Sarvok Posté 2 février 2007 Signaler Posté 2 février 2007 La région Ile de France a annoncé aujourd'hui une dotation de 175 000 clés USB pour les lycéens et apprentis, dès la rentrée scolaire 2007. 130 000 iront pour les lycées de seconde des lycées publics franciliens, 45 000 pour les apprentis. Remplie de logiciels libres, cette clé deviendra pour eux une forme de bureau mobile : suite bureautique, d'un navigateur Internet, d'un client de messagerie Email, messagerie instantanée, logiciel de lecture audio et vidéo.La région n'est pas à son galop d'essai puisqu'elle avait déjà accompagné le lancement de Firefox 2 dans ses locaux (notre actualité) en octobre dernier. Des clés USB avaient alors été distribuées, avec en leur sein, Open Office, Firefox, et d'autres solutions libres. Jean Paul Huchon, président et « partisan d'un rééquilibrage de l'offre logicielle entre solutions propriétaires et logiciel libre », avait alors apporté le soutien de Conseil régional à la création d'un pôle de compétitivité du logiciel libre (notre actualité). Le coût de cette nouvelle initiative est de 2,6 millions d'euros, annonce la Région. Ya pas photo, l'augmentation des impots régionaux sont dus à la décentralisation … d'ailleurs qu'est ce qu'on ferait pas pour essayer de les diminuer ! Je déteste je genre de mesures populistes totalement inutiles ….
A.B. Posté 2 février 2007 Signaler Posté 2 février 2007 Je déteste je genre de mesures populistes totalement inutiles …. D'un autre cote en l'absence d'un marché libre d'école privées c'est dur de savoir ce qui est utile et ce qui ne l'est pas. Une mesure comme ca je chiffre a peu pres a 500,000 euros.
Sarvok Posté 2 février 2007 Auteur Signaler Posté 2 février 2007 C'est un peu comme dire qu'on peut pas dire que les chauffeurs de trains sont bien payés car il n'y a pas de libre marché. C'est vrai mais on peut très raisonnablement supposer qu'ils sont trop payés. Certains lycéens auront une utilisé de cette clé … d'ailleurs ceux là auront déjà sûrement une clé USB. D'autres, qui en ont strictement rien à faire de l'informatique, s'en serviront pas, et d'autres peut-être pour stocker leurs photos ? D'ailleurs je vois mal un lycéen qui n'est pas trop dans l'informatique-spirit se dire "ah tien j'vais retourner dans ma chambre chercher ma cle USB pour utiliser Firefox au lieu de Internet Explorer parceque je le logiciel libre et bill gates cay mal".
A.B. Posté 2 février 2007 Signaler Posté 2 février 2007 C'est un peu comme dire qu'on peut pas dire que les chauffeurs de trains sont bien payés car il n'y a pas de libre marché. C'est vrai mais on peut très raisonnablement supposer qu'ils sont trop payés.Certains lycéens auront une utilisé de cette clé … d'ailleurs ceux là auront déjà sûrement une clé USB. D'autres, qui en ont strictement rien à faire de l'informatique, s'en serviront pas, et d'autres peut-être pour stocker leurs photos ? Peut-etre, peut-etre pas… Duke est une universite privée aux US qui distribue a chacun de ses nouveaux étudiants des ipods.
Sarvok Posté 2 février 2007 Auteur Signaler Posté 2 février 2007 Et beh … C'est pour motiver les gens à venir chez eux ? En tous cas dans mon école, chaque entrant reçoit une clé USB éSSTIN (dont on est très fier. Mais, ça me semble assez utile car nous pouvons demander des doc' aux profs, on a souvent des fichiers à échanger sur les PCs de l'école (genre ce qu'on a programmé en cours, nos fichier CATIA dont nous avons bien évidemment acquis la licence ). Bref mais des secondes , je ne vois pas ce qu'ils peuvent en faire. Peut-être que le lycée à beaucoup progressé depuis que je l'ai quitté
kobsh_gigaone Posté 2 février 2007 Signaler Posté 2 février 2007 Et beh … C'est pour motiver les gens à venir chez eux ? En tous cas dans mon école, chaque entrant reçoit une clé USB éSSTIN (dont on est très fier. Mais, ça me semble assez utile car nous pouvons demander des doc' aux profs, on a souvent des fichiers à échanger sur les PCs de l'école (genre ce qu'on a programmé en cours, nos fichier CATIA dont nous avons bien évidemment acquis la licence ). Bref mais des secondes , je ne vois pas ce qu'ils peuvent en faire. Peut-être que le lycée à beaucoup progressé depuis que je l'ai quitté Je crois que c'est l'objectif de l'éducation nationale de tendre vers une informatision du contenu scolaire. Et je pense que ce n'est pas fondamentalement mauvais en soi. J'ai vu un reportage où des écoles primaires testaient une clé USB, pour chaque élève, contenant le programme de l'année (cours et exercices).
