ronan Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 Fidel Castro répond à "Forbes", qui le fait apparaître dans son palmarès LEMONDE.FR | 16.05.06 | 07h51 • Mis à jour le 16.05.06 | 08h23 En direct à la télévision, le président Fidel Castro, touché au vif par les allégations du magazine américain Forbes sur la fortune personnelle de 900 millions de dollars qu'il détiendrait, a offert aux Etats-Unis de démissionner s'ils amenaient la preuve de ce pactole ou même d'un compte en banque à l'étranger. Le dirigeant cubain, au pouvoir depuis 1959, affirme que sa fortune personnelle est nulle et qu'il ne gagne que 900 pesos cubains (40 dollars) par mois. "FILOU" "S'ils prouvent que j'ai un compte à l'étranger, je renonce à ma charge, aux fonctions que j'exerce", a déclaré le président cubain au terme d'une émission spéciale de près de quatre heures et demie consacrée à répondre aux allégations du magazine américain, qualifiées d'"infâmes calomnies" dès le matin par la presse officielle. "Je les mets tous au défi, en premier lieu le président Bush, ce filou, la CIA, les trente-trois organes de renseignement des Etats-Unis, les milliers de banques qu'il y a dans le monde. Je les mets au défi. On va voir s'ils se taisent, maintenant", a lancé le président cubain, visiblement en colère. Selon le palmarès 2006 de Forbes, la fortune de Fidel Castro, la première de celles des chefs d'Etat en exercice hormis celle des monarques, et la septième en incluant ces derniers, est évaluée à 900 millions de dollars. Elle s'appuierait sur un réseau formé d'institutions comme le Palais des conventions, la corporation d'Etat Cimex, qui a le monopole des importations et exportations, et Medicuba, qui vend les vaccins et d'autres produits pharmaceutiques cubains. "Ils croient que je suis [l'ex-président du Zaïre] Mobutu ou l'un de ces milliardaires, voleurs, pillards à qui l'empire a donné le sein et qu'il a protégés", a-t-il déclaré, ajoutant que "se défendre de ces ordures" lui avait "donné la nausée". "MANŒUVRE AMÉRICAINE" Pour répondre à ce qu'il a qualifié de "manœuvre américaine", le chef de l'Etat avait convoqué une émission spéciale en soirée à laquelle ont participé le président de la banque centrale, Francisco Soberon, le ministre de la culture, Abel Prieto, et d'autres responsables cubains, qui ont assuré tour à tour sa défense après lui. Fidel Castro a salué la présence parmi les invités de "personnages aussi illustres" que le directeur du mensuel français Le Monde diplomatique, Ignacio Ramonet, proche du président cubain. "Une fois de plus a été commise l'infamie de parler de la fortune de Castro, où l'on me situe même au-dessus de la reine d'Angleterre", avait déclaré le dirigeant en préambule. "Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d'hectares de terre. A la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans", a-t-il rappelé, avant de reprendre une formule qu'il avait déjà lancée en juin 2002 : "Toute ma fortune, M. Bush, tient dans la poche de votre chemise !" Pour sa part, le président de la banque centrale évoquait "une action des services de renseignements américain". Fidel Castro s'était déclaré tenu de répondre au magazine américain, car il citait des institutions et des entreprises cubaines. L'an dernier, Forbes avait estimé sa fortune personnelle à 550 millions de dollars, et à 150 millions en 2004.
Strindberg Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 Pour passer de 150 millions à 900 millions en deux ans faut être sacrément fort, sans gober le coup des "$40 par mois" les chiffres du classement forbes me paraissent vaguement irréaliste.
WALDGANGER Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 on peut au passage rappeler cette magnifique citation d'Ignacio Ramonet: "l’anticastrisme primaire est le libéralisme des imbéciles" …
Nick de Cusa Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 on peut au passage rappeler cette magnifique citation d'Ignacio Ramonet:"l’anticastrisme primaire est le libéralisme des imbéciles" … C'est pas un pléonasme, le libéralisme des imbéciles?
pankkake Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 Cette phrase est incompréhensible, à part peut-être en ayant le vocabulaire novlanguisé de Ramonet, et encore ?
