Invité Posté 14 mai 2013 Signaler Posté 14 mai 2013 En ce moment, je suis sur "La mondialisation de l'économie" de Jacques Adda aux éditions de La Découverte. Après une longue introduction historique fort intéressante, voilà la fin du paragraphe d'intro de la partie 2 : "La mondialisation peut de façon bien plus pertinente être associée à un processus de contournement [des règles du système interétatique], processus qui est largement responsable de leur délitement et, finalement, de leur démantèlement. [...] Elle tend à défaire l'alliance des Etats et des marchands forgées à l'époque mercantiliste, tout comme les compromis nationaux caractériqtiques de l'époque keynésienne. Mais c'est pour mieux réactiver le fantasme libéral d'un marché mondial unifié, débarrassé de tout obstacle aux échanges, soumis à la seule loi de l'offre et de la demande, d'un "marché de tout l'univers", comme disait déjà Sismondi. A l'échelle de l'Histoire, la phase de recentrage des capitalismes nationaux sur leurs marchés intérieurs fait rétrospectivement figure d'étape nécessaire, de point de passage obligé dans la longue marche du capitalisme vers la domination de l'espace mondial. [...] La mondialisation ne fait que restituer au capitalisme sa vocation originelle, transnationale plus qu'internationale, qui est de se jouer des frontières comme des Etats, des traditions comme des nations, pour mieux soumettre toute chose à l'unique loi de la valeur" Ça promet.
Barem Posté 14 mai 2013 Signaler Posté 14 mai 2013 Longue vie à la liseuse et aux ebooks gratuits. L'un de mes premiers achat à la fin de mon job d'été.
poney Posté 14 mai 2013 Signaler Posté 14 mai 2013 Il dit aussi au chapitre deux qu'a partir du 15ème siècle, les Etats interviennent de plus en plus dans l'économie pour imposer la doctrine libérale. J'en ris encore. Je te propose de le brûler* et/ou d'envoyer le dictionnaire du libéralisme de Laine à Adda. *le livre hein, pas l'auteur.
Barem Posté 14 mai 2013 Signaler Posté 14 mai 2013 soumettre toute chose à l'unique loi de la valeur taxe
NoName Posté 14 mai 2013 Signaler Posté 14 mai 2013 Vous connaissez http://www.senscritique.com ? Je suis inscrit dessus
h16 Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 J'ai lu la BD "Moi Président" (j'en ferai une brève dans les prochaines heures). Pour faire court : c'est nul (pas franchement mauvais, mais juste nul : ça ne déclenche à peu près rien). (à lire dans une salle d'attente, typiquement)
F. mas Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Quelques achats de livres après un périple à Londres, mais rien que du très connu : "On guns, germs and steel" de Jared Diamond, "The origin of political Order", de Francis Fukuyama, "On revolution" de Arendt et "What money can't buy: the moral limits of markets" de Michael Sandel. J'ai commencé les deux premiers et fini les deux seconds. Le livre de Sandel n'est pas complètement convaincant, sauf sur un point qui mériterait d'être étudier : la trivialisation par le commerce (ou plus exactement le raisonnement économique vulgaire) de certains aspects de la vie éthique tend à éroder les prérequis moraux nécessaires à un marché libre. J'en reparlerai en prenant l'exemple du libéralisme au sens strict de A de Jasay. Le livre de Arendt, qui n'est plus disponible en français depuis un certain temps, est un classique comparant révolutions américaine et française. On retiendra plusieurs aspects de l'analyse arendtienne : la réussite américaine vient du fait que les founders ont maintenu la multitude et la question sociale à distance de la politique (là où les révolutionnaires français ont échoué), E Burke a raison et T Paine a tort sur la RF, Robespierre c'est quand même un mec brillant, la logique jacobine est anti-parlement et anti-représentation parce qu'elle se veut démocratique, là où celle de la constitution américaine est démocrate parce que les branches de la représentation sont des émanations populaires (enfin, relève du pouvoir constituant originaire comme on dirait par chez nous).