Taisei Yokusankai Posté 2 février 2007 Signaler Posté 2 février 2007 Et beh … C'est pour motiver les gens à venir chez eux ? A Duke, on n'a pas besoin de motiver les gens à venir: on refuse du monde.
Fredo Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 http://www.clubic.com/actualite-69889-actu…formatique.html
Taranne Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 L'ordinateur au lycée se révélera à terme aussi nuisible qu'a pu l'être la calculette en primaire. Vous le lisez ici.
Fredo Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 L'ordinateur au lycée se révélera à terme aussi nuisible qu'a pu l'être la calculette en primaire. Vous le lisez ici. Nan, sérieux ? Au primaire, pour quoi faire ?
Taranne Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Nan, sérieux ? Au primaire, pour quoi faire ? Soit disant pour apprendre à s'en servir. En fait, pour éviter aux gosses d'apprendre à faire des opérations aussi ardues que la multiplication ou la division. C'était au milieu des années 80, j'étais en CM1 à l'époque et je me rappelle mon père qui gueulait: "on va fabriquer des illettrés!" Je ne sais pas si l'expérience a été poursuivie, mais nombre de mes camarades en arrivant en sixième n'avaient pas le niveau…
Rincevent Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Soit disant pour apprendre à s'en servir. En fait, pour éviter aux gosses d'apprendre à faire des opérations aussi ardues que la multiplication ou la division. C'était au milieu des années 80, j'étais en CM1 à l'époque et je me rappelle mon père qui gueulait: "on va fabriquer des illettrés!" Je ne sais pas si l'expérience a été poursuivie, mais nombre de mes camarades en arrivant en sixième n'avaient pas le niveau… L'expérience a été arrêtée, mais le niveau est toujours aussi catastrophique. En sixième, 40 % des moutards ne savent pas lire ou compter correctement.
Taranne Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 L'expérience a été arrêtée, mais le niveau est toujours aussi catastrophique. En sixième, 40 % des moutards ne savent pas lire ou compter correctement. Pas grave: on "simplifiera" les maths afin de les rendre plus "accessibles". On est bien en train de le faire pour l'orthographe. OrthographeLes élèves régressent Marie-Sandrine Sgherri En orthographe, le niveau baisse, selon deux chercheurs en sciences du langage. En 1987, des élèves du CM2 à la troisième ont été soumis à la même dictée que leurs camarades de la fin du XIXe siècle. Le verdict, alors, était conforme au pédagogiquement correct : le niveau moyen des enfants avait progressé. Hélas, reprenant cette même dictée en 2005, Danièle Manesse et Danièle Cogis sont bien obligées de constater que les résultats sont en net retrait : en CM2, les élèves font en moyenne 18 fautes au lieu de 12 en 1987. En troisième, ils en font 8 au lieu de 4 : en fin de scolarité obligatoire, les collégiens ont donc aujourd'hui le niveau atteint en 1987 en fin de cinquième. Consternation de la part de nos chercheurs, peinés à l'idée que l'école d'aujourd'hui, plus égalitaire que celle d'hier, soit moins performante. Le livre issu de leurs travaux (1), édité par Philippe Meirieu, chef de file des « pédagogues », est donc prudent, voire embarrassé. Les chercheurs n'ont pu éviter de souligner que certaines options choisies ces dernières années expliquaient ce piètre résultat : moins de temps est consacré à l'étude de la langue, les leçons d'orthographe comme de grammaire ont disparu des programmes. Mais pas question d'en appeler à un retour en arrière. Estimant que la complexité de l'orthographe française est peu compatible avec l'idéal d'une école pour tous, l'ouvrage se conclut par un projet audacieux de la réforme de l'orthographe 1. « Orthographe : à qui la faute ? » (éditions ESF). Voir aussi www.lepoint.fr. http://www.lepoint.fr/sciences/document.html?did=189468
Harald Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Estimant que la complexité de l'orthographe française est peu compatible avec l'idéal d'une école pour tous, l'ouvrage se conclut par un projet audacieux de la réforme de l'orthographe C'est tellement évident! La longue théorie de nos anciens qui étaient ouvriers, paysans, tous petits besogneux (et ce n'est pas péjoratif du tout sous ma plume) issus de familles modestes étaient évidemment de véritables génies. Ils savaient lire et écrire correctement le français, ils savaient compter plus que correctement. Choses nécessaires pour qui souhaite avoir une vie normale dans une société. Ce simple but est bien sûr totalement incompatible avec une école qui désire produire au moins 80% de bacheliers. Pour quoi faire au fait?
