socialisme - n'est pas né d'un coup de baguette magique ou à cause d'un sort jeté par une méchante fée.

Ben si justement, ça l'empêche !

Il y a une foule de trucs qui empèchent de faire cette comptabilité, j'ai déjà mentionné l'absence de prix de marché pour un certain nombre de services monopolisés par l'Etat. Rajoute à ça les taxe genre TVA, charges sociales, dont on ne peut pas dire comment elles sont réparties.

Et je pourrais encore te trouver trois ou quatre bonnes raisons qui montre qu'une telle comptabilité n'a aucun sens.

Si l'Etat se contentait de collecter des impôts directs et de verser des allocations, alors oui, on pourrait s'amuser à ça, avec l'Etat actuel, non, un tel calcul n'a strictement aucun sens.

De toutes façons, ça a d'autant moins de sens que l'effet économique le plus important de l'action de l'Etat n'est pas dans le montant des sommes redistribuées, mais dans l'impact de cette redistribution (associée à tous les privilèges accordés aux uns et aux autres) sur la dynamique de l'économie. Ce qui pose problème, ce n'est pas tant la richesse redistribuée que la richesse non créée, du fait de la redistribution et des règlementations.

C'est pour ça que je dis que c'est une minorité qui bénéficie réellement de ce système. Encore une histoire de ce qui se voit et ce qui ne se voit pas …

Cette réglementation outrancière est perçue comme un mal nécessaire par une majorité de gens qui, in fine, se résignent et se disent: "grâce à elles, nous vivons dans le confort".

Surtout, tout ceci n'ôte rien au fait qu'il y a, d'un côté, des producteurs de richesses et, de l'autre, des consommateurs d'impôts (en nombre supérieur). La croissance numérique constante de ces derniers laisse d'ailleurs augurer la faillite prochaine du système actuel.

Posté
tout ceci n'ôte rien au fait qu'il y a, d'un côté, des producteurs de richesses et, de l'autre, des consommateurs d'impôts (en nombre supérieur). La croissance numérique constante de ces derniers laisse d'ailleurs augurer la faillite prochaine du système actuel.

Je comprends l'esprit de ce que tu dis, mais malheureusement, on pourra toujours te rétorquer que fouler le trottoir de tes pieds fait de toi un consommateur d'impôts. Forcé, certes, mais un consommateur quand même.

Ce qui me gêne, c'est de mettre dans le même sac le politique et le chef d'entreprise usant de l'Etat pour pousser son agenda personnel, et le RMIste qui a une attitude passive vis-à-vis de tout cela.

Entre les deux, le fonctionnaire qui fait son taf, et qui est lui aussi forcé de toucher de l'argent de l'Etat: quelqu'un qui a la vocation de flic ou de professeur a tout de même 90% de chances de devoir travailler dans le giron de l'Etat.

Au final: ici, ton raisonnement me semble se baser sur l'analyse d'intention, celle de piller l'Etat, de s'en servir comme instrument pour son propre compte, etc…. Ce qui fait que tu y inclus à la fois des populations qui ont effectivement de telles intentions, et d'autres pour lesquelles c'est nettement plus discutable.

Posté

:icon_up:

Il n'empêche que ce que tu dis est discutable, à cause de ça, je m'auto-cite:

Je comprends l'esprit de ce que tu dis, mais malheureusement, on pourra toujours te rétorquer que fouler le trottoir de tes pieds fait de toi un consommateur d'impôts. Forcé, certes, mais un consommateur quand même.

[Ainsi, ton raisonnement fait] que tu y inclus à la fois des populations qui ont effectivement de telles intentions, et d'autres pour lesquelles c'est nettement plus discutable.

Voilà.

Posté

C'est pourtant simple: parmi les consommateurs nets d'impôts (ceux dont les revenus dépendent de l'intervention de l'Etat), tout le monde n'a pas conscience de ce fait (par manque de connaissances économiques et en raison de la propagande étatiste en vigueur, notamment).

Evidemment qu'à l'heure actuelle, même un producteur de richesses (entrepreneur, salarié, etc. ne vivant pas de l'impôt) profite un peu des infrastructures (trottoirs, routes, etc.). Mais il n'empêche que ce sont ces gens peu nombreux qui financent à leur corps défendant les dépenses étatiques. Ce sont les producteurs nets de richesses.

Réfléchissez une seconde: il est quand même plus intéressant pour les hommes de l'Etat de confisquer les revenus d'une infime partie de la population pour en faire bénéficier la majorité que l'inverse. Nos maîtres ne sont pas non plus totalement débiles, quand même !

A cela, vous me répondrez: "mais tout le monde paie des impôts". Non, un fonctionnaire n'en paie pas au sens strict: il remplit sa déclaration, verse le montant réclamé par le fisc, mais la source de ses revenus fait que ses impôts sont fictifs. Ce qu'il paie provient en réalité de revenus qui ont déjà été confisqués afin de le rétribuer.