Yozz Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Quelques achats de livres après un périple à Londres, mais rien que du très connu : "On guns, germs and steel" de Jared Diamond, "The origin of political Order", de Francis Fukuyama, "On revolution" de Arendt et "What money can't buy: the moral limits of markets" de Michael Sandel. J'ai commencé les deux premiers et fini les deux seconds. Le livre de Sandel n'est pas complètement convaincant, sauf sur un point qui mériterait d'être étudier : la trivialisation par le commerce (ou plus exactement le raisonnement économique vulgaire) de certains aspects de la vie éthique tend à éroder les prérequis moraux nécessaires à un marché libre. J'en reparlerai en prenant l'exemple du libéralisme au sens strict de A de Jasay. Le livre de Arendt, qui n'est plus disponible en français depuis un certain temps, est un classique comparant révolutions américaine et française. On retiendra plusieurs aspects de l'analyse arendtienne : la réussite américaine vient du fait que les founders ont maintenu la multitude et la question sociale à distance de la politique (là où les révolutionnaires français ont échoué), E Burke a raison et T Paine a tort sur la RF, Robespierre c'est quand même un mec brillant, la logique jacobine est anti-parlement et anti-représentation parce qu'elle se veut démocratique, là où celle de la constitution américaine est démocrate parce que les branches de la représentation sont des émanations populaires (enfin, relève du pouvoir constituant originaire comme on dirait par chez nous).
F. mas Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Sur Arendt : étonnant, non ? Je précise qu'il s'agit du point de vue de Arendt, et pas du mien. Robespierre, c'est pas mon superpote non plus. En fait, je ne suis pas superpote en règle général avec les révolutionnaires morts.
Yozz Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Sur Arendt : étonnant, non ? Je précise qu'il s'agit du point de vue de Arendt, et pas du mien. Robespierre, c'est pas mon superpote non plus. En fait, je ne suis pas superpote en règle général avec les révolutionnaires morts.J'avais bien compris, mais je me demande comment elle en arrive à cette conclusion dans un raisonnement qui n'a pas l'air idiot par ailleurs. Ca me donne envie de lire le bouquin tiens.
F. mas Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Pour Arendt, Robespierre, c'est en quelque sorte l'incarnation de la révolution française. Elle en fait son héros non pas au sens de personne absolument admirable, mais de personnage principal du récit qu'elle tisse à propos de la révolution avant son dévoiement. Elle ne cache pas son respect pour le personnage, ce que ses critiques ont d'ailleurs assez bien vu. Certains seront aussi intéressés par l'évolution de l'interprétation que les auteurs américains ont de leur révolution. aujourd'hui, notamment chez les conservateurs et les néoconservateurs, l'apport révolutionnaire américain pour l'histoire politique du monde est incontestable alors qu'hier, la clef de son succès résidait essentiellement dans son caractère provincial, circonscrit dans l'espace et dans le temps à une seule nation. hier : provincialisme américain v. révolution à message universel français, aujourd'hui universalisme français fondé sur les droidlom v. universalisme américain fondé sur la déclaration d'indépendance.
Gio Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 J'ai lu la BD "Moi Président" (j'en ferai une brève dans les prochaines heures). Pour faire court : c'est nul (pas franchement mauvais, mais juste nul : ça ne déclenche à peu près rien). (à lire dans une salle d'attente, typiquement) Règle numéro 1 : Ne jamais acheter de BD sur un président en activité. Je suis inscrit dessus RogerZePingouin ?
poney Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Tiens, le fil sur l'esclavage m'a donné envie de reprendre le livre de Robert Davis que j'avais laissé sur le côté en cour de route (assez tôt d'ailleurs vu la place du signet )
NoName Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Règle numéro 1 : Ne jamais acheter de BD sur un président en activité. RogerZePingouin ? Da ! Tu m'as trouvé comment ?
sans Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Tu as donné 9/10 aux Borgias et il y a pingouin dans ton pseudo, je vois que tu es un homme de goût.
Gio Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Da ! Tu m'as trouvé comment ? J'avais déjà vu ton avatar sur la fiche de Égalité – Taxes – Bisous.
NoName Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 Tu as donné 9/10 aux Borgias et il y a pingouin dans ton pseudo, je vois que tu es un homme de goût. Je crois bien que c'est la première fois que j'entends ça.
NoName Posté 15 mai 2013 Signaler Posté 15 mai 2013 J'avais déjà vu ton avatar sur la fiche de Égalité – Taxes – Bisous. Ça s'invente pas !
h16 Posté 16 mai 2013 Signaler Posté 16 mai 2013 J'avais déjà vu ton avatar sur la fiche de Égalité – Taxes – Bisous.Le fiche ? Quelle fiche ?