Fredo Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Ce simple but est bien sûr totalement incompatible avec une école qui désire produire au moins 80% de bacheliers. Pour quoi faire au fait? De bons citoyens ?
Apollon Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Ce simple but est bien sûr totalement incompatible avec une école qui désire produire au moins 80% de bacheliers. Pour quoi faire au fait? Du bétail ? Remarque : grillé par Fredo
Catastrophe Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Je garde encore des souvenirs émus de l'arrivée d'internet dans mon école (1997, ça ne me rajeunit pas) . A l'époque, les élèves maitrisaient beucoup mieux l'informatique que les profs et s'en servaient avant tout pour faire des choses qui n'avaient rien de scolaire. Ca allait du téléchargement de mp3 à celui de photos pornos de femmes amputées en passant par le visionnage de vidéos scatophiles avec les petits de première année.
Invité jabial Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Au passage, j'avais une calculette en primaire et non seulement ça ne m'a pas empêché d'apprendre à compter, mais en plus ça m'a permis de trouver moi-même le moyen de faire à la main des opérations qu'on ne m'avait pas encore apprises. Faut pas généraliser non plus. Ce qu'il faut bannir, c'est la calculette à l'examen, pas la calculette en cours ni à la maison.
ibinico Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 C'est tellement évident! La longue théorie de nos anciens qui étaient ouvriers, paysans, tous petits besogneux (et ce n'est pas péjoratif du tout sous ma plume) issus de familles modestes étaient évidemment de véritables génies. Ils savaient lire et écrire correctement le français, ils savaient compter plus que correctement. Choses nécessaires pour qui souhaite avoir une vie normale dans une société. Ce simple but est bien sûr totalement incompatible avec une école qui désire produire au moins 80% de bacheliers. Pour quoi faire au fait? Personnellement, je trouve que c'est plutôt une bonne chose que l'on cherche à simplifier un peu la langue française, même si les raisons qui poussent à le faire sont discutables. Une langue évolue naturellement avec ceux qui la pratiquent, or là on a figé les règles dans le marbre, sans plus du tout tolérer de modification. Il y a bien longtemps que des règles, comme le x à la fin de "bijou, caillou, …" auraient disparu si on ne les avait pas conservées de force : elles sont inutiles et source d'erreur, alors autant les supprimer, d'autant plus qu'il existe toujours une concurrence au niveau des langues. Si on veut retrouver la "pureté originelle" de la langue, on n'aura qu'à apprendre le latin. Au sujet de la calculatrice, quand j'étais en CE1 on m'en a distribué une, basique, ça ne m'a pas empêché non plus d'apprendre à compter.
Taranne Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Personnellement, je trouve que c'est plutôt une bonne chose que l'on cherche à simplifier un peu la langue française, même si les raisons qui poussent à le faire sont discutables. Une langue évolue naturellement avec ceux qui la pratiquent, or là on a figé les règles dans le marbre, sans plus du tout tolérer de modification. Il y a bien longtemps que des règles, comme le x à la fin de "bijou, caillou, …" auraient disparu si on ne les avait pas conservées de force : elles sont inutiles et source d'erreur, alors autant les supprimer, d'autant plus qu'il existe toujours une concurrence au niveau des langues. Ces règles sont source d'erreur pour ceux qui ne les ont pas assimilées, les autres n'ont pas de problème. Une langue doit évoluer, mais ce n'est pas le rôle de l'Etat que de décréter cette évolution. Je pense également qu'un enseignement valable doit tirer les élèves vers le haut, les obliger à se dépasser, même si cela implique d'en laisser quelques uns sur le bas-côté de la route. En même temps je n'ai pas la conception démocratique et égalitaire de l'école de M. Meirieu et consorts. Au sujet de la calculatrice, quand j'étais en CE1 on m'en a distribué une, basique, ça ne m'a pas empêché non plus d'apprendre à compter. Peut-être Jabial et toi étiez plus bosseurs, ou aviez une plus grande affinité avec les maths. Pour les autres - et ils représentaient l'énorme majorité de ma classe - la calculette représentait un excellent moyen de ne pas avoir à apprendre les bases; pourquoi apprendre à compter puisque la machine le fait à votre place? Notre prof de maths en sixième était effaré de voir que tant de ses élèves étaient incapables de poser une opération. Ils se contentaient d'indiquer le résultat que leur donnait la machine.
