Libérus Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 Aux dernières présidentielles 12 candidats sur 16 ont eu toutes les peines du monde à rassembler les 500 signatures. Cette fois encore, les militants devront battre la campagne. Les maires seront harcelés par ceux qui leur demandent de signer pour un candidat, et … par ceux qui leur demandent de ne pas signer pour tel ou tel. Le Conseil Constitutionnel devra vérifier une par une l’authenticité des signatures, comme s’il n’avait rien de plus important à faire. C’est la Loi organique 62-1292 qui fixe l’établissement de la liste des candidats autorisés. Faut-il l’abroger ? Absolument pas ! Il est bien sûr indispensable de filtrer les candidatures fantaisistes. Il suffirait de l’amender en ajoutant : « Cette liste est préalablement établie par le Conseil constitutionnel au vu des présentations qui lui sont adressées par les partis politiques ayant obtenu au moins 5 % des voix aux précédentes élections législatives ou par au moins cinq cents citoyens (1)». Cet amendement est conforme à l’esprit de la Constitution, qui déclare : «Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage». Et en préservant la possibilité de se porter candidat en dehors du système des partis, il reste conforme aux vœux de son fondateur. Reste le cas des formations politiques nées postérieurement aux dernières législatives. On peut espérer que les maires, n’étant plus sous pression, pourront faire bon accueil à des propositions innovantes. (1) « …membres du Parlement, des conseils régionaux, de l'Assemblée de Corse, des conseils généraux des départements, de Mayotte et de Saint-Pierre-et-Miquelon, du Conseil de Paris, de l'Assemblée de la Polynésie française, du Congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie, de l'Assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna, maires, maires délégués des communes associées, maires des arrondissements de Lyon et de Marseille ou membres élus de l'Assemblée des Français de l'étranger. Les présidents des organes délibérants des communautés urbaines, des communautés d'agglomération, les présidents des communautés de communes, le président de la Polynésie française, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les ressortissants français membres du Parlement européen élus en France peuvent également, dans les mêmes conditions, présenter un candidat à l'élection présidentielle. »
h16 Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 Aux dernières présidentielles 12 candidats sur 16 ont eu toutes les peines du monde à rassembler les 500 signatures. Cette fois encore, les militants devront battre la campagne. Les maires seront harcelés par ceux qui leur demandent de signer pour un candidat, et par ceux qui leur demandent de ne pas signer pour tel ou tel. Le Conseil Constitutionnel devra vérifier une par une l'authenticité des signatures, comme s'il n'avait rien de plus important à faire. Comme ? C'est la Loi organique 62-1292 qui fixe l'établissement de la liste des candidats autorisés. Faut-il l'abroger ? Absolument pas ! Il est bien sûr indispensable de filtrer les candidatures fantaisistes. Pourquoi ? Qui a peur de la démocratie ? Cet amendement est conforme à l'esprit de la Constitution, qui déclare : «Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage». Et en préservant la possibilité de se porter candidat en dehors du système des partis, il reste conforme aux vœux de son fondateur. Comment peuvent s'exprimer tous les fantaisistes qui rêvent d'un fantaisiste comme président ? Moi, par exemple, je préfère encore un clown qu'un Chi. Reste le cas des formations politiques nées postérieurement aux dernières législatives. On peut espérer que les maires, n'étant plus sous pression, pourront faire bon accueil à des propositions innovantes. Innovantes, mais pas fantaisistes. Qui définit l'un ou l'autre ?
