L'affreux Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 La question qui me tracasse est : à qui profitent ces nouvelles mesures ?
wapiti Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Entièrement d'accord avec Chitah, sauf sur le fait que le seul impôt qui touche les entreprises soit l'IS. Un impôt touche rarement entité X ou Y bien précisément. Un impôt perturbe le marché, avec des conséquences qu'il est difficile d'évaluer. Exemple : la TVA influe à la fois sur le prix des marchandises et sur la rémunération des facteurs de production. La répartition dépendant des caractéristiques de l'offre et de la demande des marchandises en question et des facteurs de production nécessaires. Pour l'IS, si la demande du produit et l'offre de travail qualifié nécessaire à la production sont peu élastiques, il va sans doute influer plus sur le prix des produits et sur la rémunération des salariés que sur les profits de l'entreprise. Il me semble d'ailleurs que si les chômeurs n'étaient pas payés par l'Etat, le taux d'imposition n'aurait à long terme aucune influence sur le chômage, mais uniquement sur le niveau de vie moyen de la population. Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai mais je ne vais pas rentrer dans les détails, c'est un peu hors sujet. Donc la solution pour réduire le chômage, c'est de déréglementer et d'arrêter de payer les chômeurs pendant des années, pas de baisser les impôts. Le problème, c'est qu'avec des prélèvements obligatoires aussi importants (notamment les charges sociales), les salariés les moins productifs risqueraient fort de se retrouver avec un niveau de vie proche des pays du tiers monde. Mais là encore la solution n'est pas de baisser les charges (on se demande si la sécu serait encore capable de rembourser quelque chose), mais de libéraliser le marché de la protection sociale, de manière 1) à rendre aux gens la capacité de gérer leur budget comme il l'entendent 2) d'éliminer tous les parasites qui profitent du monopole légal et de sa mauvaise gestion pour se goinfrer sur le dos du reste de la population.
Hellboy Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 (…)Donc la solution pour réduire le chômage, c'est de déréglementer (…), pas de baisser les impôts. Le problème, c'est qu'avec des prélèvements obligatoires aussi importants (notamment les charges sociales), les salariés les moins productifs risqueraient fort de se retrouver avec un niveau de vie proche des pays du tiers monde. Mais là encore la solution n'est pas de baisser les charges (on se demande si la sécu serait encore capable de rembourser quelque chose), mais de libéraliser le marché de la protection sociale, de manière 1) à rendre aux gens la capacité de gérer leur budget comme il l'entendent 2) d'éliminer tous les parasites qui profitent du monopole légal et de sa mauvaise gestion pour se goinfrer sur le dos du reste de la population. Oui… maintenant, à terme - dès que l’on en aura les moyens - il faudra bien baisser les charges. Pas loin de 45% d’impôts sur le travail, et cela avant toute imposition sur le revenu… c’est insupportable. En fait, je verrai d’un assez bon œil que l’on commence à les réduire avant d’en avoir les moyens. La question qui me tracasse est : à qui profitent ces nouvelles mesures ? Aux anti-libéraux? bah oui ça va encore êt'e not'faute! EDIT : ok je viens de faire un deuxième post et il s'est intégré au premier comme un edit… c'est gênant car ça fait des post à rallonge et passer du coq à l'âne…
wapiti Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Oui… maintenant, à terme - dès que l’on en aura les moyens - il faudra bien baisser les charges. Pas loin de 45% d’impôts sur le travail, et cela avant toute imposition sur le revenu… c’est insupportable. En fait, je verrai d’un assez bon œil que l’on commence à les réduire avant d’en avoir les moyens. La seule manière de faire baisser les charges, c'est de libéraliser la protection sociale. Baisser les charges sans libéraliser ça veut dire soit : - diminuer la qualité de la protection sociale sans possibilité d'aller voir ailleurs sauf quand on a les moyens de payer 2 fois - financer cette baisse de charges par un financement par l'Etat, donc par l'impôt, c'est à dire rendre encore plus complexe le démantèlement de ce système désastreux : sans détailler, si on remplace les charges sociales par des impôts, certains salaires s'établiront à des niveaux qui ne permettent pas aux individus de financer eux même leur protection sociale ; grosse merde pour s'en sortir (même problème que l'éducation).
