h16 Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 En outre, sur le simple plan de la cohérence économique, c'est encore le meilleur moyen d'adoucir l'effet de l'esclavage (puisqu'on bénéficie alors de l'impôt autant qu'on le paye) - but claironné par tout libéral entravé par l'état.
Vieillard-Maniak Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 En outre, sur le simple plan de la cohérence économique, c'est encore le meilleur moyen d'adoucir l'effet de l'esclavage (puisqu'on bénéficie alors de l'impôt autant qu'on le paye) - but claironné par tout libéral entravé par l'état. Ah ? alors tant que l'impôt nous sert, c'est bon ?
Ventura Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 En outre, sur le simple plan de la cohérence économique, c'est encore le meilleur moyen d'adoucir l'effet de l'esclavage (puisqu'on bénéficie alors de l'impôt autant qu'on le paye) - but claironné par tout libéral entravé par l'état. … pour soi au détriment des autres ? Non, d'un point de vue libertarien il y a un incohérence manifeste !
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 "La Liste de Schindler", ça te dit quelque chose? Et concrétement, qu'est-ce que fait Salin pour modérer/empécher "l'esclavage" des contribuables, le chômage de certains à cause de l'action de l'Etat, ou pour lutter pratiquement contre les monopoles légaux ? Réponse : il parle, il bosse à l'Institut Turgot, il parle. Il fait des plans sur la comète, le jour où peut-être, il n'y aura plus ou il y aurait moins d'Etat (pas demain la veille). Que risque-t-il dans l'affaire ? Nada. Alors, la comparaison avec Oscar Schindler, à mon avis, tu peux l'éviter. "Paroles, paroles" de Dalida et A.Delon, ça te dit quelque chose ? PS : Je n'ai absolument rien contre le fait que Salin soit fonctionnaire, en revanche, son vocabulaire outrancier, surtout relativement à sa position, m'insupporte profondément.
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Et concrétement, qu'est-ce que fait Salin pour modérer/empécher "l'esclavage" des contribuables, le chômage de certains à cause de l'action de l'Etat, ou pour lutter pratiquement contre les monopoles légaux ? Euh, n'est-il pas prof et n'a-t-il pas écrit plusieurs livres en faveur du libéralisme? Ne risque-t-il pas gros en s'exposant à la vindicte des gauchos de tout poil? http://www.quebecoislibre.org/04/040306-3.htm Nous avons besoin de personnes comme lui pour contre-balancer l'enseignement pro-état qui est dispensé un peu partout ailleurs que chez lui. […]PS : Je n'ai absolument rien contre le fait que Salin soit fonctionnaire, en revanche, son vocabulaire outrancier, surtout relativement à sa position, m'insupporte profondément. Le fait qu'il t'insupporte ne démontre pas que sa position est incohérente. Et d'ailleurs ne t'insupporte-t-il pas parce que c'est ta propre position ("un état qui défend la liberté et la propriété") qui n'est pas logiquement cohérente? Ah ? alors tant que l'impôt nous sert, c'est bon ? Oui, dans la mesure ou cet impôt existerait quand même s'il ne nous servait pas. Autrement dit, il vaut mieux qu'il serve à financer la cause des libéraux plutôt qu'à autre chose.
