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Enfin Une Coupe Du Monde Intéressante !


Punu

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Titre prémonitoire de cet article récent du Monde, qui vaut d'ailleurs la peine d'être lu car dans le genre hagiographique, on atteint un sommet :

Zidane, la touche finale

LE MONDE | 08.07.06 | 14h54 • Mis à jour le 08.07.06 | 14h54

Il est partout. Dans les rires des enfants, dans le coeur des femmes et dans les rêves des hommes. Il est dans les pages publicitaires et à la "une" des journaux, français, bien sûr, mais aussi italiens, américains, chinois, qui tous chantent sa gloire. Zinédine Zidane va quitter le monde du football, dimanche 9 juillet, et, avant même qu'il ait disputé son dernier match, une finale de Coupe du monde, la grande scène des adieux se joue partout autour de lui.

Il ne nous a pas encore quittés que la nostalgie pointe déjà : ses élégances, ses entrechats et sa subtilité d'homme et de footballeur nous manqueront. Son humilité et sa délicatesse aussi, celle qui lui fit exprimer, le 12 juillet 1998, alors que les Bleus d'Aimé Jacquet venaient de gagner le plus grand titre du sport mondial, une pensée pour Nathalie Tauziat, la joueuse de tennis française qui avait joué (et perdu) la finale du tournoi de Wimbledon une semaine plus tôt, dans l'indifférence générale.

Le no 10 le plus célèbre du monde s'en va donc dans un concert d'éloges ravivés par son extraordinaire prestation en quarts de finale contre le Brésil (1-0), le 1er juillet. Un tonnerre de dithyrambes pour ses adieux. Pas mal pour un homme discret, que les gens qui l'ont approché disent chaleureux, voire bavard. Sa sortie approche, un titre honorifique de meilleur joueur du Mondial 2006 lui tend les bras - à moins que l'Italien Fabio Cannavaro ne s'en empare, avec le trophée de la Coupe du monde.

Quoi qu'il arrive dimanche soir à Berlin, Zinédine Zidane aura réussi sa sortie. Mais il lui reste un match. Achever sa fabuleuse carrière sur un France-Italie a quelque chose de savoureux pour ce fils d'Algériens de Marseille qui a découvert le culte de la gagne à la Juventus Turin, entre 1996 et 2001.

RETOUR AU CLASSICISME

Huit ans après le quart de finale du Mondial 1998 remporté par les Bleus au Stade de France (0-0, 4 tirs au but à 3), un match contre l'Italie reste pour les footballeurs français une rencontre particulière, la fable de l'élève qui se mesure au maître.

Si le Mondial 2002 - celui que Zidane et les joueurs français voulaient à tout prix faire oublier - avait été le triomphe de l'inattendu (la Corée du Sud et la Turquie en demi-finales), la Coupe du monde 2006 a marqué un retour au classicisme : le dernier mot est revenu aux tacticiens, et, dans ce domaine, les Italiens ont toujours eu une longueur d'avance.

L'entraîneur espagnol Luis Aragones, l'homme qui s'est fourvoyé en voulant adopter un système basé sur l'offensive et l'enthousiasme de la jeunesse, a payé pour le savoir : ses jeunes galopins ont été éliminés en huitièmes de finale par les vieux messieurs de l'équipe de France (3-1). En revanche, Marcello Lippi et Raymond Domenech n'ont pas dévié d'un pouce de leur ligne de conduite : dans le football, la défense est à la base de tout, la prise de risques offensifs vient ensuite.

Sur six matches en Allemagne, Fabien Barthez n'a encaissé que deux buts (un face à la Corée du Sud, un face à l'Espagne) ; son homologue italien Gianluigi Buffon un seul, inscrit contre son camp par l'un de ses défenseurs (face aux Etats-Unis). Mais toute la France connaît la chanson : "Zidane y va marquer !". Et Zizou va nous manquer.