ibinico Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Ces règles sont source d'erreur pour ceux qui ne les ont pas assimilées, les autres n'ont pas de problème. Une langue doit évoluer, mais ce n'est pas le rôle de l'Etat que de décréter cette évolution. Je pense également qu'un enseignement valable doit tirer les élèves vers le haut, les obliger à se dépasser, même si cela implique d'en laisser quelques uns sur le bas-côté de la route. En même temps je n'ai pas la conception démocratique et égalitaire de l'école de M. Meirieu et consorts. Sauf que c'est l'Etat, avec l'académie française, qui fixe les règles de la langue française. C'est donc tout naturellement à lui de les faire évoluer, autrement cette convention tombe à l'eau. Et puis ces règles n'apportent rien, comme critère de sélection, on peut mieux faire.
wapiti Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Au passage, j'avais une calculette en primaire et non seulement ça ne m'a pas empêché d'apprendre à compter, mais en plus ça m'a permis de trouver moi-même le moyen de faire à la main des opérations qu'on ne m'avait pas encore apprises. Faut pas généraliser non plus. Ce qu'il faut bannir, c'est la calculette à l'examen, pas la calculette en cours ni à la maison. Jabial, tu es un matheux, tu es intelligent et curieux, c'est normal que tu ais exploité à ton avantage une calculatrice, mais c'est toi qui généralise en pensant que c'est bien d'expliquer au gamins comment s'en servir en primaire. Un gamin d'une intelligence moyenne saura se servir d'une calculette en 5 minutes à partir du moment où il sait compter, un gamin doué apprendra à la programmer tout seul. Il est donc totalement inutile d'apprendre au gamin à utiliser une calculette au primaire, on obtient l'inverse de l'effet escompté : les gamins intelligents sont les seuls à en tirer partie et à ne pas en pâtir, les autres font bêtement les exercices sans comprendre. C'est d'ailleurs généralisable à toute l'orientation que prennent les programmes aujourd'hui : en voulant "démocratiser" l'enseignement, on abrutit les enfants les moins doués et seuls ceux qui sont doués peuvent s'en sortir parcequ'ils ont la capacité de comprendre malgré l'enseignement qu'on leur donne. Plus on essaiera de faire apprendre des choses complexes à des gamins qui n'en n'ont pas (pas du tout, ou pas encore) les moyens, plus on les videra de leur substance et plus l'intelligence nécessaire pour les comprendre malgré ça sera élevée. J'ai l'impression qu'on en est arrivé à un point ou dans bon nombre de domaines, il faut être un surdoué pour surmonter le handicap que représente la parodie d'enseignement qu'on donne aux enfants : j'ai vu pas mal de gamins qui n'ont pas l'air d'être des crétins, mais auxquels il est impossible d'expliquer qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils font, qu'il est possible de résoudre un problème en raisonnant plutôt qu'en singeant au petit bonheur la chance les exercices types qu'ils ont vu en cours. Il y a 6 ou 7 ans, les gamins que j'aidais en math trouvaient que j'expliquais bien, aujourd'hui, je n'essaye même plus d'aider des gamins parcequ'ils refusent d'essayer de comprendre, d'écouter les explications ; ils veulent avoir la procédure pour résoudre l'exercice, le plus vite possible. On ne leur a pas appris à raisonner, on les a transformés en sortes des machines imprécises, qui font à contre coeur ce qu'on leur demande sans rien y comprendre.
