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Madelin, Enfin Libéré ?


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Vous n'allez pas écrire mon éloge funèbre ?" Interrogé sur son avenir au téléphone, Alain Madelin choisit la boutade. A 60 ans, il a fait savoir à l'UMP qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat de député UMP dans la 4e circonscription d'Ille-et-Vilaine, où il était élu depuis 1978. Après avoir renoncé, en 2001, à son mandat de maire de Redon, il se défait de ses derniers liens avec la politique active. De toute façon la Bretagne ne l'intéressait plus, comme beaucoup d'autres choses : "Le plaisir que j'ai à figurer sur une photo pour l'inauguration d'une piscine n'est rien au regard de ma liberté, des voyages…".

Le voilà donc libre et "heureux", dit-il, de sa nouvelle activité dans les fonds de placement et les investissements financiers. Libre de gagner de l'argent. Libre de critiquer sans calculer. Libre de faire entendre sa différence. Et, déjà, il en profite. Le programme de l'UMP, présenté le 16 novembre, l'a "amusé jusqu'à en pleurer". "La fiscalité écologique, les droits opposables, la préférence communautaire, ce sont, dit-il, des plaisanteries de garçon de bains. Je n'ai rien vu sur la réforme fiscale, rien sur le code du travail. Tout est basé sur la peur de l'immigration et de la mondialisation. Le mot "croissance" est un fantôme. Il n'y a plus qu'en France qu'on imagine que l'Etat peut produire Bill Gates et YouTube."

Une pause, et il reprend : "J'ai connu un Sarkozy libéral, c'était il y a vingt ans." L'ancien inspirateur - avec Philippe Séguin - de la campagne de Jacques Chirac en 1995, en arriverait "même à souhaiter un nouveau mandat du chef de l'Etat pour mettre un terme à la démagogie ambiante". "Je dis ça pour rire", insiste-t-il.

"JE NE SUIS PAS RACHETABLE"

Lui fait-on remarquer que cette campagne n'était pas sans "démagogie", il répond : "Je vous mets au défi de trouver une proposition qui n'était pas tenable. C'est le service après-vente qui n'a pas fonctionné." Une pique, cette fois, à destination d'Alain Juppé, qui le limogea, en août 1995, de son poste de ministre des finances. "On me pardonne mes convictions, assure-t-il. Je ne suis pas rallié ni rachetable."

Faussement détaché, il affirme ne plus regretter de ne pas avoir été nommé au secrétariat général de l'Organisation de coopération et de développement économiques. "J'étais suffisamment mainstream pour le job. C'était un formidable "think tank"", dit-il dans ce franglais qui agaçait les politiques et qu'il partage désormais avec les hommes d'affaires de la planète.

Candidat malheureux à la présidentielle (3,91 % en 2002), il se refuse de considérer son effacement comme le signe d'un essoufflement des idées libérales. Avant de raccrocher, il lance : "Au fait, Le Monde ne serait pas à vendre par hasard…" :icon_up:

Philippe Ridet

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…1-823374,0.html

Posté

par rapport au sarkozy libéral, il a tout à fait raison, j'ai regardé en entier sur le web la vidéo du forum de l'UMP, les idées de sarko puent l'étatisme même lorsque des barons UMP qui se qualifient de libéraux l'interpellent sur la nécessité de réformes "libérales" au sens umpiste du terme, ce dernier les écarte d'un revers de main pour rebalancher des propositions légitimant l'intervention de l'Etat…

sinon Madelin remonte dans mon estime.. :icon_up:

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"JE NE SUIS PAS RACHETABLE"

Ce n'est donc pas Rh16, contrairement à ce qu'aurait pu laisser croire sa bretonnité !

Joli :icon_up: - retour de forme ?

  • 2 weeks later...
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Le 13 décembre à l'hôtel sur une chaîne du câble j'ai vu Madelin aux côtés de Salin dans une émission de la chaîne parlementaire, animée par Smedt (ancien chroniqueur des sports sur C+). Très intéressant. Salin a dénoncé les idées reçues sur la culture libérale. Madelin a précisé la nature non politique du libéralisme en général, un "grand angle" et qu'ainsi il pouvait par contre y avoir des libéraux de droite comme de gauche. Il espère même que le libéralisme se développera aussi à gauche.

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Le 13 décembre à l'hôtel sur une chaîne du câble j'ai vu Madelin aux côtés de Salin dans une émission de la chaîne parlementaire, animée par Smedt (ancien chroniqueur des sports sur C+). Très intéressant. Salin a dénoncé les idées reçues sur la culture libérale. Madelin a précisé la nature non politique du libéralisme en général, un "grand angle" et qu'ainsi il pouvait par contre y avoir des libéraux de droite comme de gauche. Il espère même que le libéralisme se développera aussi à gauche.

Comme Thierry Leterre :

Sinon, un bon point pour Sled. Déjà que j'aimais beaucoup sa femme… :icon_up:

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