Sous-Commandant Marco Posté 1 août 2006 Signaler Posté 1 août 2006 C'est pas trop tôt, on commençait à s'impatienter: http://fr.news.yahoo.com/01082006/202/cuba…s-de-sante.html
Ash Posté 1 août 2006 Signaler Posté 1 août 2006 Que dites vous !? Avec le magnifique système de santé Cubain, il sera sur pied en moins de deux, vous verrez !
Roniberal Posté 2 août 2006 Signaler Posté 2 août 2006 Tiens, Jack Lang refait parler de lui: http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,…l?xtor=RSS-3208
Invité Arn0 Posté 2 août 2006 Signaler Posté 2 août 2006 Il n'y a pas de quoi se réjouir. Il va sûrement mourir au pouvoir sans avoir été jugé pour ses crimes, et rien ne dit que sa mort annoncera la libération des cubains.
Taranne Posté 2 août 2006 Signaler Posté 2 août 2006 Il n'y a pas de quoi se réjouir. Il va sûrement mourir au pouvoir sans avoir été jugé pour ses crimes, et rien ne dit que sa mort annoncera la libération des cubains. Castro a tellement associé sa personne au système que ce dernier a bien peu de chances à mon avis de lui survivre, d'autant que son frère n'est plus tout jeune lui non plus et qu'il ne semble pas y avoir eu de réelle formation de cadres. Les Cubains ont en tout cas plus de chance de se libérer après Castro que pendant: outre la répression, il est difficile de se soulever contre un personnage qui, en plus de jouir d'un charisme indéniable, bénéficie d'un fan-club international digne de celui de Madonna.
Invité jabial Posté 3 août 2006 Signaler Posté 3 août 2006 On disait ça aussi à la mort de Kim Il Sung. Et pourtant…
Domi Posté 13 août 2006 Signaler Posté 13 août 2006 De toute façon il y a plus de risque d'écroulement du système avec un changement dans le système. Et le décés de Castro serait un tel changement.
Sous-Commandant Marco Posté 13 août 2006 Auteur Signaler Posté 13 août 2006 En attendant, il fait de la pub pour Adidas: Bientôt la révolution cubaine dans les banlieues?
Apollon Posté 13 août 2006 Signaler Posté 13 août 2006 Je crois qu'on sous-estime largement ici le soutien de la population au régime, comme si une dictature ne pouvait pas être populaire… Le changement de régime m'apparait improbable d'autant plus que la part de population qui soutient Castro s'estime légitime et prétend incarner le progrès. Chavez qui prend dans ses bras le frère de Castro estime aussi que le régime tiendra.
ricotrutt Posté 14 août 2006 Signaler Posté 14 août 2006 oui mais attention à ne pas prendre en compte que la propagande pro-communiste de la presse française. Autant il y a effectivement une vraie base populaire pour ce régime, autant cela fait des années que l'opposion bâtit l'après Castro. Ils ont énormément de fric, et des réseaux bien établis.
ricotrutt Posté 14 août 2006 Signaler Posté 14 août 2006 Oui. Je pense que vous connaissez tous Oswaldo paya. C'est un des leaders de l'opposition, qui bien entendu est en exil. Or tout doucement, imperceptiblement, il se positionne comme successeur de Castro : il a l'appui de quasiment toute la communauté internationale, passe son temps à voyager pour plaider la cause des cubains libres etc… C'est difficilement perceptible, mais il est en train de tisser un réseau très solide pour pouvoir récupérer le pouvoir à la mort de Castro. Si tu ajoutes à cela l'opposition anti castriste qui est à Miami et qui ne fait pas que sortir dans les rues quand el lider maximo est malade mais qui est aussi en train d'amasser un fric incroyable et qui ne rève que d'une chose, c'est de retourner vivre librement à Cuba, alors tu as une opposition qui a vraiment de la gueule. Il ne faut pas les négliger, même s'ils ne sont pas très visibles en France.