Rincevent Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 [….] C'est d'ailleurs généralisable à toute l'orientation que prennent les programmes aujourd'hui : en voulant "démocratiser" l'enseignement, on abrutit les enfants les moins doués et seuls ceux qui sont doués peuvent s'en sortir parcequ'ils ont la capacité de comprendre malgré l'enseignement qu'on leur donne. Plus on essaiera de faire apprendre des choses complexes à des gamins qui n'en n'ont pas (pas du tout, ou pas encore) les moyens, plus on les videra de leur substance et plus l'intelligence nécessaire pour les comprendre malgré ça sera élevée. J'ai l'impression qu'on en est arrivé à un point ou dans bon nombre de domaines, il faut être un surdoué pour surmonter le handicap que représente la parodie d'enseignement qu'on donne aux enfants : j'ai vu pas mal de gamins qui n'ont pas l'air d'être des crétins, mais auxquels il est impossible d'expliquer qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils font, qu'il est possible de résoudre un problème en raisonnant plutôt qu'en singeant au petit bonheur la chance les exercices types qu'ils ont vu en cours. Il y a 6 ou 7 ans, les gamins que j'aidais en math trouvaient que j'expliquais bien, aujourd'hui, je n'essaye même plus d'aider des gamins parcequ'ils refusent d'essayer de comprendre, d'écouter les explications ; ils veulent avoir la procédure pour résoudre l'exercice, le plus vite possible. On ne leur a pas appris à raisonner, on les a transformés en sortes des machines imprécises, qui font à contre coeur ce qu'on leur demande sans rien y comprendre.
Harald Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Sauf que c'est l'Etat, avec l'académie française, qui fixe les règles de la langue française. C'est donc tout naturellement à lui de les faire évoluer, autrement cette convention tombe à l'eau.Et puis ces règles n'apportent rien, comme critère de sélection, on peut mieux faire. Tatata! La seule autorité qui soit en mesure de faire évoluer la langue, c'est l'Académie Française ET ELLE SEULE. La vieille dame plutôt que de céder aux objurgations des progressistes de tout poil qui masquent leur nullité crasse derrière le paravent miteux d'un argument idiot, préfère prendre le temps de l'observation. Elle note les évolutions et elle suit patiemment leur devenir. Il convient d'agir prudemment plutôt que de céder aux effets de mode. Une langue c'est avant tout un édifice fragile, c'est le véhicule du sens, cela mérite donc un peu de sueur. Les règles grammaticales et orthographiques ne seraient pas de bon critères de sélection? A mon sens, un peu quand même car leur compréhension montre que l'individu que l'on a devant soi a travaillé pour les comprendre et les intégrer et qu'il a au moins une politesse à son actif: le respect de ceux qui le lisent.
ibinico Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Tatata! La seule autorité qui soit en mesure de faire évoluer la langue, c'est l'Académie Française ET ELLE SEULE. Mais qui finance l'académie française, si ce n'est l'Etat ? Car c'est avant tout une institution. La vieille dame plutôt que de céder aux objurgations des progressistes de tout poil qui masquent leur nullité crasse derrière le paravent miteux d'un argument idiot, préfère prendre le temps de l'observation. Elle note les évolutions et elle suit patiemment leur devenir. Il convient d'agir prudemment plutôt que de céder aux effets de mode. Une langue c'est avant tout un édifice fragile, c'est le véhicule du sens, cela mérite donc un peu de sueur. Les règles grammaticales et orthographiques ne seraient pas de bon critères de sélection? A mon sens, un peu quand même car leur compréhension montre que l'individu que l'on a devant soi a travaillé pour les comprendre et les intégrer et qu'il a au moins une politesse à son actif: le respect de ceux qui le lisent. Apprendre des règles dont la seule justification est le fruit du hasard, et qui n'apportent rien sinon une difficulté supplémentaire à l'apprentissage de la langue, je trouve que c'est une perte de temps pure et simple. Une langue, c'est un moyen de communication pour se faire comprendre par ses pairs. C'est à ce titre un outil, et comme tout outil, on lui demande d'être rapide et simple. La vieille dame pourra penser ce qu'elle veut, si c'est la seule qui utilise une règle totalement méconnue et désuète, il y a peu de chance qu'on la comprenne. Et non, ce ne sont pas des bons critères de selection, certes assimiler tous les codes demande du temps, et est donc signe d'un effort, mais au final c'est une perte de temps comme je l'ai dit, on aurait mieux fait de se focaliser sur l'apprentissage d'autres savoirs. C'est un peu comme si pour utiliser son ordinateur, il fallait avant passer 3 mois à apprendre la manipulation de Windows : heureusement ce n'est pas le cas, sinon la démocratisation de l'informatique serait toujours à l'état embryonnaire.