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Euh, n'est-il pas prof et n'a-t-il pas écrit plusieurs livres en faveur du libéralisme? Ne risque-t-il pas gros en s'exposant à la vindicte des gauchos de tout poil? So what ? Même s'il ne dirige pas le jury, il n'est pas révoqué. Risquer gros, c'est tout à fait relatif. Tu es au courant que c'est le lot de la quasi-intégralité des libéraux, cette position précaire, et que théoriquement, ils sont capables de motiver leur libéralisme - sans avoir écrit de bouquins, pour autant. Ils n'en ont pas fait moins que Salin, pratiquement, non ? Nous avons besoin de personnes comme lui pour contre-balancer l'enseignement pro-état qui est dispensé un peu partout ailleurs que chez lui. J'en doute, avec un libertarien, mais bon. De toute façon, je vois pas la différence dans l'enseignement. Au point où on en est le jugement critique se joue après ! Le fait qu'il t'insupporte ne démontre pas que sa position est incohérente. Et d'ailleurs ne t'insupporte-t-il pas parce que c'est ta propre position ("un état qui défend la liberté et la propriété") qui n'est pas logiquement cohérente? Contrairement aux fanas des modéles éthérés, je n'ai aucune prétention à avoir un modèle très très formalisé. I just give a point of view. Pratiquement, en partant d'un bon sens traditionnel, villipender l'Etat comme il le fait - ontologiquement - et avec le vocabulaire qu'il utilise est complétement ubuesque. Et toute personne de bon sens dirait exactement la même chose de la rhétorique marxiste. Je n'aime pas la tabula rasa, qu'elle soit marxiste ou libertarien, mais ce que ce genre de théorie où la vérité révélée est enfin atteinte est profondément porteuse et de fanatisme et d'erreurs (à révéler). C'est d'ailleurs largement une question de prudence. Et puis, SCM, c'est son comportement qui est incohérent avec sa position, alors que tu me reproches d'être incohérent dans ma propre position, sauf que tu éludes que cette position va au delà du minuscule cadre d'analyse (base informationnelle) libertarien "humaniste". Il est clair qu'un partisan du système géocentrique - refusant l'idée de gravitation - trouverait parfaitement ubuesque et incohérence une position favorable à une explication héliocentrique. Or, le mouvement des libertariens n'est pas d'élargir les concepts, mais de les restreindre, jusqu'à arriver à une position tout à fait inattaquable "en interne". Mais, c'est dans la construction de la théorie qu'elle est attaquable, et il est impossible de s'en rendre compte sans vouloir le faire ! Après, à chacun de juger. Just leave it. Oui, dans la mesure ou cet impôt existerait quand même s'il ne nous servait pas. Autrement dit, il vaut mieux qu'il serve à financer la cause des libéraux plutôt qu'à autre chose. "Qui ? Pour qui ?" (Lénine).
Ronnie Hayek Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Ricardo et Montesquieu disaient que le commerce unissaient les hommes par les liens de l'interdépendance et de l'intérêt. C'est une relecture libertarienne de l'affaire, appliquée à l'Etat que tu proposes là. Rien compris. Pour le premier point, aussi malhonnête que soit l'interview, elle me fait toujours rire et est bien appropriée au sujet, me semble-t-il. Chacun se divertit comme il peut, n'est-ce pas. A partir du moment où l'on invente une fable selon laquelle les anarcaps jusnaturalistes de ce forum prétendraient que D. Friedman n'est qu'un "sale utilitariste"… Pour le second point, tu dis que le fait que certains vénèrent Pinochet, excuse Rothbard de son admiration devant les techniques politiques de Lénine. C'est un peu comme si tu me défendais - toutes proportions gardées - que les X millions de morts causés par Staline excusait les Y millions de morts causés par Hitler (avec X > Y). Excuse-moi, mais c'est un argument que je n'accepte pas. Ta détestation de Rothbard t'aveugle décidément ! Il était seulement question pour lui de s'intéresser formellement à la stratégie léniniste, non d'admirer le contenu de ses idées ni de louer sa pratique politique (je te défie de me trouver une seule ligne du vieux Murray où il fait l'éloge du goulag). De même, on peut trouver de l'intérêt à la métapolitique gramscienne sans approuver pour autant son communisme invétéré. Où est passé ce sens de la nuance dont tu te targues habituellement ? En fait, je crois que tu veux passer par pertes et profit ton bref engouement anarcap et suivre le vieux dicton selon lequel "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage". Re- au revoir pour de bon ! (ça en devient vaudevillesque ! )
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 […]Et puis, SCM, c'est son comportement qui est incohérent avec sa position[…] Non, tu ne l'as pas démontré. Et tu ne le pourras pas, parce que c'est faux. Tu dois démontrer que Salin soutient A en paroles et non-A dans son comportement, A étant "l'état doit être supprimé". Or, le fait que Salin travaille pour l'état ne signifie pas qu'il renforce celui-ci puisque, c'est la 4ème fois que je le répète, s'il ne le faisait pas, ce serait un autre qui aurait pris sa place. Je serais d'accord avec toi si j'apprenais que Salin intrigue en sous-main pour créer de nouveaux impôts ou favoriser l'embauche de fonctionnaires supplémentaires, mais ce n'est pas le cas.