La Fougère Posté 15 août 2006 Signaler Posté 15 août 2006 Je crois qu'on sous-estime largement ici le soutien de la population au régime, comme si une dictature ne pouvait pas être populaire… Le changement de régime m'apparait improbable d'autant plus que la part de population qui soutient Castro s'estime légitime et prétend incarner le progrès. Chavez qui prend dans ses bras le frère de Castro estime aussi que le régime tiendra. Dans un régime totalitaire, car c’en est un et je pèse mes mots, il est très difficile d’évaluer l’opinion de la population. Dans ce type de régime, se taire est parfois suspect et il est souvent plus prudent de crier son adhésion… La première chose qui me vient à l’esprit est ce que l’on appelle le phénomène de GroupThink : parce que personne n’exprime son désaccord, les mécontents partent du principe qu’ils sont seuls à penser ainsi, et choisissent de se taire pour cette seule raison. http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupthink La pensée de groupe ou GroupThink est un terme inventé par Irving Janis en 1972. Le terme décrit le processus selon lequel un groupe peut prendre de mauvaises décisions ou des décisions irrationnelles. Dans une situation de pensée de groupe, chaque membre du groupe essaye de conformer son opinion à ce qu'il croit être le consensus du groupe. La conséquence en est une situation dans laquelle le groupe finit par se mettre d'accord sur une action que chaque membre du groupe croit peu sage. La deuxième chose, et de loin la plus déterminante, c’est « l’affaire Ochoa ». Je suis sûr qu’un profond tournant s’est opéré, dans le rapport que pouvait avoir le peuple avec cette dictature, à l’occasion du procès d’Arnaldo Ochoa Sanchez… Même un micro trottoir de l’époque, réalisé dans le cadre d’un documentaire fait par une chaîne européenne, en disait long: vous aviez ceux qui criaient « à mort », et ceux qui osaient refuser de répondre et passaient leur chemin… sans parvenir à dissimuler totalement leur émotion. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce « héros de la révolution », vous trouverez une biographie dans cet article : http://en.wikipedia.org/wiki/Arnaldo_Ochoa La version française n’en est que la traduction avec un ou deux suppléments. http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaldo_Ochoa_Sanchez Brièvement au sujet du procès : La véritable raison de sa disgrâce était effectivement liée à une volonté de quelques cadres de réformer le système. Voici maintenant ce qui n’est pas mentionné dans les articles Wikipedia (mais doit-on s’en étonner?): Ces dissidents savaient que rien ne serait possible avec l’ignoble crapule au pouvoir. Un complot se mit alors en place pour le renverser. Les cadres dissidents, prêts à risquer leurs vies pour leur pays, en essayant de renverser le régime, de l’intérieur, avaient besoin d’une caution morale. Ils ont donc approché Ochoa… Ils lui demandèrent si au moment du coup d’état, il accepterait d’apporter son soutien, et ainsi de leur faire profiter de son charisme pour assurer une transition en douceur. Après de longues hésitations, lui qui avait toujours refusé de se mêler de politique et d’idéologie finit par accepter. Malheureusement, les comploteurs étaient identifiés et surveillés depuis le début, et Ochoa tomba avec eux. Si Castro avait laissé savoir au peuple qu’un homme comme Ochoa, avec toute la symbolique que cela aurait représenté, avait accepté de participer à un complot contre lui, il aurait perdu la face. Il imagina donc cette histoire de trafique de drogue pour salir les comploteurs avant de les faire exécuter. Après tout, «on raconte» depuis longtemps déjà que Castro serait à l’origine de la capture du Che, qui commençait à l’époque à lui faire de l’ombre, et représentait un risque pour lui à long terme… Alors… Si Castro a été capable de trahir « Che Guevara » dans le but de le voir mourir afin d’éliminer la menace qu’il représentait tout en s’appropriant le mythe… «S’occuper» d’Ochoa, comme il l’a fait, n’était qu’une formalité. Il existe un documentaire retraçant les grandes lignes de cette affaire et j’espère que vous (tous) aurez l’occasion de le visionner. A la barre, dans les premiers jours du procès, Ochoa faisait honte à ses accusateurs. Comment un tel «seigneur de guerre» aurait-il peu être impressionné par des «ronds de cuir» indignes de faire ses lacets, et tentant de le mettre en accusation dans une parodie de procès… Les images du procès existent car le régime tenait à le médiatiser, mais je crois que cela se retourna contre lui. Dans les premier jours, Ochoa se montre fier et regarde de haut ses accusateurs… Puis; du jour au lendemain il apparaît brisé et s’accuse de tous les crimes. Comment l’expliquer? Je pense que cet homme était l’un de ces individus exceptionnels capable de résister à presque toutes les tortures… seulement voilà: il avait une femme et une fille. Il est aisé de deviner quel marché sordide fut passé pendant la nuit… «Tu changes de ton, et reconnais tous les crimes dont tu es accusé, ou ta femme et ta fille y passent avec toi… et pas en douceur… » Je ne crois pas que les cubains furent dupes de ce revirement, et selon moi, jamais ils ne pardonneront au régime d’avoir assassiné et salit, celui qui fut si longtemps, le plus grand « héros » vivant de la révolution… Sans doute juste après le « Che », à leurs yeux. Pour l’anecdote, à l’époque du procès, des huit apparurent, dessinés sur les murs un peu partout à Cuba… 8 pour Ochoa. Quant à moi je continue à espérer que Castro ne mourra pas dans son lit, et que justice sera faite, pour lui et ses complices. Il y a des hommes qu’il est insupportable de voir mourir aussi gentiment. Si quelqu’un sur ce forum connaît Ochoa, j’aimerais qu’il poste ici quelques documents à son sujet. L’actualité récente m’a donné envie d’approfondir la question et j’aimerais savoir s’il est réellement digne d’admiration ou s’il n’aurait pas commit quelques saloperies… En d’autres termes, quelle est la part de légende, et la part de réalité dans sa biographie, avant son retour à Cuba en 1988? Je n’ai pas trouvé de lien réellement digne d’intérêt, et j’ai la flemme de creuser pour l’instant. Enfin, quels sont les sites officiels (ou non) de la résistance? @ ricotrutt J’imagine que ces réseaux ont des sites Internet? Connais-tu leurs adresses? Edit : orthographe
Apollon Posté 15 août 2006 Signaler Posté 15 août 2006 à ricotrutt Voilà qui fait furieusement penser à la fameuse résistance irakienne pré-guerre qui avait "prévu" l'après saddam et que les irakiens attendaient avec impatience humhum à la Fougère On ouvre les paris ?