y/o/o/o/k Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Sur la forme c’est justement assez habile… les socialistes n’ont pas le monopole du social… Cependant, jouer sur le même terrain que les slogans socialistes, où la mauvaise foi est de rigueur, me semble être un jeu dangereux. Le CPE et le CNE, c’est nul ! Le contrat libre embauche, c’est mieux ! Je reconnais que le slogan est déjà plus habile …
Hellboy Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Cependant, jouer sur le même terrain que les slogans socialistes, où la mauvaise foi est de rigueur, me semble être un jeu dangereux. Si par approche socialiste, vous sous-entendez : mauvaise foi de rigueur… Je suis bien d’accord pour leur laisser ce monopole La seule manière de faire baisser les charges, c'est de libéraliser la protection sociale. Baisser les charges sans libéraliser ça veut dire soit : - diminuer la qualité de la protection sociale sans possibilité d'aller voir ailleurs sauf quand on a les moyens de payer 2 fois J’observe cette diminution de fait depuis quelques années de toutes façons… - financer cette baisse de charges par un financement par l'Etat, donc par l'impôt, c'est à dire rendre encore plus complexe le démantèlement de ce système désastreux : sans détailler, si on remplace les charges sociales par des impôts, certains salaires s'établiront à des niveaux qui ne permettent pas aux individus de financer eux même leur protection sociale; grosse merde pour s'en sortir (même problème que l'éducation). Plutôt que remplacer il s’agirait en réalité de déplacer… ce qui laisse davantage de marge de manœuvre pour éviter de déplacer le problème. De plus que faire devant l’impossibilité qu’a la main d’œuvre non qualifiée à être compétitive avec smic+charges, et donc à trouver du travail… supprimer le smic ?… oui oui évidemment mais soyons réaliste les charges baisseront avant que le smic ne soit supprimé, ou même simplement révisé à la baisse… je m’efforce d’être pragmatique, tout comme vous sur un autre volet d'ailleurs. A ce propos, y a-t-il des fils (ou des post sur des blog) à lire sur le sujet ? Je pense par exemple à : Cotisations "patronales" Et Salariales, le mythe http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=22414&hl= Le sujet est captivant et me paraît essentiel, mais le fil m'a un peu laissé sur ma faim.
wapiti Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 J’observe cette diminution de fait depuis quelques années de toutes façons… En effet, et c'est d'ailleurs assez inquiétant : la sécu pompe de plus en plus, rembourse de moins en moins et ne réduit pas son déficit ! Plutôt que remplacer il s’agirait en réalité de déplacer… ce qui laisse davantage de marge de manœuvre pour éviter de déplacer le problème. J'ai du mal à comprendre la nuance De plus que faire devant l’impossibilité qu’a la main d’œuvre non qualifiée à être compétitive avec smic+charges, et donc à trouver du travail… supprimer le smic ?… Non, étant pragmatique, je ne pense pas que la suppression du smic soit une bonne idée, ni que ça crée beaucoup d'emplois. Il faut libéraliser la protection sociale : rendre aux individus la capacité (et la responsabilité) de gérer leur protection sociale : quand on gagne peu, on peut préférer consacrer ses deniers à l'éducation de ses enfants, ou à son logement qu'au financement des tranquilisants de ses voisins,, de l'acharnement thérapeutique sur des vieillards de 90 ans, des formations bidons de l'ANPE qui ne débouchent sur rien etc… De plus il existe des assurances privées qui offrent le même service que la sécu pour un prix moindre que ce que paye un smicard ; les charges peuvent donc baisser sans baisse de qualité de la protection à condition de se débarrasser du monstre. A ce propos, y a-t-il des fils (ou des post sur des blog) à lire sur le sujet ? Je pense par exemple à : Cotisations "patronales" Et Salariales, le mythe Désolé, je n'ai pas les capacité d'archiviste de Ronnie, mais oui, il y en a eu pas mal, sur la sécu, le système de retraite, la fiscalité …
Chitah Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Entièrement d'accord avec Chitah, sauf sur le fait que le seul impôt qui touche les entreprises soit l'IS. Un impôt touche rarement entité X ou Y bien précisément. Un impôt perturbe le marché, avec des conséquences qu'il est difficile d'évaluer. Exemple : la TVA influe à la fois sur le prix des marchandises et sur la rémunération des facteurs de production. Exact, d'ailleurs même pour l'IS, la situation n'est pas aussi simple. voir l'excellent 'L'arbitraire fiscal' de Salin à ce sujet.