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Chacun se divertit comme il peut, n'est-ce pas. A partir du moment où l'on invente une fable selon laquelle les anarcaps jusnaturalistes de ce forum prétendraient que D. Friedman n'est qu'un "sale utilitariste"… Soit dit en passant, je n'ai jamais accusé les anarcaps de considérer Friedman comme un "sale utilitariste". Si tu fais une petite recherche, tu verras que ce n'est pas, et que je n'ai pas approuvé cette remarque. Ta détestation de Rothbard t'aveugle décidément ! Il était seulement question pour lui de s'intéresser formellement à la stratégie léniniste, non d'admirer le contenu de ses idées ni de louer sa pratique politique. Je sais bien. Sauf que je considére que sa pratique politique était guère moins douteuse que sa politique effective. (A moins que Rothbard ne fasse que référence à l'exil - en martyr - en Suisse.) Tu dois démontrer que Salin soutient A en paroles et non-A dans son comportement, A étant "l'état doit être supprimé". Or, le fait que Salin travaille pour l'état ne signifie pas qu'il renforce celui-ci puisque, c'est la 4ème fois que je le répète, s'il ne le faisait pas, ce serait un autre qui aurait pris sa place. Ter repetita : selon toi, pourquoi je ne considère pas une position similaire de Friedman comme inconséquente ? Le problème n'est pas dans ce qu'il prône ("l'Etat doit être supprimé") mais dans la manière dont il le prône : je parlais du vocabulaire, et de l'appel (grandiloquent) à l'éthique alors qu'en tant que personne, il se contrefout de cette éthique dans son comportement personnel. C'est du même genre que quelqu'un qui affirmerait : "il est immoral de tuer et la morale est très importante" et tuerait un individu par la suite ; ce qui est fondamentalement différent de quelqu'un qui dirait : "il est contraire au bien-être de la société de tuer" et qui tuerait quelqu'un. C'est la différence entre l'impératif catégorique (1er cas) et l'impératif hypothétique (2ème cas : si je tue quelqu'un, c'est que je vais à l'encontre du bien-être de la société, et c'est tout, vis-à-vis de mon discours.)
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 […]C'est du même genre que quelqu'un qui affirmerait : "il est immoral de tuer et la morale est très importante" et tuerait un individu par la suite ; ce qui est fondamentalement différent de quelqu'un qui dirait : "il est contraire au bien-être de la société de tuer" et qui tuerait quelqu'un. C'est la différence entre l'impératif catégorique (1er cas) et l'impératif hypothétique (2ème cas : si je tue quelqu'un, c'est que je vais à l'encontre du bien-être de la société, et c'est tout, vis-à-vis de mon discours.) Désolé, mais c'est toujours aussi faux. Peu importe ce que dit Salin ou la manière dont il le dit, il n'y a pas contradiction avec ses actes. En effet, ce n'est pas Salin qui est allé voir le ministre pour lui proposer de nouveaux impôts afin de payer son traitement de prof. Salin ne fait que détourner ce vol à son profit. Autrement dit, Salin bénéficie des largesses d'un voleur, mais il ne vole pas lui-même. Il est exactement dans la même situation que Schindler. Ton analogie ne tient pas. EDIT: pour la 5ème fois, la meilleure preuve que ce n'est pas Salin qui commet ce vol (ou ce meurtre dans l'analogie d'Eti-N), c'est que ce vol aurait lieu même si ce n'était pas Salin le bénéficiaire.
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Bon allez, si tu veux. De toute façon, si quelqu'un ne l'arrête pas, ça sera un débat sans fin. Donc, voilà, tu as raison, c'est génial. Je me demande si ça sert à quelque chose que je reste sur ce forum. (Oui, je passe une semaine de merde. Pardon pour les états d'âmes.)
Dilbert Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Désolé, mais c'est toujours aussi faux. Peu importe ce que dit Salin ou la manière dont il le dit, il n'y a pas contradiction avec ses actes. En effet, ce n'est pas Salin qui est allé voir le ministre pour lui proposer de nouveaux impôts afin de payer son traitement de prof. Salin ne fait que détourner ce vol à son profit. Autrement dit, Salin bénéficie des largesses d'un voleur, mais il ne vole pas lui-même. Il est exactement dans la même situation que Schindler. Ton analogie ne tient pas.EDIT: pour la 5ème fois, la meilleure preuve que ce n'est pas Salin qui commet ce vol (ou ce meurtre dans l'analogie d'Eti-N), c'est que ce vol aurait lieu même si ce n'était pas Salin le bénéficiaire. Salin est donc simplement un receleur, comme tous les fonctionnaires. Mais alors que dire de ceux d'entre nous qui ont fait de longues études et ont intégré une grande école, tout ça au frais du contribuable ? Devons-nous rembourser ? Dire merci à l'Etat et le reconnaître comme notre Père à tous (loué soit son Nom) ?