La Fougère Posté 16 août 2006 Signaler Posté 16 août 2006 Voici les quelques liens que j’ai pu trouvés par Google. D’avance merci à ceux qui connaissent ces sites (moi pas) de bien vouloir les présenter. http://www.cubacenter.org/ http://www.fiu.edu/~fcf/humrts.html http://www.cubanet.org/french.html http://www.cuba-solidarity.org/index.asp http://web.amnesty.org/library/index/fraamr250172003 D’autres liens ici : http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=380 Voici une biographie intéressante et qui semble respectable : http://www.cubantrip.com/castro/ Un extrait : 2. Petits meurtres entre amisCastro a toujours clamé haut et fort qu’il n’était pas communiste : après avoir pris le pouvoir, il change rapidement d’avis (ou bien, il l’a toujours été dès le départ ? C’est ce que défend Raffy). La chronologie de l'année 1959, qui débute par la fuite de Batista et l'entrée des «barbudos» de la Sierra Maestra dans La Havane, ne dément pas, loin de là, ce qui précède : après avoir nommé un gouvernement «démocratique» où sont représentées toutes les sensibilités de l'opposition à Batista, Fidel Castro dissout dès le mois de février l'Assemblée nationale, se proclame Premier ministre ; et trois mois plus tard, il impose la collectivisation des terres sous le contrôle de l'armée. De quoi satisfaire Fabio Grobart et un certain Nikolaï Leonov, un autre agent du KGB, très lié au frère omniprésent de Fidel, Raul, dépêché à Prague dès 1953 aux fins de formation à la clandestinité. Cette accélération de la révolution en direction d'un soviétisme tropical, le rôle accru des communistes cubains dans des instances para gouvernementales quasi clandestines et l'autoritarisme croissant dont fait preuve Castro lui-même, ne sont pas du goût de certains de ses compagnons de la première heure. Dès la première année, Fidel fait tout pour éliminer ses alliés historiques de la lutte anti Batista, dont certains ne cachent pas leur opposition au communisme. Il veut d’abord imposer son frère, Raul Castro, comme chef de armées. Mais il y a un problème : Raul n’est pas du tout charismatique et a un rival qui l’est beaucoup plus. Le commandant Camilo Cienfuegos, un play boy fêtard qui porte toujours un chapeau de cow boy. Les Cubains ( et surtout les Cubaines) l’adorent : macho, bagarreur et séducteur, il a tout pour plaire. En octobre 1959, il disparaît mystérieusement dans un accident d’avion, en revenant d’une mission où l’avait envoyé Fidel. Hubert Matos, un autre commandant très populaire, mais aussi opposé au communisme, aura plus de chance : 20 ans de prison. Ensuite la liste est longue des anciens camarades qui finissent en prison, fusillés, ou morts « accidentellement ». Parmi eux les jumeaux Tony et Patricio de la Guardia : une histoire incroyable. Ils sont les deux fils d’une très riche famille Havanaise : yacht, piscine, voitures de sports etc…Mais quand la révolution arrive, ils restent et se mettent au service de Castro. Ils offrent même le yacht de la famille à Castro qui l’utilise pour faire de la plongée. Les jumeaux sont de tous les coups : ils organisent la protection rapprochée de Castro (les tropas) et partent à l’étranger en service commandé. Tony est en Syrie, au Liban, en Angola pour Castro. Il sert de garde du corps à Allende etc…(il faudrait une ITV de sa fille Ileana de La Guardia qui habite à Paris). Ils organisent aussi le contournement de l’embargo pour Castro avec le département MC (monnaie convertible officiellement, et marijuana et cocaina pour les mauvaises langues). En 1989, Tony est fusillé et Patricio condamné à trente de prison. Par la même occasion, Fidel se débarrasse du général Ochoa, le dernier rival de son frère Raul dans l’armée. http://www.cubantrip.com/castro/fidel_castro2.phpExtrait de la présentation du site où figure cette biographie : Si vous avez l'intention de voyager à Cuba, Cubantrip vous déconseille l'achat d'un voyage organisé : vous risquez de passer completement à coté de la réalité cubaine et de vous retrouver dans des hôtels où le service est souvent de mauvaise qualité. Avec en plus la désagréable impression de financer directement la dictature castriste (l'Etat cubain est propriétaire au minimum à 50% de tous les hôtels de Cuba, même ceux construits par des investisseurs étrangers). Cubantrip soutient le tourisme responsable et durable, et le respect de la population cubaine, sa culture et son environnement. Quelquesoit votre opinion sur le régime cubain, nous esperons que votre voyage pourra avoir des effets bénéfiques sur la population.Cubantrip est dirigé par un journaliste indépendant basé à Paris, ancien correspondant de presse à la Havane. à ricotruttVoilà qui fait furieusement penser à la fameuse résistance irakienne pré-guerre qui avait "prévu" l'après saddam et que les irakiens attendaient avec impatience humhum Il y aurait davantage à dire sur le sujet que tu ne sembles le penser. à la FougèreOn ouvre les paris ? Euh… Enlèves-moi un doute… Aurais-tu déjà séjourné à Cuba? Connaissais-tu Ochoa ? Et pendant que j’y suis, mon pseudo prend un L majuscule. De son côté, la clique au pouvoir ne semble pas motivée pour relever ton pari : Cuba impose le silence aux dissidents http://lefigaro.fr/international/20060807….dissidents.html « La population constate également un renforcement de la présence militaire dans les rues des principales