Eric Collier

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Titre prémonitoire de cet article récent du Monde, qui vaut d'ailleurs la peine d'être lu car dans le genre hagiographique, on atteint un sommet :

:icon_up:

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Et Zizou va nous manquer.

Qu'il parle pour lui. Jamais un sportif ne me les avait autant brisées depuis Yannick Noah. Espérons qu'il ne va pas se lancer lui aussi dans la chanson…

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Mais le penallty qu'ont eu les français était-il justifié ?

Si les penalties étaient justifiés, ça se saurait.

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Mais le penallty qu'ont eu les français était-il justifié ?

Pas vraiment, mais le second (non)penalty, refusé, l'était bien.

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Mais le penallty qu'ont eu les français était-il justifié ?

Non, mais l'arbitre a ensuite omis de siffler un péno en notre faveur qui eût été justifié.

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Qu'il parle pour lui. Jamais un sportif ne me les avait autant brisées depuis Yannick Noah. Espérons qu'il ne va pas se lancer lui aussi dans la chanson…
Mimer l'acte sexuel tout en scandant des paroles idiotes sur des mélodies grotesques, ce n'est pas chanter. Dieu nous préserve que Zidane sorte de son créneau Volvic - Leader Price - Generali et se lance dans le rap…
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Réaction de Domenech dans l'Equipe :

«Je suis profondément déçu. On ne peut être que déçu, par le parcours, par le match, par le final. Sur la qualité du jeu, on le méritait. Seule la victoire est belle et il nous a manqué un petit quelque chose. L'objectif, c'était d'aller au bout. On peut dire que c'est pas mal, mais ce sont les Italiens qui sont champions du monde. Ils ont mis un acharnement pour arriver aux tirs au but. Pour eux, c'était la seule issue possible. Dans le jeu, je n'ai pas grand chose à dire: il aurait fallu que la tête de Zizou ne soit pas sortie pas Buffon. Materrazzi, c'est l'homme du match, ce n'est pas Pirlo. Le faire finir de cette manière, c'est triste. Il a fait une grande carrière, une grande Coupe du monde. Quand on prend comme lui pendant 1h20 et que l'arbitre laisse gentiment faire, on comprend. On n'excuse pas mais on comprend. Pour demain, si c'est moi qui décide, on ne fait pas de défilé. Il y a 30 ans on a défilé pour une défaite, alors je ne préfère pas.»
<—————- :icon_up:

On ne s'en lasse pas.

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comme après la retraite de Armstrong on peut s'attendre à ce que les dossiers de zidane ressortent, je sens qu'on va beacoup parler de dopage dans quelques temps, notamment l'histoire du sang oxygéné de johnny

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Concernant le carton rouge sur Zizou j'attends d'en savoir plus. Le gars a vraiment dû lui dire un truc pas sympa et le chercher. Pousser quelqu'un à la faute pour le faire éliminer c'est petit aussi je trouve.

Sinon, un bon côté de "notre" non-victoire c'est que la France ne bénéficiera pas de l'effet coupe du monde, et masque ainsi le moral et l'économie : gageons que les politiques se retrouvent au pied du mur et que l'on réalise qu'on va dans le mur.

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Puisque tu parles des "politiques", Fredo, mauvaise nouvelle pour ces pauvres joueurs de l'équipe de France qui, après leur défaite, vont devoir maintenant… déjeuner à l'Elysée avec Sa Majestée

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Le foot, industrie sans frontières, par Branko Milanovic

LE MONDE | 07.07.06 |

Avec le Mondial 2006 on constate à nouveau que le football est le sport le plus populaire de la planète ; c'est aussi la profession la plus mondialisée. Il serait inconcevable que des médecins, des informaticiens, des "cols bleus" ou des employés de banque brésiliens, camerounais ou japonais passent d'un pays à un autre comme le font les joueurs de foot.