Hellboy Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 J'ai du mal à comprendre la nuance Et bien quand vous dites : « certains salaires s'établiront à des niveaux qui ne permettent pas aux individus de financer eux même leur protection sociale » je comprends : certains salaires (diminués des nouveaux impôts remplaçant les charges) or ces nouveaux impôts peuvent frapper ailleurs. Non, étant pragmatique, je ne pense pas que la suppression du smic soit une bonne idée, ni que ça crée beaucoup d'emplois. +1 En réalité, je suis également hostile à la suppression du smic… Oui, je peux bien vous le dire à vous… je suis un affreux interventionniste… Il faut libéraliser la protection sociale : rendre aux individus la capacité (et la responsabilité) de gérer leur protection sociale : quand on gagne peu, on peut préférer consacrer ses deniers à l'éducation de ses enfants, ou à son logement qu'au financement des tranquilisants de ses voisins,, de l'acharnement thérapeutique sur des vieillards de 90 ans, des formations bidons de l'ANPE qui ne débouchent sur rien etc… De plus il existe des assurances privées qui offrent le même service que la sécu pour un prix moindre que ce que paye un smicard ; les charges peuvent donc baisser sans baisse de qualité de la protection à condition de se débarrasser du monstre. Sympathique résumé.
wapiti Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Ok, j'ai compris. Il est bien évident que remplacer le financement par les charge sociale s par le financement par l'impôt, c'est déplacer la source du financement, pas le remplacer par des poulets rôtis tombés du ciel comme beaucoup de gauchistes le pensent dès qu'on parle de financement par l'état :-D Enfin bref, ce que je disais, c'est que déplacer (des salariés vers les contribuables) le financement de la protection sociale est une très mauvaise idée, c'est un pas de plus vers le communisme. Ce qui n'était qu'un monopole aux prix réglementés dont il est facile de sortir devient une gestion totalement collectivisée.
Lachèvre Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Juste en passant, Villepin vient d'utiliser le 49-3.
h16 Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 … pour autre chose (son "projet" d'égalité des chances).
Hellboy Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Vous trouverez notre position en cliquant sur le lien suivant:(…) Je regrette que LC soutienne, semble-t-il de façon inconditionnelle, les CPE et CNE… j’ai jeté un (rapide) coup d’œil dans la rubrique « Notre position » et n’ai rien trouvé sur le sujet. J’aimerais y trouver des post venant nuancer le propos. Bientôt on entendra des anti-libéraux nous dire que le CNE est fruit du libéralisme. Pitié, essayez de contribuer à nous évitez ça. Juste en passant : http://www.financialwc.com/?p=67 (d’accord ça vole pas haut mais j’aime bien) Des articles, notamment sur le modèle Danois, sont à venir.… J’espère que vous posterez les liens ici dès que possible.
Messer Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Le bon sens? Un contrat susceptible de mettre en selle les jeunes de manière plus efficace et de limiter un tant soit peu le chomage, pour moi ca va dans la bonne direction.
Le Clown Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Un contrat susceptible de mettre en selle les jeunes de manière plus efficace et de limiter un tant soit peu le chomage, pour moi ca va dans la bonne direction. C'est quoi un jeune ? A 25 ans, je suis jeune, pas à 26 ? Quand, j'ai moins de 25 ans j'ai le droit à la précarité, pas quand j'ai 26. Si c'est réellement efficace le principe du CPE/CNE, pourquoi ne pas l'étendre à toute la population et à toutes les entreprises, pourquoi seuls certains pourraient en bénéficier ? Et puis, pourquoi une "période d'essai" de 2 ans? Pourquoi pas 1 ou 3, ou encore 19 mois et 3 jours ? Ces mesures cumulent tous les handicaps : complexification du droit du travail (et vas-y que je te rajoute une tartine de nouveaux contrats), création de nouveaux seuils avec tous les effets pervers qui vont avec, création de nouvelles inégalités entre les individus et les entreprises… Alors, bien sur, oui ça va peut être créer des emplois. Je ne me prononcerai pas sur l'efficacité de la mesure car, comme je l'ai dit dans un autre post, cela demande des analyses de longue haleine (notons quand même que l'on peut tirer de premiers enseignements du cne). Mais je constate que cette mesure, outre les défauts que je viens de souligner, est caractéristique du "compromis mou" chère à la classe politique française et notamment à la droite chiraquienne : on change les choses mais pas trop parce qu'on veut pas choquer le peuple et l'électorat. Résultat des courses, on se retrouve avec une mesure de bricolage qui ne va quasiment rien changer. Je me demande vraiment pourquoi le ministère va demander à des économistes de faire des rapports (voir par exemple le rapport de Cahuc et Kramarz, ici http://www.crest.fr/pageperso/kramarz/RAPCAKRA02-12-04.pdf ), pour ensuite en déformer totalement les recommandations. Pour info, Cahuc et Kramarz (et d'autres, comme Tirole et Blanchard) recommandaient la mise en place d'un contrat de travail unique, à mon avis bien plus efficace et bien moins injuste… Mais bon, là on risquait de choquer… Edit : le lien est corrigé.