villes du pays. » Pour ce qui est de parier, je peux te prédire dès maintenant que les cubains seront réellement tristes à la mort de Castro… C’est l’expérience du deuil qui veut cela. Il arrive que l’on soit triste à la mort de quelqu’un que l’on n’a pas aimé ou que l’on a même détesté… On pleure alors sur soi-même. Les cubains vont pleurer à la mort de Castro, mais pas pour lui… Au passage, n’ayant pas trouvé grand-chose sur le forum au sujet du Che, je poste ce texte que j’avais trouvé intéressant : Che Guevara : au-delà du mythe http://anarchie.joueb.com/news/5915.shtml (je ne suis pas certain que ce soit nécessaire, mais au cas où) LES CARNETS DE VOYAGE, film du réalisateur brésilien Walter Salles, récemment présenté au Festival de Cannes, retracent le voyage effectué à travers l'Amérique latine, en 1953, par un jeune bourgeois argentin nommé Ernesto Guevara de la Serna (1) . Ce long-métrage évoque quelques mois de la vie du jeune Guevara. Les bases de l'oeuvre de Walter Salles reposent sur les carnets de Guevara et de son compagnon de route Alberto Grenado (2). L'odyssée racontée par les deux jeunes aventuriers argentins dévoile l'impact qu'eut sur Guevara la découverte des problèmes de pauvreté et d'injustice de son continent. Pourtant, le jeune Guevara du film de Walter Salles est très éloigné du mythe du Che. Salles traite du sujet avec lyrisme et humanité, plutôt que de se focaliser sur les choix politiques ultérieurs de Guevara. Nous connaissons tous Che Guevara, le guérillero héroïque qui fit sacrifice de sa vie au service de la révolution. Nous connaissons sa participation aux avant-postes de la révolution cubaine, ses responsabilités ministérielles sur l'île du Caïman vert et sa mort tragique en Bolivie. Mais au-delà du mythe, de l'icône révolutionnaire qu'il est devenu aujourd'hui, quel fut son itinéraire et quels furent ses choix politiques ? Les années avant la révolution cubaine Guevara participa dès l'âge de 26 ans à la révolution nationaliste du président Arbenz, en 1954, au Guatemala. Son titre de médecin en poche, il pensait être utile dans un pays qui tentait d'installer une série de réformes sociales. Mais la CIA renversa le gouvernement d'Arbenz, qui se rendit sans combattre. Guevara dût quitter le Guatemala pour le Mexique. L'échec d'Arbenz marqua profondément le jeune Guevara. Il venait de découvrir la misère du continent américain, c'est alors qu'il se radicalisa et qu'il remit en question la gauche non communiste, qu'il rendit responsable de cet échec. . C'est au Guatemala qu'il rencontra un groupe d'exilés cubains après l'échec de la prise de la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba en 1953, par les premières troupes de Fidel Castro. Il les retrouva en 1955 au Mexique, où ils le présentèrent à Castro qui sortait de prison. Castro et Guevara sympathisèrent et furent d'accord sur un point: la lutte armée, seul chemin pour la révolution: Le Che était devenu marxiste et il l'affirmait, alors que Fidel Castro faisait beaucoup de déclarations publiques où il parlait de démocratie et de nationalisme. Très vite le Che accepta que Castro devienne le chef de l'expédition cubaine qui devait mettre fin à la dictature de Batista. Lorsque les survivants de l'expédition ratée à bord du Granma (3) en 1956, au cours de laquelle Guevara fut blessé, se furent enfoncés dans la Sierra Maestra, le Che décida d'opter pour le rôle de soldat au service de la cause révolutionnaire cubaine. Avec quelques hommes venus en renfort des villes, il forma le deuxième front de guérilla en soutien à Castro. De la guérilla au pouvoir Quelques mois plus tard, Guevara avait fait preuve de son audace et de son courage au combat. Si bien qu'un jour Castro lui dit de rajouter comandante devant son nom. Dans les mois qui suivirent, Guevara, deuxième comandante de la guérilla, entreprit toute une série d'actions audacieuses: il créa un territoire libre à El Hombrito, où il tenta d'installer une communauté civile, avec école, hôpital, atelier de fabrication d'armes, boulangerie, journal et, plus tard, la Radio rebelde. Le Che trouvait à cette époque la direction clandestine du Mouvement du 26 juillet (4) insuffisamment révolutionnaire, simplement anti-impérialiste. Castro sollicita l'aide de tous, pas seulement celle des Soviétiques. Un pays lui apporta son soutien: les États-Unis. Le 31 mars 1958 arriva à la Sierra Maestra un gigantesque chargement d'armes provenant du Costa Rica. Son président, José Figueres, proche des Etats-Unis, collabora avec la CIA. Ces armes rendirent possible l'extension de la guérilla vers le centre de l'île. Depuis, les archives de la CIA ont parlé, mais La Havane et Washington restent muets. Guevara fut chargé seul de défendre une zone de la Sierra, rôle certes important, mais plus anonyme que spectaculaire. Ce qui confirma sa position de deuxième comandante de la révolution fut l'invasion de l'île et sa foudroyante avancée vers Cuba. Plus spectaculaire encore que le siège et la bataille de Santa Clara fut la prise du train envoyé en renfort par Batista, et que Guevara attaqua, obligeant les militaires à se rendre. Par ces actions, Guevara devint, grâce aux caméras de télévision et à la presse américaine, la figure décisive de la révolution, projetant au second plan Castro. La prise de Las Villas fut dramatique pour les partisans de Batista. Durant