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Chine, Google, Et Politique


William White

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Posté

Goolge serait prêt à filtrer et censurer des infos que le gouvernement de Pékin ne veut pas voir dans son pays.

http://www.futura-sciences.com/news-intern…-chine_8097.php

Un marché de 100 millions d’internautes, ça fait rêver, et ça peut pousser à accomplir certains sacrifices. C’est l’avis des fondateurs de Google, qui livrent cette semaine une version chinoise de leur célèbre moteur de recherche, et comptent ainsi gagner du terrain sur leurs principaux concurrents dans ce pays, Yahoo et Baidu.com. Pour entrer en Chine, Google a accepté de se plier aux règles de Pékin, et de ne pas mettre en ligne les contenus considérés comme «interdits», tels ceux relatifs au massacre de Tiananmen, à l’indépendance Taïwanaise ou aux droits de l’homme.

Reporters Sans Frontières a fermement condamné l’annonce de cette version censurée, et a déclaré que « le lancement de Google.cn marquera un jour noir pour la liberté d’expression en Chine ».

Pour entrer en Chine, Google accepte de se censurer

« Afin de travailler à partir de la Chine, nous avons retiré certains contenus des résultats de recherches obtenus sur Google.cn, en application de la législation et de la réglementation locales. […] Si le retrait de résultats de recherches est contraire à la mission de Google, ne pas fournir d'information … est davantage contraire à notre mission ». C’est en ces termes que Google a justifié le 25 Janvier la sortie de la version « bridée » de son moteur de recherche.

Jusqu’à aujourd’hui, alors que Yahoo et Microsoft avaient déjà cédé aux sirènes du marché chinois et accepté de se plier aux règles de Pékin en matière de censure, Google était le dernier grand moteur de recherche non censuré en Chine. Avec « google.cn », la firme américaine rentre ainsi dans le rang.

La censure ? Bien sûr, elle gêne Larry Page et Sergey Brin, co-fondateurs de Google, mais ils ne s'en formalisent pas outre mesure et restent optimistes quant à l’avenir. Ainsi, Andrex McLaughlin, leur conseiller stratégique, a déclaré : « Nous croyons fermement que, grâce à notre culture de l’innovation, Google pourra apporter une contribution positive et significative à la vitesse de développement, déjà impressionnante, de la Chine. »

Reporters Sans Frontières se dit "écoeuré"

Dans un récent communiqué, Reporters Sans Frontières s’est dit écoeuré par cette nouvelle qui, à ses yeux, menace la liberté d’expression en Chine (extrait du communiqué d'RSF) :

"Le lancement de Google.cn marquera un jour noir pour la liberté d’expression en Chine. Alors que cette entreprise défend les droits des internautes américains face à la justice américaine, elle bafoue ceux de ses utilisateurs chinois. Les déclarations offusquées de Google sur le respect de la confidentialité des internautes apparaissent comme un comble d’hypocrisie, à la lumière de leur stratégie en Chine."

"Comme ses concurrents, cette entreprise nous explique qu’elle n’a pas le choix, car elle doit se plier aux lois locales. Mais cet argument a fait long feu. La liberté d’expression n’est pas un principe accessoire, que l’on peut mettre de côté lorsqu’on opère dans une dictature. C’est une valeur reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’homme et inscrite dans la constitution chinoise."

"En matière de censure, les entreprises américaines se plient aujourd’hui aux mêmes règles que leurs concurrentes chinoises. Elles continuent pourtant de se justifier en invoquant l’effet bénéfique de leur activité sur le long terme. Mais une chose est sûre : l’Internet chinois s’isole de plus en plus du reste du monde, et la liberté d’expression y est de plus en plus réduite. Les prophéties de ces entreprises sur l’avenir d’un Réseau libre et sans frontières servent à dissimuler des fourvoiements éthiques inacceptables".

Ainsi, même si Google assure que son moteur précisera sur ses pages si la recherche a fait l’objet d’une censure ou non, son implantation « timide » en Chine n’est pas du goût de tous. Il est vrai qu’à l’heure actuelle une page non référencée dans les grands moteurs est une page très peu consultée. Et qu’il s’agisse d’un témoignage sur les événements de Tiananmen ou d’un nouveau texte relatif aux droits l’homme…

La réponse de RSF est violente.

Posté

Je comprend pas bien la situation, Google était jusqu'ici accessible sans censure depuis la chine ?

Larticle est rédigé bizarrement :

Google était le dernier grand moteur de recherche non censuré en Chine. Avec « google.cn », la firme américaine rentre ainsi dans le rang.