Bastiat Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 Je me suis amusé à faire ma propre proposition, les systémes de votes cité sont expliqués sur wikipédia via les liens du blog. […]J’ai donc fait mon marché sur Wikipédia : systèmes de votes et pour tout dire ce que j’y ai trouvé me satisfait amplement. Premiére étape Il faut déjà présélectionner les candidats jugés acceptables pour l’élection présidentielle. C’est le rôle actuellement dévolu « aux 500 signatures ». Ce n’est pas un tour de choix, c’est un tour de tri. Il me semble qu’il serait bien mieux tenu par un vote par approbation ou chaque élu local pourrait donner anonymement une liste de longeur libre des candidats qu’il juge acceptable parmi ceux qui se sont officiellement déclarés. Aux candidats de se faire mieux connaître auprès d’eux. Il suffirait alors pour le premier tour de prendre disons les 15 le plus souvent cités. Deuxiéme étape Nous voilà donc au premier tour, avec 15 candidats « acceptables » choisi sans pressions des pouvoirs politiques avec un mode de scrutin largement ouvert. […]
Libérus Posté 23 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 23 octobre 2006 Comme ?Pourquoi ? Qui a peur de la démocratie ? Comment peuvent s'exprimer tous les fantaisistes qui rêvent d'un fantaisiste comme président ? Moi, par exemple, je préfère encore un clown qu'un Chi. Innovantes, mais pas fantaisistes. Qui définit l'un ou l'autre ? Dois-je prendre sérieusement votre post, h combien déjà ? Alternative Libérale est une proposition innovante, mais pas fantaisiste. Je me suis amusé à faire ma propre proposition, les systémes de votes cité sont expliqués sur wikipédia via les liens du blog. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ?
DoM P Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 J'ai aussi une proposition! Je la trouve plus simple et plus juste. Finies les 500 signatures. Ce n'est qu'une incitation à la corruption de toute façon. On les remplace avec… rien. Tout le monde à le droit de se présenter, mais : - Chacun paye les frais fixes d'ordinaire financés par nos impôts, entre autres l'impression de bulletins de votes, les affichages obligatoires, et autres frais, par exemple liés au dépouillement. - On supprime la barre des 5% pour se faire rembourser d'une partie des frais. Personne n'est remboursé, non mais. A la rigueur, le gagnant, et encore. Je n'aime pas l'idée de forcer tout le monde à payer pour la propagande de certains seulement. Voilà. Chacun assume ses choix, et les finance en conséquence. Une petite révision de la loi sur le financement des partis s'impose aussi, du coup.
Libérus Posté 23 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 23 octobre 2006 J'ai aussi une proposition!Je la trouve plus simple et plus juste. Finies les 500 signatures. Ce n'est qu'une incitation à la corruption de toute façon. On les remplace avec… rien. On pourrait avoir 50 candidats, et le second tour pourrait se jouer entre deux candidats ayant obtenu au premier tour 4 % des voix…. Tout le monde à le droit de se présenter, mais :- Chacun paye les frais fixes d'ordinaire financés par nos impôts, entre autres l'impression de bulletins de votes, les affichages obligatoires, et autres frais, par exemple liés au dépouillement. La démocratie a un coût que nous devons assumer. La dictature a finalement un coût beaucoup plus important. - On supprime la barre des 5% pour se faire rembourser d'une partie des frais. Personne n'est remboursé, non mais. A la rigueur, le gagnant, et encore. Je n'aime pas l'idée de forcer tout le monde à payer pour la propagande de certains seulement.Voilà. Chacun assume ses choix, et les finance en conséquence. Une petite révision de la loi sur le financement des partis s'impose aussi, du coup. Là je suis d'accord avec vous. Le financement public des campagnes ne m'a jamais enthousiasmé.
DoM P Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 On pourrait avoir 50 candidats, et le second tour pourrait se jouer entre deux candidats ayant obtenu au premier tour 4 % des voix…. OK. Votons à 3 tours? Limitons les candidatures à ceux qui ont déjà été élus?
William White Posté 23 octobre 2006 Signaler Posté 23 octobre 2006 Supprimons la fonction présidentielle. Le parlement choisi le premier ministre.
Libérus Posté 23 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 23 octobre 2006 Supprimons la fonction présidentielle. Le parlement choisi le premier ministre. Déjà expérimenté entre 1946 et 1958. Ca a failli se terminer par le fascisme.
Rincevent Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 On pourrait avoir 50 candidats, et le second tour pourrait se jouer entre deux candidats ayant obtenu au premier tour 4 % des voix…. Aux présidentielles américaines de 2004, plus de 60 candidats se sont présentés. Le fait que le scrutin soit uninominal à un tour n'est pas pour rien dans la concentration des voix et dans l'écrémage des candidats. J'ai toujours considéré les élections à plusieurs tours comme une horreur, dans le plus pur style "Bon, vous avez voté, mais ça ne va pas, alors comme vous êtes trop bêtes, on vous simplifie le choix et on recommence". Par ailleurs, moi non plus je ne suis pas fan du financement public des campagnes (ni de quoi que ce soit, d'ailleurs). Déplafonnons les dépenses de campagne, cessons de les rembourser, supprimons les obligations de passer tant de secondes à la télé et de coller exactement tant d'affiches… Et que le meilleur gagne !