la bataille, un groupe de militaires, retranchés dans un hôtel, se rendit. Les prisonniers furent exécutés sommairement et sans jugement, en présence de photographes, journalistes et cameramen, Les victimes étaient pour la plupart de jeunes paysans, chômeurs, récemment engagés dans l'armée. Un des objectifs de Guevara et de Castro fut de contrôler le deuxième front de l'Escambray, front très important du point de vue militaire et politique, car se trouvant dans le centre de Cuba où opéraient les forces indépendantes du commandant Gutiérrez Menoyo 5, et celles du Directoire révolutionnaire. Guevara, désirant la collaboration du vieux Parti communiste, signa un pacte avec le Directoire révolutionnaire, puis marginalisa les forces de Menoyo en dégradant les commandants du Mouvement du 26 juillet. Directeur de prison et président de la Banque nationale Après la fuite de Batista, Fidel Castro rétabli son pouvoir en ordonnant à Camilo Cienfuegos de prendre la caserne de La Columbia, ce qui revenait à prendre La Havane. Il envoie le Che à la caserne de Cabana, position secondaire aux portes de la capitale. Il interdit aussi aux troupes du Directoire révolutionnaire d'accompagner les rebelles lors de leur entrée dans la capitale. Guevara avait voulu marginaliser Menoyo; Fidel, de son côté, réduisit l'influence du Directoire et celle de Guevara. La forteresse de La Cabana, sous la direction de Guevara, le guérillero historique devint une prison et un centre d'exécutions. Guevara et Raul Castro étaient préoccupés par la renaissance d'un mouvement ouvrier étudiant indépendant, et par la popularité certains commandants et ministres non communistes. Guevara déclara alors : « Il faut finir avec tous les journaux, on ne peut faire une révolution en maintenant la liberté de la presse. Les journaux sont des instruments de l'oligarchie. » Dans les mois qui suivirent la presse cubaine fut interdite, et ne subsista que l'organe du Comité central du communiste cubain, le quotidien Granma. Toute opposition au rapprochement avec l'Union soviétique fut sévèrement réprimée. Les anarchistes furent arrêtés, torturés, condamnés à de longues peines de prison contraints à l'exil (6). Contrairement à Fidel, souhaitant « gagner du temps », Guevara et Raùl Castro désiraient affronter ouvertement les États-Unis et pactiser avec les communistes. En mars 1959, la tension entre Raul Castro, Guevara, les vieux communistes, d'un côté, et Fidel Castro, de l'autre, s'exacerba à propos de la réforme agraire; les premiers étant partisans d'investir les terres des latifundistes(7), tandis que Fidel souhaitait une loi. Lors de sa nomination, en novembre 1959, comme président de la Banque nationale et responsable de l'économie cubaine, le Che émerge à nouveau comme deuxième personnage officiel de la révolution cubaine. En 1960, il devint l'un des protagonistes de la crise du pétrole, lors de la mise sous contrôle des raffineries américaines et anglaises, puis lors de la signature des accords avec Mikoyan(8). Raul Castro contrôlait désormais le pouvoir militaire et policier; Guevara, l'économie, et l'industrie à partir de 1961. Quant à Castro, il dirigeait la réforme agraire, et la politique en général. Guevara, qui s'inspirait du plus rigide des modèles soviétiques, croyait aveuglément à la centralisation, à la planification, à la destruction de toute forme de propriété, grande ou petite. Il croyait aussi que, du haut du pouvoir; il était possible de détruire le capitalisme et construire le socialisme. Castro et Guevara ordonnent l'étatisation de 80 % de la richesse cubaine: terres, mines, commerces, usines, transports, banques, industries. Le premier symptôme de crise surgit dans l'agriculture lors de l'assemblée de production de 1961, quand fut décrété le rationnement des produits nationaux et étrangers. Le 26 juin 1961, le Che déclara que < les travailleurs cubains doivent petit à petit s'habituer à un régime de collectivisme. En aucune manière les travailleurs n'ont le droit de faire grève ». En effet, des grèves avaient éclaté pour protester contre la baisse des salaires décrétée par le pouvoir. La CTC (9) fut purgée d'une partie de ses dirigeants. Les communistes s'emparèrent de l'appareil syndical. Guevara rêvait d'une industrialisation rapide de Cuba, en oubliant ses petites dimensions, sa faible population, son manque de sources d'énergie, de capitaux. Et, surtout, que le plus urgent était de conserver, et non de détruire l'industrie existante, en activité depuis plus d'un siècle. Celle du sucre, par exemple, avec ses cent cinquante usines, son réseau de transport, de magasinage, de transformation et de fabrication de produits dérivés, était de type capitaliste, comme les industries du textile, du tabac, des alcools, du cuir et de l'alimentation. Le pays, avec tous ses problèmes structuraux de monoculture, de latifundium, de marché unique, avait une économie qui permettait à 7 0 % de la population d'avoir un niveau de vie de type occidental, et aux 3 0 % qui restaient un niveau de pauvreté typique du tiers monde. Guevara détruisit sans rien construire Cuba produisait des cuirs tannés et des chaussures de bonne qualité. Guevara nationalisa les grandes usines et les petits ateliers; supprima les échoppes de cordonniers qui existaient partout et envoya la majorité des ouvriers de la chaussure aux champs. Très