Taranne Posté 16 mai 2006 Signaler Posté 16 mai 2006 Pour passer de 150 millions à 900 millions en deux ans faut être sacrément fort, sans gober le coup des "$40 par mois" les chiffres du classement forbes me paraissent vaguement irréaliste. Ben ça rapporte le trafic de drogue.
wapiti Posté 17 mai 2006 Signaler Posté 17 mai 2006 Il me semble que la "fortune" de Castro est évalué en partant du principe qu'il serait propriétaire de toutes les entreprises cubaines. Je trouve ça un peu tiré par les cheveux vu qu'il ne peut pas vendre ces entreprises.
melodius Posté 17 mai 2006 Signaler Posté 17 mai 2006 Ce qui est hallucinant, c'est qu'un Ramonet puisse se permettre de soutenir publiquement un dictateur aux mains ensanglantées et d'insulter ses opposants. Il y a des tartes qui se perdent quelque part…
Invité jabial Posté 17 mai 2006 Signaler Posté 17 mai 2006 "Une fois de plus a été commise l'infamie de parler de la fortune de Castro, où l'on me situe même au-dessus de la reine d'Angleterre", avait déclaré le dirigeant en préambule. "Je ne suis pas né totalement pauvre. Mon père possédait des milliers d'hectares de terre. A la victoire de la révolution, toutes ces terres ont été remises aux paysans", a-t-il rappelé, avant de reprendre une formule qu'il avait déjà lancée en juin 2002 : "Toute ma fortune, M. Bush, tient dans la poche de votre chemise !" Oui, en effet, une carte Centurion AMEX, ça tient de la poche de la chemise
Dardanus Posté 18 mai 2006 Signaler Posté 18 mai 2006 Ayant tout pouvoir, Fidel n'a pas besoin d'argent . Cela fait songer à ce mot réel ou apocryphe de ce courtisan du jeune Louis XV : Sire, tout ceci vous appartient.
Invité jabial Posté 18 mai 2006 Signaler Posté 18 mai 2006 Oui. Les dictateurs qui accumulent de l'argent sont généralement ceux qui ne sont pas sûrs de conserveur leur pouvoir à vie, ou du moins de pouvoir le transmettre à leur descenance.
Domi Posté 18 mai 2006 Signaler Posté 18 mai 2006 Ayant tout pouvoir, Fidel n'a pas besoin d'argent . Cela fait songer à ce mot réel ou apocryphe de ce courtisan du jeune Louis XV : Sire, tout ceci vous appartient. J'avais lu cette formule dans une partie du poème de VH " la pitié suprème". Je croyais qu'il s'agissait d'une invention pure et simple de sa part pour discréditer la monarchie.
Taranne Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 Ce qui est hallucinant, c'est qu'un Ramonet puisse se permettre de soutenir publiquement un dictateur aux mains ensanglantées et d'insulter ses opposants.Il y a des tartes qui se perdent quelque part… Richard Gott du Guardian n'est pas mal non plus, dans le genre: The future of the revolution in the hands of teenage pump attendantsLike the Queen, Fidel Castro is in his 80th year, but he knows the legacy of his rule depends on its constant reinvention Richard Gott Tuesday April 18, 2006 Guardian At a petrol station outside the provincial Cuban town of Cienfuegos, half a dozen teenage girls stand languidly by the pumps, jumping to attention when a car or lorry pulls up. They work the pumps efficiently, take payment and enter the transaction on to a large official form. They are dressed neatly in T-shirts and jeans and a slogan across their backs proclaims their identity as trabajadores sociales, or social workers. They are Fidel Castro's latest army of guerrillas, deployed in the struggle against corruption, the scourge to which state-run economies have always been peculiarly vulnerable. They are also the vanguard of the generation upon whom the future of the Cuban revolution will depend. On earlier visits to Cuba I have observed, indeed participated in, the petrol problem. Driving through the countryside you could always find a willing accomplice to direct you to a tank in someone's back garden, where petrol would be sold at an advantageous price, or simply off-ration. It had been siphoned off the state's supplies. The practice seemed harmless enough. Yet it had begun to create a large hole in the economy. Castro complained that "as much petrol was being stolen as sold", and last year his government stepped in with a novel solution. Some 10,000 young activists, more than half of them women, have taken control of the country's pumps, while the usual attendants have been sent home on full pay. The social workers' jobs do not stop at the petrol stations. They also go from house to house to hand out low-energy light bulbs, to check that everyone has the new electric pressure cookers provided by China and to prompt the exchange of old, gas-guzzling fridges from the 50s for something more energy efficient. Others will move on to examine financial practices in bakeries and the construction industry. Some 30,000 of these youthful revolutionaries have been deployed across the country, aged between 16 and 22. Identified some years ago as a potentially counter-revolutionary class, they are now trained in accountancy and helping to keep alive the revolution's mystique. One of the revolution's endearing features has been its ability to reinvent itself. Castro was originally a guerrilla revolutionary with a utopian programme to create a new society; later, in the 70s, he became a Soviet placeman with a traditional communist blueprint; then in the 90s (after the collapse of the Soviet Union) he was a simple hand-to-mouth survivor, regardless of the ideological cost. Finally, in the 21st century, with the economy recovering from years of disaster, he still describes himself as a socialist but is