A.B. Posté 16 septembre 2006 Signaler Posté 16 septembre 2006 Il y a des tonnes de ventes ou d'achats qui se font en fonction de ce que font les autres et non en fonction des fondamentaux. C'est un fait. Et les mouvements moutonniers sont largement visibles. Notamment lors de krach. Et combien de ventes ou d'achats en fonction d'une analyse graphique… Ces comportements sont arbitres par le marche… au final ceux qui les pratiquent perdent de l'argent en achetant de la liquidite au marche. Vous avez admis que le cours de bourse ne reflètait pas toujours très bien la réalité financière de l'entreprise oui (c'est le moins que l'on puisse dire surtout après les folies de l'année 2000…) C'est la que mon opinion va diverger. A l'epoque il n'est pas forcement facile de prevoir comment aller evoluer le business d'Internet. Quand de nouvelles informations sont apparues, les previsions ont ete revues fortement a la baisse, c'est tout. et donc sur ce point nous sommes d'accord. La différence c'est que vous pensez que le cours est quand même le meilleur indicateur alors que moi je pense qu'il vaut mieux regarder le bénéfice, le bilan et les perspectives de croissance. Mais le cours represente precisement cela! Les benefices le bilan et les perspectives de croissance! Seulement il est tres delicat d'evaluer ses perspectives de croissance, d'ou la volatilite du marche. Ce que vous decrivez c'est ce que font tous les analystes fondamentaux qui par leur action comble une opportunite d'arbitrage…. l'arbitrage reste possible tant que leur action ne le compense pas entierement, or tout indique qu'il n'y ait plus vraiment d'arbitrage de ce cote la.
Timur Posté 17 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 17 septembre 2006 Ces comportements sont arbitres par le marche… au final ceux qui les pratiquent perdent de l'argent en achetant de la liquidite au marche. Je n'ai jamais dis le contraire. C'est la que mon opinion va diverger. A l'epoque il n'est pas forcement facile de prevoir comment aller evoluer le business d'Internet. Quand de nouvelles informations sont apparues, les previsions ont ete revues fortement a la baisse, c'est tout. De nombreux investisseurs avaient signalé les surévaluations de l'époque. Que les cours de certaines entreprises ne reflétaient pas les fondamentaux. Et aujourd'hui tous le reconnaissent. Mais le cours represente precisement cela! Les benefices le bilan et les perspectives de croissance! Seulement il est tres delicat d'evaluer ses perspectives de croissance, d'ou la volatilite du marche. Comme je l'ai dit, le cours ne représente pas que le benefice, le bilan et les perspectives de croissance puisque de nombreuses positions sont faites en fonction de ce que ont fait, font et vont faire d'autres acheteurs ou vendeurs. On tourne en rond là.
A.B. Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 De nombreux investisseurs avaient signalé les surévaluations de l'époque. Que les cours de certaines entreprises ne reflétaient pas les fondamentaux. Et aujourd'hui tous le reconnaissent. Bien sur, et 50% des voyantes avaient predit correctement que ma piece tomberait sur pile. Il y avait des gens qui au contraire pensaient que les perspectives de PE etaient justifiees, sinon le cours de serait pas reste si haut, en particulier sur les actions ou l'on peut vendre a decouvert. On tourne en rond là. Non on ne tourne pas en rond. Si on croyait ce que tu dis il y aurait une maniere systematique d'arbitrer le marche, ce qui n'est pas le cas, et si ca l'etait ce serait autrement plus complexe que la bonne sagesse populaire: il faut regarder les fondamentaux. Il y a des preuves tres fortes et tres solides de l'efficience des marches qui contredisent ta position. Enfin, au passage, l'analyse des fondamentaux n'a absolument aucun interet pour des societes comme il y en avait dans la vague 2000 car ce sont essentiellement des societes qui fonctionnent en creant un besoin. Le bilan comptable ne t'apprendra pas grand chose.