Ça laisse entendre que google aurait pu continuer comme ça. Je suppose que c'est faux et que google sera censuré à 100% s'il "ne rentrent pas dans le rang".

Donc si comme je crois avoir compris et comme le dit google, l'alternative, c'était Google censuré ou pas de Google du tout, je ne comprend pas du tout la réponse de RSF, l'argumentation est innexistante dans cet extrait de communiqué, et la position intenable. Qu'est-ce qu'ils attendent ? Que Google renverse le régime chinois ?

Bon c'est une réaction à chaud, je dis peut être n'imp parceque je ne connais pas le dossier, je ne me base que sur cet article mal foutu (les journaleux ont vraiment le chic pour délivrer des informations partielles qui ne permettent pas de se faire une opinion propre).

Posté

Un article canadien: :icon_up:

Le moteur de recherche Google a accepté de censurer ses résultats en Chine, se conformant ainsi aux restrictions chinoises sur la liberté d’expression en échange d’un meilleur accès à ce marché Internet en plein essor.

Google prévoit lancer mercredi une nouvelle version de son moteur de recherche à une adresse comportant le suffixe chinois «.cn». Une version en langue chinoise était déjà offerte à l’adresse «.com» aux États-Unis.

La compagnie espère que la création d’une adresse unique pour la Chine fera de son moteur de recherche une destination plus facile d’accès et conviviale pour le pays le plus peuplé de la planète.

Mais son initiative est dénoncée par l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF), qui se dit «écoeurée». «Le lancement de Google.cn marque un jour noir pour la liberté d'expression en Chine», souligne-t-elle dans un communiqué. «Google était le dernier des grands moteurs de recherche étrangers à n'avoir pas censuré sa version chinoise.»

Toutefois, selon l'analyste en technologie Duncan Clark, ce genre de critiques ne devrait pas nuire aux affaires de Google, vu la faiblesse des réactions par le passé à l'annonce de coopérations entre les autorités chinoises et des sociétés étrangères du Web.

Les internautes chinois estiment que la décision de Google était inévitable, étant donné le contrôle imposé à l'Internet par Pékin qui censure les contenus jugés offensants ou subversifs. «Google n'a pas d'autre choix que de céder devant le Parti (communiste chinois)», écrit l'un d'eux sur PCOnline, site populaire spécialisé dans les technologies de l'information.

Précédemment, le nœud se situait sur le plan des barrières gouvernementales imposées pour contrôler l’information. Des utilisateurs chinois de Google se sont vus refuser l’accès au moteur de recherche ou ont dû endurer des temps de réponse d’une longueur exceptionnelle.

Ces problèmes de service incommodent les utilisateurs chinois de Google depuis bien des années, nuisant aux efforts d’expansion de Google dans cette mine d’or potentielle que constitue le marché en ligne chinois.

On ne savait pas dans l'immédiat si Google avait l'intention d'empêcher l'accès à sa version «.com» depuis la Chine. La société a en revanche souligné qu'elle n'hébergerait pas en Chine des services de courrier électronique et de blogs pouvant fournir des informations sur les internautes.

L'an dernier, Yahoo avait fourni aux autorités de Pékin des informations sur le compte e-mail d'un journaliste chinois, qui avait été par la suite reconnu coupable de violation de la législation sur les secrets d'État. Google espère sans doute éviter de voir son image ternie par une telle affaire, souligne Duncan Clark.

Avec «Google.cn», la société américaine compte renforcer sa compétitivité face à des concurrents comme Yahoo ou le chinois Baidu. Ce dernier est actuellement le plus populaire des moteurs de recherche en Chine, où l'on compte actuellement plus de 100 millions d’utilisateurs Internet et cette population devrait s’accroître de façon dramatique au cours des dix prochaines années.

http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/arc…125-102317.html

Posté

Voilà, là c'est plus clair :icon_up:

Ce qu'il faudrait savoir, c'est si le deal avec le gouvernement chinois comprend le blocage du .com pour les IP chinoises.

Invité jabial
Posté

Changer du fr vers le com… bof. Il est très certainement censuré aussi, mais pas de la même façon. Non, il faut mutualiser les résultats de plusieurs pays - la censure étant différence, on doit pouvoir reconstituer le total par recoupement.

Invité jabial
Posté

Ce serait intéressant de comparer, dans google.fr et google.com, "monopole de la sécu" par exemple…

Posté

Je pense qu'on peut faire encore assez confiance à google pour ne censurer que ce que la loi du pays le contraint à censurer. En France, le révisionnisme, l'apologie de crimes contre l'humanité, la pédophilie, et sans doute aussi la diffamation (appréciation laissée à google ou dans le cas d'une décision de justice ?).

  • 5 months later...

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