also a fully paid-up green campaigner. Efforts to curb corruption, save energy and promote organic farming are all part of a new struggle to put revolutionary fire into the bellies of a younger generation that doesn't remember the palmy days of the Soviet-subsidised era, let alone the revolutionary excitements of half a century ago. Castro, in his 80th year, is the same age as the Queen of England. He has been Cuba's ruler for almost as long and is still apparently as active as ever. Last November, he spoke for five hours at the university and then talked to the students until dawn. Yet he doesn't look well. People close to him report that he sometimes finds it difficult to sustain an argument. His intelligent but sometimes rambling speeches tend to get well edited before they appear in print. While I used to think he could go on for another decade, I now suspect he may not last much beyond the celebrations of the revolution's half century in 2009. Castro may well be of the same opinion. Speaking to the university students, he addressed the problem of what might happen after his death, and asked a series of rhetorical questions: "When the veterans start disappearing, to make room for new generations of leaders, what will be done? Can the revolutionary process be made irreversible?" He gave warning that although it was difficult to imagine the revolution being overthrown from outside, it would be possible for the country to self-destruct. He argued that it would be up to the new generation to see that this did not happen, admitting that his own rule had hardly been perfect. "After all, we witnessed many mistakes that we simply did not notice at the time." One such mistake was the failure to notice that sugar production had become dramatically uneconomic. "The country had many economists and it is not my intention to criticise them, but I would like to ask why we hadn't discovered earlier that maintaining our levels of sugar production would be impossible. The Soviet Union had collapsed, oil was costing $40 a barrel, sugar prices were at basement levels, so why did we not rationalise the industry" - instead of continuing to sow thousands of hectares a year. "None of our economists seemed to have noticed any of this, and we practically had to order them to stop the procedure." In practice, many economists knew exactly what was going on. All they lacked was a free press in which to argue about their findings. Although private discussion is often well-informed and sometimes explosive, public debate about economic strategies is almost entirely absent. Cuba, which once produced 8m tons of sugar a year, has now all but left the sugar business, dispensing with 300 years of its history. Barely 1m tons are now produced, enough for home consumption. Today's income is derived from tourists, the sale of nickel and the export of doctors and sports instructors to Venezuela. This latest project, coupled with the local production of 50% of its own oil needs, has put oxygen into the economy for the first time since the Soviet collapse 15 years ago. Although the cities remain in a sad state of repair, plenty of food finds its way (at a price) into the private markets. People complain less than they did a couple of years ago, although poor transport remains amajor difficulty. The girls at the pumps are part of a project designed to tackle youth alienation. Now Castro is trying to tackle the growing inequality of incomes that has been a feature of the past decade. He has criticised the "new rich" who, securing dollars from relatives in Miami or from work in the tourist industry, can earn 20 to 30 times more than a doctor or teacher. He is not moving towards a market economy but to a society that is made more aware of the value of what it consumes. While health and education will remain free, subsidies on electricity and housing will be lowered, and food rationing will eventually be phased out. These are substantial changes, though wages and pensions have been increased to soften the blow. They form part of Castro's desire to safeguard his revolutionary legacy. "Are revolutions doomed to fail?" he asked the students last year. "Can society prevent them from collapsing?" No one knows the final answer, although Castro's personal place in history looks assured. Europeans sometimes seem to feel that Castro is well past his sell-by date, a dinosaur from the long-gone Communist era. Yet with the current leftist mood in Latin America, Cuba has become re-attached to the mainland, enjoying diplomatic and trade links unimaginable in the past half century. Castro himself is regarded by Latin Americans as one of their most popular and respected figureheads, recognised by new generations as one of the great figures of the 20th century. · Richard Gott is the author of Cuba: A New History. Le zigue est également un grand admirateur de Chavez, mais cela n'a rien de surprenant. Ce qui l'est, en revanche, c'est que le Guardian - et Courrier International, la semaine dernière - lui ouvre ses colonnes.
Bastiat Posté 2 juillet 2006 Signaler Posté 2 juillet 2006 Pour passer de 150 millions à 900 millions en deux ans faut être sacrément fort, sans gober le coup des "$40 par mois" les chiffres du classement forbes me paraissent vaguement irréaliste. ouep en fait il est propriétaire de tout Cuba . quand à savoir si dans l'état actuel celà vaut plus de 900 million de $ c'est une autre question
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