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Salin est donc simplement un receleur, comme tous les fonctionnaires.Mais alors que dire de ceux d'entre nous qui ont fait de longues études et ont intégré une grande école, tout ça au frais du contribuable ? Devons-nous rembourser ? Dire merci à l'Etat et le reconnaître comme notre Père à tous (loué soit son Nom) ? Je ne dirais pas qu'il est un receleur. Comme quelqu'un l'a dit plus haut, il n'y a aucun moyen de savoir s'il est un receleur ou pas, puisque l'on ne sait pas s'il rend un service réel et quel serait le prix de ce service sur un marché libre. Donc, pour répondre à ta question, puisque l'on ne sait pas si nous sommes tous des receleurs ou pas, il est logique de ne pas prendre en considération que nous avons éventuellement bénéficié des largesses de l'état. Peu importe qui porte le message, l'important est le message lui-même.
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Bon allez, si tu veux. De toute façon, si quelqu'un ne l'arrête pas, ça sera un débat sans fin. Donc, voilà, tu as raison, c'est génial. Je me demande si ça sert à quelque chose que je reste sur ce forum. (Oui, je passe une semaine de merde. Pardon pour les états d'âmes.) Eti-N, ne jette pas le manche après la cognée… Tout le monde peut se tromper. A mon avis, tu te trompes en attaquant l'anarcho-capitalisme sur le terrain de la logique.
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Tout le monde peut se tromper. Justement…
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Justement… Il me semble que ton impression d'avoir raison repose sur un préjugé, selon lequel les libertariens n'éprouvent que du mépris pour les fonctionnaires, "ces être nuisibles qui bénéficient des impôts". On retrouve ici le pseudo-argument des anti-libéraux, qui nous accusent toujours de traiter tous les fonctionnaires de fainéants et de "mauvaise graisse". Mais justement, ce n'est pas si simple. Comme l'a expliqué Antiétat, il y a certainement des fonctionnaires qui font un travail utile et sans doute même y en a-t-il qui sont sous-payés pour le travail qu'ils font. Ce que nous critiquons n'est pas l'existence des fonctionnaires, mais la façon dont l'état finance leur travail, technique de vol et d'esbrouffe généralisée qui nous enlève toute visibilité sur l'utilité réelle de la fonction publique et sur le profit éventuel que tirent les fonctionnaires de leur situation. Peut-être dans un univers libertarien, les cours de libéralisme de Salin seraient payés bien plus chers que le traitement qu'il reçoit de l'état aujourd'hui. Ou au contraire, peut-être Salin, incapable de faire autre chose que d'énoncer des évidences, serait-il clochard? Comment le savoir? Face à cette impossibilité, il ne nous reste que la raison. Déconsidérer le message de Salin parce qu'il est fonctionnaire n'est tout simplement pas un argument raisonnable.
Etienne Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 Il me semble que ton impression d'avoir raison repose sur un préjugé, selon lequel les libertariens n'éprouvent que du mépris pour les fonctionnaires, "ces être nuisibles qui bénéficient des impôts". 1°/ C'est faux. Je ne pense pas que le problème que j'ai avec les libertariens soient un problème avec les fonctionnaires, ni d'ailleurs qu'ils n'éprouvent que du mépris envers eux, et je suis parfaitement d'accord avec le corps de ton discours. 2°/ Mon gros problème en l'occurrence, c'est la manière dont les choses sont dites, ce vocabulaire outrancier qui fait référence à la situation des pays totalitaires, et à propos desquels certains ont l'indécence de comparer la France. 3°/ Ton propos est encore une fois utilitariste, et il ne cadre pas avec le coeur de la doctrine de Salin. Ce n'est d'ailleurs pas tant cette doctrine que je critique ici, que son comportement. Et qu'on ne me ressorte pas pas le coup du "tolérant avec les hommes, intolérant avec les idées". Et ça m'agace profondément que les libertariens soient disant champions de la cohérence, s'accordent des dédouanement de conscience lorsque cela les arrange. 4°/ Ma remarque se voulait ironique : il serait bien de s'appliquer ses préceptes et d'accepter d'avoir tord au lieu de s'arcbouter sur ses principes en dépit de tout bon sens. Enfin, c'est le propre de l'idéologie (je ne parle pas du libéralisme, mais bien du libertarianisme.) Je sais que ce système est séduisant, je sais aussi qu'il en est d'autant plus intellectuellement dangereux. Sur ce, je ne répondrai plus puisque ça durerait encore des heures. Bonne nuit.