rapidement, il n'y eut plus ni cordonnier ni chaussures, et il en allait de même avec les boulangeries, les tissus, les dentifrices, les tabacs et les allumettes. Sa foi dans les « pays frères », Tchécoslovaquie, Pologne, Roumanie, Bulgarie, le poussa à acheter - et eux, à lui vendre - toutes les vieilles machines improductives et inutiles qu'ils conservaient. La rupture avec Fidel Castro Cuba est une des grandes réserves de nickel du monde: Avec de bons investissements, vingt-cinq mille ouvriers du nickel pouvaient produire autant de devises que le demi-million de travailleurs de l'industrie du sucre, toujours très chère et presque toujours non rentable. Fidel Castro, d'anti-canne devint pro-sucre, et lors de ses voyages à Moscou, en 1963 et 1964, vendit le sucre cubain aux Soviétiques. Faisant pour la première fois preuve de sa mégalomanie, il déclara: « Je produirai dix millions de tonnes de sucre, ce sera la récolte la plus grande de toute l'histoire de Cuba, je développerai à cent pour cent l'industrie sucrière, Khrouchtchev m'enverra ces machines à couper la canne qu'on appelle des "libératrices". » Cet objectif ne fut jamais atteint. La réforme agraire déposséda les paysans de tout pouvoir, la gestion des coopératives agricoles passa totalement aux mains des bureaucrates nommés par le pouvoir en place (10). Cuba s'endetta de plus de un milliard de dollars en Europe. Cette somme consacrée au nickel devait permettre de développer l'industrie et toute l'économie cubaine. Mais le sucre et le socio-fidélisme dévorèrent implacablement le milliard de dollars empruntés, provoquant ainsi la ruine de la production de nickel. Guevara, déçu, abandonna l'économie et l'industrie; ayant une vision clinique de la réalité, il ne la déguisait pas ni ne l'idéalisait comme Fidel. Son problème n'était donc pas la vision de la réalité, mais son dogme, c'est-à-dire le socialisme étatique, dont on ne pouvait douter. Guevara, grâce à ses relations économiques avec les pays de l'Est et l'URSS, commençait à découvrir le socialisme « réel ». Il se rapprocha politiquement de la Chine, du Vietnam et de la Corée du Nord. Fin 1964, son sort est joué, et le ministère de l'Industrie est absorbé par l'INRA (11). Son rêve d'industrialiser Cuba s'évanouissait. La révolution s'enfonçait dans la bureaucratisation et la militarisation. Sachant qu'il ne pourrait s'écarter de la norme soviétique et qu'il était condamné à un avenir de bureaucrate, il choisit de s'investir dans la guérilla latino-américaine avec le projet plus lointain de créer une alliance intercontinentale qui réunisse l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie. Guevara, au départ meilleur soutien des vieux communistes cubains et de l'URSS, devint avec le temps de plus en plus critique vis-à-vis du système soviétique et du « caudillisme » (12) de Castro. Les méthodes de Fidel lui semblaient inaptes à créer l'homme nouveau et la nouvelle conscience sociale capable de construire le socialisme. Lors d'un séminaire à Alger, en 1965, il accusa l'URSS de néocolonialisme (13)? À son retour à Cuba, Guevara fut accusé par Fidel, Raul Castro et le président Dorticos d'indiscipline, d'irresponsabilité et d'avoir compromis les relations de Cuba avec l'URSS. Guevara accepta les reproches. La fin tragique du guérillero Il disparaît alors de la circulation, et la presse mondiale commence à tisser le mystère guévariste. Où est passé le comandante argentin? Que lui est-il arrivé? En réalité, comme on l'apprendra plus tard, Guevara entreprend un voyage en Afrique. En 1966, il revient à Cuba après son échec africain, puis repart pour la Bolivie, allant au devant de la défaite et de la mort. Pourquoi Castro ne fit-il pas pour Guevara ce qu'on avait fait pour lui? Pression soviétique, jalousie ou machiavélisme (14) ? Le Che fut-il un instrument entre les mains de Fidel Castro? Il ne sut ou ne put agir indépendamment de Fidel Castro. Che Guevara était plus un utopiste qu'un réaliste. De qui 'fut-il la victime, de la CIA, du KGB ou de Castro? Sans doute le pire ennemi d'Ernesto Guevara fut le Che. Dans un monde dominé par Washington et Moscou, il s'attaqua aux deux puissances à la fois. Don Quichotte internationaliste, Robespierre tropical, idéaliste et cruel à la fois. Personnalité complexe, représentative probablement des illusions et des confusions de son temps, l'histoire gardera de lui l'image d'un aventurier, d'un personnage pathétique vivant cette époque violente, idéaliste, inhumaine et pragmatique, appelée la Guerre froide. Daniel Pinos 1. Sortie du film en septembre 2004. 2. Publié en français sous le titre de Latinoamerica. Journal de voyage, par Ernesto Guevara et Alberto Grenado, préface de Ramon Chao, éditions Austral. 3. « Granma » signifie en anglais argotique « grand-mère », nom du yacht qui aborda sur l'île de Cuba, le 11 novembre 1956. Sur les 86 hommes embarqués, il n'y eut que 12 survivants. 4. Attaque de La Moncada, à Santiago de Cuba. 5. Le commandant Eloy Gutiérrez Menoyo était fils de républicains espagnols réfugiés en France en 1939 et frère d'un résistant des maquis français. II abandonna Cuba en 1961. Quelques années après, il organisa une expédition armée qui débarqua à Cuba pour renverser le pouvoir castriste. Il fut capturé et condamné à 20 ans de prison. 