Bastiat Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Déjà expérimenté entre 1946 et 1958. Ca a failli se terminer par le fascisme. ???? C'est super expéditif ça comme jugement !
Bastiat Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Finies les 500 signatures. Ce n'est qu'une incitation à la corruption de toute façon.On les remplace avec… rien. Avec mon systéme l'interet marginal d'une voix suplémentaire pour les grands partis est trés faible. Ce n'est crédible que pour les derniers candidats (à la 15éme place ici)) qui n'ont souvent pas d'argent. A mon avis un sourrire et du bagout coutent moins cher. De plus on n'est sûre de ne pas avoir plus de N quandidats (15 dans cet exemple). Tout le monde à le droit de se présenter, mais :- Chacun paye les frais fixes d'ordinaire financés par nos impôts, entre autres l'impression de bulletins de votes, les affichages obligatoires, et autres frais, par exemple liés au dépouillement. - On supprime la barre des 5% pour se faire rembourser d'une partie des frais. Personne n'est remboursé, non mais. A la rigueur, le gagnant, et encore. Je n'aime pas l'idée de forcer tout le monde à payer pour la propagande de certains seulement. Toutes choses égales par ailleurs je suis d'accords, le seul mode de subvention publique que je trouve acceptable est la déductions fiscales proportionelles aux dons faites aux fondations/partis/…. Le systeme actuel permet aux grands partis de se faire des campagnes à moindre prix aux dépend des nouveaux…(comme par hasard).
Harald Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Déjà expérimenté entre 1946 et 1958. Ca a failli se terminer par le fascisme. J'avoue qu'un peu de développement serait bienvenu. Comme disait ce cher Cyrano: "C'est un peu court jeune homme".
alex6 Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Déjà expérimenté entre 1946 et 1958. Ca a failli se terminer par le fascisme. Comme en Suisse? Si c'est comme ça que tu légitimes la présence de ce pantin de président, c'est plutôt léger; Ah oui j'oubliai, tu fais de la politique
Librekom Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 La démocratie a un coût que nous devons assumer.
Libérus Posté 24 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 24 octobre 2006 J'avoue qu'un peu de développement serait bienvenu. Comme disait ce cher Cyrano: "C'est un peu court jeune homme". Extraits de René Rémond, « Notre siècle », Fayard, pp. 520-523. J’ai souligné en gras les passages montrant que nous étions au bord du coup d’Etat militaro-fasciste. Les fautes de français sont imputables au scanning. Le récit du 13 mai 1958 à Alger : (…)la fermeture imposée de tous les commerces fait d’Alger une ville morte, à l’exception du centre. La population, libérée de ses occupations, est invitée à se rassembler en fin d’après—midi au Forum, sur l’immense esplanade qui s’étend devant le grand bâtiment du gou-vernement général — le G.G., comme on dit — et qui devient l’un des lieux où s’écrit l’histoire de France. A l’heure dite pour la cérémonie officielle, tout Alger est là: la foule est considérable, peut—être cent mille per-sonnes, une foule jeune où étudiants et lycéens dominent, nerveuse, anxieuse, ardente, qui communie dans l’attachement à cette terre où elle est née. La tension monte. Après la brève cérémonie officielle, les autorités se retirent, la foule commence à se disperser comme à regret: tous ne partent point. Les activistes vont faire dévier ces sentiments diffus en action: le président des étudiants, Pierre Lagaillarde, en tenue de parachutiste, juché sur le monument aux morts, harangue la foule; quelques milliers de manifestants se portent vers le bâti-ment du gouvernement enfoncent les grilles en se ser-vant d’un camion de l’armée; les unités de parachutistes ne réagissent pas. Les émeutiers — quel autre nom leur donner? — envahissent les bureaux, jettent les dossiers par les fenêtres. L’opération a la signification d’un défi aux pouvoirs publics et d’une prise de gage: l’émeute s’est emparée sans coup férir du siège du pouvoir: acte hautement symbolique. Un peu comme si, toutes proportions gardées, en 1934, la foule parisienne avait envahi le Palais-Bourbon et dispersé les députés. Dans le tumulte s’improvise un Comité dit de salut public où voisinent civils et militaires : la liste de ses membres est établie dans la confusion; il associe des représentants de toutes les factions activistes et quelques colonels qui entretiennent avec elles des relations étroites. Pour ramener un semblant d’ordre et endiguer le mouvement, le général Massu, qui commande la divi-sion d’Alger, en accepte, avec l’assentiment de ses pairs, la présidence. Il notifie aussitôt à Paris la constitution de cet organisme de fait dont personne ne sait bien quelles sont les compétences ni ne saurait dire comment il se situe par rapport aux autorités