Hellboy Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 (…)http://www.crest.fr/pageperso/kramarz/RAPCAKRA02-12-04.pdf), (…) Y marche pas le lien Sinon… "la mise en place d'un contrat de travail unique"… mouais si vous avez des infos où des liens, ça m'intéresse Sinon je vous rejoinds sur le reste. edit: orthographe
Fredo Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Je m'amuse à lire les réactions au CPE sur les forums de J0L. Silgar, Zero_d ou Laolyn se détachent du lot de par leur rigueur d'analyse (voire leur libéralisme). Quelques autres ont l'air, après lectures complémentaires indiquées, de réfléchir à la pertinence du modèle danois. C'est déjà ça. Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire (ah ça fait du bien) en voyant le post de Fianna O'Heidhin : Je suis pour, sans restriction. Je vais enfin pouvoir embaucher… Je n'ose imaginer déjà certaines réactions. Mais elle a bien tourné son intervention, et la seconde phrase me fait penser que ça pourrait court-circuiter les attaques ad hominem. Pour pouvoir licencier dans 2 ans quand ça rapportera moins ?J'ai absolument rien contre toi et je peux comprendre ce raisonnement "logique" d'un point de vue patronal, c'est juste que pour moi c'est simplement déplacer le problème plus loin. Y'a pas que des points négatifs et c'est vrai que 2 ans d'expérience c'est toujours bon à prendre, mais c'est dommage de rester 2 ans sans pouvoir s'installer durablement juste pour un problème d'ordre économique. Non bien sûr, il faut une cause de licenciement mais c'est comme partout, on peut toujours trouver une raison débile pour lourder une personne visée. Pour le mec qui n'a rien touché pendant 2 ans, oui c'est sûr que son boss est hors la loi et ? Les prud'hommes sont certainement plus qu'engorgés, ça va sûrement s'accentuer avec le CPE, en attendant que le dossier passe, le mec attend son dédommagement et quand même il l'aurait, il se retrouve dans le caca pendant plusieurs mois. Bref, je suis pour sur l'idée de départ et je trouve intéressant le faire de faciliter la 1ere expérience permettant de lancer le jeune sur le marché du travail, mais je suis contre dans la forme puisque ça débouchera que très peu sur un emploi stable. Ca pourrait être une véritable avancée si la majorité des entreprises jouent le jeu et que ces contrats débouchent réellement sur des CDI mais d'un point de vue financier, je pense que y'aura pas mal de désillusions pour le jeune en fin de CPE. Pour pouvoir licencier dans 2 ans quand ça rapportera moins ? Bien sûr. Ou même avant, si c'est nécessaire. Et c'est bien parce que je peux le faire que je vais embaucher. J'adore. Je conçois fort bien que, pour l'employé, le choix entre un salaire précaire et un RMI garanti soit cornélien, mais je ne vois pas pourquoi ce serait systématiquement à moi d'assumer tous les risques sous prétexte que je suis cheftaine d'entreprise. Moi aussi, l'argument de la précarité des revenus, les banques se privent pas de me le balancer dans la gueule à chaque fois qu'elles en ont l'occasion. Jusqu'à présent, la politique de l'emploi en Fance a systématiquement favorisé le salarié (et, pour avoir été salariée pendant un bon moment et virée de nombreuses fois, j'en sais quelque chose), mais ça n'a jamais empêché les grosses boîtes de licencier par charrettes entières, tout en s'en foutant plein les poches. Par contre, les PMI/PME qui sont tout de même le premier employeur de France, en ont intégralement fait les frais. Pour moi, ça montre que la législation du travail actuelle n'a pas su prendre en compte les changements dans la façon de travailler et de faire tourner une entreprise. Et qu'on en est encore à réfléchir comme à l'époque du Front Populaire (j'ai rien contre, c'est juste pour fixer une date) et du temps où un salarié faisait 30 ans de carrière dans la même boîte…