Le club londonien Arsenal est intégralement composé d'étrangers. Même les rôles de capitaine ne sont plus réservés aux joueurs nationaux : Thierry Henry est capitaine d'Arsenal, Andreï Chevtchenko, ukrainien, a souvent été le capitaine du Milan AC et jouera l'année prochaine avec le club champion d'Angleterre Chelsea. Des dizaines de Sud-Américains et d'Africains jouent dans des clubs russes, turcs, polonais…

Le football donne un aperçu de la manière dont la vraie mondialisation du travail pourrait fonctionner. Longtemps, dans le foot, une réglementation interdisait aux clubs de faire jouer plus de deux joueurs étrangers à chaque match. L'arrêt Bosman, du nom d'un joueur belge qui a défié avec succès cette réglementation, a tout changé à partir de 1996. Les clubs les plus riches d'Europe ont conquis la liberté de recruter les meilleurs joueurs, quelle que soit leur origine.

Quand l'offre et la demande jouent à l'échelle mondiale, on assiste à une concentration des talents et à des succès. Considérons le nombre de clubs qui se sont qualifiés parmi les huit meilleurs de la Ligue des champions européenne. Entre 1967 et 1986, le nombre d'équipes différentes qui se qualifiaient pour les quarts de finale variait entre 28 et 30. Au cours des dix ans qui ont suivi, ce chiffre tombe à 26, et lors de la période la plus récente (2000-2004), il n'y en a eu que 21. La conclusion est simple : de moins en moins de clubs accèdent à l'élite européenne.

Il en va de même pour les championnats nationaux. Depuis le lancement de la Premier League anglaise en 1992, tous les titres à l'exception d'un seul ont été remportés par Manchester United, Arsenal ou Chelsea. En Italie, depuis 1991, tous les trophées de première division, sauf deux, ont été remportés soit par la Juventus soit par le Milan AC. En Espagne, depuis 1985 trois championnats seulement n'ont pas été gagnés soit par le Real Madrid, soit par Barcelone.

La raison de cette concentration au sommet est évidente : les clubs les plus riches sont désormais capables d'attirer les meilleurs joueurs du monde. Et cela s'est accompagné d'une amélioration de la qualité de jeu, due à ce que les économistes appellent un "rendement d'échelle croissant". Lorsque les meilleurs joueurs évoluent ensemble, la qualité de chacun, et de toute l'équipe, augmente de façon exponentielle. Lorsque Ronaldinho et Messi, ou Kaka et Chevtchenko jouent ensemble, leur "production" globale (le nombre de buts) est supérieure à la somme des buts que chacun marquerait s'il jouait dans un club différent avec des joueurs moins talentueux.

La libre circulation des travailleurs dans d'autres secteurs produirait sans doute le même résultat. Si des médecins, des informaticiens ou des ingénieurs (sans parler des légendaires plombiers polonais !) étaient autorisés à se déplacer librement, la concentration de talents dans les pays les plus riches serait susceptible d'augmenter. L'inégalité dans la distribution des talents entre pays serait plus grande, mais la production totale des biens et des services dans le monde, ainsi que leur qualité moyenne, augmenterait, comme dans le cas du football aujourd'hui. Les pays plus pauvres ou plus petits ne peuvent plus imaginer remporter un championnat européen, comme ce fut autrefois le cas pour Steaua (Roumanie), Red Star (Serbie) ou Nottingham Forest (aujourd'hui en train de languir en troisième division anglaise).

Mais alors que les inégalités se creusent entre clubs, l'inverse se vérifie quand ce sont des équipes nationales qui s'affrontent. La marge moyenne de victoire parmi les huit meilleures équipes nationales de la Coupe du monde n'a fait que décroître, passant de plus de 2 buts dans les années 1950 à environ 1,5 but dans les années 1960, 1970 et 1980, et à seulement 0,88 but pour la Coupe du monde de 2002.