Timur Posté 17 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 17 septembre 2006 Il y avait des gens qui au contraire pensaient que les perspectives de PE etaient justifiees, Premièrement penser ne signifie pas avoir raison. Deuxièmement, et c'est ce j'essaie de vous expliquer, il y avait de nombreuses personnes qui achetaient non pas parce qu'ils pensaient que c'était justifié au niveau des fondamentaux mais parce qu'ils pensaient que le cours allait monter. C'est différent. sinon le cours de serait pas reste si haut, en particulier sur les actions ou l'on peut vendre a decouvert. Mais le cours n'est pas resté si haut. Et il y a eu de nombreuses ventes à découvert. Si on croyait ce que tu dis il y aurait une maniere systematique d'arbitrer le marche, ce qui n'est pas le cas, et si ca l'etait ce serait autrement plus complexe que la bonne sagesse populaire: il faut regarder les fondamentaux. Le prix du marché c'est le prix du marché. Les fondamentaux ce sont les fondamentaux.
WALDGANGER Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 si j'ai bien compris le débat, c'est sur l'idée du concour de beauté à la Keynes. On ne cherche pas à connaitre la valeur fondamentale de l'action, mais l'idée que se font les autres de cette valeur (ou en fait l'idée que les autres se font de l'idée que…) au final il serait théoriquement possible qu'il n'y ait pas d'équilibre. D'un point de vu tout aussi théorique on a montré que ce raisonnement ne peut pas créer de bulle si les agents sont rationnels je crois (et en temps fini, ou si la bulle s'effondre, par un raisonnement de récurrence inverse si je me souviens bien). D'un point de vu pratique, je pense que si il y a des phénomènes de tache solaire, le plus probable c'est que ça se fasse au niveau de l'estimation de la valeur fondamentale.
A.B. Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Le probleme du concours de beaute de Keynes est qu'il ne tient pas compte des dividendes. Une action n'a pas qu'une valeur d'echange, elle a une valeur intrinseque qui est l'ensemble des dividendes qui seront touchees ramenes a leur valeur presente. L'investissement rationnel dans une bulle signifierait que les acteurs ne prennent en compte que la valeur d'echange. Mais si cette valeur d'echange s'ecarte de la valeur intrinseque, il y a un arbitrage possible - quand bien meme on penserait que la bulle va continuer - quand bien meme on penserait que le marche restera irrationnel sur l'action et ne convergera pas vers sa valeur intrinseque! Par consequent il ne peut y avoir d'investissement rationnel dans une bulle, cela signifierait que la bulle est rationnellement connue et donc qu'elle serait arbitre par des invetisseurs ayant des horizons plus lointains et reposant sur la valeur intrinseque… Par ce mecanisme une bulle est toujours indistinguable d'une appreciation reelle. I rest my case.
Calembredaine Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Mais quand il annonce qu'il veut supprimer la carte scolaire et remettre à plat les régimes spéciaux de retraite, là il va dans le bon sens. Non, ça c'est le résumé journalistique. Déjà les belles paroles s'émoussent, il ne parle pas de suppression de la carte scolaire mais d'alternatives (Voir ici). Ouille ouille ouille. Quant à "remettre à plats les régimes spéciaux de retraite", tant que l'on a pas le menu précis des réformes, ça reste de la propagande électorale. En outre, cela ne veut nullement dire qu'il ira dans un sens plus libéral.
wapiti Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Non, ça c'est le résumé journalistique. Déjà les belles paroles s'émoussent, il ne parle pas de suppression de la carte scolaire mais d'alternatives (Voir ici). Ouille ouille ouille. Ouille ouille ouille en effet. A terme, "la carte scolaire n'aura plus de raison d'être puisque tous les établissements seront de qualité", affirme le président de l'UMP. Quel comique
Chitah Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Je te conseille de lire les "dix fonctions du mananger" de Mintzberg. Il explique très bien la nécéssité de ces chassés-croisés entre les CA des entreprises. (Ce qui ne veut pas dire qu'on n'exagère pas non plus) Edit : en fait non. Pas "très bien" mais "un peu"… Je connais bien ce genre de choses, notamment dans le cadre de relations client-fournisseur (où un fournisseur est stratégique). Cependant, ici, on ne parle pas du tout de cela, on parle de types qui siègent au CA de Lafarge et à celui de Carrefour, je veux bien être imaginatif niveau relation entre boites, mais là…
h16 Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Non, ça c'est le résumé journalistique. Déjà les belles paroles s'émoussent, il ne parle pas de suppression de la carte scolaire mais d'alternatives (Voir ici). Ouille ouille ouille.Quant à "remettre à plats les régimes spéciaux de retraite", tant que l'on a pas le menu précis des réformes, ça reste de la propagande électorale. En outre, cela ne veut nullement dire qu'il ira dans un sens plus libéral. Un politique en France, de nos jours, qui proposerait de remettre à plat, serait une bête rare, unique : ce n'est pas dans les moeurs. Supprimer la carte scolaire, ce serait précisément remettre à plat un système. Impensable. Trop de bricoleurs & de bidouilleurs nous gouvernent.