Messer Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 C'est quoi un jeune ? A 25 ans, je suis jeune, pas à 26 ? Quand, j'ai moins de 25 ans j'ai le droit à la précarité, pas quand j'ai 26. Si c'est réellement efficace le principe du CPE/CNE, pourquoi ne pas l'étendre à toute la population et à toutes les entreprises, pourquoi seuls certains pourraient en bénéficier ? Et puis, pourquoi une "période d'essai" de 2 ans? Pourquoi pas 1 ou 3, ou encore 19 mois et 3 jours ? Ces mesures cumulent tous les handicaps : complexification du droit du travail (et vas-y que je te rajoute une tartine de nouveaux contrats), création de nouveaux seuils avec tous les effets pervers qui vont avec, création de nouvelles inégalités entre les individus et les entreprises… Stop l'enculage de mouche ^^ Un CPE que tu as vaut mieux qu'un CDI tu auras point. Fredo>J ai filé l'adresse du forum à Silgar, il ne s'est jamais inscrit. Cependant il est un peu trop sarkozyste pour etre libéral pur et dur. Laolyn a quelques tendances libérales en effet (et j'adore trop son avatar). Quant à Zero-d me souviens plus de ses interventions, mais il ne m'a pas répondu pour m'acheter ou non mon sabre le bougre.
Le Clown Posté 9 février 2006 Signaler Posté 9 février 2006 Stop l'enculage de mouche ^^Un CPE que tu as vaut mieux qu'un CDI tu auras point. Tu as déjà entendu parler des effets d'aubaine ? Pour une bonne part, les CPE/CNE signés auraient été des CDI. Dire qu'un CPE va permettre de créer des emplois qui n'auraient pas été créés si l'on avait maintenu le CDI traditionnel, c'est comme dire que le "papy-boom" va réduire le chomâge ou que les travailleurs immmigrés "volent" les emplois des autochtones. Ce n'est vrai qu'à la (très petite) marge et c'est faux dans les grandes largeurs… Ce qui crée des emplois, c'est le dynamisme d'une économie à savoir : la qualité de la main d'oeuvre et sa productivité, une demande forte (pour les services) et de manière plus générale des "opportunités de profit", et des "règles du jeu" stables et cohérentes. A ce titre, le CPE/CNE n'a rien d'une règle "cohérente" car elle crée des distorsions sur le marché du travail. Du reste, même une mesure du style "contrat de travail unique" n'aurait pas fait de miracle. Mais elle aurait été au moins juste et cohérente
Messer Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Je pense aussi qu'aussi dynamique soit une entreprise, si elle rechigne à embaucher c'est bien pour les couts et la rigueur législative et règlementaire avec laquelle elle doit composer.. Un salarié en CDI ca peut facilement foutre en l'air une PME.
Hellboy Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Je m'amuse à lire les réactions au CPE sur les forums de J0L. Silgar, Zero_d ou Laolyn se détachent du lot de par leur rigueur d'analyse (voire leur libéralisme). Quelques autres ont l'air, après lectures complémentaires indiquées, de réfléchir à la pertinence du modèle danois. C'est déjà ça.(…) C'est quoi JOL? On peut avoir l'adresse du forum?
Calembredaine Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Tu as déjà entendu parler des effets d'aubaine ? Pour une bonne part, les CPE/CNE signés auraient été des CDI. Comment le savoir? Et surtout, c'est l'essentiel, qui nous dit que ces CDI signés ne vont pas entraîner la mort de l'entreprise ou tout du moins une performance moindre du fait de ne pouvoir ajuster ses effectifs en fonction du marché? Si je suis d'accord avec toi sur la "complexification" du code du travail générée par ces deux nouveaux contrats, je ne partage pas du tout ton point de vue sur le "contrat unique" qui, dans les faits ne simplifiera rien du tout. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il sera codifié et réglementé à outrance. A moins que tu appelles "contrat unique", le contrat libre, que j'appelle de mes voeux. Le CNE/CPE ne me semble ni libéral, ni anti-libéral, c'est un assouplissement de certaines contraintes et un durcissement d'autres contraintes. En tant qu'employeur, il ne m'intéresse pas pour des raisons qui sont propres à mon activité mais je peux concevoir qu'il soit adapté ailleurs, c'est ici à mon avis son seul atout: ce n'est pas une "flexibilité" accrue mais une "adaptabilité" supplémentaire. Une chose est sûre: il n'accroît pas du tout la fallacieuse notion de "précarité". ça, c'est de la propagande syndicale qui n'a aucun fondement.