Invité jabial Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Je refuse la logique qui consiste à appliquer une même politique à tout le monde au mépris des meilleurs pour que les nuls s'en sortent. Je ne chercherai pas une seconde à être politiquement correct sur ce sujet. Priver d'un tel outil des esprits capables de s'en servir à bon escient sous prétexe que le crétin de base ne le peut pas, c'est une mentalité de communiste.
wapiti Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Je refuse la logique qui consiste à appliquer une même politique à tout le monde au mépris des meilleurs pour que les nuls s'en sortent. Je ne chercherai pas une seconde à être politiquement correct sur ce sujet. Priver d'un tel outil des esprits capables de s'en servir à bon escient sous prétexe que le crétin de base ne le peut pas, c'est une mentalité de communiste. Il ne s'agit pas de priver les meilleurs de calculette, mais est-ce que tu as besoin d'une calculette en cours pour apprendre à t'en servir ? Moi en cours j'écoutais le prof et chez moi, je programmais ma HP48 en assembleur. La calculette est inutile en cours de maths, je ne vois pas ce qu'il y a de communiste à exiger des élèves qu'ils fassent des maths en cours de maths et pas de la physique ou de l'info.
Harald Posté 20 février 2007 Signaler Posté 20 février 2007 Mais qui finance l'académie française, si ce n'est l'Etat ? Car c'est avant tout une institution. Il y a une nette différence entre l'Académie et n'importe quelle administration créée par l'état. Elle est constituée de gens de lettre qui connaissent la langue et ne sont pas tenus ni par le temps ni par l'obligation d'être dans le coup et quoique l'on puisse en penser, ils ont su mettre les points sur les "i" lorsque certains ministres se sont mis en tête de tripoter la langue par voie de décret. En ce qui concerne la complexité de la langue, je conçois que cela puisse paraître insurmontable pour des crétins qui ne savent écrire qu'en sms. Ceux-là, effectivement n'ont pas besoin d'en connaître les ressorts intimes, point besoin d'être le Stendahl des temps modernes pour raconter que l'on kiffe grave Sabrina la pouffe dans un skyblog. Maintenant à côté de ceux-là, il y a des gamins qui font l'effort d'apprendre ces règles parce qu'ils aiment leur langue, il y en a même qui achètent Le Grévisse et/ou le Robert Historique de la langue française. Une règle est une règle, elle a sa raison d'être et ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas cette raison qu'il convient de déclarer qu'elle ne sert à rien, qu'elle contribue à complexifier les choses. En général, lorsque l'on commence à s'attaquer à une langue, le pire est toujours à redouter.
melodius Posté 20 février 2007 Signaler Posté 20 février 2007 Jabial, tu es un matheux, tu es intelligent et curieux, c'est normal que tu ais exploité à ton avantage une calculatrice, mais c'est toi qui généralise en pensant que c'est bien d'expliquer au gamins comment s'en servir en primaire. Un gamin d'une intelligence moyenne saura se servir d'une calculette en 5 minutes à partir du moment où il sait compter, un gamin doué apprendra à la programmer tout seul. Il est donc totalement inutile d'apprendre au gamin à utiliser une calculette au primaire, on obtient l'inverse de l'effet escompté : les gamins intelligents sont les seuls à en tirer partie et à ne pas en pâtir, les autres font bêtement les exercices sans comprendre. C'est d'ailleurs généralisable à toute l'orientation que prennent les programmes aujourd'hui : en voulant "démocratiser" l'enseignement, on abrutit les enfants les moins doués et seuls ceux qui sont doués peuvent s'en sortir parcequ'ils ont la capacité de comprendre malgré l'enseignement qu'on leur donne. Plus on essaiera de faire apprendre des choses complexes à des gamins qui n'en n'ont pas (pas du tout, ou pas encore) les moyens, plus on les videra de leur substance et plus l'intelligence nécessaire pour les comprendre malgré ça sera élevée. J'ai l'impression qu'on en est arrivé à un point ou dans bon nombre de domaines, il faut être un surdoué pour surmonter le handicap que représente la parodie d'enseignement qu'on donne aux enfants : j'ai vu pas mal de gamins qui n'ont pas l'air d'être des crétins, mais auxquels il est impossible d'expliquer qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils font, qu'il est possible de résoudre un problème en raisonnant plutôt qu'en singeant au petit bonheur la chance les exercices types qu'ils ont vu en cours. Il y a 6 ou 7 ans, les gamins que j'aidais en math trouvaient que j'expliquais bien, aujourd'hui, je n'essaye même plus d'aider des gamins parcequ'ils refusent d'essayer de comprendre, d'écouter les explications ; ils veulent avoir la procédure pour résoudre l'exercice, le plus vite possible. On ne leur a pas appris à raisonner, on les a transformés en sortes des machines imprécises, qui font à contre coeur ce qu'on leur demande sans rien y comprendre. A encadrer !
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