Fredo Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Un politique en France, de nos jours, qui proposerait de remettre à plat, serait une bête rare, unique : ce n'est pas dans les moeurs. Supprimer la carte scolaire, ce serait précisément remettre à plat un système. Impensable. Trop de bricoleurs & de bidouilleurs nous gouvernent. En informatique les bricoleurs qui "programmaient" en langage BASIC ont bien finit par faire table rase de la numérotation des lignes de commande.
miniTAX Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 "Quand je vois des patrons qui on échoué et se servent des indemnités équivalent à quarante siècles de smic, le libéral que je suis proteste, parce qu'il n'accepte pas que ses idées soient travesties par des comportements inacceptables." Nicolas Sarkozy, le 2 septembre dans le Figaro Magazine. Je trouve que là, au niveau communi cation subliminale, il a fait fort avec "40 siècles de smic". Traduit en subconscient populaire, c'est les patrons du CAC… 40 sucent le sang du smicard. Par contre, au niveau du message économique, c'est vraiment une cata! Il a rien compris au monde économique avec ce genre de bon vieux réflexe communiste. Un patron comme Daniel Bernard, débarqué de Carrefour par manque de résultat avec "une retraite chapeau" et des indemnités totalisant 40 millions d'euros, c'est un SCANDALE. "Remboursez" crient en choeur salariés et hommes politiques. Mais ce qu'on oublie de dire, c'est que sans ce package promis et signé sous contrat lors de son embauche des années plus tot, il ne serait pas venu à Carrefour et n'aurait pas fait gagner à l'hyper-marché des milliards de bénéfs. En tout cas, merci M. Bernard. Tu m'as fait gagner un max de fric en bourse Parole d'actionnaire "floué" , warf.
deniserp Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Nous ne savons toujours pas quelle politique Nicolas Sarkozy fera quand il sera élu. Ce qui est certain, c'est que lorsque je vais dans les conventions de l'ump, j'entends des propositions libérales. Dans la convention sur le logement qui a eu lieu il y'a quelques jours par exemple. Des propositions de baisse de l'impôt foncier et autres taxes mentation ont été faites. Je trouve que c'est quelque chose à ne pas ignorer car cela permettrait aux acteurs privés de pouvoir avoir par exemples plus de terrains pour construire et ainsi de construire plus de logements. Il a d'ailleurs été souligné que le problème de la dérèglementation et de la baisse des impôts ne devait pas se faire que dans ce domaines mais aussi dans d'autres. Souvenez vous aussi de la suppression de la carte scolaire qui est voulue par Sarkozy qui permettra aux parents de choisir librement l'école de leurs enfants. Dans le cas de la citation que vous avez faite, Nicolas Sarkozy a dit simplement ce qu'il pensait. C'est certainement un appel à la responsabilité. Je trouve donc qu'il est possible que NS soit de plus en plus libéral (il l'a peut être d'ailleurs toujours été). Evidemment, si on prend l'exemple d'Alstom qui a été sauvé à coups de subventions, on peut tout de même se poser des questions. Toutefois, je ne peux m'empêcher qu'il crééra très certainement un effet de surprise parmis les plus libéraux d'entre vous si celui-ci est élu. Je sais, certains vont me dire que je n'ai rien à faire à l'UMP, que c'est un parti conservateur qui historiquement n'a jamais été libéral et je vous comprend. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que des hommes et femmes politiques qui ont joué un rôle important pour leur pays en faisant des réformes libérales (je pense à Thatcher et Reagan) étaient dans les partis conservateurs.