légales, mais qui prend la signification d’un défi. Au reste, sa première initiative est l’envoi au président Coty d’un télégramme commina-toire : «Exigeons création à Paris d’un gouvernement de salut public seul capable de conserver l’Algérie partie intégrante de la métropole. » Paris sommé de s’aligner sur Alger! Depuis le télégramme Salan, l’insubordination a enregistré, en quatre jours, de singuliers progrès dans les esprits et les faits. Conséquence à retardement de la reculade du 6 février 1956, qui a introduit dans l’opi-nion d’Alger la conviction de pouvoir infléchir les déci-sions de Paris. [René Rémond relate alors l’investiture du gouvernement de Pierre Pflimlin, qui naturellement ne répond absolument pas à l’exigence proclamée d’un « gouvernement de salut public ».] En termes strictement parlementaires, la crise ouverte un mois plus tôt est résolue; un gouvernement est constitué, qui s’appuie sur une majorité plus large que prévu et qui arrête sur-le-champ les mesures qu’appelle la situation : il suspend toute relation avec l’Algérie, interdit tout départ, consigne les avions, fait surveiller à leur domicile les politiques soupçonnés de connivence avec les Algérois. Mais chacun pressent, au matin du mercredi 14, que la situation est exceptionnelle et pour-rait tourner à l’épreuve de force. Une situation que per-sonne n’a voulue telle ni même prévue. Les activistes d’Alger n’ont pas compté avec la formation d’un gouver-nement régulier : certains, dégrisés après l’exaltation de la veille, s’interrogent sur la suite; un colonel n’évoque-t-il pas l’éventualité de sa comparution devant un conseil de guerre? Rien n’est joué, tout est possible, le pire comme une issue amiable. L’incertitude persistera trois semaines, jusqu’au dénouement de la crise : trois semaines qui sembleront à tous terriblement longues. Le gouvernement réussira-t-il à rétablir son autorité sur l’Algérie? Il donne des signes de sa détermination. Pflimlin le renforce par l’élargissement de sa composi-tion et obtient le concours de la S.F.I.O. : Guy Mollet y entre comme vice-président du Conseil, et Jules Moch, qui a la réputation, depuis la répression des grèves de 1947, d’un homme à poigne, prend l’Intérieur. L’armée, qui ne s’est pas encore “ déclarée “, peut sans perdre la face faire valoir qu’elle a endigué l’émeute. Aux petites heures du 14 mai, le président Coty lui adresse un pathé-tique appel, l’adjurant de « rester dans le devoir sous l’autorité du gouvernement de la République ». Auquel cas le 13 Mai n’aura été qu’un 6 Février un peu plus mus-clé. Tout dépend de l’armée, qui a cautionné, au moins par sa passivité, les événements du 13 mai à Alger. Sans son concours actif, le gouvernement n’est pas en mesure de ramener l’Algérie dans l’obéissance. Le subterfuge auquel le président du Conseil s’est résigné dans la soirée du 13 — déléguer au général Salan tous les pouvoirs civils et militaires — a consommé le dessaisissement du gouver-nement et fait de l’armée l’arbitre de la situation. L’appel du président de la République est l’aveu implicite qu’elle est sortie de son devoir. Cet appel est demeuré sans effet malgré la proclamation de l’état d’urgence. Dans les jours qui suivent, le ministre de l’Algérie ne peut s y rendre; celui du Sahara y est interdit de séjour, et l’armée ignore tout bonnement le ministre de la Défense. L’Algérie et les troupes sont virtuellement en situation de dis-sidence. Le Comité de salut public ne reconnaît que Salan; d’autres comités surgissent dans la plupart des villes d’Algérie. Le gouvernement n’a pas les moyens de réduire la sécession. A Paris, une partie de la droite lui refuse son concours : Antoine Pinay n’a pas accepté d’entrer dans un gouvernement où il aurait fait contrepoids aux socialistes. Il y a ainsi désormais deux pouvoirs concurrents : à Paris le seul pouvoir légal, régulièrement constitué, mais qui n’a pas prise sur l’Algérie, et en Algérie un pouvoir de fait, insurrectionnel, parfaitement illégal, mais qui a pour lui l’ultima ratio — la sympathie active de l’armée. Aucun des deux n’a le moyen d’amener l’autre à compo-ser ou à résipiscence. Les deux camps s’observent et s’installent dans cette situation de sécession. Jamais la France n’avait été, depuis la Libération, dans une situation aussi proche de la guerre civile : dissidence, sédition, sécession, coup de force contre les institutions, instaura-tion d’une dictature militaire, autant d’éventualités qui prenaient brusquement une consistance dramatique. La France allait-elle connaître le drame de l’Espagne de 1936? On pouvait tout craindre, et tout restera possible jusqu’au terme de la crise. Réduction de la fracture ou épreuve de force? Ce ne fut ni l’une ni l’autre de ces deux éventualités qui s’ac-complit, mais une troisième, qu’on avait négligée : l’intervention du général de Gaulle.