6, À paraître fin 2004, Cuba libertaire. L'anarchisme à Cuba, de Frank Fernàndez, suivi de Témoignages sur la révolution cubaine d'Augustin Souchy, aux éditions CNT. 7. Les gros propriétaires. 8. Anastas Ivanovitch Mikoyan (1895-1978), bolchevique prototype du stalinien servile. 9. Centrale des travailleurs de Cuba. Sur l'échec de cette réforme, lire les Témoignages sur la révolution cubaine d'Augustin Souchy, à paraître prochainement aux éditions CNT Institut national de recherche agronomique. Domination d'un chef. Sur la remise en question de la domination soviétique, lire Che Guevara de jean Cormier aux éditions du Rocher, 1995. Lire à ce sujet Fidel de Cuba de Jean-Pierre Clerc aux éditions Ramsay, 1988. Le Monde libertaire hors-série #25 du 8 juillet au 8 septembre 2004 Mis en ligne par libertad, le Jeudi 9 Septembre 2004, 23:47 dans la rubrique "Pour comprendre". Source : http://www.zonel.net/index.php?2004/09/15/…rnets-de-voyage - Je suis contre la peine de mort - Ceux qui me connaissent ici, savent déjà que je suis hostile à l’anticommunisme primaire et que j’évite de tomber dans l’outrance. - Et je ne me réjouis jamais de la mort de quelqu’un, pourtant… Je m’accommoderais bien pour Castro d’un procès «à la Ceauşescu »… Parce qu’il le vaut bien.
melodius Posté 16 août 2006 Signaler Posté 16 août 2006 Ce que je crains plus que tout, c'est que les Américains envahissent Cuba après la mort de Castro et ramènent dans leurs bagages des "Cuban-Americans" assoiffés de vengeance.
La Fougère Posté 16 août 2006 Signaler Posté 16 août 2006 …à la Fougère On ouvre les paris ? Pour revenir sur les paris, je ne crois pas non plus à un soulèvement populaire si c’est à cela que tu penses. Le lavage de cerveau est trop profond et il est probable que « le peuple » soit brisé pour longtemps. Une transition en douceur et venant d’en haut me parait plus probable. Il aura sûrement droit à des funérailles nationales et la population y viendra probablement en très grand nombre pour manifester son chagrin (voir plus haut), mais encore une fois, cela ne permettra en rien d’évaluer sa popularité. Seuls quelques Bobos ignorants, et autres invertébrés lobotomisés de Bellaciao, peuvent encore défendre cette pourriture. … Est-ce que quelqu’un aurait des détails au sujet d’une anecdote que j’avais lu ou entendu il y a quelques années?: Castro avait été accueillit à New York. Il était venu pour assister à je ne sais plus trop quoi à l’ONU. A cette occasion, Rudolph Giuliani, alors maire de la ville, marqua son hostilité et son mépris en refusant d’assister à un dîner pour la seule raison que Castro devait y être présent. C’est à cette occasion que je découvris ce personnage qu’est Rudolph Giuliani. Il gagna aussitôt mon respect pour ce geste peu diplomatique. … On est loin du tapis rouge qui lui fut déroulé chez nous… La visite de Castro en France restera une tache qu’il sera difficile de faire oublier. Encore un de ces détails qui me foutent un peu la honte d’être français. En faisant mes recherches sur Google, j’ai eu l’occasion de découvrir le nombre de sympathisants que la fripouille pouvait avoir dans la francophonie. L’article de Wikipedia à son sujet est édifiant, mais la page de discussion encore davantage… http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Fidel_Castro Un extrait : Etant donné qu'il a été élu, qu'il ne se considère pas comme dictateur et qu'un grand nombre de cubains ne le considèrent pas comme dictateur, le catégoriser comme tel dénote un manque de neutralité. Je retire donc la catégorisation Dictateur.Kassus Mail 26 février 2006 à 13:02 (CET) Néanmoins… l’honneur est à peu près sauf puisqu’«à leurs yeux», il semble légitime de le maintenir dans la catégorie: http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictateurs_du…#Am.C3.A9riques Allez… pendant que j’y suis. Les Wikis En Question http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=24982 Wikipedia, Démocratisme et idéologie libertaire http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=26662 Wikipedia - Une Poubelle ?, (de pire en pire) http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=25146 (Dommage qu’il ait été déplacé alors qu’il aurait pu être divisé)
La Fougère Posté 16 août 2006 Signaler Posté 16 août 2006 J’ai trouvé cette observation intéressante : Le cauchemar qui hante les élites cubaines, c’est un “scénario haïtien” après la mort de Castro. C’est-à-dire, après l’effondrement de l’État, la prise du pouvoir par la majorité noire.Les statistiques officielles mentionnent, pour onze millions d’habitants, 37 % de Blancs, 51 % de mulâtres et 11 % de Noirs. Mais la classe dirigeante est entièrement blanche, et la population pénitentiaire noire à 85 %. Jaime Suchlicki, un politologue américain d’origine cubaine, estime que cette « inégalité » pourrait provoquer une « explosion » après la mort du Lider Maximo. En attendant, une demi-douzaine d’organisations militaires ou policières rivales préservent ce semi-apartheid : du G2 et de la DGI, équivalents du KGB, aux Brigades de réaction rapide (BRR), unités blindées spéciales chargées de briser un éventuel soulèvement populaire. L’article en entier : Fidel Castro, la fin d’un tyran - Michel Gurfinkiel http://www.valeursactuelles.com/magazine/m…position=2&nb=3 (bah oui… libéral de gauche peut-être… mais pas sectaire.) Je serai tout de même curieux de savoir ce que l’on pense de ce « semi-apartheid » chez les bobos.