Fredo Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Je ne peux aussi m'empêcher de penser que les gens qui ont le plus fait pour le progrès dans l'histoire de l'humanité n'étaient pas des politiques.
miniTAX Posté 17 septembre 2006 Signaler Posté 17 septembre 2006 Je sais, certains vont me dire que je n'ai rien à faire à l'UMP, que c'est un parti conservateur qui historiquement n'a jamais été libéral et je vous comprend. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que des hommes et femmes politiques qui ont joué un rôle important pour leur pays en faisant des réformes libérales (je pense à Thatcher et Reagan) étaient dans les partis conservateurs.Effectivement, je n'irai pas jusqu'à prendre cette phrase pour préjuger de la politique de Sarkozy. Il est illusoire de croire qu'avec la mentalité anti-libérale qu'il y a en France, un candidat libéral déclaré a la moindre chance de passer. Je prends donc ce qu'il dit juste pour une tentative de ratisser large. Ce qui est regrettable, c'est que ça contribue à diaboliser les entreprises et les entrepreneurs.
Libérus Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Spa gentil. Désolé si je vous ai vexé. Ce n'était nullement mon intention.
A.B. Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Désolé si je vous ai vexé. Ce n'était nullement mon intention. Pas de crainte j'ai pris ca avec humour
Libérus Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Pas de crainte j'ai pris ca avec humour Je vous signale que l'émssion de France nter "Rue des entrepreneurs" était consacrée Samedi dernier à la rémunération ds cadres dirigeants, avec beaucoup d'interventions intéressantes. Par exemple Francis Rousseau, le PDG d'Eurogroup se pose la question du rôle des stock-options en ces termes: "Est-ce que le cours de bourse reflète la stratégie à long terme d'une entreprise ?". On devine la réponse. La journaliste lui demande alors si les stock-options ont un effet pervers sur le comportement des dirigeants. Il nuance : "Je ne crois pas que les dirigeants français aient l'oeil rivé exclusivement sur le cours de bourse… Ils regardent la stratégie à long terme de l'entreprise". Ecoutable ici
A.B. Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Par exemple Francis Rousseau, le PDG d'Eurogroup se pose la question du rôle des stock-options en ces termes: "Est-ce que le cours de bourse reflète la stratégie à long terme d'une entreprise ?". On devine la réponse. Le management conteste la vision du marche!? Je suis aussi surpris que choque! edit: ohnonpasPatrickArtus
Chitah Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Le management conteste la vision du marche!? Je suis aussi surpris que choque!edit: ohnonpasPatrickArtus "Le marché", ce n'est pas simplement les marchés financiers, c'est un cas très particulier, pour ne pas dire "très très particulier".
miniTAX Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Par exemple Francis Rousseau, le PDG d'Eurogroup se pose la question du rôle des stock-options en ces termes: "Est-ce que le cours de bourse reflète la stratégie à long terme d'une entreprise ?".Cette question n'a pas de sens. On s'en fiche de la stratégie ou de ce que reve le dirigeant. Ce qui importe, c'est le résultat.Le cours de bours reflète, à long terme, les fondamentaux d'une entreprise, meme s'il y a des entreprises qui seront toujours sous-cotées et d'autres toujours sur valorisées, question de mode, d'image de marque, de notoriété et de la personnalité du dirigeant. La vraie question, c'est "est ce que l'évolution du revenu des dirigeants est elle justifiée par les résultats de l'entreprise". En effet, en 1994, le salaire moyen des PDGs US était de 142x celui du travailleur moyen, en 2004, le rapport devient 431x (!) (étude de l'Institute for Policy Studies). Dans la moyenne, aussi choquant que ça puisse paraitre, la réponse est clairement oui, meme s'il y a des cas extravagants qui défraient la chronique et qui déclenche l'émoi des syndicats et des politiques, comme Raymond, le PDG d'Exxon qui est parti avec un package de 450 M$ et qui n'a pourtant pas fait progresser la valorisation de son entreprise. Quant aux histoires de stock option et de package de départ, c'est du ressort de l'entreprise qui fait ce qu'elle veut de son fric et éventuellement de l'autorité boursière en cas de délit d'initié (comme Forgeard qui a vendu un paquet d'actions avant la débacle d'EADS). Pas du législateur. Les français sont les premiers à dénoncer les bénefs plantureux des entreprises du CAC40 et juste après à se plaindre que les dirigeants de ces entreprises gagnent trop. A ce rythme, on va vouloir guillotiner tous les "riches". Ca devient n'importe quoi (je ne te vise pas hein Libérus, c'est juste un coup de gueule perso !).