Libérus Posté 24 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 24 octobre 2006 Aux présidentielles américaines de 2004, plus de 60 candidats se sont présentés. Le fait que le scrutin soit uninominal à un tour n'est pas pour rien dans la concentration des voix et dans l'écrémage des candidats. J'ai toujours considéré les élections à plusieurs tours comme une horreur, dans le plus pur style "Bon, vous avez voté, mais ça ne va pas, alors comme vous êtes trop bêtes, on vous simplifie le choix et on recommence". Il y a quand même un facheux précédent. Le 4 septembre 1970, Allende arriva en tête avec 36,3 % des voix, suivi d’assez près par Alessandri (35 %), et plus loin par Tomic (27,8 %). La Constitution ne prévoyait pas de second tour, mais une réunion des deux chambres en Congrès pour départager les deux candidats arrivés en tête, dans un délai de 60 jours. Traditionnellement, le Congrès avait coutume de choisir celui ayant capitalisé le plus de voix. Cette réunion décisive fut fixée au 24 octobre. On connaît la suite… Notez bien que tous ses thuriféraires et même beaucoup de gens de droite parlent de lui comme d'un président "démocratiquement élu", alors qu'une expression plus juste serait "constitutionnellement élu". Ce système a un tour aurait pu marcher si Allende n'avait pas pris la grosse tête et ne s'était pas mis en tête qu'il pouvait révolutionner la société chilienne avec 36,3 % des voix. Mais une Constitution doit être conçue pour anticiper l'apparition possible de chefs déraisonnables. Ah oui j'oubliai, tu fais de la politique Je ne suis pas engagé et ne compte pas l'être. Je suis seulement un sympathisant d'Alternative Libérale et de Liberté-Chérie.
Librekom Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Moi je contre l'etat parceque l'etat c'est caca et la democratie c'est pipi
alex6 Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Je ne suis pas engagé et ne compte pas l'être. Je suis seulement un sympathisant d'Alternative Libérale et de Liberté-Chérie. Qu'est-ce que ça serait si tu étais engagé alors J'avoue trouver ton message très impliqué politiquement.
Bastiat Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Extraits de René Rémond, « Notre siècle », Fayard, pp. 520-523.J’ai souligné en gras les passages montrant que nous étions au bord du coup d’Etat militaro-fasciste. Les fautes de français sont imputables au scanning. Le récit du 13 mai 1958 à Alger : […] Ha ! je comprends mieux pourquoi rappeler de Gaulle ! Pour rallier l'armée ? L'appeler devait finalement avoir pour objectif d'éviter le coup d'état ? Pour revenir au sujet et à votre allégation. Je ne vois pas en quoi cela justifie que le choix du Premier ministre par le parlement implique la prise de pouvoir de "fascistes" (sic).