Sous-Commandant Marco Posté 18 janvier 2006 Signaler Posté 18 janvier 2006 […]Sur ce, je ne répondrai plus puisque ça durerait encore des heures. Bonne nuit. OK, bien compris. Juste pour avoir le dernier mot (privilège des idiots), il y a une nuance (et même une grosse différence) entre dire "l'état est immoral" et "être fonctionnaire est immoral". Salin dit la première chose mais pas la seconde. Bonne nuit.
xxc Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Fonctionnaire malgré lui?J'ai passé des concours pour des questions d'ordre privé. C'est un choix. Si tu as passé un concours pour être fonctionnaire alors tu n'es pas fonctionnaire malgré toi. Par contre, en ce qui me concerne par exemple, je voulais être professeur mais je n'ai jamais voulu être fonctionnaire. Le monopole public d'enseignement m'a fait fonctionnaire, ce n'est pas moi qui ai choisi. Il y a ce que j'ai choisi et il y a ce que d'autres ont choisi pour moi. Même en bossant dans le privé pour échapper à l'EN, ce que je fais depuis des années, l'EN ne me lâche pas et je suis toujours fonctionnaire (échelon, salaire, carrière, programme scolaire, etc.). Ne suis-je pas fonctionnaire malgré moi?
h16 Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 De toute façon, il ne faut pas confondre les critiques que l'on peut porter sur un système (l'état, le collectivisme et l'utilisation de la force pour lever des impôts) et les critiques sur les individus qui forment ce système. Chaque fonctionnaire, sur le plan individuel, n'est pas systématiquement un cancrelat (enfin, disons, la majorité - quelques uns en revanche méritent ce qualificatif, je pense URSSAF, inspecteurs des impôts… ). La plupart sont des gens qui essaient de faire leur travail correctement, parfois avec dévouement à la cause qu'ils croient servir. Sur le plan individuel, ils ont fait un calcul économique simple : l'état-employeur offre des postes, une rémunération, des avantages. On ne reprocherait pas ce calcul à quelqu'un entré dans une grosse société bureaucratique (AXA par exemple). C'est bien au niveau du système que cela constitue un problème : c'est parce que son salaire provient d'un vol que le fonctionnaire constitue une gêne, au départ. Et c'est d'ailleurs pour cela que le discours libéral caricatural qui consiste à taper sur les fonctionnaires plutôt que sur le système qui en crée, qui en rémunère et qui les maintient en place sans mérite et avec inertie, est aussi mal perçu. Chaque individu fonctionnaire se sent blessé. Il se dit "pourquoi mon parcours, mon choix de carrière, serait-il moins noble qu'un autre ?". Bref : si le système est bien pourri, les individus qui le composent, pas obligatoirement.
Calembredaine Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Et c'est d'ailleurs pour cela que le discours libéral caricatural qui consiste à taper sur les fonctionnaires plutôt que sur le système qui en crée On peut également entrer dans la fonction publique avant d'avoir pris conscience de la réalité. Pour ma part, je ne me considère libéral que depuis quelques années. J'aurais pu être dans la fonction publique, d'ailleurs étant jeune, j'étais élève officier dans l'armée de l'air: peut-on faire pire?
wapiti Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Si tous les libéraux refusaient d'être fonctionnaires ou de faire de la politique, il faudrait attendre qu'il y ai moins d'étatistes que de postes de fonctionnaires (à supposer que ça puisse arriver un jour si tous les postes de pouvoir sont aux mains des étatistes) pour que l'Etat ai une chance de diminuer …
Dardanus Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Les libéraux peuvent être fonctionnaires car ils ne considèrent pas l'État comme un mal absolu. Les libertariens pur jus (naturalis ?) peuvent être fonctionnaires car c'est pour eux en bon entristes le meilleur moyen de contribuer à la lutte contre l'Etat mal absolu. Bref, seuls les étatistes sont mal venus d'être fonctionnaires. Je rappelle bien sûr que je suis moi-même fonctionnaire.