antietat Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 "Le marché", ce n'est pas simplement les marchés financiers, c'est un cas très particulier, pour ne pas dire "très très particulier".
Sous-Commandant Marco Posté 18 septembre 2006 Signaler Posté 18 septembre 2006 Je dirais même que les marchés financiers sont nourris par les facéties de l'état, qui leur doit des milliers de milliards d'euros et leur verse chaque année des dizaines de milliards d'euros en intérêts. Pas sûr que les marchés financiers seraient si puissants s'ils n'avaient pas une certaine convergence d'intérêt avec les hommes politiques.
A.B. Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Pour info Artus a publie un bouquin "Le Capitalisme est en train de s'auto-detruire" Ou il soutient que le capitalisme "manque de planification", du fait d'investisseurs "trop court-termiste" qui exigent des resultats immediats des entreprises. Pour reponde economiquement a la these d'Artus 1) les investisseurs sont proprietaires de l'entreprise, ils exigent ce qu'ils veulent! Presenter les actionnaires comme un groupe de pression nefaste qui mettrait la pression au pauvre PDG c'est ignorer que le PDG n'est avant tout que leur employe. 2) les entreprises a long terme qui souhaitent lever des fonds peuvent exiger des periodes de lock-up ou les conditions qui leurs conviennent le mieux. 3) des investisseurs non activistes arbitrent le marche en investissant dans les entreprises sous-evaluees car long-termistes 4) quand on voit les PE gigantesques de certaines boite on a du mal a avaler la theorie du court-termisme. 5) si la demande pour le court terme est beaucoup plus forte que la demande pour la courbe des taux se deforme et les investissements a plus longs termes deviennent mecaniquement plus rentables. Dans une economie libre la courbe s'applatit quasiment parfaitement. Artus est un economiste respectable et sans doute beaucoup plus competent que moi mais je vois dans la critique d'un marche "irrationnel" - un prejuge infonde - la porte ouverte a l'interventionnisme S'il y a un desequilibre rationnel pour le court terme il faut chercher son origine au niveau des politiques fiscales et monnetaires, pas dans le comportement des investisseurs.
Nick de Cusa Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 comme Raymond, le PDG d'Exxon qui est parti avec un package de 450 M$ et qui n'a pourtant pas fait progresser la valorisation de son entreprise. !? Source? Voici ce qu'en a dit The Exconomist: "Mr Raymond's 12-year tenure was a period of unparalleled success for the company. Its market capitalisation rose from $80 billion to $360 billion, making it the most valuable listed firm in the world. (It has added another $30 billion-odd since Mr Tillerson took over.) Ruthless financial discipline underpins that rise: last year, for example, Exxon earned 31 cents on every dollar it spent, half as much again as its nearest rival, BP.".
Timur Posté 19 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 19 septembre 2006 Peu importe qu'il y ait une part d'irrationalité dans le marché (les échanges sont effectués par des être humains et chaque être humain à sa part d'irrationalité), un homme est libre d'acheter ou de vendre ce qu'il veut.