Libérus Posté 24 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 24 octobre 2006 Ha ! je comprends mieux pourquoi rappeler de Gaulle ! Pour rallier l'armée ? OUI L'appeler devait finalement avoir pour objectif d'éviter le coup d'état ? OUI Pour revenir au sujet et à votre allégation.Je ne vois pas en quoi cela justifie que le choix du Premier ministre par le parlement implique la prise de pouvoir de "fascistes" (sic). Il n' a pas de "sic". Je n'ai jamais dit cela. Il existe heureusement des tas de pays où le Premier ministre est élu par le Parlement. C'est quelques fois un peu laborieux, il faut bien le dire; cela ressemble à l'élection d'un Pape, quand le bon peuple attend sur la place St-Pierre la sortie de la fumée blanche. Et il ignore, le bon peuple, les combinazione. Parce que c'est ça la réalité d'une l'élection parlementaire. Quelque chose qui se fait dans notre dos. Parce que, vous et moi, nous appartenons à ce peuple qui ne connaîtra jamais les secrets des dieux. Mais , hélas, hélas, nous ne sommes pas la Suisse (je réponds incidemment à Alex6). Enfin, bon,vous pouvez penser ce que vous voulez de l'élection du Président au suffrage universel. Notre peuple s'y est habitué. Il commence à s'y passionner 9 mois à l'avance (le temps d'une gestation ?), dans une sorte d'hubris , ou d'excitation , où il s'oublie, où il oublie même que, selon la Constitution, c'est le gouvernement qui "détermine et conduit la politique de la Nation." Alors vous aurez beau faire, ce pouvoir d'élire le président - parce que c'en est un- vous ne lui retirerez pas. Si vous êtes d'accord sur ce point, pourquoi en discuter ? Parlons plutôt, plus à propos, d'options réalistes telles que : - l'introduction (l'instillation ? l'intromission? ) d'une dose de proportionnelle dans les élections législatives. - la réduction (peut être à un?) du cumul des mandats. - la limitation (peut-être à un ?) des mandats successifs. J'évoque ces questions parce que je crois que les réformes constitutionnelles doivent faire l'objet d'un consensus transpartisan, faute de quoi elles sont vouées à l'échec.
Bastiat Posté 24 octobre 2006 Signaler Posté 24 octobre 2006 Si vous êtes d'accord sur ce point, pourquoi en discuter ? Parlons plutôt, plus à propos, d'options réalistes telles que :- l'introduction (l'instillation ? l'intromission? ) d'une dose de proportionnelle dans les élections législatives. - la réduction (peut être à un?) du cumul des mandats. - la limitation (peut-être à un ?) des mandats successifs. J'évoque ces questions parce que je crois que les réformes constitutionnelles doivent faire l'objet d'un consensus transpartisan, faute de quoi elles sont vouées à l'échec. Je n'ai pas d'avis arreté sur le rôle du président et du parlement sur les questions diplomatiques et militaires. Sur la proportionelle je pense que la population d'AL est la plus satisfaisante, la proportionelle à partir de 5% plus le vote préférentiel. Je suis très en phase avec cette part du proramme à un ou 2 points prés. Le mandat législatif national unique me convient parfaitement, j'y ajouterais un budget d'équipe important pour chaque parlementaire. Ce serait un moyen pour eux de se doter de compétences/services extérieures pour enquêter, de transférer leur expérience à leur successeur en d'adoucissant leur sortie de mandat unique le temps de se recycler. Le mode de contôle est l'affichage public (web) hebdomadaire de l'usage du dit budget, de l'activité du parlementaire et de son équipe, des liens de parenté éventuels… Le mandat législatif national unique me convient parfaitement, j'y ajouterais un budget d'équipe important pour chaque parlementaire. Ce serait un moyen pour eux de se doter de compétences/services extérieures pour enquêter, de transférer leur expérience à leur successeur en d'adoucissant leur sortie de mandat unique le temps de se recycler. Le mode de contrôle est l'affichage public (web) hebdomadaire de l'usage dudit budget, de l'activité du parlementaire et de son équipe, des liens de parenté éventuels… J'ajouterais le vote (création, maintient) des lois avec 60% des voix et leur abrogation avec 40% (le complément en fait) et non le traditionnel 50/50.