Posté
Réfléchissez une seconde: il est quand même plus intéressant pour les hommes de l'Etat de confisquer les revenus d'une infime partie de la population pour en faire bénéficier la majorité que l'inverse. Nos maîtres ne sont pas non plus totalement débiles, quand même !

Il me semble encore plus judicieux -et c'est ce que font les Etats- de:

1- prétendre prendre aux riches uniquement

2- prendre à tout le monde de multiples façons afin de noyer le poisson

3- redistribuer une part de l'argent pris en arrosant large.

Il me semble que c'est Salin qui décrit le phénomène par une parabole: (je cite de mémoire)

"Un individu se fait appeler monsieur Etat. Il réunit 100 personnes et les convainc via un mélange de persuasion et de force (il possède une arme), de lui donner 1 euros chacun.

Un euro, ce n'est pas énorme, tout le monde accepte. Monsieur Etat applique son grand principe de redistribution et donne 50€ a une des personnes. Celle-ci et très contente et trouve que monsieur Etat est vraiment quelqu'un de bien. Le mois suivant, M Etat recommence et donne 50€ à un autre individu et ainsi de suite. Il recommence 100 fois.

Au bout du compte que se passe-t-il? Les gens sont content de M Etat et attendent sagement leur tour pour toucher le jackpot. Or en 100 tours, ils ont tous touché le jackpot mais en ont "donné" le double à monsieur Etat. Ce dernier à récolté 100 x (100-50) = 5000€"

Posté

En outre, il est mathématiquement beaucoup plus rentable de ponctionner 1EUR sur 1 million de pauvres qui en gagnent péniblement 100 que de prendre 10EUR à 1000 personnes qui gagnent 1000EUR.

C'est une des raisons pour laquelle les bas salaires sont tout de même taxés et imposés et que la TVA est aussi profitable pour l'état…

Mais comme l'état peut toujours dire "regardez, on prend 10 fois plus aux riches qu'aux pauvres" - ce qui est vrai, du reste, par tête de pipe -, tout le monde gobe.

Posté
Sauf que c'est tellement foireux en France notre Etat n'arrive pas à limiter les pertes..

… oui, de surcroît.

Ca vient probablement du fait qu'il faut à un moment donné, ne pas effaroucher les riches, mais leur prendre quand même, et redistribuer un peu aux pauvres, mais pas trop. A la fin, plus personne ne sait où passe l'argent, zouplà hop, rien dans la main droite, rien dans la main gauche, la main est plus rapide que l'oeil et vas-y que je t'embrouille.

C'est d'ailleurs ceci qui me fait penser qu'il serait effectivement impossible de savoir qui est réellement contributeur net et bénéficiaire net de l'état. Précisemment parce que l'état a tout fait pour que ce soit une grosse usine à gaz impénétrable.

Posté
Il me semble encore plus judicieux -et c'est ce que font les Etats- de:

1- prétendre prendre aux riches uniquement

2- prendre à tout le monde de multiples façons afin de noyer le poisson

3- redistribuer une part de l'argent pris en arrosant large.

Attention, en évoquant la situation des producteurs de richesses, je n'ai pas écrit que l'Etat prenait réellement aux "riches", mais ceci:

un producteur de richesses (entrepreneur, salarié, etc. ne vivant pas de l'impôt)
Posté

Ronnie, je ne comprend pas ton entêtement à utiliser des concepts qui n'ont pas de sens économique (consommateurs net d'impôts), pour défendre une position qui est à l'opposé de ce qu'ont écrit d'éminents auteurs libéraux (Bastiat : outre la citation célèbre, je te retrouverais un texte qui décrit parfaitement que l'Etat ne peut profitter qu'à une minorité ; Friedman - et pas Salin - cité par Rocou ; …).

Posté
zouplà hop, rien dans la main droite, rien dans la main gauche, la main est plus rapide que l'oeil et vas-y que je t'embrouille.

Oui, voilà, c'est le mot que je cherchais: bonimenteur

C'est le terme qui décrit le plus fidèlement ce qu'est un Etat dans une sociale-démocratie.

Posté
Ronnie, je ne comprend pas ton entêtement à utiliser des concepts qui n'ont pas de sens économique (consommateurs net d'impôts), pour défendre une position qui est à l'opposé de ce qu'ont écrit d'éminents auteurs libéraux (Bastiat : outre la citation célèbre, je te retrouverais un texte qui décrit parfaitement que l'Etat ne peut profitter qu'à une minorité ; Friedman - et pas Salin - cité par Rocou ; …).

Et alors, ils sont parole d'évangile ? Ce que j'écris me semble au contraire très logique (pas réjouissant, j'en conviens, mais logique quand même). Du reste, je me situe dans le droit sillage d'autres éminents auteurs (Constant, opposé au suffrage universel, mais aussi Dunoyer, par exemple). La croissance de l'Etat a une raison et implique certaines conséquences. On dirait que, pour toi ou d'autres, elle ressortit presque au surnaturel.