miniTAX Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 !?Source? Voici ce qu'en a dit The Exconomist: "Mr Raymond's 12-year tenure was a period of unparalleled success for the company. Its market capitalisation rose from $80 billion to $360 billion, making it the most valuable listed firm in the world. (It has added another $30 billion-odd since Mr Tillerson took over.) Ruthless financial discipline underpins that rise: last year, for example, Exxon earned 31 cents on every dollar it spent, half as much again as its nearest rival, BP.". Ma source, c'est Newsweek du 14 Aout: entre 1994 et 2004, la paye de Raymond augmenté de 650% tandis que la valorisation de l'entreprise a augmenté de moitié moins (320%). Mais durant ses dernières années, par exemple entre 2001 et 2004, la paye de Raymond a augmenté de presque 100% tandis que la valorisation d'Exxon a augmenté "que" de 20%. Comparé à la moyenne des PDG américain où la paye a augmenté moins vite que la progression des résultats, ça fait grincer les dents, surtout après les périodes d'Enron. Attention, je ne dis pas que les résultats d'Exxon sont nuls (une rentabilité de 31%, ça ne court pas les rues !). Je dis que la progression de salaire du PDG d'Exxon a été plus vite que le résultat d'Exxon. Moi, perso, ça ne me gene absolument pas. Il suffit de voir les chiffres: il a augmenté la valeur de l'entreprise de 280 Milliards (et je n'y compte pas les bénefs, juste la valorisation boursière) et on ne le récompense "que" de 0,2% de ce gain. Où serait le problème ? Il n'y a que les gens qui n'ont jamais créé de richesse de leur vie qui trouvent ça choquant.
Nick de Cusa Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Ma source, c'est Newsweek du 14 Aout: entre 1994 et 2004, la paye de Raymond augmenté de 650% tandis que la valorisation de l'entreprise a augmenté de moitié moins (320%). Mais durant ses dernières années, par exemple entre 2001 et 2004, la paye de Raymond a augmenté de presque 100% tandis que la valorisation d'Exxon a augmenté "que" de 20%. Comparé à la moyenne des PDG américain où la paye a augmenté moins vite que la progression des résultats, ça fait grincer les dents, surtout après les périodes d'Enron. Attention, je ne dis pas que les résultats d'Exxon sont nuls (une rentabilité de 31%, ça ne court pas les rues !). Je dis que la progression de salaire du PDG d'Exxon a été plus vite que le résultat d'Exxon. Moi, perso, ça ne me gene absolument pas. Il suffit de voir les chiffres: il a augmenté la valeur de l'entreprise de 280 Milliards (et je n'y compte pas les bénefs, juste la valorisation boursière) et on ne le récompense "que" de 0,2% de ce gain. Où serait le problème ? Il n'y a que les gens qui n'ont jamais créé de richesse de leur vie qui trouvent ça choquant. Pour être tout à fait juste, une bonne partie de la création de richesse de Exxon est le fait d'un cartel de gouvernments qui organisent la rareté d'une ressource. J'ai nommé l'OPEP. Ceci étant dit, le mérite de Lee Raymond est d'avoir toujours maintenu un retour sur le capital employé supérieur à ses concurrents, et ça, ça a rapporté des dizaines de milliards aux actionnaires. (Quant à la mention de Enron, pour le peu que je connais Exxon, l'atmosphère y est à l'opposé.)
Libérus Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Un patron comme Daniel Bernard, débarqué de Carrefour par manque de résultat avec "une retraite chapeau" et des indemnités totalisant 40 millions d'euros, c'est un SCANDALE. "Remboursez" crient en choeur salariés et hommes politiques. Les actionnaires aussi , parce que je vous rappelle que l'action Carrefour a baissé pendant les dernières années de son règne. Mais ce qu'on oublie de dire, c'est que sans ce package promis et signé sous contrat lors de son embauche des années plus tot, il ne serait pas venu à Carrefour et n'aurait pas fait gagner à l'hyper-marché des milliards de bénéfs. Heureusement que Carrefour a quand même fait des des bénef. Mais qui me prouve qu'un autre n'aurait pas fait un meilleur résultat ? Si vous connaissiez un peu le personnage, que peu de journalistes ont osé interroger, vous sauriez qu'intellectuellement on peut trouver mieux D'autre part vous parler d'une promesse. Mais selon Rothbard, on peut toujours revenir sur une promesse. Je ne dis pas que c'est mon opinion. Je dis que vous vous aventurez sur un terrain très contestable.
Sous-Commandant Marco Posté 19 septembre 2006 Signaler Posté 19 septembre 2006 Il y a des personnes qu'il faut payer pour qu'elles viennent et d'autres que l'on doit payer pour qu'elles s'en aillent…
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