Libérus Posté 25 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 25 octobre 2006 Je n'ai pas d'avis arreté sur le rôle du président et du parlement sur les questions diplomatiques et militaires.Sur la proportionelle je pense que la population d'AL est la plus satisfaisante, la proportionelle à partir de 5% plus le vote préférentiel. Je suis très en phase avec cette part du proramme à un ou 2 points prés. AL a rédigé un programme très détaillé, et comme toujours dans ces cas-là, chacun de nous trouve beaucoup de points à redire. Il me serait facile de lister mes propres désaccords. Je préfère ne pas le faire et dire : laissons à ce nouveau mouvement libéral toutes ses chances! Bien entendu , si tel ou tel point vient en discussion sur ce forum, je donnerai ma propre opinion sans tenir compte de celle d'AL. Il est même possible que je prenne leur position comme point de référence pour définir la mienne, sans qu'il en résulte pour autant de la défiance. Nous devons partir du principe que personne ne détient la vérité révélée. Le mandat législatif national unique me convient parfaitement, j'y ajouterais un budget d'équipe important pour chaque parlementaire. Ce serait un moyen pour eux de se doter de compétences/services extérieures pour enquêter, de transférer leur expérience à leur successeur en d'adoucissant leur sortie de mandat unique le temps de se recycler.Le mode de contôle est l'affichage public (web) hebdomadaire de l'usage du dit budget, de l'activité du parlementaire et de son équipe, des liens de parenté éventuels… Les parlementaires touchent une indemnité qui devrait être suffisante pour rémunérer leurs collaborateurs. Si ce n'était pas le cas, ils ont les moyens législatifs d'augmenter ces émoluments. J'ajouterais le vote (création, maintient) des lois avec 60% des voix et leur abrogation avec 40% (le complément en fait) et non le traditionnel 50/50. Je ne sais pas si les proportions sont bonnes, mais je pense comme vous qu'il faudrait sortir de la tyrannie du 50/50. Dans quels cas? là est la difficulté.
DoM P Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 J'ajouterais le vote (création, maintient) des lois avec 60% des voix et leur abrogation avec 40% (le complément en fait) et non le traditionnel 50/50. Heu… T'as pas l'impression qu'on torunerait en boucle ad vitam aeternam, là? 60% votent pour, 40% annulent, 60% revotent, …
melodius Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 Heu… T'as pas l'impression qu'on torunerait en boucle ad vitam aeternam, là?60% votent pour, 40% annulent, 60% revotent, … Non, parce qu'il y a les abstentions, votes nuls, blancs, etc.
DoM P Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 Non, parce qu'il y a les abstentions, votes nuls, blancs, etc. Donc il faut inclure les blancs, les nuls, et les abstentions dans les calculs de majorité? Mais, du coup, ne risque-t-on pas de faire passer bien peu de lois?
Taranne Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 Par ailleurs, moi non plus je ne suis pas fan du financement public des campagnes (ni de quoi que ce soit, d'ailleurs). Déplafonnons les dépenses de campagne, cessons de les rembourser, supprimons les obligations de passer tant de secondes à la télé et de coller exactement tant d'affiches… Et que le meilleur gagne ! Le financement public n'est pas la panacée mais il nous évite au moins de voter pour le candidat d'Elf-Aquitaine ou de Bouygues Telecom. Ce n'est pas parce que la corruption existe qu'il faut l'institutionnaliser.
DoM P Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 Le financement public n'est pas la panacée mais il nous évite au moins de voter pour le candidat d'Elf-Aquitaine ou de Bouygues Telecom. Ce n'est pas parce que la corruption existe qu'il faut l'institutionnaliser. En quoi exactement le candidat d'Elf Aquitaine est-il moins bon que celui du PS ou de la LCR, par exemple?
h16 Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 Dommage : un candidat Justin Bridou ou même Camembert Président (), ça donnerait un petit côté terroir à l'élection. Et un candidat Tag Hauer ou Porsche, ça en jette un peu plus que Bayrou… En quoi exactement le candidat d'Elf Aquitaine est-il moins bon que celui du PS ou de la LCR, par exemple? Il a des gaz.
Taranne Posté 25 octobre 2006 Signaler Posté 25 octobre 2006 En quoi exactement le candidat d'Elf Aquitaine est-il moins bon que celui du PS ou de la LCR, par exemple? Le candidat du PS représente (mal) ceux qui ont voté pour lui. Le candidat d'Elf-Aquitaine représente ceux qui le financent, et dont les intérêts ne sont pas forcément les tiens, ni les miens, ni ceux des Français en général. Dans une démocratie, c'est supposé faire une petite différence.
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