De plus, ta position qui consiste à dire: "si la majorité de la population vit sur le dos d'une minorité, je préfère tirer un trait sur mon libéralisme", cette position - dis-je - contredit certains fondements du combat libéral à l'ère contemporaine (i. e. face à la tyrannie de la majorité).

A mon avis, vous faites un blocage, parce que vous avez peur d'admettre que, si le libéralisme n'est pas populaire, c'est pour certaines raisons autres que l'ignorance d'une majorité de gens. Il y a des questions d'intérêt qui priment. C'est pourquoi j'avais écrit plus haut (ce qui te semblait hors sujet) que, pour passer au stade "libéralisation de la société", il n'est pas nécessaire de convaincre tout le monde. En revanche, vous, vous aimeriez que cela soit possible ainsi.

Posté

A ce sujet, je pense qu'il serait bon de différencier la perception qu'on les gens de ce qu'ils bénéficient de l'état et la réalité des chiffres.

La perception, c'est elle qui compte, car c'est elle qui permet à l'état de se maintenir. Elle pousse les gens à croire qu'une majorité bénéficie de l'état. Que ce soit vrai ou faux n'a finalement que peu d'importance.

La réalité des chiffres est elle beaucoup plus compliqué à trouver : d'une part, aucune statistique n'existe ou ne saurait être fiable tant la pervasivité de l'état est forte. On retrouve ses actions partout, et il est très compliqué de voir dans quelle mesure on est ou pas bénéficiaire vis à vis de lui.

Posté

Si vous me permettez un oeil extérieur, il me semble que votre querelle discussion se ramène en fait au problème que soulève Wapiti: il n'est pas possible de déterminer qui bénéficie vraiment de l'intervention de l'Etat parce que l'intervention de l'Etat nuit au marché et modifie profondément la répartition des revenus.

D'un point de vue purement comptable, on peut avoir l'impression de bénéficier de l'Etat (parce que son bilan avec lui est globalement positif) mais se retrouver en fait avec un revenu inférieur à ce qu'il aurait été sur un marché libre. Un peu comme un entreprise qui ferait du profit malgré les détournements d'un employé indélicat.

Si je prends l'exemple d'un professeur moyen, il est indéniable qu'il gagne de l'argent grâce à l'Etat mais peut-être son revenu dans une économie libre serait-il plus élevé, sa compétence étant particulièrement recherchée.

L'exemple de Rocou illustre très bien ce paradoxe.

Posté
Et alors, ils sont parole d'évangile ? Ce que j'écris me semble au contraire très logique (pas réjouissant, j'en conviens, mais logique quand même). Du reste, je me situe dans le droit sillage d'autres éminents auteurs (Constant, opposé au suffrage universel, mais aussi Dunoyer, par exemple). La croissance de l'Etat a une raison et implique certaines conséquences. On dirait que, pour toi ou d'autres, elle ressortit presque au surnaturel.

Non, il ne sont pas parole d'évangile, mais leur argumentation est plus convaincante que la tienne, je ne connais pas bien Constant, mais je serais curieux de voir que tu me donne les références de son argumentation.

Quand au surnaturel, je ne vois pas ce que le mensonge et la bêtise ont de surnaturel, ils sont au contraire très ancrés dans la nature humaine !

De plus, ta position qui consiste à dire: "si la majorité de la population vit sur le dos d'une minorité, je préfère tirer un trait sur mon libéralisme", cette position - dis-je - contredit certains fondements du combat libéral à l'ère contemporaine (i. e. face à la tyrannie de la majorité).

Merci de ne pas déformer mon propos, ce que j'ai dit, c'est que si c'était le cas j'aurais de sérieux doutes sur la capacité du libéralisme à s'imposer un jour.

Le libéralisme comme rempart pour protéger une élite vertueuse et travailleuse, de la masse immorale et fainéante, très peu pour moi ! Cette vision est à mon avis totalement erronnée.

Si c'est ça les fondements du combat libéral contemporain, combattez sans moi.

Posté
D'un point de vue purement comptable, on peut avoir l'impression de bénéficier de l'Etat (parce que son bilan avec lui est globalement positif) mais se retrouver en fait avec un revenu inférieur à ce qu'il aurait été sur un marché libre. Un peu comme un entreprise qui ferait du profit malgré les détournements d'un employé indélicat.

Je ne dis pas le contraire. J'explique simplement qu'il existe majoritairement une "préférence pour l'Etat", parce qu'il apporte du confort et que les individus tendent, par ses interventions répétées, à perdre leur sens des responsabilités. Voir le bouquin que j'ai mentionné (et dont j'ai lu seulement, pour le moment, un compte rendu dans "L'Histoire") sur "comment Hitler a acheté les Allemands".

Mon propos rejoint un peu celui de Hayek dans sa Road to Serfdom, où il rappelle que cette demande de la population pour une sécurisation accrue de leur bien-être conduit au totalitarisme (plus généralement, à l'Etat total).

Si l'Etat se maintient, c'est parce qu'il répond à cette demande majoritaire (caractéristique d'une servitude volontaire). Ni plus ni moins.

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