C'est vrai aussi pour tous les matches de finale, et pas seulement ceux entre les huit meilleures équipes nationales. La diminution des marges de victoire est d'autant plus impressionnante que la Coupe du monde est passée de 16 à 32 équipes nationales, dont beaucoup sont nouvelles et plutôt inexpérimentées. Curieusement, elles ne se font pas écraser par les équipes vedettes. Au contraire, les huit meilleures équipes des quatre dernières Coupes du monde comprenaient des "nouvelles venues" qui ne s'étaient jamais qualifiées en quarts de finale auparavant, comme la Turquie et la Corée du Sud en 2002.

Cela s'explique. Tout d'abord, la libre circulation signifie que les bons joueurs issus d'équipes nationales de second plan s'améliorent bien plus qu'ils ne l'auraient fait s'ils étaient restés chez eux. Un bon joueur danois ou bulgare s'améliore bien plus vite s'il rejoint Manchester United ou Barcelone. Ensuite, cette amélioration de la qualité est "captée" par les équipes nationales grâce à la règle de la FIFA, qui demande que les joueurs ne jouent que pour leur équipe nationale. Eto'o peut jouer pour n'importe quel club espagnol, italien ou anglais, mais dans le cadre de compétitions entre nations, il ne peut jouer que pour le Cameroun. En d'autres termes, la FIFA a introduit une règle institutionnelle qui permet aux petits pays (dans le sens footballistique) de capter certains des bénéfices du jeu de haute qualité d'aujourd'hui, inversant en partie le processus de "fuite des jambes."

La même règle pourrait s'appliquer à d'autres activités. La libre circulation des travailleurs qualifiés pourrait s'accompagner de conditions internationales qui exigeraient, par exemple, que les émigrants des pays pauvres travaillent au moins un an sur cinq dans leur pays d'origine. Le monde devrait tirer des leçons de la Coupe du monde. Traduit de l'anglais par Bérengère Vienno

© Project Syndicate, 2006.

Branko Milanovic est économiste à la Fondation Carnegie pour la paix internationale.

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Ceci dit, le coup de l'enervement de Zidane, bah je doute que ce soit sans raison. Il est pas cinglé quand même. Il a dû y avoir provocation. Ceci dit, c'est pas une raison, il était censé se conduire en professionnel.

+1 mais quand on voit comme il s'est fait tenir avant que ca arrive, quand on voit ce que le gentil Italien lui a dit (et ca j'aimerai le savoir), ca ne devait vraiment pas être gentil pour donner ce que ca a donné.. Bien sur il n'aurait pas du faire ca mais je le comprends, et ca fait franchement du bien de voir ce connard se prendre un coup.

EDIT> Je préfère éditer que de provoquer un énorme traumatisme.

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Bien sur il n'aurait pas du faire ca mais je le comprends, et ca fait franchement du bien de voir ce connard se prendre un coup.

C'est beau le foot :icon_up:

Marx s'était bien trompé d'opium…

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Concernant le carton rouge sur Zizou j'attends d'en savoir plus. Le gars a vraiment dû lui dire un truc pas sympa et le chercher. Pousser quelqu'un à la faute pour le faire éliminer c'est petit aussi je trouve.

Bof, ce genre de manoeuvre ne fonctionne que si la "victime", quelque part, le veut bien. Il faudrait en finir avec cet autre sport français qui consiste à chercher toutes sortes d'excuses à nos sportifs quand ils se plantent ou pètent les plombs.

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C'est beau le foot :icon_up:

Marx s'était bien trompé d'opium…

Bah si tu insultes quelqu'un, je comprendrai que tu te prennes un pain et je me dirais même que c'est bien merité. Sans cependant déresponsabiliser celui qui t'a frappé.

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Certes… reste tout de même l'image.

Enfin de toutes façons moi le foot ça fait un moment que j'ai laissé tombé, les valeurs de la vie tout ça :icon_up:

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