G7H+ Posté 16 mai 2013 Signaler Posté 16 mai 2013 J'ai lu la BD "Moi Président" (j'en ferai une brève dans les prochaines heures). Pour faire court : c'est nul (pas franchement mauvais, mais juste nul : ça ne déclenche à peu près rien). (à lire dans une salle d'attente, typiquement) Quand un degauche anime/publie un truc sur un gouvernement degauche : - il parle en fait de l'opposition fachiss dedroite (ex : jon stewart) - il ne dit rien (ex : Moi President) - vers la fin du mandat, quand tout le monde lache le gouvernement, il dit que ce dernier etait en fait dedroite
Gio Posté 16 mai 2013 Signaler Posté 16 mai 2013 Le fiche ? Quelle fiche ? La fiche du site dont on parlait. T'es fiché, tu l'ignorais ?
h16 Posté 16 mai 2013 Signaler Posté 16 mai 2013 Quand un degauche anime/publie un truc sur un gouvernement degauche : - il parle en fait de l'opposition fachiss dedroite (ex : jon stewart) - il ne dit rien (ex : Moi President) - vers la fin du mandat, quand tout le monde lache le gouvernement, il dit que ce dernier etait en fait dedroite Oui. J'ai tellement rien à dire sur cette BD que si je fais une brève dessus, je vais la massacrer (alors qu'elle ne mérite pas ça).
Barem Posté 21 mai 2013 Signaler Posté 21 mai 2013 J'arrête un petit moment la lecture de l'ouvrage "l'éducation de la volonté" de Jules Payot pour vous faire partager l'un des passages du livre. Dans celui ci, l'auteur (pédagogue du XIX-XXème siècle) explique l'échec de l'institution scolaire a formé efficacement ses élèves par son incapacité à faire des enfants des esprits passionnés. Voici l'extrait en question : D'ailleurs, l'éducation si peu rationnelle qu'on donne aux enfants aujourd'hui est en partie fondée sur une perception vague de la vérité. Tout le système de compositions, des récompenses, des punitions repose sur la croyance confuse que les émotions seules peuvent mettre en mouvement les volontés. Aussi les enfants chez qui la sensibilité est à un niveau très bas, sont ils inéductables sous le rapport du vouloir, et partant, sous tous les autres rapports. " Il faut avouer que de toutes les peines de l'éducation aucune n'est comparable à celle d'élever des enfants qui manquent de sensibilité... toutes leurs pensées sont des distractions... ils écoutent tout et ne sentent rien." (citation de Fénelon dans Education des filles) A titre de comparaison, je suis persuadé qu'H16 par exemple, dans son travail de journaliste indépendant, parvient à accomplir cette tâche depuis de nombreuses années justement parce que celle ci le passionne, état d'esprit que la la majorité des étudiants qui vont en cour ne partage pas.
Punu Posté 23 mai 2013 Signaler Posté 23 mai 2013 J'ai trouvé une édition originale de "La comédie socialiste" d'Yves Guyot (1897), successeur de Gustave de Molinari à la tête du Journal des économistes, et anti-socialiste primaire. C'est une lecture aussi amusante que délassante, mais en même temps j'ai constaté avec dépit que j'avais interiorisé de nombreuses mesures socialistes (par exemple, il s'oppose au congé de maternité. Je dois avouer n'avoir aucun avis à ce sujet). Il a écrit un autre livre, du même genre (lecture facile, convient même aux toilettes ou aux transports en commun) : La tyrannie socialiste (1893). Les voici en ligne : http://fr.wikisource.org/wiki/La_Tyrannie_Socialiste http://archive.org/details/lacomdiesocial00guyo
poney Posté 24 mai 2013 Signaler Posté 24 mai 2013 Je devais donc commander sur amazon un nouveau verre pour ma Bodum Kenya et j'en ai profité pour mettre deux livres : -le mythe de la guerre-eclair de Frieser (j'ai laissé tomber l'idée de le trouver en occaz chez Gibert) -la guerre sans haine, les carnets de Rommel Les deux livres devraient bien aller ensemble.
poney Posté 24 mai 2013 Signaler Posté 24 mai 2013 Oui, tu me l'as déjà conseillé au moins 3x. Je vais donc suivre ton conseil.
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