Vieillard-Maniak Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Les libéraux peuvent être fonctionnaires car ils ne considèrent pas l'État comme un mal absolu.Les libertariens pur jus (naturalis ?) peuvent être fonctionnaires car c'est pour eux en bon entristes le meilleur moyen de contribuer à la lutte contre l'Etat mal absolu. Bref, seuls les étatistes sont mal venus d'être fonctionnaires. Je rappelle bien sûr que je suis moi-même fonctionnaire. La bonne blague du libertarien fonctionnaire qui combat le mal de l'intérieur Celui qui prône la fin de l'Etat doit mettre ses idées en pratique et ne pas aller grossir ses rangs. Encore une fois, c'est particulièrement valable pour l'"avant-garde libertarienne". Vous voyez Marie-Georges Buffet toucher des stocks-options en se félicitant de précipiter ainsi la chute du capitalisme ?
Dardanus Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 La bonne blague du libertarien fonctionnaire qui combat le mal de l'intérieur Celui qui prône la fin de l'Etat doit mettre ses idées en pratique et ne pas aller grossir ses rangs. Encore une fois, c'est particulièrement valable pour l'"avant-garde libertarienne". Vous voyez Marie-Georges Buffet toucher des stocks-options en se félicitant de précipiter ainsi la chute du capitalisme ? M-G Buffet n'a pas suffisamment de coffre pour cela…
Dilbert Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Vous voyez Marie-Georges Buffet toucher des stocks-options en se félicitant de précipiter ainsi la chute du capitalisme ? Justement c'est un mauvais exemple, les socialos-cocos ne se privent pas de faire appel au privé quand il s'agit de renflouer les torchons qu'ils publient. Et vous pouvez être sûrs qu'ils gèrent leurs fonds en parfaits petits capitalistes. J'aurais pu être dans la fonction publique, d'ailleurs étant jeune, j'étais élève officier dans l'armée de l'air: peut-on faire pire? Moi j'ai fait la coopé pour échapper au service militaire. Pas de chance, on m'a envoyé dans un pays socialiste ! Seize mois pour voir de près les dégâts du socialisme, je peux vous dire que ça marque quelqu'un à vie.
Dardanus Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Justement c'est un mauvais exemple, les socialos-cocos ne se privent pas de faire appel au privé quand il s'agit de renflouer les torchons qu'ils publient. Et vous pouvez être sûrs qu'ils gèrent leurs fonds en parfaits petits capitalistes. Donc les libertariens ne valent pas mieux que les socialo-cocos ?
Dilbert Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Donc les libertariens ne valent pas mieux que les socialo-cocos ? Chacun transige avec ses convictions dans la mesure où il y trouve un avantage. Finalement, tout le monde est libéral, sans se l'avouer !
h16 Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 La bonne blague du libertarien fonctionnaire qui combat le mal de l'intérieur Celui qui prône la fin de l'Etat doit mettre ses idées en pratique et ne pas aller grossir ses rangs. Encore une fois, c'est particulièrement valable pour l'"avant-garde libertarienne". Vous voyez Marie-Georges Buffet toucher des stocks-options en se félicitant de précipiter ainsi la chute du capitalisme ? Elle n'a pas de stock-options, par contre, elle doit avoir un PEL, un peu d'argent dans des SICAV, et peut être même un petit appart à louer. En tout cas, je suis certain qu'elle utilise abondamment les ressources kapitalistes pour ne pas perdre d'argent.
Sous-Commandant Marco Posté 19 janvier 2006 Signaler Posté 19 janvier 2006 Donc les libertariens ne valent pas mieux que les socialo-cocos ? Non, parce que les communistes se contredisent effectivement, lorsqu'ils critiquent le capitalisme et les plans sociaux et appellent à l'interdiction des licenciements tout en faisant des plans sociaux à l'Humanité et en se finançant par un réseau d'entreprises où règne le plus parfait ordre capitaliste. Alors qu'aucun libertarien-fonctionnaire n'a jamais dit qu'il est immoral d'être fonctionnaire et ne gonflent pas les rangs de la fonction publique, puisque leurs postes seraient occupés par d'autres s'ils travaillaient dans le secteur privé.
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