Ash Posté 16 août 2006 Signaler Posté 16 août 2006 (bah oui… libéral de gauche peut-être… mais pas sectaire.) ?
La Fougère Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Quand je parlais de système totalitaire, je pensais en particulier à ça : Par ailleurs, il existe dans chaque quartier d’habitation des comités de la révolution qui sont en fait tout simplement des hommes qui ont pour vocation de dénoncer leurs voisins s’ils possèdent justement un FAX ou une photocopieuse, s’ils tiennent des propos anti-castriste ou autre. Les cubains vivent dans la peur de la dénonciation par leurs voisins. Le schéma d’organisation de la société me fait réellement penser à celui décrit dans « 1984 » de George Orwell. Big Brother existe à Cuba et il s’appelle Castro ! http://www.liberte-cherie.com/a2446-Cuba_a…dictature_.html Merci donc à Christophe de l’avoir rappelé. ? Oui, Valeurs Actuelles est plutôt mal vu par certains ici. Or, comme le disait un autre intervenant sur un autre fil, même une montre arrêtée donne l'heure juste deux fois par jour. En d’autres termes, si VA ne fait clairement pas partie de mes « lectures favorites » (ni même régulières), cela ne m’empêchera jamais de tomber d’accord avec eux lorsque l’honnêteté intellectuelle l’impose.
Fredo Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Il aura sûrement droit à des funérailles nationales et la population y viendra probablement en très grand nombre pour manifester son chagrin (voir plus haut), mais encore une fois, cela ne permettra en rien d’évaluer sa popularité. Et surtout : a-t-elle, en quelque sorte, le choix ?
Hellboy Posté 7 novembre 2006 Signaler Posté 7 novembre 2006 J’en ai rêvé, la BAF l’a fait : Nettoyer les rues du CHE / Wipe CHE out of the streets - Ernesto Rafael Guevara de la Serna, a.k.a CHE Guevara (1928-1967)
Fredo Posté 1 décembre 2006 Signaler Posté 1 décembre 2006 J’en ai rêvé, la BAF l’a fait :Nettoyer les rues du CHE / Wipe CHE out of the streets - Ernesto Rafael Guevara de la Serna, a.k.a CHE Guevara (1928-1967) Excellent !
Sekonda Posté 25 décembre 2006 Signaler Posté 25 décembre 2006 MADRID, Spain – A leading Spanish surgeon traveled to Havana last week to study whether Fidel Castro should undergo more surgery, a Madrid health official confirmed Monday, adding that Spain had been sending medicine for the ailing Cuban leader since June.Castro, 80, has not appeared in public since undergoing emergency intestinal surgery in July, but has since released little information on his condition. Castro placed his younger brother, Raul, in charge of the government. Dr. Jose Luis Garcia Sabrido, chief surgeon at Madrid's Gregorio Maranon hospital, traveled to Cuba's capital Thursday, said Manuel Lamela, a Madrid region health official. He added that Madrid's health department has been sending medicines to Cuba since June, but he declined to say which type or report anything about Castro's condition. “If I did, I would be revealing the patient's pathology and we would be violating medical confidentiality and the Cuban government's media policy,” he said. Lamela said Spain would continue to give support and assistance to the Cuban government. Castro's medical condition is a state secret. Cuban authorities deny he suffers from terminal cancer as U.S. intelligence officials have said, but have nonetheless stopped insisting Castro will return to power. http://www.signonsandiego.com/news/world/2…uba-castro.html
Nick de Cusa Posté 26 décembre 2006 Signaler Posté 26 décembre 2006 J’ai trouvé cette observation intéressante :L’article en entier : Fidel Castro, la fin d’un tyran - Michel Gurfinkiel http://www.valeursactuelles.com/magazine/m…tion=2&nb=3 (bah oui… libéral de gauche peut-être… mais pas sectaire.) Je serai tout de même curieux de savoir ce que l’on pense de ce « semi-apartheid » chez les bobos. Le fait que les blancs sont au pouvoir dans un pays noir me frappe depuis longtemps. Ceci dit, les exilés Cubains de Miami, qui attendent patiemment leur tour, ne sont pas noirs non plus. Je ne sais pas si Miami a été évoqué dans ce fil, mais parler de l'avenir de Cuba sans parler de Miami n'a pas de sens. Pour rappel, le Miami Herald est publié en deux langues, tous les jours.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.