Ventura Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Nonobstant la tempête dans le verre d'eau qu'elle suscite, le CPE c'est la petite mesurette qui va plutôt dans le bon sens, voilà.
Sous-Commandant Marco Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Comme le faisait remarquer un sage sur un autre forum, à ce rythme de libéralisation, il nous faudra seulement 3000 ans pour revenir ne serait-ce qu'à un degré supportable de contrainte.
Chitah Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Un contrat susceptible de mettre en selle les jeunes de manière plus efficace et de limiter un tant soit peu le chomage, pour moi ca va dans la bonne direction. Ca, c'est la communication utilisée par le gouvernement, mais dans les faits? Tu savais que le RMI avait pour objet la réinsertion, tu crois que ça marche?
Sous-Commandant Marco Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Juste en passant, Villepin vient d'utiliser le 49-3.Un de ces jours, il faudra sortir un 6.35 ou un 7.65.
Le Clown Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Comment le savoir?Et surtout, c'est l'essentiel, qui nous dit que ces CDI signés ne vont pas entraîner la mort de l'entreprise ou tout du moins une performance moindre du fait de ne pouvoir ajuster ses effectifs en fonction du marché? Si je suis d'accord avec toi sur la "complexification" du code du travail générée par ces deux nouveaux contrats, je ne partage pas du tout ton point de vue sur le "contrat unique" qui, dans les faits ne simplifiera rien du tout. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il sera codifié et réglementé à outrance. A moins que tu appelles "contrat unique", le contrat libre, que j'appelle de mes voeux. J'appelle "contrat unique" le contrat qui a été proposé par plusieurs économistes, par exemple dans le rapport Cahuc-Kramarz (cf le lien dans un post du dessus). Oui, il sera réglementé et codifié, mais il sera le seul et il s'appliquera à tous les salariés, quelque soit la boite ou l'âge. Donc, oui, je pense que ça simplifiera la vie de tout le monde. Après, on peut discuter sur les détails (par exemple la question de la mise en place d'une taxe sur les licenciements etc.), mais le principe (qui du reste est le même que celui du cpe/cne, avec cette importante nuance qu'il n'y a aucune inégalité artificiellement créée) est le bon (et c'est celui que l'on retrouve dans les pays anglo saxons et scandinaves).
Calembredaine Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 J'appelle "contrat unique" le contrat qui a été proposé par plusieurs économistes, par exemple dans le rapport Cahuc-Kramarz (cf le lien dans un post du dessus). Oui, il sera réglementé et codifié, mais il sera le seul et il s'appliquera à tous les salariés, quelque soit la boite ou l'âge. Donc, oui, je pense que ça simplifiera la vie de tout le monde. Après, on peut discuter sur les détails (par exemple la question de la mise en place d'une taxe sur les licenciements etc.), mais le principe (qui du reste est le même que celui du cpe/cne, avec cette importante nuance qu'il n'y a aucune inégalité artificiellement créée) est le bon (et c'est celui que l'on retrouve dans les pays anglo saxons et scandinaves). Je trouve cette "idée" de la même veine que les "35 heures": un même carcan pour une multitude de situations très différentes. Et si j'ai bien compris le texte issu du lien que tu as fourni, ce contrat serait (en gros) le CDI actuel dont la rupture serait facilitée mais beaucoup plus coûteuse pour l'entreprise. En regardant en détail la proposition et notamment les passages concernant la taxation de la rupture, je n'ai nullement l'impression que que ce contrat soit plus "juste". S'il peut l'être pour les salariés, il ne l'est pas du tout pour les employeurs. Il y a aura, les "gros" qui paieront moins de taxes en utilisant à fond les règles et dérogations permises par le texte et les autres, les "petits" qui paieront pour se séparer des salariés indésirables.
Invité jabial Posté 10 février 2006 Signaler Posté 10 février 2006 Chitah, je t'interroge directement. Comment peux-tu justifier d'un point de vue libéral l'impossibilité d'embaucher quelqu'un sans lui garantir la stabilité de son emploi? C'est une atteinte directe au droit de contracter. Contrairement à ce que tu laisses entendre, le CNE n'est pas une obligation de flexibilité. Il rend la flexibilité possible. Et c'est tout à fait normal et légitime.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.